La méthode ATP permet une mesure microbiologique totale y compris des réservoirs biologiques.
Par exemple en ce qui concerne les légionnelles les méthodes traditionnelles (culture sur milieu
gélosé) ne comptabilisent que les légionnelles circulantes sous formes unitaire. Les bactéries sous
forme de biofilm, dans des vésicules, ou dans des réservoirs biologiques comme les protozoaires,
dans lesquels les bactéries sont protégées, ne sont pas cultivées sur boite. – Sous-estimation du
risque !!
La culture sur boite nécessite aussi une homogénéisation parfaite de l’échantillon au risque de sous
évaluer le risque. En effet 2 bactéries « collées » ne formeront qu’une seule colonie sur boite, et
seront donc considérées comme 1 organisme, alors que la méthode ATP est globale et comptera bien
2 organismes.
De même pour les organismes stressés (traitement physique/chimique), peuvent ne pas se multiplier
durant le temps d’analyse sur milieu gélosé (1-5jours). Dans un premier temps les bactéries en état
de stress qui sont mises en culture sur boite vont réparer les dommages causés par les traitements
afin de retrouver un état physiologique favorable à leur croissance. Une fois cette étape complétée
(qui peut durer plusieurs jours) la bactérie va alors commencer à se diviser et donner une colonie. Le
problème étant que le comptage des colonies peut se faire avant cette phase de guérison.
Ces bactéries stressées peuvent donc conduire à une sous-estimation du risque. La méthode ATP ne
prend pas en compte l’état de santé du microorganisme. Qu’il soit stressé ou non un
microorganisme possède de l’ATP et sera donc pris en compte dans la mesure.
Il est reconnu que moins de 1% des microorganismes présents sur Terre sont cultivable in vitro, les
conditions de culture sont donc inconnue pour la majorité des microorganismes, on dit que ces
organismes sont en état VBNC, viables mais non cultivables. Parmi ces VBNC il existe des bactéries
capables de favoriser la croissance d’autres espèces nuisible. Pseudomonas aeruginosa,
majoritairement à l’état VBNC, notamment via la sécrétion de polysaccharides (biofilm) permet la
mise en place de conditions favorable à la prolifération d’autres organismes nuisibles comme les
légionnelles.
Cet état VBNC peut être induit par un changement de conditions environnementales (nutriments,
oxygénation, température, hygrométrie, etc.) Les microorganismes en état VBNC ne se développe
donc pas sur milieu gélosé. La méthode de mesure de l’ATP elle n’est pas dépendante de l’état
physiologique des microorganismes et peux donc sans soucis quantifier ces populations en état
VBNC.