NOM : TRAORE
PRENOMS : Awa Maurine Christina
GROUPE : 2
RAPPORT LEAN : SECTEUR AGROALIMENTAIRE.
I. PRESENTATION ET CONTEXTE DE L’ENTREPRISE
CONSERV-MA est une entreprise agroalimentaire fictive spécialisée dans la transformation,
la mise en conserve et la commercialisation de sardines et de maquereaux. Elle est implantée
dans la zone industrielle d’AGADIR et opère à partir d’un approvisionnement quotidien en
poisson frais provenant du port de la ville. L’entreprise emploie environ 320 collaborateurs et
dispose de trois lignes de production distinctes : une ligne dédiée aux conserves standard
destinées au marché local, une seconde orientée vers les produits premium à forte valeur
ajoutée pour l’export, et une troisième ligne flexible réservée aux petites séries et aux
commandes spécifiques. Cette structure permet à CONSERV-MA d’assurer une production
variée tout en répondant aux exigences de volumes et de qualité du secteur de la conserverie
de poisson.
Le secteur marocain de la conserverie de poisson est stratégique pour l’industrie
agroalimentaire. Il dépend directement de la pêche quotidienne, ce qui crée une forte
variabilité dans l’approvisionnement. Le poisson est un produit extrêmement périssable qui
doit être traité immédiatement afin de préserver sa qualité microbiologique.
Dans ce secteur, les entreprises marocaines doivent faire face à une forte concurrence venant
de pays comme l’Espagne, la Mauritanie ou encore la Thaïlande, qui produisent souvent à des
coûts plus bas. Pour rester compétitives, les conserveries locales doivent mieux gérer leurs
dépenses, limiter les temps d’arrêt et améliorer la qualité de leurs produits.
De plus, la réglementation est très exigeante : chaque lot doit être bien identifié, la fermeture
des boîtes doit être parfaitement contrôlée, et la stérilisation doit respecter les normes
d’hygiène. Les températures, la pression et l’état des machines doivent être suivis
régulièrement pour garantir la sécurité alimentaire.
II. ANALYSE DE LA COMPETITIVITE
Cette analyse de la compétitivité se base sur cinq éléments : les coûts, les délais, la qualité, la
flexibilité et l’innovation.
1. LES COUTS
Les coûts de production sont dominés par :
Le prix du poisson frais : très variable selon la saison,
Le coût élevé des boîtes métalliques,
Les dépenses énergétiques importantes liées à la cuisson et à la stérilisation,
La main-d’œuvre, fortement sollicitée dans les zones manuelles (tri, nettoyage,
mise en boîte).
Les pertes de matière première, fréquentes lors des arrivées massives de poisson, constituent
un problème majeur. Tout retard dans la prise en charge de la matière première entraîne une
dégradation et parfois la mise au rebut d’une partie du stock.
La compétitivité passe donc par la réduction de ces pertes, une meilleure coordination et un
pilotage précis des coûts indirects.
2. LES DELAIS
Dans une conserverie, les délais influencent directement la qualité du produit. Le poisson qui
attend trop longtemps perd de sa fraîcheur et devient plus difficile à valoriser.
Les principaux retards observés dans l’entreprise sont liés :
A l’arrivée simultanée des bateaux au port,
Au tri manuel du poisson, souvent saturé en période de forte pêche,
A la stérilisation, qui constitue le goulot d’étranglement principal de l’usine,
Aux changements de recettes, nécessitant des nettoyages complets et des réglages
machines longs.
Réduire les délais va permettre d’améliorer la productivité globale, de préserver la qualité
sanitaire et de stabiliser la chaîne de valeur.
3. LA QUALITE
La compétitivité de CONSERV-MA dépend fortement de la qualité de ses produits. Les
conserves doivent respecter des critères stricts : conformité du poids, absence de défauts de
sertissage, respect des temps de stérilisation et uniformité des recettes.
Les risques qualité les plus fréquents sont :
Les variations de calibre entraînant des boîtes trop remplies ou sous-remplies,
Les défauts de fermeture de la boîte (sertissage), pouvant entraîner un bombage
dangereux,
Les risques microbiologiques liés aux temps d’attente trop longs avant cuisson.
Une gestion rigoureuse de la qualité est indispensable pour maintenir la confiance des
distributeurs et des clients internationaux.
4. LA FLEXIBILITE
CONSERV-MA produit à la fois :
Des conserves standardisées en grand volume pour le marché local,
Des conserves plus élaborées destinées à l’export (huile d’olive, citron, piment,
formats spécifiques).
Cette diversité de produits implique des changements fréquents de recettes et de réglages. La
flexibilité est donc limitée par les opérations de nettoyage, les réglages machines et la capacité
des équipes à s’adapter aux commandes variées.
Pour rester compétitive, l’entreprise doit augmenter sa souplesse sans perturber la production
standard.
5. INNOVATION
L’innovation est essentielle pour réduire les coûts et se distinguer sur un marché saturé.
CONSERV-MA peut investir dans :
L’automatisation partielle de la mise en boîte,
Améliorer le fonctionnement des appareils de cuisson et de stérilisation pour
qu’ils consomment moins d’énergie,
Des outils de contrôle visuel par caméra,
Mettre en place un système plus moderne pour suivre les produits depuis la
réception du poisson jusqu’à la sortie des conserves,
De nouveaux formats de boîtes plus légers et recyclables.
L’innovation joue un rôle dans l’amélioration continue et dans la capacité de l’entreprise à
répondre aux attentes des marchés étrangers.
III. ANALYSE DU MODE DE PRODUCTION
On distingue deux modes de productions distincts mais complémentaires
1. PRODUCTION DE MASSE
Elle concerne les conserves standard, produites en volumes élevés avec un processus
stable et prévisible. Elle permet de bénéficier d’économies d’échelle mais reste
vulnérable aux variations d’approvisionnement.
2. PRODUCTION A LA COMMANDE
Cette production s’adresse essentiellement aux marchés export, avec des recettes
personnalisées et des formats variés. Elle exige davantage de flexibilité et de rigueur
dans la planification, car chaque commande nécessite des ajustements spécifiques.
3. PROBLEMES LIES AU MODE PRODUDUCTION
Production de masse : dépend fortement de la pêche, peut être saturée, sensible
aux variations de taille du poisson, difficulté à maintenir un poids constant
dans les boîtes.
Production à la commande : changements fréquents de recettes, arrêts
machines pour nettoyage, volumes irréguliers, plus de risques d’erreurs car les
produits changent souvent.
IV. PROBLEMES RENCONTRES ET ENJEUX
Les principaux problèmes identifiés sont :
Des retards dans la prise en charge du poisson,
Une variabilité du poids des boîtes,
Des pannes récurrentes,
Un manque de coordination entre les arrivages et l’organisation interne,
Des files d’attente au niveau de la stérilisation.
Les enjeux sont multiples :
Assurer la sécurité alimentaire,
Réduire les pertes,
Respecter les délais export,
Améliorer la productivité
Renforcer l’image de marque.
V. ANALYSE LEAN ET RECOMMANDATIONS
L’entreprise CONSERV-MA utilise déjà plusieurs outils Lean dans ses trois lignes de
production.
Cependant, leur application reste incomplète et ne permet pas d’obtenir les résultats
attendus.
Outil
Lean
Ce qui est
appliqué
Limites actuelles
Améliorations
proposées
Résultats attendus
5S
Nettoyage
régulier et
quelques zones
rangées.
Application
irrégulière, pas de
standards clairs,
désordre
fréquent.
Standardiser chaque
poste, afficher le poste «
idéal », faire un mini-
audit quotidien.
Diminution des
déplacements
inutiles, meilleure
hygiène, poste de
travail plus stable.
SMED
Changement de
recette effectué
entre deux
productions.
Temps trop long,
manque de
préparation et de
procédures.
Préparer la prochaine
recette à l’avance, créer
une fiche SMED simple,
répartir les tâches
internes/externes.
Réduction des arrêts,
plus grande flexibilité
pour varier les
recettes.
Kanban
Suivi manuel
du stock des
boîtes et
ingrédients.
Mise à jour
tardive, ruptures
fréquentes,
Mettre en place des
cartes Kanban visibles,
fixer un seuil minimum,
Moins
d’interruptions, flux
plus stable, meilleure
gestion des stocks.
manque de
coordination.
instaurer un tableau mis
à jour en temps réel.
TPM
Quelques
opérations de
maintenance
préventive.
Maintenance
surtout après
panne, pannes
récurrentes sur
les machines clés.
Former les opérateurs à
la maintenance basique,
établir un planning
simple, suivre les
pannes.
Moins d’arrêts
inattendus, machines
plus fiables,
production plus
régulière.
VSM
Une
cartographie
générale du
flux.
Non actualisée,
ne reflète pas les
problèmes réels,
pas de plan
d’action.
Refaire une VSM
détaillée, identifier les
étapes lentes, définir un
VSM « futur » avec
actions prioritaires.
Meilleure
compréhension du
flux, identification
des goulots, base
pour un plan
d’amélioration clair.
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