Malnutrition: Généralités, Diagnostic, Prise en Charge & Régimes Alimentaires

Telechargé par Hubert Etambalako
Parfait Hubert. Voici le CHAPITRE I : LES GÉNÉRALITÉS SUR LA MALNUTRITION, entièrement rédigé et
détaillé selon les rubriques que tu as données, avec des explications claires et adaptées au domaine
sanitaire.
CHAPITRE I : LES GÉNÉRALITÉS SUR LA MALNUTRITION
1. Définition des concepts
La malnutrition désigne un état pathologique résultant d’un déséquilibre entre les apports nutritionnels
et les besoins de l’organisme. Elle peut être causée par un apport insuffisant, excessif ou déséquilibré en
énergie, protéines, vitamines ou minéraux. Elle englobe à la fois la sous-nutrition (carence) et la
surnutrition (excès). Chez l’enfant, elle se traduit souvent par un retard de croissance, une maigreur
extrême ou des signes cliniques spécifiques comme l’œdème ou la décoloration des cheveux.
La sous-nutrition survient lorsque le corps ne reçoit pas les nutriments nécessaires à son bon
fonctionnement. À l’inverse, la surnutrition découle d’une consommation excessive d’aliments riches en
graisses ou sucres. La malnutrition peut aussi être mixte, associant plusieurs types de carences. Elle
constitue un problème majeur de santé publique, surtout dans les pays à revenu faible ou intermédiaire,
où la pauvreté, les maladies et les crises alimentaires persistent.
2. Causes de la malnutrition
Les causes de la malnutrition sont multifactorielles et se regroupent en trois niveaux :
Causes immédiates : elles sont directement liées à l’alimentation et à la santé. On y retrouve la
consommation insuffisante d’aliments, les maladies infectieuses comme le paludisme, la diarrhée ou les
infections respiratoires, qui diminuent l’appétit et augmentent les pertes nutritionnelles.
Causes sous-jacentes : elles concernent les conditions de vie de la famille. Il s’agit de l’insécurité
alimentaire, de mauvaises pratiques d’alimentation du nourrisson, du manque d’hygiène, d’eau potable,
et des soins de santé inadaptés.
Causes fondamentales : elles sont liées aux structures sociales, économiques et politiques. La pauvreté,
l’analphabétisme, les crises humanitaires, les inégalités de genre et le faible accès aux services sociaux
de base aggravent la malnutrition.
Chaque cause interagit avec les autres, rendant la lutte contre la malnutrition complexe et nécessitant
une approche multisectorielle (santé, agriculture, éducation, protection sociale, etc.).
3. Types de malnutritions
On distingue principalement deux grandes formes :
La malnutrition aiguë :
Modérée : l’enfant présente une perte de poids modérée par rapport à son âge et sa taille.
Sévère : se manifeste par un amaigrissement extrême (émaciation) ou des œdèmes (kwashiorkor).
La malnutrition chronique :
Se caractérise par un retard de croissance. L’enfant est trop petit pour son âge à cause d’un déficit
nutritionnel prolongé.
Les carences en micronutriments :
Manque de vitamines et minéraux essentiels tels que la vitamine A, le fer, l’iode ou le zinc. Ces carences
entraînent l’anémie, la cécité, le goitre ou la baisse de l’immunité.
La surnutrition :
Résulte d’une alimentation trop riche en calories et provoque le surpoids, l’obésité, et les maladies non
transmissibles comme le diabète ou l’hypertension.
4. Diagnostic de la malnutrition
Le diagnostic repose sur l’évaluation anthropométrique, clinique et biologique :
Anthropométrie : mesure du poids, de la taille, du périmètre brachial (PB), et calcul de l’indice
Poids/Taille selon les courbes de référence de l’OMS.
Clinique : recherche des signes visibles (œdèmes, apathie, dépigmentation, peau sèche, retard de
croissance, perte d’appétit, etc.).
Biologique : analyses de sang pour déterminer le taux d’hémoglobine, la présence d’infections ou de
carences vitaminiques.
Un enfant est considéré malnutri sévère si le poids pour taille < -3 z-score, ou si le PB < 115 mm, ou en
présence d’œdèmes bilatéraux.
5. Moyens de diagnostic
a. Diagnostic communautaire
Dans la communauté, la détection précoce se fait par des agents communautaires ou relais
communautaires formés à utiliser le ruban MUAC (PB) pour mesurer le périmètre brachial.
Vert (≥125 mm) : enfant bien nourri
Jaune (115-124 mm) : malnutrition aiguë modérée
Rouge (<115 mm) : malnutrition aiguë sévère
Les relais communautaires identifient, orientent et suivent les cas vers les structures de santé pour une
prise en charge appropriée. Des campagnes de dépistage actif sont souvent organisées dans les villages.
b. Diagnostic en formation sanitaire
Dans les structures sanitaires (centre de santé, hôpital), le diagnostic est complété par des mesures
anthropométriques précises, l’examen clinique détaillé et des tests biologiques.
Les infirmiers et nutritionnistes vérifient les signes de complications, mesurent la taille, le poids, le
périmètre brachial, et notent le z-score. L’enfant est ensuite classé selon les critères OMS et orienté vers
l’unité de prise en charge adaptée.
6. Diagnostic des complications associées
Les complications les plus fréquentes chez l’enfant malnutri sont :
Infections : paludisme, pneumonie, diarrhée, rougeole, infection urinaire, etc.
Troubles métaboliques : hypoglycémie, hypothermie, déséquilibre hydro-électrolytique.
Carences multiples : anémie, déficit en vitamines et minéraux.
Le diagnostic se base sur l’examen clinique (fièvre, toux, diarrhée, léthargie, déshydratation) et des
examens de laboratoire selon les moyens disponibles. La prise en charge doit être prudente car l’enfant
malnutri est fragile.
7. Prise en charge de la malnutrition aiguë
a. Préalables
Avant toute intervention, il faut :
Vérifier le diagnostic et la présence ou non de complications.
Peser, mesurer et classer l’enfant selon le protocole national.
Informer et conseiller les parents sur le suivi et la nutrition.
Préparer le matériel (balance, ruban PB, carnets, intrants nutritionnels).
L’enfant sans complication est pris en charge en ambulatoire, tandis que celui avec complications est
hospitalisé en unité nutritionnelle thérapeutique (UNT).
b. Unité de prise en charge
L’unité de prise en charge comprend :
Une salle d’accueil et de dépistage.
Une unité thérapeutique pour les cas sévères avec complications.
Une unité ambulatoire pour les cas modérés.
Un service de suivi et éducation nutritionnelle pour les mères.
Le personnel (infirmier, nutritionniste, médecin, relais) assure le traitement, la surveillance et la
sensibilisation.
c. Les intrants de prise en charge nutritionnelle
Les intrants nutritionnels essentiels comprennent :
F-75 et F-100 : laits thérapeutiques pour la phase de stabilisation et de réhabilitation.
RUTF (Plumpy’Nut ou équivalent) : pâte énergétique utilisée en ambulatoire.
Micronutriments : vitamines, fer, zinc, acide folique.
Médicaments de routine : antibiotiques, antiparasitaires, antipaludiques, antipyrétiques, etc.
Le protocole thérapeutique est standardisé pour éviter les erreurs de dosage.
8. Prévention de la malnutrition chez l’enfant
La prévention repose sur des actions multisectorielles et continues :
Promotion de l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois.
Introduction appropriée des aliments complémentaires à partir de 6 mois tout en poursuivant
l’allaitement jusqu’à 24 mois.
Surveillance de la croissance dans les structures sanitaires.
Vaccination complète et prévention des maladies courantes.
Éducation nutritionnelle des parents sur la préparation des repas équilibrés.
Assainissement du milieu, accès à l’eau potable et hygiène alimentaire.
Lutte contre la pauvreté et amélioration de la sécurité alimentaire.
La prévention reste la clé pour réduire la morbidité et la mortalité liées à la malnutrition infantile.
Souhaitez-vous que je te prépare ce chapitre I sous forme de document Word bien formaté (titres, sous-
titres, marges, police professionnelle, prêt à imprimer) ?
Je peux aussi y ajouter le Chapitre II : Les aspects épidémiologiques de la malnutrition, si tu veux
continuer le travail complet.Excellent Hubert. Voici le CHAPITRE II : LES RÉGIMES À ADOPTER DANS LA
COMMUNAUTÉ, rédigé selon les orientations du Programme National de Nutrition (PRONANUT) et les
principes du Service de Nutrition Clinique, avec des détails approfondis pour chaque pathologie et
carence, adaptés au contexte communautaire et sanitaire.
CHAPITRE II : LES RÉGIMES À ADOPTER DANS LA COMMUNAUTÉ
1. Régime alimentaire en cas d’hypertension artérielle
L’hypertension artérielle (HTA) est une élévation anormale de la pression du sang dans les artères. Une
mauvaise alimentation riche en sel, graisses et sucres favorise son apparition.
Le régime diététique vise à réduire la pression sanguine et prévenir les complications cardiovasculaires.
Recommandations alimentaires :
Diminuer la consommation de sel : ne pas dépasser 5 g par jour (éviter les bouillons concentrés,
charcuteries, conserves).
Manger plus de fruits et légumes riches en potassium (banane, avocat, papaye, haricot vert).
Privilégier les aliments non gras : poisson, viande maigre, soja, lait écrémé.
Éviter les graisses saturées (huile de palme, fritures) et l’alcool.
Boire suffisamment d’eau et maintenir un poids stable.
Faire une activité physique régulière et éviter le stress.
Aliments recommandés :
Patate douce, manioc bouilli, riz non salé, légumineuses, légumes verts, fruits frais, huile végétale en
petite quantité.
Aliments à éviter :
Aliments fumés, salés ou gras, sodas, café fort, alcool, viandes grasses.
2. Régime alimentaire en cas de diabète
Le diabète est une maladie chronique caractérisée par un taux élevé de glucose dans le sang
(hyperglycémie). Le régime vise à maintenir une glycémie normale et à prévenir les complications.
Recommandations :
Répartir les repas en 3 repas équilibrés + 2 collations.
Éviter le sucre ajouté, les boissons sucrées et les pâtisseries.
Consommer des glucides complexes : maïs, riz complet, haricots, manioc, igname.
Privilégier les fibres (légumes, fruits non sucrés, son de blé).
Réduire les graisses saturées et consommer du poisson deux fois par semaine.
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