Une Journée Ensoleillée - Roman de Leslie Aurélie Siappo

Telechargé par Yasmine Karaboue
UNE JOURNÉE ENSOLEILLÉE
Sous le ciel azuré de Bassam, une douce brise
matinale caressait les feuilles des arbres flamboyants.
Lauraine Kouassi, jeune et pétillante professeure
d'anglais, traversait la cour du lycée privé Louis Martin,
son sourire aussi éclatant que le soleil qui baignait la
journée.
Lauraine est une femme d'une beauté intemporelle, ni
criade ni ordinaire. Elle possède un charme profond,
presque magnétique, qui réside pas dans les artifices
mais dans la façon dont elle porte son corps et ses
silences. De taille moyenne, sa peau d'un brun profond
capte la lumière avec une douce mate. Ses yeux noirs en
amande, exprimait tout, même lorsqu'il ne dit rien .
Les rires des élèves résonnaient dans l'air, accompagnant
le pas léger de Lauraine, porteuse de promesses d'une
journée enrichissante.
La salle de classe, havre de connaissance, l'attendait.
Chaque mot enseigné était une graine d'espoir semée
dans l'esprit fertile des élèves. La leçon du jour, une ode à
la joie, faisait voyager à travers la langue de
Shakespeare. Depuis cinq ans, Lauraine enseignait avec
passion. Sa voix douce transformait l'apprentissage en
une danse légère.
À la fin de la journée, alors que le soleil entamait sa
descente, Lauraine referma ses livres, le cœur rempli de
satisfaction. En chemin vers sa maison, elle croisa
Mireille, sa meilleure amie, qu’elle n’avait pas vue depuis
longtemps.
Lauraine, ça fait un bail ! Comment vas-tu ?
Mireille ! Quelle surprise. Je vais bien. C’est plutôt toi
qu’on ne voit plus ces temps-ci !
Entre le travail et mon mariage, je manque de temps.
Mais toi, après 25 ans, toujours pas d’homme dans ta vie
? Tu veux finir vieille fille ?
S’il te plaît, épargne-moi ce discours. Mon temps
viendra. Ce n’est pas ma priorité.
Waouh, quel discours ! Je prie pour que tu trouves
l’homme parfait.
L’homme parfait n’existe pas. Je souhaite juste en
rencontrer un qui m’aimera à ma juste valeur.
Lauraine n’avait aucun prétendant. Pour elle, le mariage
n’était qu’un papier signé, sans lien direct avec l’amour
véritable. Sa vision était forgée, et même Mireille ne
parvenait pas à la faire changer d’avis. Elles se quittèrent
sur ces mots. Le ciel étoilé enveloppa Bassam tandis que
la douce leçon de Madame Kouassi flottait dans les rêves
de ses élèves.
La jeune demoiselle était une femme en éveil permanent,
en dialogue constant avec sa propre vérité. Elle n'est pas
de celles qui parlent fort, elle est de celle qui pensent
profond.
Sa sensibilité n'est pas une faiblesse, c'est une force
déguisée. Elle aime entièrement ou pas du tout. Son plus
grand combat ? Se reconstruire sans s'effacer. Être aimée
sans être réduite. Elle n'as pas peur de tomber, elle a peur
de ne plus avoir la force de se relever et pourtant elle se
relève toujours.
Le lendemain matin, Lauraine se leva doucement.
Après les tâches ménagères, elle enfila une jupe élégante
qui soulignait ses formes avec subtilité, accompagnée
d’un tricot blanc qui épousait délicatement ses courbes.
Sa beauté naturelle attirait les regards sans effort, une
présence à la fois douce et magnétique.
Elle se rendit au supermarché pour ses courses. Les
rayons baignés de lumière révélaient l'éclat chaleureux de
sa peau. Alors qu'elle sortait, un homme surgit de nulle
part, la bousculant. Ses sacs tombèrent au sol dans un
fracas étouffé.
Le temps sembla ralentir.
Oh, je suis sincèrement désolé... Je ne vous ai pas
vue, murmura-t-il d’une voix grave et posée, presque
troublante.
Lauraine leva les yeux. Devant elle se tenait un homme à
l’allure soignée, aux traits nobles, au regard perçant. Ses
yeux d’un bleu inattendu la fixaient avec une intensité
inhabituelle, presque irréelle. Un frisson discret parcourut
son échine.
Ce n’est rien, répondit-elle, sa voix légèrement
tremblante. Je vais ramasser, ne vous inquiétez pas.
Non, j’insiste. Permettez-moi, répondit-il en
s’agenouillant, ses gestes précis et délicats.
Il l’aida à remettre ses courses dans les sacs avec une
attention presque exagérée, comme s’il s’agissait d’un
rituel sacré. Lorsqu’il se redressa, leurs mains se frôlèrent.
Le contact fut bref, mais chargé d’un courant invisible.
Je suis Léandre Navaro, dit-il enfin, un sourire en coin,
presque mystérieux.
Lauraine Kouassi, répondit-elle, les mots lui venant
avec lenteur.
Un nom aussi mélodieux que son porteur, murmura-t-il
avec un regard appuyé.
Elle détourna les yeux, troublée par cet inconnu au
charme déconcertant.
Enchantée, Monsieur Navaro.
Le plaisir est pour moi, mademoiselle Kouassi.
Ils échangèrent un dernier regard, dense de promesses
silencieuses. Puis, sans ajouter un mot, Lauraine prit
congé,
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