➢ Comment le concept du dharma pourrait-il inuencer le leadership moderne ?
Le concept du dharma peut profondément inuencer le leadership moderne en apportant une
dimension éthique, harmonieuse et consciente à la gestion et à la gouvernance.
Leadership fondé sur la pleine conscience et l'éthique
Le dharma invite les leaders à se connecter à un sens profond du devoir moral et social, axé sur
la justice, la vérité et l’équilibre. Thich Nhat Hanh, un maître zen contemporain, illustre cela en
insistant sur la pratique de la pleine conscience dans le leadership. Cette pratique favorise une
présence stable, authentique et bienveillante, permettant aux dirigeants de prendre des
décisions éclairées et humaines, de cultiver l’écoute, et d’instaurer des relations de conance
dans leurs équipes. Par cette approche, le pouvoir n’est plus une simple domination, mais un
moyen d’inuence positive et de transformation collective.
Importance de la maîtrise de soi et de la responsabilité
Le dharma souligne aussi que pour bien diriger autrui, il faut d’abord bien se diriger soi-même.
Cela implique la maîtrise de soi, la concentration mentale et émotionnelle, souvent atteintes
par la méditation. Dans le contexte moderne, cette capacité aide les dirigeants à rester calmes
face aux pressions, à éviter les décisions impulsives et à gérer les conits avec sagesse. En
intégrant ces principes, un leader devient un modèle pour ses collaborateurs, favorisant un
climat de travail éthique, serein et productif.
Un management humaniste et durable
Le dharma inuence aussi la culture organisationnelle en mettant le bien-être des individus au
centre, non pas la seule recherche du prot. Cette vision encourage un management qui
valorise l’enthousiasme, la modestie, la reconnaissance, et la transparence. Elle favorise
l’émergence d’environnements de travail harmonieux, où les interactions se basent sur la
compréhension mutuelle et l’écoute active, stimulant créativité et cohésion.
Ainsi, le dharma enrichit le leadership moderne par une éthique profonde, une pratique
consciente, mettant au cœur le respect des autres et l’équilibre global, permettant une
gouvernance plus juste et humaine.
➢ Ne revient-il pas aux citoyens de renverser ou de mettre hors d'état de nuire les
dirigeants qui profanent le dharma, quand la justice est laxiste, ineicace ou
corrompue ?
Selon le cadre moral que propose l'ancien dharma, les dirigeants qui profanent cet ordre
éthique et politique souvent sacré sont considérés comme des transgresseurs légitimes à
contester. Lorsque la justice oicielle est laxiste, ineicace ou corrompue, cette tradition peut
être interprétée comme attribuant au peuple le devoir moral de restaurer l'ordre et la justice,
potentiellement par la voie de renversements ou d'actions directes.
Devoir civique et restaurer le dharma
Dans la vision traditionnelle, le dharma est ce qui garantit la justice et l'équilibre. Si un chef
déroge gravement à ce principe et que le système légal ne le sanctionne pas, les citoyens ont
une responsabilité morale de corriger la situation pour préserver l'harmonie sociale. Cela peut
impliquer la résistance ou la destitution des dirigeants corrompus ou profanateurs du dharma.