
Du mensonge en polique extrait 1
Hannah Arendt était philosophe et journaliste mais surtout elle se considérait pitologue (spécialiste
de science polique) et a voué sa carrière à la théorie polique. Elle s’intéresse notamment au sujet
du totalitarisme. En eet en tant que juive elle a été marqué par la seconde guerre mondiale : ce
drame l’a incitée à étudier la manière dont les individus adhèrent au discours d’un état totalitaire.
Cependant les essais au programme s’intéressent plus parculièrement à l’usage du mensonge au
sein des régimes poliques et notamment ceux du XXème siècle. Le passage est extrait de l’essai
intulé « du mensonge en polique ». Il a été publié au sein de Du mensonge à la violence en 1972.
C’est un essai qui s’appuie sur l’exemple de la guerre du Vietnam. L’auteur y analyse l’ulisaon du
mensonge par le gouvernement des États Unis dans ce conit. L’essai fait référence à un sujet
d’actualité très médiasé aux Etats-Unis en 1971 : l’aaire des « Documents du Pentagone » (les
Pentagone Papers), qui meait en évidence l’usage de la tromperie dans le cadre de la guerre du
Vietnam.
Hannah Arendt introduit le début du livre qui est en même temps le début de l’essai « du mensonge
en polique » par une citaon de Robert S. Mc Namara ancien secrétaire à la défense des Etats Unis
« ce n’est pas….contestés ». Cee citaon traite des violences commises par les états unis pendant la
guerre du Vietnam. Il crique notamment les contraintes qui ont été imposés à cee pete naon
alors que la soluon était loin d’être miraculeuse.
Dans un premier temps l’auteur arme que les documents du pentagone meent en évidence le
problème de la tromperie au sein de la polique des états unis. Cee tromperie existe sous diverses
formes comme par exemple des déclaraons mensongères, de l’autosuggeson et même de la
tromperie consciente. Malencontreusement, toute la polique est comme infecté par cee
substance. La tromperie est ulisés par la première superpuissance mondiale an de contrôler les
pensées des civils qui ne sont pas sur terrain. En ne les informant qu’avec des données frauduleuses
mais encourageante, la superpuissance peut compter sur le souent de sa populaon.
Dans un second, Hannah Arendt rappelle que ce recours au mensonge n’est pas nouveau dans
l’histoire. En eet, la véracité n’a jamais été une « vertu polique », tandis que le mensonge a
toujours été ulisé par les dirigeants pour juser et aeindre leurs objecfs. Arendt ne porte pas de
jugement sur la praque du mensonge mais elle se limite à expliquer son rôle comme moyen de
parvenir à ses ns. La nalité de leur mensonge est d’avoir auprès de leur populaon et des autres
une image de puissance forte. Tous les moyens sont bons pour obtenir cee image.
Enn, selon elle l’acon polique consiste à modier le cours des choses, à créer quelque chose de
nouveau. Cela serait intrinsèquement lié au mensonge. L’auteur nous expose le fait qu’agir suppose
d’imaginer que ce qui existe pourrait être autrement et de transformer cee chose existante. Mais
aussi que menr suppose d’imaginer autre chose que ce qui existe et de nier cet existant. En somme,
agir et menr relève d’une même capacité : celle de se détacher de ce que l’on perçoit en imaginant
voir en armant autre chose. Selon Arendt c’est cee capacité qui nous rend « libre de changer le
monde et d’y introduire de la nouveauté ».
En résumé, les manipulateurs ont de grandes capacités d’imaginaon car ils doivent recréer,
transformer des événements an d’embellir la réalité.
Dans cet essai, l’auteur note que le mensonge n’est pas seulement ulisé dans la polique mais aussi
dans les relaons publiques.