République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Éducation Nationale
Académie d’Alger ‘’Ouest ‘’
Établissement scolaire privé ‘’EL ISTIKMAL’’ – Zéralda
Préscolaire – Primaire – Collège – Lycée
Classe : 1ère AM Durée : 2H00 Année Scolaire : 2024 – 2025
Composition de langue française (3ème trimestre)
Le chêne de l’ogre
Il était une fois une fillette nommée Aïcha, qui rendait visite chaque jour à son grand-père
malade, vivant seul dans une masure à l'écart du village. Pour entrer, elle chantait :
« Ouvre-moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba ! »
Et le vieil homme répondait :
« Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille ! »
Elle heurtait alors ses bracelets, et la porte s'ouvrait.
Un jour, un ogre entendit leur échange et décida de piéger le vieil homme. Il tenta d'imiter la
voix d'Aïcha, mais le grand-père ne se laissa pas tromper. L'ogre consulta alors une sorcière,
qui lui conseilla de manger du miel et de laisser des fourmis parcourir sa gorge pour adoucir
sa voix. Après plusieurs jours, sa voix devint aussi douce que celle de la fillette.
L'ogre retourna au gourbi et chanta :
« Ouvre-moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba ! »
Le grand-père répondit :
« Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille ! »
L'ogre fit tinter une chaîne, et le vieil homme ouvrit la porte. L'ogre entra et le dévora.
Plus tard, Aïcha arriva avec le repas. Voyant du sang sous la porte, elle se méfia. Elle
verrouilla la porte de l'extérieur et chanta :
« Ouvre-moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba ! »
L'ogre répondit avec la voix douce :
« Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille ! »
Mais Aïcha reconnut que ce n'était pas la voix de son grand-père. Elle courut au village
prévenir ses parents. Les villageois, alertés, apportèrent des fagots, les empilèrent autour de
la cabane et y mirent le feu. L'ogre périt dans les flammes.
L'année suivante, à l'endroit même où l'ogre avait été brûlé, un chêne poussa. Depuis, on
l'appelle « le chêne de l’ogre ».
“ le chêne de l’ogre” de Taous Amrouche