Le moulin LE VERGE au Ponchou
Le moulin JOSEPH à Talarn en Penfeld Bohars
Des moulins ont cessé leurs activités originelles,
comme le moulin MARC au Ruffa en 1930, tandis que
d’autres connaissent des mutations comme le moulin
GILVESTRE du Lannoc transformé en scierie en
1912, le moulin FEILLARD à Kerguillo, transformé
en fabrique de glaces en 1927 et qui produit
également de l’électricité.
Monsieur JOSEPH, ancien meunier nous a laissé son
témoignage :
Dès 1890, Henri JOSEPH exploite le moulin qui
utilise une chute d’eau provenant de l’étang carré.
L’apport n’est pas toujours régulier ni suffisant,
c’est pourquoi, son fils Claude Guillaume (dit Lomic
en breton), fait installer des moteurs électriques en
1930. Les autres moulins ont utilisé des moteurs à
charbon, puis des moteurs diesel et enfin des
moteurs électriques. Jusqu’en 1936, le blé est
acheté directement dans les fermes par le meunier,
puis par les coopératives autour de Lambézellec et
de Guilers, la maison DROGOU tenant le dépôt de
la coopérative pour la région brestoise.
Le blé est expédié vers les meuniers par le « train
patate », et débarqué à la gare du Ruffa d’où il est
livré jusqu’aux moulins dans de grosses charrettes.
On y moud du blé noir, du seigle et on pratique aussi
la mouture à façon. La farine obtenue est vendue
aux boulangeries, crêperies, charcuteries, épiceries,
les débouchés étant surtout sur Brest.
Après guerre, Lomic passe la suite à son fils Henri.
En 196O, le métier se perfectionne et le meunier va
s’appeler minotier. Le moulin JOSEPH (trois
générations) qui tourne depuis 1890 va s’arrêter en
1990.
Une famille de menuisier- charron
D’après le témoignage de la famille, François
BERGOT vient s’installer à Bohars comme menuisier
– charron dans les années 1880-1890, il enseigne le
métier à son fils Louis. Un mot pour définir le
métier de charron : le charron est la personne qui
fabrique et répare des roues en bois pour
charrettes et chars à banc. Ce métier disparaît
après la seconde guerre à cause du développement
de la traction motorisée.
De 1918 à 1939, Louis va choisir et abattre ses
arbres à Kerléguer. Les troncs sont alors embarqués
dans une charrette tirée par des chevaux et
acheminés à la scierie CASTEL à Saint-Renan où ils
sont débités en planches épaisses. Une fois
rapportées à son atelier de Loguillo, Louis les fait
tremper dans le lavoir afin de les travailler et d’en
tirer des rayons de roues et des moyeux, un travail
d’artiste. Les roues, une fois assemblées, sont
envoyées chez le forgeron Job CALVARIN à
Kéranouès pour être cerclées d’un anneau de fer.
La forge CALVARIN en 1923