Œcuménisme: Motivations et figures clés - Travaux de théologie

Telechargé par ZRA BOUBA
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EGLISE FRATERNELLE LUTHERIENNE DU CAMEROUN
SIEGE SOCIAL- B.P. 16 GAROUA
Reconnue au titre des Associations cultuelles au Cameroun le 26 avril 1969 par décret présidentiel n° 69/DF/154,
Modifié par décret présidentiel n°2016/211 du 25 avril 2016
INSTITUT SUPERIEUR DE THEOLOGIE DE MAROUA
UE : HISTOIRE ECCLESIASTIQUE
NIVEAU : II
THEME : ŒCUMENISME : MOTIVATIONS ET
ACTEURS DE PREMIERE HEURE.
PRESENTE PAR LE GROUPE I:
1-Abdoulaye Lamsi
2-Adjini Emmanuel
3-Adouatang Adimko
4-Amidigaïni Nathaniel
5-Anaïmang Éric
6-Atikalaï Constantin
7-Ayang Jean .L.
8-Bayang Bouksibel
9-Biena .D. Pascal ( Chef).
10-Bouiyadamou Yosoa
11-Bournenbe Gabriel.
SOUS L'ENCADREMENT DE :
DR. NYEYMABE.
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PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION
I. LES MOTIVATIONS DU MOUVEMENT ŒCUMENIQUE
A. Motivations théologiques et spirituelles
1. L’appel de Jésus-Christ à l’unité (Jean 17 :21 – « Que tous soient un »).
2. Volonté de surmonter les divisions historiques considérées comme des contre-
témoignages chrétiens.
3. Recherche d’un consensus doctrinal sur des points clés (Baptême, Eucharistie,
ministère).
B. Facteurs historiques et sociaux
1. Prise de conscience des tensions entre chrétiens après les conflits religieux.
2. Influence des guerres mondiales sur la nécessité d’un rapprochement spirituel et moral.
3. Développement du dialogue face aux mutations sociales et culturelles (sécularisation,
mondialisation).
C. Facteurs missionnaires et pastoraux
1. Coopération pour la mission chrétienne dans un monde de plus en plus déchristianisé.
2. Besoin d’unité dans les sociétés multiculturelles et multi-confessionnelles.
3. Expérience de collaboration entre confessions dans des actions sociales et
humanitaires.
II. LES ACTEURS DE PREMIERE HEURE DU MOUVEMENT ŒCUMENIQUE
A. Les précurseurs avant le XXe siècle
1. John Amos Comenius (1592-1670) : Plaidoyer pour l’unité des chrétiens.
2. Le mouvement missionnaire du XIXe siècle : Volonté de collaboration entre Églises
pour l’évangélisation.
3. Le mouvement d’Oxford et de Cambridge : Réflexions théologiques sur l’unité
chrétienne.
B. Les premiers acteurs institutionnels du XXe siècle
1. Le Conseil mondial des Églises (CMÉ) 1948
Rôle central dans l’organisation du dialogue entre Églises protestantes, anglicanes et
orthodoxes.
Influence sur les débats théologiques et pratiques œcuméniques.
2. L’Église catholique et le Concile Vatican II (1962-1965)
Jean XXIII et son ouverture au dialogue.
Décret Unitatis Redintegratio : reconnaissance des autres confessions chrétiennes et
volonté d’unité.
3. Les grandes figures du dialogue œcuménique
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Paul Couturier (1881-1953) : Promoteur de la « Semaine de prière pour l’unité des
chrétiens ».
Karl Barth : Contribution théologique réformée au dialogue.
Patriarche Athënagoras Ier : Rapprochement entre orthodoxes et catholiques.
III. LES DEFIS ET PERSPECTIVES DU MOUVEMENT ŒCUMENIQUE
A. Obstacles à l’unité
1. Divergences doctrinales persistantes (Eucharistie, ministère sacerdotal, primauté
papale).
2. Résistances internes dans certaines confessions chrétiennes.
3. Influence des facteurs géopolitiques et culturels sur le dialogue inter-ecclésial.
B. Avancées et initiatives récentes
1. Déclarations communes entre Églises (ex. : Déclaration conjointe sur la justification
entre catholiques et luthériens 1999).
2. Rencontres et collaborations entre papes et leaders orthodoxes, anglicans, protestants.
3. Impact des nouvelles technologies et des médias sur la diffusion du message
œcuménique.
C. Perspectives pour l’avenir
1. Renforcement des coopérations locales et mondiales.
2. Développement d’une théologie de l’unité plus inclusive.
3. Approfondissement du dialogue avec les nouvelles générations de croyants.
CONCLUSION
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INTRODUCTION
L’œcuménisme est un mouvement visant à promouvoir l’unité entre les différentes
confessions chrétiennes. Il trouve ses racines dans la prière du Christ lui-même : « Que tous
soient un » (Jean 17:21). Historiquement, le christianisme a connu de nombreuses divisions,
notamment avec le Grand Schisme de 1054 entre l’Église d’Orient et d’Occident, puis la
Réforme protestante du XVIe siècle. Ces ruptures ont profondément marqué l’histoire
religieuse, politique et sociale du monde.
Face à ces divisions, l’idée d’un rapprochement entre les Églises a émergé, notamment à
partir du XIXe siècle, sous l’impulsion de mouvements missionnaires et d’initiatives
théologiques. Le XXe siècle marque une étape décisive avec la création du Conseil mondial
des Églises en 1948 et l’ouverture de l’Église catholique au dialogue, notamment à travers le
Concile Vatican II (1962-1965)
Pourquoi et comment les Églises ont-elles chercà se rapprocher ? Qui ont été les
premiers acteurs de ce mouvement et quelles ont été leurs motivations ? À travers une analyse
des raisons théologiques, historiques et sociales de l’œcuménisme, ainsi que des figures qui ont
contribué à son essor, nous verrons comment ce mouvement continue de jouer un rôle clé dans
le christianisme contemporain.
I. LES MOTIVATIONS DU MOUVEMENT ŒCUMENIQUE.
A. Motivations théologiques et spirituelles
L’œcuménisme s’appuie avant tout sur des motivations théologiques et spirituelles, qui
trouvent leur source dans les Écritures et dans la volonté des Églises de rétablir l’unité brisée
au fil de l’histoire. Ce mouvement cherche à répondre à l’appel du Christ à l’unité, à corriger
les divisions perçues comme un contre-témoignage chrétien et à travailler sur un consensus
doctrinal autour de questions fondamentales.
1. L’appel de Jésus-Christ à l’unité
L’unité des chrétiens est un idéal profondément enraciné dans le message du Christ.
Dans l’Évangile selon Jean, Jésus prie pour ses disciples en ces termes :
« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, afin qu’eux aussi soient
en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jean 17:21)
Cette prière exprime la volonté divine d’une Église unie, où les croyants sont appelés à
être un seul corps, à l’image de la Trinité. L’apôtre Paul reprend également ce thème dans ses
lettres, notamment lorsqu’il affirme :
« Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule
espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul
Dieu et Père de tous. » (Éphésiens 4:4-6)
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Face aux divisions historiques entre catholiques, orthodoxes et protestants,
l’œcuménisme s’efforce de redonner une cohérence à ce message biblique, en dépassant les
oppositions qui ont émergé au fil des siècles.
2. La volonté de surmonter les divisions historiques, considérées comme un contre-
témoignage chrétien
Depuis les premiers siècles du christianisme, des fractures sont apparues au sein de
l’Église : le Grand Schisme de 1054 entre l’Orient et l’Occident, la Réforme protestante du
XVIe siècle, sans oublier les divisions internes au sein même du protestantisme.
Ces séparations ont souvent été accompagnées de conflits, d’excommunications et d’un
climat de méfiance réciproque. Or, ces divisions sont perçues par de nombreux chrétiens
comme un contre-témoignage, allant à l’encontre de la mission évangélique. Comment prêcher
l’amour du Christ et la réconciliation tout en restant profondément divisés ?
L’un des objectifs du mouvement œcuménique est donc de guérir ces blessures
historiques en instaurant un dialogue entre les Églises. Cet effort s’est notamment traduit par
des rencontres officielles, des déclarations communes et une volonté d’avancer ensemble sur
les questions doctrinales et pastorales.
3. La recherche d’un consensus doctrinal sur des points clés (baptême, eucharistie,
ministère)
L’un des défis majeurs du dialogue œcuménique est de parvenir à un consensus sur
certaines doctrines essentielles du christianisme. Trois sujets en particulier ont fait l’objet d’un
travail approfondi entre les différentes confessions chrétiennes :
Le baptême : Reconnu comme le sacrement d’entrée dans la vie chrétienne, le baptême
est un point de convergence entre la plupart des traditions chrétiennes. Depuis le XXe siècle,
plusieurs accords œcuméniques ont permis la reconnaissance mutuelle du baptême entre
catholiques, protestants et orthodoxes, affirmant ainsi son caractère universel.
L’eucharistie : L’eucharistie ou la Sainte Cène est un point de divergence majeur entre
les confessions. Si tous reconnaissent son importance, des différences subsistent quant à la
nature de la présence du Christ (transsubstantiation, consubstantiation, moire symbolique).
Le dialogue œcuménique a cherché à réduire ces écarts, notamment à travers des documents
comme l’Accord de Lima (1982), qui souligne les convergences sur ce sacrement.
Le ministère : La question du ministère ordonné (prêtrise, épiscopat) est également au
cœur des discussions. Les divergences portent sur la reconnaissance des ministres d’une
confession à l’autre, le rôle du pape, et la place des femmes dans le ministère. Des efforts ont
été faits pour mieux comprendre les positions respectives et favoriser des collaborations.
B. Facteurs historiques et sociaux
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