
PSI Équations différentielles
Exemple 1.3. Soit (E) l’équation : y0+ty =sin(t)−tcos(t)+t3+2t
la fonction t→−cos(t) est solution particulière de y0+ty =sin(t)−tcos(t)
et la fonction t→t2est solution particulière de y0+t y =t3+2t
Donc la fonction t→t2−cos(t) est solution particulière de E.
1.5 Problème de Cauchy
Proposition 5 (Problème de Cauchy).Soit Iun intervalle de R, soit t0∈Iet v0∈C.
Soient aet bdes fonctions continues sur Idans K.
Alors le système suivant
½y0+ay =b(E)
y(t0)=v0
appelé problème de Cauchy associé à l’équation (E), admet une unique solution.
Remarque 1.4. Il existe une unique solution de (E) qui vérifie la condition initiale y(t0)=v0.
Preuve : Les solutions de (E) sont de la forme y=yp+λe−Aavec λ∈C. La condition de Cauchy s’écrit y0(t0)+λe−A(t0)=v0est
réalisée si et seulement si λ=−yp(t0)eA(t0). Il existe donc une unique solution qui vérifie cette condition initiale elle est donnée
par
y(t)=yp(t)+(v0−yp(t0))eA(t0)−A(t)
1.6 Recollements
On considère une équation de la forme
ay0+b y =c
où a,b,csont des fonctions continues dans un intervalle I. Lorsque la fonction ane prend pas la valeur 0
dans l’intervalle, on se ramène au cas habituel en divisant par a. En revanche, lorsque as’annule tout se
complique. La notion même de solution n’est plus évidente.
Si aadmet au moins une racine sur I on cherche les solutions sur chacun des plus grands intervalles J
sur lequel la fonction ane sannule pas en prenant une constante dintégration différente sur chaque J. Les
solutions sur I sont alors définies par morceaux sur chaque intervalle J de sorte que
•La solution se prolonge par continuité en chaque racine αde la fonction a
•La solution ainsi prolongée est de classe C1sur I.
Par exemple, si aest continue sur Ret s’annule seulement en x0on suit les étapes suivantes :
1. On commence par résoudre l’équation sur ]−∞,x0[ et sur ]x0,+∞[, là où ane s’annule pas.
2. On écrit qu’une solution définie sur Rest une solution sur ]−∞,x0[ et aussi sur ]x0,+∞[ et on écrit
ces restrictions en utilisant le point précédent. Ces solutions font intervenir des constantes qui sont
a priori différentes.
3. On étudie si les restrictions à ] −∞,x0[ et à ]x0,+∞[ admettent une limite (finie) commune en x0.
On peut ainsi prolonger la fonction à Rtout entier. éventuellement, ceci impose des contraintes sur
les constantes.
4. On étudie si les dérivées des restrictions à ]−∞,x0[ et à ]x0,+∞[ admettent une limite (finie) com-
mune en x0. La fonction prolongée est ainsi dérivable en x0, éventuellement, ceci impose d’autres
contraintes sur les constantes.
5. On vérifie qu’on a bien obtenu une solution.
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