avantages et inconvénients de la modernité

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La modernité : avantages et inconvénients
Introducon
Amener le sujet :
La tradion est un héritage culturel que l'on se doit de transmere de généraon en généraon. Elle
représente la composante essenelle de l'identé d'une communauté. C'est en quelque sorte la mémoire
des faits, des habitudes, de l'art de vivre, des acquis de l'homme dans sa lue face aux éléments de la
nature, dans son projet immémorial de se faire une place dans l'univers et de la garder. Cee tradion est
évoluve et s'enrichit de nouveaux acquis, de nouvelles visions, au rythme du progrès du groupe qui se
charge, consciemment ou inconsciemment de la maintenir. C'est dans cee évoluvité de la tradion que
prend racine la modernité.
Poser la problémaque :
Mais, la modernité en tant que phénomène relavement récent, est perçue comme le contre-pied de la
tradion. C'est en eet une prise de conscience et un choix délibéré de se défaire de la tradion pour
s'engager sans retour sur la voie du progrès. Il va sans dire que comme pour toute nouvelle tendance, les
opposants s'érigeront en défenseurs de la tradion face à ceux qui prônent le renouveau et
l'aranchissement du joug de la tradion jugée réductrice des potenalités de l'individu.
Annoncer le plan
La queson mérite qu'on s'y intéresse, et c'est ce que nous allons tenter de faire, en opposant les avis des
uns à ceux des autres. Et s'il est vrai que l'on ne peut parler de modernité sans l'opposer à la tradion, nous
allons choisir de mere à l'épreuve la modernité. Aussi, vu la nature du sujet, il nous paraît plus judicieux
d'opter pour un plan dialecque. Notre thèse mera à jour quelques-uns de ses avantages, puis dans
l'anthèse nous leur opposerons en contrepoids les inconvénients que nous jugerons adéquats à cet eet.
Et enn, nous terminerons par une synthèse où il sera opportun de prendre posion pour ou contre cee
modernité.
Développement
Historique
La modernité, comme on a souvent tendance à le croire, n'est pas un phénomène nouveau. Elle a
toujours accompagné les grands changements dans la vie des hommes. Depuis l'anquité, étape qui
marque la n de la préhistoire, l'homme s'est vu confronté à cee dynamique des choses qui impose
toujours une remise en queson des fondements que représente la tradion, , pour d'une part les
assimiler, mais surtout de l'autre, les transmere, et c'est dans cee appropriaon-transmission qu'opère
la modernité. On peut se référer parmi les grands mouvements qui ont jalonné l'immuabilité apparente de
l'humanité, au débat opposant Aristote à Platon au sommet de la civilisaon grecque, ou plus tard à Al-
Mou'tazila face à Al -Acha'irites à l'époque de la gloire de l'Islam, ou encore plus proche de nous, le
fameuse querelle des Anciens et des Modernes.
Mais il faut aendre le Siècle des Lumières pour que la modernité, en tant que courant de pensée, ou
doctrine philosophique, acquière ses leres de noblesse. En eet, l'humanisme prône la souveraineté de
l'Homme. Ce dernier est désormais perçu comme étant à la mesure de toute chose. La raison et la science
prennent la relève de la religion et de la tradion. L'homme moderne s'appuie sur sa raison pour accéder à
la connaissance objecve, et donc au progrès. On parlera alors, de citoyen du monde, de citoyen universel.
Les fronères des tradions et des coutumes entre les sociétés, doivent tomber, et la libre circulaon des
valeurs nouvelles sera comme le garant de la raison humaine dans son accepon moderne.
Deux siècles plus tard, et à l'ère de la Toile, le monde n'a plus que des fronères géopoliques et on parlera
de plus en plus de mondialisaon, d'internaonalisaon ou de globalisaon. Certes, ces noons relèvent
du domaine de l'économie du marché, mais il n'en demeure pas moins, qu'ils sont éloquentes quant à
l'idée d'abolion des fronères et à la noon du citoyen universel prédénie dans le Siècle éclairé.
La modernité est à la fois tributaire et moteur du progrès. Et c'est donc dans la vie de la cité que la
modernité évolue. La cité étant elle-même le pur produit de cee évoluon de l'homme. Ibn Kkaldoun
explique dans sa fameuse Muqaddima, que partout où il y a groupement d'hommes, ceux-ci s'acvent pour
améliorer leur vie, et le phénomène grandissant, ils nissent par br des villes prospères, qui arent de
plus en plus de gens croyant y trouver de la richesse, mais c'est en fait le travail qui y prospère, et la qualité
de vie devient meilleure. C'est ce qu'on peut appeler aujourd'hui la société de consommaon.
I- La thèse
La modernité s'inscrit donc dans le processus du progrès d'une société et ne peut par conséquent être que
bénéque.
Quelles sont alors les diérentes manifestaons posives de cee facee du progrès ?
a- Au niveau de l'humanité :
Au niveau de l'humanité, la modernité a favorisé l'échange entre les naons, et ce à tous les niveaux. En
eet, le développement des moyens de transports et le perfeconnement de la technologie des
télécommunicaons ont facilité et enrichi les relaons internaonales. Désormais, les citoyens du monde
se partagent les expériences, échangent les découvertes et s'acceptent dans leurs diérences.
L'interculturel devient une noon clé des rapports entre les naons. À tous les niveaux, l'élément humain
occupe la place centrale. Qu'il soit du Japon, de Haï, du Sénégal ou du Groenland, l'humain trouvera
toujours preneur à sa marchandise ou réponse à sa requête.
Le brassage culturel est arrivé à un tel point que, souvent, il est dicile pour un touriste de disnguer entre
les états d'un connent. Partout la foule se ressemble, et adopte les mêmes comportements et a les
mêmes centres d'intérêts. Ce phénomène constue en quelque sorte une solidarité universelle qui sécurise
le citoyen parce qu'elle lui ore plus de chances de s'intégrer là où il sent qu'il peut s'épanouir.
Les échanges entre les naons touchent tous les domaines. Au-delà de l'économique, le social, le polique,
et le culturel sont désormais des vecteurs qui assurent la réussite des relaons internaonales. Le
développement d'un pays est de plus en plus tributaire du développement de ceux qui l'entourent. Et la
réussite d'un modèle économique ou polique ressurgit sur les autres et appelle à expérimentaon.
La démocrae traverse les fronères et peu à peu les dictatures, héritage de l'obscuransme, commencent
à tomber une à une, devant l'ampleur du changement universel. Les relaons internaonales, les nouveaux
moyens d'informaons aidant, empêchent l'hégémonie d'une classe dominante dans telle ou telle naon.
Par conséquent, l'état de droit qui abrite le citoyen de droit trouve le terrain favorable pour prendre racine
et germer. D'où la réussite des groupements des naons qui projeent de réunir leurs atouts, et d'unier
leurs stratégies an de mieux prospérer. Le CEE devenu l'UE, Le G20, le G8, l'UMA, l'UA.sont autant
d'exemples, de réussites pour les uns ou de tentaves pour les autres, de solidarité entre les naons.
b- Au niveau du pays
Tout progrès passe par la modernité. Quand un état s'engage dans la voix des réformes, il modernise ses
instuons.
La modernité dans un pays se lit dans la taille que prennent ses villes. En eet, la vie à la campagne ne
répond plus aux aspiraons de ses enfants. Leur droit à la scolarité les éveille à un mode de vie qui va dans
le sens des changements de leurs mentalités. De nouveaux besoins voient le jour, et leurs réponses se
trouvent dans la cité. Celle-ci s'étend et s'enrichit de l'apport des citoyens qui viennent y chercher un
avenir meilleur. Le progrès technologique, les moyens de transports, les nouvelles technologies, entre
autres, facilitent la vie et orent aux gens les opportunités de s'améliorer davantage, d'avoir d'autres
centres d'intérêts, de s'occuper désormais des moyens de confort.
Le niveau des études s'élève, la formaon devient meilleure, les qualicaons de bonne qualité, la diversité
des spécialités donnent lieu à plus d'ores d'emplois, de compévité, de concurrence et par conséquent
d'excellents résultats.
Les moyens d'informaons et de communicaon éclairent la conscience collecve, et dotent les citoyens
d'une vision plus réaliste des événements. Ainsi l'opinion publique devient-elle la force médiatrice des
valeurs nouvelles qui accompagnent le progrès. La rumeur cède le pas à l'informaon, et l'esprit crique
remplace la superson.
La sécurité est réalisée à travers les diérentes autorités qui y veillent. La nouvelle technologie, joue là
aussi un rôle important dans la couverture du territoire. L'armée, la douane, la gendarmerie et la police
bénécient des formaons et des moyens qui leur permeent de mener à bien leurs tches.
La santé des citoyens devient meilleure, du fait de la consommaon variée de tous les produits
alimentaires, et selon les diérents modes de leur préparaon et leur accommodaon, la cuisine étant
devenue internaonale. D'un autre côté l'accès aux soins dans les hôpitaux qui bénécient des
technologies de pointe, et de l'experse d'un personnel mieux formé, combat la mortalité infanle et
augmente l'espérance de vie.
Les besoins vitaux étant sasfaits, Les préoccupaons des gens s'inverssent alors, dans le bien-être, l'art,
la culture en général.
Le PIB et le RNB (le produit intérieur brut et le revenu naonal brut) étant revus à la hausse, le pays peut
alors entrer dans une relaon internaonale équilibrée, qui ne peut que rendre encore meilleure la vie de
ses citoyens.
c- Au niveau de l'individu
Le citoyen est désormais engagé dans un processus de recherche d'une vie meilleure. L'homme croit en ses
propres potenalités, et cherche à le prouver. Le travail est la valeur première. La diversité des acvités de
la ville impose à l'homme d'être prêt à s'intégrer partout. Et s'il est vrai que la spécialisaon des formaons
a pris la relève des formaons générales, le recours à diérentes petes formaons et petes
spécialisaons ore à l'individu plus de chance de trouver le travail qu'il préfère exercer et d'en changer
quand il le faut.
L'individu s'épanouit et trouve de plus en plus de distracons. L'espace moderne lui ore aussi la possibilité
de l'anonymat. Il peut refaire sa vie se débarrasser d'une réputaon, en acquérir une autre. Les relaons
entre les individus deviennent souples et empreintes d'une sorte de spontanéité. Les fronères entre les
deux sexes tendent à s'estomper. Partout la lle côtoie le garçon et la femme l'homme. Le mariage devient
facile et ne demande plus une longue période d'approche, de connaissance et de mise au point entre les
futurs conjoints. Les frais que demande un mariage, baissent aussi. La lle qui travaille s'engage à supporter
elle-aussi les dépenses de cee relaon et par conséquent, les mariages aboussent plus facilement. Le
brassage des cultures change aussi la vision de gens qui ne prêtent plus aenon à ce qu'on appelait le
mariage mixte. En eet, autrefois, par exemple au Maroc, il était inconcevable qu'un berbère épouse une
fassi, mais depuis de décennies les mariages se font dans tous les sens et cela sans poser le moindre
problème. Au contraire, cela ne fait qu'enrichir les diérentes cultures.
La sécurité désormais présente encourage l'individu à s'établir, à prospecter, à s'invesr, à invesr et à
établir des relaons d'aaires, sans craindre les aléas du marché, car tout se vend, tout s'achète, tout se
rachète, tout se recycle, tout se transforme comme pour faire échos aux prédicons de Lavoisier.
La modernité est accompagnée aussi du sens du civisme qui impose à l'individu le respect des espaces
publics, des libertés individuelles, de s'engager dans le groupe et de penser à l'intérêt général. Le respect
de lois et des codes de conduite est perçu comme une composante essenelle du libre choix de l'individu,
par un accord tacite et dans une ouverture d'esprit propre à l'homme conscient et consciencieux que doit
représenter l'individu moderne.
II- L'anthèse
À Présent, quand on se penche du côté des inconvénients de la modernité, le tableau est assez sombre et
risque de ternir son éclat.
a- Au niveau de l'humanité :
S'il est vrai que les relaons internaonales se sont ssées d'une façon rapide et aisée, les conits entre les
peuples sont devenus plus meurtriers à cause de la modernité. En eet, le progrès technologique qui s'est
emparé de tous les domaines, a trouvé son plein essor dans l'industrie de la guerre. Les armes,
convenonnelles ou non, sont devenues plus perfeconnées, et donc plus meurtrières. Rappelons ici que,
aussi contradictoire que cela puisse paraître, la quête de la démocrae, de la paix et de la prospérité, s'est
érigée sur les multudes des corps sans disncon aucune, entre coupables et vicmes, et ce dès la
fameuse Révoluon Française. Ensuite, lui ont succédé les pires épisodes de l'histoire de l'humanité lors
des deux guerres mondiales.
Autre part, l'euphorie économique liée aux échanges internaonaux, devient de ce fait fragile et par
conséquent, quand un pays est menacé par la crise, les retombées se font senr un peu partout sur le
globe. Ainsi, depuis la Grande Crise de 1929, l'économie mondiale tributaire des enjeux de la devise et des
spéculaons de la bourse ne cesse de connaître des moments diciles. Les fameux plans de redressement
entrepris, à chaque fois, ne protent qu'aux pays riches, d'où les diérentes fractures qui ne cessent de
s'agrandir, entre pays pauvres et pays riches. La mondialisaon dans ce sens, c'est-à-dire dans un rapport
déséquilibré entre le nord et le sud, l'occident et l'orient, est perçue comme une sorte de nouvelle forme
d'impérialisme dont la visée colonialiste se dissimule sous l'aspect d'échanges sans fronères.
Citons enn, que la modernité, par le biais de l'ulisaon excessive de la technologie, des ressources
naturelles, a causé des dégâts irréparables au niveau de la planète. D'un côté, il y a épuisement des
richesses de la terre, et de l'autre, la polluon a conduit au réchauement climaque qui perturbe les
cycles naturels de la terre, et entraîne les sécheresses qui causent les désercaons, la fonte des glaces
des pôles, à la fois climaseur de la terre et grand réservoir d'eau douce. Nous assistons en conséquence, à
l'augmentaon des catastrophes naturelles qui menacent de plus en plus la survie la faune et de la ore. La
famine, les épidémies et les éaux qui sévissent un peu partout témoignent de la gravité de la situaon.
b- Au niveau du pays
La vie à la campagne devient dicile à cause des aléas que connaît le climat. De plus, les enfants scolarisés
cherchent à poursuivre leurs études et à travailler. Il semble que la ville les accueille à bras ouverts. L'exode
rural vient alors alourdir la populaon citadine. Seulement, l'état ne peut faire face à ce ux de bouches à
nourrir et de personnes à loger. Les bidonvilles voient le jour un peu partout, et le chômage bat son plein.
La délinquance trouve le terrain propice pour germer, s'enraciner et proliférer. Les fruits de cee semence
ne peuvent être que le vol, la drogue, l'alcoolisme, et la prostuon. Le combat contre la criminalité épuise
davantage les caisses de l'état, et troublent la quiétude des citoyens.
Le marché de l'emploi étant libre, les spéculaons de toute sorte deviennent monnaie courante. La
contrebande, les falsicaons, les imitaons, l'usure, les intérêts faramineux, et la corrupon sont les
corollaires d'une économie d'opportunité. Le décit éclate et les villes connaissent le revers de la crise, à
savoir l'anarchie des architectures, le manque ou le délabrement des infrastructures, et l'insusance des
établissements de nécessités premières, tels que les hôpitaux, et les écoles.
Un autre revers de l'essor moderne, vient aggraver la situaon des villes. Ce sont les problèmes liés à la
circulaon rouère. En eet, le taux de voitures de toute sorte monte en èche. Les véhicules encombrent
les rues des villes, engendrent de plus en plus de polluon, et provoquent des accidents meurtriers. On
parle désormais de la guerre des routes. Ses vicmes se comptent en milliers chaque mois. La route aurait
tué, dit-on, plus de personnes que les deux guerres mondiales.
Enn, cet état des choses engendre des mouvements de protestaons, de grèves et d'émeutes parmi les
travailleurs, les chômeurs et la populaon en proie aux malaises des conjonctures. Les révoltes dans les
pays dits du ers monde, tels ceux de l'Afrique, de l'Asie ou de l'Amérique lane témoignent du mal être de
la populaon et de son désir de changer les choses. Or, ces mouvements accompagnés d'actes de violence,
de vandalismes, entraînent des dégts lourds de conséquences dont les pays ne se remeent qu'après des
décennies.
c- Au niveau de l'individu
Face aux imprévus que représente la vie moderne, malgré toute la perfecon des ouls de prévisions dont
dispose la science contemporaine, l'individu se sent désemparé. La perte des valeurs tradionnelles, qui
constuaient une base solide vers laquelle l'homme se retourne à chaque fois qu'il perd pied, le plonge
dans un vide existenel sans précédent. La foi est ébranlée, la famille comme socle aecf est déstabilisée,
la solidarité sociale comme refuge dans le besoin fait défaut.
Le recours aux palliafs peut s'avérer inule si ce n'est fatal. Les séances de psychothérapie d'un côté ou les
anabolisants de l'autre deviennent des praques courantes. L'alcool et la drogue aussi parcipent dans
cee quête de la paix intérieure. Les relaons sociales deviennent fragiles et le chire alarmant des
divorces aeste de cee diculté de s'établir inhérente au mode de vie moderne. Les cas de folie, de
suicide ou de perversions sexuelles laissent perplexe l'entourage de la vicme qui ne voyait en elle aucune
anomalie suscepble de provoquer tel état ou tel acte.
L'insécurité de la vie moderne pousse l'homme à deux mouvements contradictoires. Soit il se prépare au
pire, en se retranchant derrière des barricades de solitude et d'égoïsme recherchant son propre intérêt
envers et contre le groupe où il évolue, ce qui donne naissance à l'individualisme. Où bien, il s'intègre dans
n'importe quel groupe, pourvu qu'il y trouve une aache quelconque, dût-il être une secte, un gang ou
un groupe virtuel, et vivre et jouir du moment, sans aucun espoir d'un futur meilleur.
Quoiqu'il en soit c'est ce désenchantement de l'être qui va entraîner l'homme dans ce qu'on appelle la
postmodernité. Plus rien ne compte , plus rien n'a désormais de valeur. La passion remplacera la raison, et
la méance et le doute règneront en maître.
III- Synthèses.
Le progrès est sans doute né avec l'invenon de la roue. Aussi quand on dit que la roue du progrès est
lancée, cee métaphore est à juste tre éloquente. Le constat est , suivant toute logique, dénif. On ne
peut arrêter cee roue, du fait même de la vitesse avec laquelle roule la locomove de la modernité
suivant une autre métaphore. Quelles possibilités s'orent à l'homme alors ? Apparemment plusieurs, mais
il n'y en a qu'une seule qui puisse recer les choses. Quand l'homme s'est engagé dans cee voie, elle
n'était pas la seule. Il y avait une innité de probabilités et de possibilités que pourraient prendre le
cheminement de son évoluon. Mais il en a pris celle-ci. Ou plutôt, il s'est fait prendre par celle-ci.
La modernité comme nous l'avons soulevé auparavant, n'est pas une chose nouvelle. Et elle ne signie pas
une révoluon. Elle ne doit pas être une rupture totale avec la tradion, et ce à tous les niveaux.
L'homme doit savoir proter des avantages que lui procure la modernité, sans renoncer à ses tradions.
Comment peut-on valoriser ses avantages, sans tomber dans les inconvénients ? Il nous paraît clair, que
pour aiguiller la locomove de la modernité, il faut à l'homme amorcer deux acons simultanées. La
première serait d'essayer de ralenr le train en marche, et la deuxième acon serait de le devancer et
poser d'autres rails qui mènent vers une autre direcon plus salvatrice.
Maintenant pour faire le procès équitable de la modernité, nous allons adopter un plan inverse à celui vu
dans la thèse. Nous parrons du spécique vers l'universel.
- Au niveau de l'individu :
Il est clair que la recherche du bien-être a dépassé les limites des besoins et a vite basculé vers le superu.
Ainsi est née la société de consommaon. L'homme ne se sasfait pas de combler ses besoins personnels
et de s'orienter vers le bien de la communauté. Sa vie tourne de plus en plus autour de l'argent comme
moyen de passer le temps et non pour vivre. Il gagne plus pour dépenser plus. Somme toute, il ne dépense
plus pour vivre mais plutôt, il vit pour dépenser. L'arait et les facées de la vie moderne en font un esclave
enchaîné à la société des médias, de la pub, du virtuel, et de l'instant bref, du plaisir fugace.
Pour remédier à cee situaon dont tout homme est conscient aujourd'hui, l'individu doit entreprendre un
long travail d'autorégulaon. Il ne faut plus aendre que les secours viennent de l'autre. Chaque individu
doit se prendre en charge, et travailler dans son pet cercle réduit. Les parents avec leurs enfants, les
maîtres avec leurs élèves. Il faut se corriger pour donner l'exemple. Certes, c'est un travail de longue
haleine, mais c'est la seule issue pour retrouver l'équilibre. Si chacun , dans son pet coin, se met à
remere les choses en ordre, les eorts des individus niront par se rejoindre, et tel un planteur de gazon,
chaque pet bout de verdure s'étalera pour rejoindre l'autre, de telle sorte qu'à la n , les pets bouts
formeront une superbe pelouse.
- Au niveau de l'état :
Ces individus qui auront fait ces eorts, se retrouveront engagés sans qu'ils ne s'en aperçoivent dans le
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