rappelant que ce que nous recherchons dans la vie - la paix, l’aisance et le
contentement - est accessible ici même, à l'intérieur de nous-mêmes.
Comme les arbres, qui savent osciller au gré du vent, nous devrions nous aussi
faire preuve de souplesse. Il nous faudra renoncer à nos idées sur la façon dont
les choses devraient être et sur ce à quoi l'avenir pourrait ressembler. Il nous
faudra renoncer à nos attentes et à notre désir de certitude. Et il nous faudra
voir les choses avec un regard neuf plutôt qu'avec celui du passé - un élément
essentiel qui permet la pensée créative et l'innovation qui seront requises.
Les arbres sont plus en sécurité dans une forêt que lorsqu'ils sont isolés, parce
qu’ensemble, ils atténuent la force du vent. Dans le même ordre d'idées, on s’en
sort mieux collectivement. L'avenir est un territoire inexploré, et on se sentira
parfois vulnérable, on aura besoin d'exprimer ses sentiments, de demander un
soutien émotionnel et parfois un soutien matériel. On devra ouvrir son cœur et
être plus conciliant, en se rappelant qu'au fond, on veut tous la même chose :
être libéré de la souffrance, se sentir respecté et aimé.
Dans une forêt, une tempête peut faire rage à la cime des arbres, alors qu'au
niveau du sol, tout est calme. Il en va de même pour nous, si nous nous
reposons au calme de notre Être propre. Au milieu de toute l'impermanence de
la vie, c'est un lieu de refuge permanent - la qualité toujours présente et
immuable du Soi, centre calme de notre monde toujours changeant. Là, on peut
puiser dans une source de sagesse et d'inspiration qui n'est pas contaminée
par les programmes d’un mental égoïste.
Au final, il nous faudra renoncer à tout ce qui nous empêche d'être des êtres
humains plus intelligents, plus créatifs, plus habiles, plus compatissants, plus
en contact avec notre propre Soi, capables de répondre au changement avec
plus de clarté et de sagesse, et ce, de la manière qui convient le mieux à chacun
d'entre nous.
Je sais également par expérience à quel point il peut être difficile de rester sur
la bonne voie. Il est facile de se laisser prendre par les innombrables
distractions que le monde peut offrir, sans parler de toutes celles que notre
mental imagine pour nous.
Ici encore, la communauté — s'entraider dans notre cheminement, se rattraper
si l’on chute - est très précieuse pour mettre en lumière les attachements dont
on devrait se défaire — qu'il s'agisse de possessivité, d'une histoire que l'on se
raconte à soi-même, d'un jugement, d'une doléance, d'une inquiétude ou de
toute autre chose suscitant un mécontentement inutile, ou pour se rappeler de
se détendre, de revenir au moment présent et de reposer dans la paix profonde
de sa vraie nature.
La bonne nouvelle, c'est que l'on se rapproche collectivement du noyau commun
des traditions de sagesse du monde, en distillant leur essence et en utilisant
des moyens naguère inaccessibles pour la partager dans le monde entier.
Qui plus est, on le fait en des termes ordinaires, en apportant l'éveil sur la Terre
— sans fardeau métaphysique, sans être recouvert par les atours d'une autre