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LA CIRCONCISION
I- GENERALITES :
1- Définition :
La circoncision ou posthectomie consiste à enlever toute la peau du prépuce jusqu’au
sillon situé à la base du gland pour des raisons religieuses (Judaîsme, Islam), ou
coutumières comme dans la Tradition Malagasy.
2- Indications :
Il existe deux indications médicales :
- Le phimosis (voir cours)
- Le paraphimosis survenu après un décalottage prolongé et intempestif du gland
aboutissant à l’impossibilité de le « recalotter » et le risque vital de sa perte
définitive par nécrose. Le paraphimosis constitue une urgence chirurgicale
absolue.
3- Contre-indications :
- Hémophilie
- Allergies aux différents anesthésiques ou aux antiseptiques.
4- Rappel anatomique :
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II- MATERIEL :
1- Boîte de petite chirurgie :
- Bistouri froid à lame interchangeable
- Une paire de ciseaux fins courbes de type Metzenbaum (ciseaux de dissection)
- Une paire de ciseaux forts plats de type Mayo (ciseaux pour fils)
- 2 pinces à disséquer : l’une à griffes et l’autre sans griffes
- Une pince de Köcher
- 2 à 4 pinces hémostatiques de type Kelly ou Halsted
- Une pince porte-aiguille de type Doyen
2- Matériel annexe :
- Antiseptiques : éosine aqueuse, chlorhexidine (Cytéal*), polyvidone iodée
(Bétadine*), eau oxygénée. Eviter les solutions alcooliques.
- Anesthésiques locaux : lidocaïne à 1%
- Une seringue de 5ml livrée avec son aiguille verte (pour aspirer l’anesthésique)
- Une petite aiguille fine bleue pour infiltrer l’anesthésique en sous-cutané stricte.
- Un à deux paquets de compresses stériles.
- 2 fils de suture résorbables fins : type Vicryl* 3-0 sertis courbes
- 2 paires de gants chirurgicaux stériles
- Un champ troué stérile.
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III- TECHNIQUES :
1- Principes de l’ anesthésie :
Toute anesthésie locale comporte un d’allergie et un risque d’apparition
d’effets secondaires. D’où la nécessité d’interroger la famille sur les
antécédents et de disposer de matériel et de produits adéquats en cas de besoin
(trousse de premiers secours)
Lidocaïne 1% : infiltration strictement sous-cutanée
- Délai d’action : de 5 à 20 minutes après l’infiltration
- Durée d’action : de 2 à heures
- Volume maximum chez l’enfant : 5ml
Anesthésie en bague à la base du pénis :
On utilise l’aiguille bleue pour infiltrer latéralement au niveau d’un nerf
collatéral puis vers la face dorsale jusqu’au nerf controlatéral pour terminer à
la face ventrale de la base de la verge en prenant garde à ne pas injecter dans
l’artère du frein (risque d’arrêt cardiaque)
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2- Technique opératoire :
Le chirurgien commence par décalotter le prépuce et couper le frein du pénis (peau qui retient
le prépuce sur la face ventrale du gland) pour éviter de blesser le gland.
Ensuite, il coupe la peau autour du gland, en tirant le prépuce à l’aide de deux pinces. Il pose
une pince de travers sur la peau ainsi étirée et coupe ensuite la partie de peau du prépuce qui
se trouve au-dessus de la pince.
Comme il s’agit d’une partie du corps très vascularisée, le médecin va ensuite soigneusement
coaguler tous les vaisseaux. A défaut d’une bonne coagulation (absence de bistouri
électrique), la cicatrice va saigner. C’est sans gravité mais désagréable pour l’enfant et la
famille.
Les deux petits feuillets restants sont ensuite repliés et cousus autour du gland avec du fil
résorbable (Vicryl* 3-0)
Précautions :
- Bien décalotter le gland jusqu’au sillon et bien nettoyer le smegma. C’est la phase
la plus importante et la plus douloureuse de l’intervention.
- Ne jamais cautériser l’hémorragie de l’artère du frein au bistouri électrique mais
ligaturer sur pince hémostatique de Kelly ou Halsted.
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