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PROCESSUS PSYCHO PATHO
La relation de soins
I / Une relation asymétrique
Pourquoi la relation est asymétrique ?
A/ Une question de point de vue
A noter que chaque personne intervient dans la relation avec ses croyances, connaissances et
représentations.
Au niveau des soignants : Connaissances professionnelles, scientifiques, expérience. Les attentes des
soignants seront sur le fait de soigner, faire son métier, apporter ses valeurs : venir en aide
Les représentations des soignants : neutralité professionnelle : camouflage des représentations
personnelles, culturelle
Au niveau de patient : connaissance de ses besoins, son corps, douleurs, expériences. Les attentes du
patient : être soigné, être respecté (fait souvent peur au patient), rassuré.
Les représentations des patients : regard de la société sur le soin, personnelle, culturelle
B/ la différence soignant soigné
Patient est en position de vulnérabilité. L’IDE est dans l’habitude (cotation de douleur, technique qui a
pour but d’apporter du réconfort)
Patient qui attend énormément en position de vulnérabilité en opposition de l’IDE avec ses habitudes,
son automatisme, la charge mentale.
Ce phénomène est renforcé par l’histoire de la médecine, le paternalisme soignant, l’essor de la
science, la technicisation des méthodes de soins.
C / Les conséquences ?
Tendance des soignants à faire à la place de X. => perte d’autonomie / perte de temps pour le soignant
(autres patients, etc.). En addition de la relation asymétrique peut s’installer la perte de confiance
envers le corps soignant. Le risque de passer à côté des symptômes ou d’autres problématiques qui
influent sur l’état de santé (ex : stage urgences : plateforme d’accompagnement), le ressenti du patient
change (stress impacte le ressenti, l’être). Le déclin de l’observance. Agressivité du patient
exponentielle => domination du soignant (question de positionnement, place de l’égo, position basse,
essaye de comprendre avant de faire comprendre)
D / D’un point de vue philosophique
LEVINAS : renversement radical de l’asymétrie de la relation de soins. (responsabilité)
ROCOEUR : la sollicitude à partir de la vulnérabilité reconnue en soi-même, vise à créer un espace de
réciprocité. Faire appel à notre propre vulnérabilité en tant qu’être humain, ce qui créer une
résonnance entre notre perception, nos représentations, nos connaissance => ECHANGES
E/ Comment appliquer ces concepts ?
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Responsabilité : ex de l’installation au lit, du sang qui remonte dans la perf et l’inquiétude du patient
Sollicitude de réciprocité : utiliser sa vulnérabilité en faveur de l’empathie => permet d’individualiser
d’avantage les soins, participation du patient
II / L’éthique du Care
Carol Gilligan (psychologue)
Va mener une étude sur elle, processus de prise de décision ayant des impacts moraux des hommes et
des femmes. Les femmes lors de dilemme vont préserver la relation entre individu (H et F) alors que
l’homme non. Développe la notion de Care : dans la vie de tous les jours ce sont les femmes qui font
ça naturellement
Joan Tronto (professeure de théorie politique)
Définition du Care : « une activité caractéristique de l’espèce humaine, qui recouvre tout ce que nous
faisons dans le but de maintenir, de perpétuer et de réparer notre monde, afin que nous puissions y
vivre aussi bien que possible ». => tout le monde est habilité à prendre soin.
Définition des concepts selon elle :
Caring about (se soucier de): constater l’existence d’un besoin, reconnaitre la possibilité d’y répondre,
d’évaluer la possibilité d’y répondre (ATTENTION)
Taking care of (prendre en charge) : assumer une responsabilité par rapport à ce qui à été constaté cad
agir en vue de répondre au besoin identifié.
Care giving (prendre soin) : compétence, tâche professionnelle, procuration efficace de soins.
Care receiving (recevoir le soin) : manière de savoir si une réponse à été apportée au besoin, de voir si
le soin a produit un résultat => capacité de réponse
L’attention : par imitation, par empathie, disposition ou compétence ?
La responsabilité : devoir ou obligation morale ?
La compétence : ce qui différencie le Care de la sollicitude : prendre soin de manière professionnelle
La capacité de réponse : prendre soin de l’autre. Comme la relation est asymétrique c’est à nous
d’essayer d’obtenir un retour
Les implications en soins infirmiers
On parle de disposition soi-disant féminine, mais en réalité une compétence à obtenir
Le Cure et la Care ? soins de nursing, soins techniques ?
Attendu des infirmiers, AS, par opposition aux médecins
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III / L’alliance thérapeutique
A / Historique
Freud : compréhension sympathique vers le concept d’empathie
Rogers (humanisme) : empathie, authenticité et chaleur humaine
Alford et Beck : une relation de collaboration empirique qui serait comparable à celle de deux savantes
travaillant ensemble sur un problème.
L’alliance est le départ et le point majeur des psychothérapies
B / Pourquoi ?
Permet une meilleure résolution des problèmes, favorise un rapport partenarial en réduisant les aspects
asymétrique de la relation de soins.
Permet une meilleure observance thérapeutique
Permet un meilleur accès aux symptômes …
C / Comment ?
L’empathie : capacité de comprendre la réalité que vit le patient
Authenticité : être à l’aise avec ses propres émotions, ressentis, pensées, voire son malaise
Etre chaleureux : vers la sympathie
Etre bon professionnel : porter attention aux problèmes et aux besoins, trouver des solutions, savoir
les appliquer et les évaluer.
S’auto-observer, réfléchir aux méthodes à mettre en œuvre…
D / Comment faire ?
Les 4 R : (l’ordre est à voir en fonction du patient)
Recontextualiser : remettre l’attention du patient sur ce qu’il vit => attention entre soignant et soigné il
y a des divergence sur un même sujet (on ne parle pas de la même chose)
Reformuler : répéter sous forme de question ? Apporter des précisions ? hypothèse ?
Résumer : permet au patient de réajuster, apporter des commentaires => but commun étant la
résolution du problème.
Renforcer : reconnaitre la souffrance, valoriser les ressources.
IV / Pour aller plus loin
Le chœur des femmes / L’école des soignantes : Martin Winckler
Podcast : tracer la voix (psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent)
Laurianne.cadot@gmail.com
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Troubles neurologiques d’allure psychiatrique et
vice-versa
Troubles neurologiques d’allure psychiatriques
La confusion et les pathologies neurodégénératives
La confusion d’un pdv clinique est la désorientation temporo spatiale, trouble de la mémoire et de
l’attention, comportement anormal (déambulation, agressivité, agitation, hallucination, souvent
provoqué par un excès de somnolence diurne.
C’est un trouble aigue ou subaiguë : avec fluctuation des troubles avec recrudescence en début de
soirée et de la nuit.
L’étiologie peut être des troubles métaboliques, infectieux (notamment chez la personne âgée)
Les pathologies neurodégénératives
La maladie d’ALZH : avec trbl de la mémoire, attention, fonction exécutives, perte d’autonomie. Des
troubles du comportement : agitation, apathie, sommeil, perte d’appétit, déambulation, pensées
délirantes
Diag : imagerie cérébrale, PL, évaluation neuropsychologique => ATTENTION DEPRESSION
SOUVENT ASSOCIEE
Parkinson : trbl repos, rigidité, akinésie, bradykinésie, hypokinésie. Pouvant s’associer avec des trbl
co : atteinte cognitive légère, hallucination, ides délirantes (dues aux TTT, attention la L DOPA rend
accro aux substances, aux jeux etc.), troubles du sommeil
Très souvent associée à une dépression, de l’anxiété, de l’apathie
Maladie à Corps de Levi : hallucination + syndrome parkinsonien => Démence frontale (désinhibition)
Au scanner : même atteintes que Parkinson
L’épilepsie : crises focales avec symptomatologie sensorielle (hallucinations) +> épilepsie post ictale
Les encéphalopathies auto-immunes : parfois infectieuse, parfois immunitaires => souvent
hallucinations, idées délirantes, trouble du comportement
« En psychiatrie rien ne commence d’un coup, ce n’est jamais brutale (sauf SPT) »
Les maladies rares du sommeil (Syndrome Kleine-Levine) : alternance entre des périodes de
somnolence majeure et des périodes de veille longue, souvent symptomatologie d’allure délirantes et
troubles du comportement. (confusion, troubles du comportement alimentaire, désinhibition sexuelle)
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Troubles psychiatriques d’allure neurologique
Les troubles à symptomatologie neurologique fonctionnelle (TNF)
Un ou plusieurs symptômes neurologiques ?
Moteurs (paralysie, parésie …)
Sensoriels (cutané, auditive visuelle, altérées ou absentes)
Episode d’inconscience
Parole (dysphonie, dysarthrie)
Pas de cause neurologique reconnue ? avec nécessité d’une évaluation globale et d’examens
complémentaires
Souvent associé à des troubles dissociatifs (dépersonnalisation, déréalisation, amnésie dissociative)
Début des symptômes souvent lié à un événement potentiellement traumatogène ou des autres facteurs
de stress
Crise non épileptique psychogène (CNEP)
Crise d’allure épileptique (mouvement anormaux, crises syncopales)
Fréquemment associées à une épilepsie par ailleurs
Examen permettant le diagnostic
Peuvent être considérées comme un trouble dissociatif paroxystique
Possibilité d’avoir une crise d’épilepsie classique et celle là => cumulation
EN +
Le site du Collège des Enseignants en Neurologie
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