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LA LIAISON CHIMIQUE
Les molécules existent parce qu’il existe des forces intramoléculaires attractives entre les
atomes que l’on appelle les liaisons . Bien que les liaisons puissent être décrites par un modèle
unique, il est commode de distinguer deux types de liaisons :
- la liaison ionique :
Elle résulte de l’attraction de deux ions de signe opposé , tels que Na+Cl- ;
- la liaison covalente :
Elle résulte de la mise en commun de deux électrons entre deux noyaux. Comme la répulsion
entre les deux noyaux est amoindrie par la présence de ces deux charges négatives qui
résident partiellement entre ces noyaux, l’édifice peut dans certains cas être plus stable que les
deux atomes séparés.
A B
Il existe aussi des forces de moindre intensité entre les molécules, appelées forces
intermoléculaires. Parmi celles-ci, on distingue, selon leur nature :
- les forces de Van der Waals , qui sont des forces attractives entre molécules neutres.
L’origine de ces forces peut être diverse :
- interaction dipôle-dipôle, entre molécules polaires (possédant des
dipôles permanents) ;
- interaction dipôle- dipôle induit : entre une molécule polaire et une
molécule non polaire ;
- interaction dipôle induit-dipôle induit : entre deux molécules non
polaires.
- les liaisons hydrogène, qui se rencontre quand une molécule possède une liaison
X—H (avec X = O, N, F) et une molécule qui possède un atome Y (Y, comme X, peut être
O,N ou F). Son origine est électrostatique. Elle résulte de l’interaction entre le dipôle de la
liaison polaire XH et les électrons de X. Elle conduit à une pseudo liaison à trois centres X—
H—Y. Elles sont très importantes entre les molécules d’eau et de glace, et permettre de
comprendre la structure de nombreuses molécules biologiques, en particulier la structure en
double hélice de l’ADN et la structure secondaire des protéines.
I. LA LIAISON IONIQUE
I.1. Modèle de liaison ionique en phase gazeuse.
La liaison entre deux ions de signe opposé résulte de la force électrostatique d’attraction.
M
Z+ AZ- L’énergie potentielle d’attraction coulombienne est
donnée par :
r4 eZZ
E
0
2
cπε
−+
=
Mais à courte distance, une énergie de répulsion va contrebalancer cette énergie d’attaction
coulombienne. Elle est due au principe de Pauli : on ne peut pas placer plus de 2 électrons
dans une orbitale. Une expression approchée de l’énergie de répulsion est donnée par la
formule de Born : n
R
B
E= avec n voisin de 8 et B constante.
Si l’on représente ces deux termes en fonction de r, on a la situation suivante :
:
r