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ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE
PRINCIPAUTÉ DE MONACO
Nouveau Centre hospitalier
Princesse-Grâce : un « digital hospital »
Avec le Centre hospitalier Princesse-Grâce (CHPG), Monaco souhaite se doter d’un outil
médical à la pointe de la technologie, dont la première pierre devrait être posée à la fin
2008, pour une première livraison prévue à l’horizon 2012.
L
E « DIGITAL HOSPITAL » est un
concept avant-gardiste plein
d’espérance pour la santé de nos
systèmes hospitaliers. Hormis
l’hôpital d’Arras, en France, ou celui de
Trondeim, en Norvège, peu de réalisations
sont encore sorties de terre en Europe. Ce
sera pourtant chose faite d’ici à 2012 dans
la Principauté de Monaco.
Thierry Courbis, le directeur exécutif du
Centre hospitalier Princesse-Grâce (CHPG)
depuis 2005, a pu formaliser cette vision
d’avenir dans le cahier des charges du nouvel hôpital de Monaco. Il a fait bénéficier cet
important projet de l’expérience qu’il avait
acquise dans de précédents postes concernant le domaine des systèmes d’information
ou la haute technologie médicale. Depuis la
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fin 2006 et grâce à un nouveau schéma
directeur d’information, il prépare avec son
équipe le passage vers ce nouvel hôpital
numérique, en testant sur l’hôpital existant
les systèmes et les technologies de demain.
Aujourd’hui, il lui paraît inconcevable
de ne pas intégrer les NTIC dès la phase
de conception architecturale d’un nouvel
ensemble hospitalier. Thierry Courbis préconise de repenser l’hôpital du futur selon
quatre étapes qui doivent intervenir dès
les prémices de la conception du bâtiment
« où le numérique va de pair avec l’humain et la qualité avec l’efficience* » :
• rationaliser l’espace hospitalier via une
réorganisation plus logique des services
grâce à la dématérialisation de l’information (objectif « zéro papier ») ou la délocalisation de pôles techniques ;
• automatiser lourdement l’infrastructure
pour réduire les tâches à faible valeur ajoutée et redéployer les personnels vers les
soins aux patients. Ces solutions permettent également une traçabilité systématique des flux de matières (médicaments,
linge, personnel…) et un ravitaillement fluidifié. Exemple : le véhicule à guidage automatique (AVG) permet d’éviter de travailler
en flux tendus sans retard, qui facilite la
« marche en avant » (tout croisement
sale/propre rendu impossible grâce à un
circuit automatisé précis) et évite les croisements flux/personnes ;
• communiquer en full IP (Internet
Protocol) pour éviter la redondance des
différents systèmes de câblages et pour
localiser par RFID des patients sensibles
(nouveaux-nés, malades d’Alzheimer…),
des ressources humaines vitales et du
matériel ambulant coûteux. Cette architec-
Thierry Courbis,
directeur exécutif du CHPG.
ture supporte de nombreux work-flow
automatisés. Exemple : l’aggravation de
l’état d’un patient monitoré déclenche une
alerte en chaîne graduée selon le diagnostic (aide-soignante, infirmière, médecins
etc.). Des déplacements sont évités et la
sécurité est renforcée ;
• rendre le bâtiment intelligent en couplant les systèmes de maintenance, d’accès, de présence (ouverture/fermeture
stores, chauffage, mise en veille des ordinateurs…). Au - delà des gains de temps,
de sécurité et de confort, ces solutions
limitent les dépenses énergétiques d’un
grand bâtiment et le rendent ainsi plus
écologique, donc plus citoyen.
L’utilisation des nouvelles technologies
souhaitée par la Principauté sera très poussée. Le plateau technique de l’hôpital en
sera la preuve. Pour preuve la volonté d’intégrer un « cyclotron pour approvisionner
le PETscan en molécules nucléaires »*.
Les aspects hôteliers et le confort du
malade ne sont pas oubliés. Les lits seront
ainsi équipés d’un terminal patient – sans
* Selon les propos rapportés par la revue Hôpital
Partenaire, en décembre 2006.
Cités Numériques n° 14 • 1er trimestre 2008
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Rubrique réalisée par la Mission Ecoter
clavier afin d’en faciliter le nettoyage.
Chaque tablette individuelle bénéficiera de
la téléphonie, d’Internet, de la télé, d’un service vidéo à la demande sur IP et d’un appel
à l’aide. Les médecins et soignants pourront
aussi utiliser cet écran qui servira d’interface
lors de la saisie des prescriptions ou l’information personnelle du malade (exemple :
commenter au lit et sur écran les derniers
résultats d’imagerie). Toujours dans une
optique de gain de temps, les dossiers
médicaux du patient se chargeront automatiquement à l’approche du personnel grâce
à l’utilisation de badge RFID sans contact.
Enfin, le patient utilisera cet écran pour faire
ses choix de repas, remplir un questionnaire
qualité ou s’informer sur les conseils on line
créés par l’équipe médicale pour l’accompagner dans sa sortie prochaine.
Idéalement, le « digital hospital » est
un établissement qui communiquera audelà des murs du bâtiment hospitalier.
L’information circulera aussi au domicile du
patient, en lien avec le personnel hospitalier et le médecin traitant. Son système d’information devra être adapté à ce nouveau
challenge.
Pour réussir cet ambitieux projet, l’accompagnement au changement est indis-
pensable. Aussi, le service cardiologie et
orthopédie de l’actuel hôpital PrincesseGrâce seront équipés des terminaux patients
à l’issue d’un appel d’offres qui se termine. La
satisfaction des utilisateurs (médecins et soignants), mais aussi des patients sera mesurée selon une procédure rigoureuse. Ce premier test, très attendu en Principauté, donnera le premier retour d’information sur le
bien fondé de ce projet qui se veut « une
vitrine hospitalière sur la Côte d’Azur ». ■
Contact : Thierry Courbis, directeur
exécutif du CHPG, 00 (377) 97 98 84 88
• [email protected]
MAIRIE DE METZ
Vocalisation et accessibilité
pour le site Web
En 1995, Metz jouait les précurseurs en créant le premier site
Internet municipal, une longue série d’innovations encouragées par l’ancien maire, Jean-Marie Rausch. Depuis plus
d’un an, la ville donne la parole à son site… pour de vrai!
E
LA VILLE continue d’innover
en dotant son site Internet du
système vocal instantané de
ReadSpeaker. Cette initiative a
été lancée dans le cadre de Médianet
(médiateur d’accès à Internet pour tous),
un projet visant à faciliter l’accès aux nouvelles technologies pour les personnes handicapées. La synthèse vocale et la création
de feuilles de styles spécifiques – par exemple l’habillage noir et blanc facilitant la lecture –, sont aujourd’hui actives sur quasiment toutes les pages du site.
T
Un service pour tous
Comme affichée en ligne, « la loi sur
le Handicap impose depuis 2007 à
tout site public d’être accessible aux personnes handicapées. Sur le Web, cette
loi fait suite à la WAI (Initiative pour
l’Accessibilité du Web) ». Pour la mairie, il
s’agit non seulement de fournir un outil utile,
et le plus agréable possible, à toute personne
ayant des difficultés à lire des pages Web,
mais également d’affirmer la position de la
Ville comme dynamique, rayonnante et
attractive, au niveau national et international.
Un fonctionnement
simple
Appuyer sur le bouton
en haut de
chaque page déclenche une voix qui lit le
contenu des pages visitées, sans recours à
du matériel ou un logiciel supplémentaire.
Les pages peuvent également être enregistrées en format MP3 pour être (ré)écoutées
plus tard. « Depuis trois ans, nous fonctionnions avec un serveur interne pour
traduire un certain nombre d’informations de façon très subjective. Dans nos
espaces multimédias, nous avons réalisé
plus de 120 ateliers pour personnes
handicapées, ce qui nous a permis de
Cités Numériques n° 14 • 1er trimestre 2008
Francis Hector,
directeur de Metz
Ville Numérique.
travailler avec eux à la meilleure solution : celle qui avait leur préférence.
Aujourd’hui, il existe une passerelle
entre le serveur de la Ville et celui de
ReadSpeaker, passerelle permettant de
convertir systématiquement l’ensemble
des informations mises en page », explique Francis Hector, directeur du service
Metz Ville Numérique.
Choisir quelles pages doivent être vocalisées reviendrait à sélectionner arbitrairement du contenu. Ici, c’est l’usager qui fait
ce choix parmi quelque 6 000 pages !
Metz souhaitait ainsi s’adresser aux
personnes handicapées, mais aussi à celles
souffrant d’une déficience visuelle, aux personnes illettrées, aux dyslexiques, ou
même aux internautes qui préfèrent
l’écoute à la lecture d’informations.
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