modèles hydrodynamiques et des temps de calcul. Ceci permettra par exemple à moyen
terme d’améliorer les études paramétriques, et de rendre plus accessibles les couplages
hydro-cinétiques, voir à plus long terme d’envisager un pilotage de procédé basé sur
l’hydrodynamique en temps réel. Cette dernière perspective s’appliquerait notamment
sur des cultures présentant une évolution dynamique de l’environnement (ex :
fermentations avec rhéologie évolutive au cours du temps, phases d’agitation
intermittente en culture cellulaire, cultures multiphasiques avec évolution des phases
liquides et / ou gaz en termes de taille de bulle ou particules, concentrations locales…).
Description du travail de thèse
Les travaux de thèse impliqueront le développement d’une méthodologie numérique
avancée et générique, complémentaire aux approches actuellement menées au
laboratoire, afin de mieux comprendre les phénomènes de transport en bioréacteur
et proposer des modèles prédictifs robustes et avec des temps de calculs raisonnables
pour le développement de bioprocédés. Celle-ci s’appuiera sur de l’intelligence
artificielle et en particulier sur des modèles de type réseau de neurones artificiels
(RNA) permettant de prédire les performances de mélange dans un bioréacteur
pour un design et des conditions opératoires donnés. En comparaison à la simulation
CFD, le RNA permettra une réduction significative de la complexité du modèle
hydrodynamique et du temps de calcul / réponse, permettant un pilotage du procédé.
L’apprentissage et la validation de ce modèle seront menés à partir d’une base de données
impliquant un travail d’extraction, tri et nettoyage de données et corrélations issues de la
littérature, complétée au besoin par des simulations CFD.
Le projet de thèse s’articulera selon trois niveaux progressifs de sorties du modèle (Figure
1). Afin de réduire les paramètres d’étude pendant le développement initial, celui-ci sera
réalisé en condition monophasique d’un fluide newtonien, avant transfert en condition
polyphasiques (liquide-gaz, liquide-solide, liquide-gaz-solide) plus représentatif des
procédés de fermentation utilisés aujourd’hui.
1. A partir de champs d’écoulements, le modèle doit prédire des grandeurs
macro comme le temps de mélange (tm), la puissance dissipée ou le kLa. Il
permettra de remplacer le post traitement dynamique pouvant prendre
plusieurs jours de calculs pour tm ou kLa.
2. A partir des entrées du modèles, le modèle doit générer et / ou analyser des
compartiments d’écoulement. En complément des paramètres macro, le modèle
fournit alors en sortie des paramètres et gradients localement représentatifs
(zones à puissance dissipée faible / intense, zones mortes, courts-circuits, zones
mal aérées…). Cette étape intermédiaire permettra le lien entre les étapes 1 et 3.
3. Le modèle prendra une dimension complètement générative en devenant
capable de reconstruire les écoulements et gradient locaux précis à partir des
conditions d’entrées. Il permettra de remplacer le calcul complexe des
écoulements par simulation numérique.