- Ils se montrent, s’exhibent : « le gandin » (dandy) « parade » ; le « notaire » ache ses décoraons
militaires. Rimbaud a inversé la construcon du vers 8 : comme si c’était le notaire qui pendait à ses
breloques alors que c’est l’inverse. Bourgeois qui se croient omnipotents. Montre ostensiblement ses
médailles pour se disnguer du commun des mortels : monde de l’apparence et matérialisme.
II. Strophes 3 à 6 : une galerie de personnages grotesques
- Strophe 3, V 9 : Poème à la fois sarique et burlesque : Caricature à la Daumier. « Des
reners à lorgnons » : gens oisifs qui viennent juste pour criquer « tous les couacs » des
musiciens alors qu’ils n’y connaissent rien en musique ou ne l’apprécient pas.
- V10 : « gros bureaux bous » : métonymie pour désigner les employés de bureaux qui
promènent « leurs grosses dames » (comme des toutous) : Champ lexical du surpoids
« gros » ; « bous » ; « grosses dames ». Allitéraon en « b » qui insiste sur leur lourdeur.
Aspect staque et immobile.
- (Trois caractérisques de ces bourgeois : l’embonpoint (signe de réussite sociale), les
accessoires (richesse ostentatoire) et l’immobilité (posion sociale).
- V11 : Evocaon des dames de compagnie qui accompagnent les épouses. « Ocieux
cornac » métaphore animale qui désigne celui qui soigne et accompagne les éléphants. Par
conséquent, les grosses dames sont implicitement comparées à des éléphants. Ces
bourgeoises font étalage de leur tenue, de leur lourdeur et de leur mauvais goût par « les
volants qui ont des airs de réclame ».
- Strophe 4 : nouveau tableau « Sur les bancs verts ». Ironie de « club d’épiciers retraités ».
Club faisant référence à un cercle fermé et disngué qui contraste avec le GN « épiciers
retraités » (marchand d’épices à la retraite). Ironie d’’autant plus mordante que ces bourgeois
se mêlent de polique étrangère et croient en la pernence de leur avis alors que leur
discours est inconsistant puisqu’ils se contentent de répéter l’adverbe « En somme ! ... »
c’est-à-dire de parler pour ne rien dire. « Ils prisent en argent » : ils prisent leur tabac dans
des tabaères en argent, nouvel accessoire ostentatoire de leur richesse. Discours creux
comblé par leurs possessions matérielles de bourgeois.
- Strophe 5 : Dernier portrait souligne l’embonpoint du bourgeois. « Epatant (Arrondissant) sur
son banc la rondeur de ses reins » ; « bedaine amande ». Insistance sur le poids signe de
bonne nourriture, valeur bourgeoise (contre la maigreur des pauvres comme les enfants dans
« Les earés »).
- V 19 et 20 : Excès de table qui s’accompagnent de tout plaisir que peut procurer l’argent, ici à
travers la consommaon du tabac qui « Déborde » du Onnaing (pipe fabriquée à Onnaing,
dans le Nord, métonymie). Le passage entre rets est un passage de discours direct restuant
les paroles du bourgeois qui se vante de faire de la « contrebande », c’est-à-dire des aaires
frauduleuses. Le bourgeois est malhonnête et ne s’en cache pas, il s’en félicite même.
- Strophe 6 : Strophe de transion. Le poète introduit de nouveaux personnages qui se
démarquent des personnages précédents. « Les voyous » et les « pioupious » (terme familier
qui désigne les soldats) servent de substuts au poète. Ils sont eux aussi en posion
d’observateurs, ils sont en dehors de la scène « le long des gazons verts » (et non pas sur) et
« ricanent » donc se moquent. Rimbaud introduit maintenant les classes populaires, rendues
plus sympathiques parce que plus vraies, plus authenques. Le poème devient plus léger