Exemple 1 :
On souhaite connaître le prix de l’action GSE. Cette entreprise a versé cette année un dividende
de 2$. A savoir que sur les 5 dernières années le dividende est passé de 1.5 $ à 2$. Nous allons
prendre en compte dans notre calcul ce taux de croissance. Enfin, les actionnaires exigent un
taux de rémunération de 12%.
Nous avons besoin de déterminer le taux de croissance annuel du dividende. En 5 ans le
dividende est passé de 1.5 à 2 $, soit une augmentation de 33%. Ce qui donne une augmentation
par an de : 5√(1+33%) = 5.9%
Enfin nous pouvons appliquer la formule de Gordon Shapiro : 2$/ (0.12-0.059) = 32.79$
Dans l’hypothèse où les dividendes sont amenés à progresser de 5.9%/an, l’action a une valeur
de 32.79$
Exemple 2 :
À titre d’exemple hypothétique, considérons une société dont les actions se négocient à 110 $
par action. Cette société exige un taux de rendement minimum de 8% et verse actuellement un
dividende de 3 $ par action (D1), qui devrait augmenter de 5% par an (g).
La valeur intrinsèque (P) du stock est calculée comme suit :
P = 3$ / (0,08 – 0,05) = 100 $
Selon le modèle de croissance Gordon et Shapiro, les actions sont actuellement surévaluées de
100 $ sur le marché.
2. LIMITES DU MODÈLE
❖ Le modèle de Gordon-Shapiro applique l’analyse des titres financiers à revenus certains
dans un univers incertain.
❖ Gordon-Shapiro n’est absolument pas capable de prendre en compte les variations des
bénéfices donc des dividendes (volatilité).
❖ Que peut-on dire également d’une entreprise qui ne distribue aucun dividende ? Le prix
de l’action serait ici nul, or il est évident que ceci n’est pas vérifié empiriquement.
❖ Lorsque le taux de rendement s’égalise au taux de croissance, le prix de l’action tend
vers l’infini, est-ce viable ?
❖ De même si k < g, p sera négatif, c’est le cas des startups, et ceci est impossible
(arbitrage).