
La vie de l’homme 
 
     Le 15 Janvier 1861, Pierre Paul Roux, nait dans la banlieue 
de Marseille.  
     Après avoir obtenu son baccalauréat en 1880, et fait son ser-
vice militaire il commence des études de Droit à Paris. 
     Sa  première  visite  en  Bretagne,  au  printemps  1883,  sera 
dans le Morbihan. Il y reviendra 7 ans plus tard. 
     Dès  1890,  le  poète  signe  désormais  ses  œuvres  Saint-Pol-
Roux.  
     C’est  en  1891  qu’il  rencontre    Amélie  Bélorgey,  sa  future 
femme. 
     En Avril 1892, nait Coecilian, son premier fils. Il passe cette 
même année  son  premier  été Camarétois avec sa famille.  Son 
second fils Lorédan nait  en Juin 1894. En mars 1897, son troi-
sième fils Magnus décède avant son baptême. 
     En Juillet 1898, le poète s’installe dans la « chaumière » de 
Roscanvel. Le 28 septembre nait Divine, sa fille. 
     C’est  en  1903  qu’il  achète  à  Camaret  le  terrain  où  il  fera 
construire  le  Manoir  du  Boultous.    Il  épouse  Amélie,  quelque 
temps après, pour légitimer leur union. 
     En Juin 1905, la famille s’installe au manoir du Boultous. 
     Le  26  décembre  1911, après  avoir donné  rendez-vous ano-
nymement aux enfants de Camaret, il se déguise en père noël et 
il distribue des cadeaux sur le quai.  
     Coecilian part  pour le Front en Aout 1914, il se fera tué de-
vant Verdun l’année suivante. Le manoir sera rebaptisé Manoir 
de Coecilian par Saint-Pol-Roux en hommage à son fils.  
     Amélie, son épouse, décède le 5 Novembre 1923.  
     Il dirige une symphonie verbale de 250 récitants, à la Pointe 
Saint-Mathieu,  intitulée,  «  Synthèse  lé-
gendaire  des  pêcheurs  de  Camaret  ». 
   
    En  1928,  il  dédie  son  poème  «La 
complainte  de  Morven  le  Gaélique  »,  à 
son  nouvel  ami  Max  Jacob.  En  Aout,  il 
pr o non c e  un  dis cour s   int i tul é : 
« Menhirs » à l’occasion de la restaura-
tion  des  alignements  mégalithiques  de 
Lagatjar.  
     Il  rencontre  Jean  Moulin,  alors  sous-
préfet de Châteaulin, en 1932. Cette même année le 9 Juillet, il 
Faire-part de décès de Saint-Pol-Roux, coll. BM Brest 
L’œuvre du poète 
 
     En  avril  1880,  il  fait  représenter  à  Lyon  sa  première  pièce, 
Raphaelo le pèlerin, signé Saint-Paul de Roux. 
     En 1883, paraisse trois petits ouvrages dramatiques: Maman 
et Garçon d’honneur , éditions Ollendorff, Poète, éditions Ghio. 
     Il publie La ferme une pièce en un acte , chez Ghio, en 1886. 
Cette  même  année  il  fonde  la  Pléiade,  un  magazine  littéraire, 
dont sera issu le Mercure de France quelque temps plus tard.  
    En mai 1889, parait Le bouc émissaire. 
     En 1893 sort le premier volume de poème en prose, Les Re-
posoirs  de  la  procession,  au  éditions 
Mercure  de  France.  Il  publie aussi  cette 
même année deux ouvrages dramatique, 
L’âme Noire du prieur blanc et L’épilogue 
des  «  saisons  humaines  »,  chez  le 
même éditeur. 
     En septembre 1896, il revient de  Pa-
ris  avec  le  manuscrit  de  La  dame  à  la 
faulx.  Ce  manuscrit  sera  édité  en  1899 
aux  éditions  Mercure  de  France.  En 
1909 une pétition sera signé (entre autre par 
Rodin  et  Debussy)  pour  que cette  œuvre  soit  représentée  à  la 
Comédie  Française.  Il  réadapte  sa  pièce  dans  le  projet  d’une 
représentation au théâtre de Jean Rou-
ché. Mais finalement celle-ci n’aura pas 
lieu. 
     En  1912,  il  écrit  Tristan  la  Vie,  qui 
sera jouée en mars 1914, au Festival du 
Théâtre  Idéaliste  de  Carlos  Larronde  à 
Paris.  
     Le  4  Juillet  1918  il  prononce  un 
poème  en  prose  bilingue,  God  bless 
you,  my  boys,  pour  exprimer  sa  grati-
tude aux troupes américaines. 
     En 1925, a l’initiative d’André Breton un banquet 
est donné en son honneur à la Closerie des Lilas, il se terminera 
en bagarre générale selon les habitudes des surréalistes. 
     Le 15 Novembre 1932, le Mercure de France publie des frag-
ments de La Répoétique, œuvre majeure du poète sur laquelle il 
travaille depuis des années.  
     La Supplique du Christ, est un long poème dédié à Einstein, 
Photographie du banquet de la Closerie des lilas 
coll. AMC Brest 15S10 
caricature parue dans la presse 
coll. AMC Brest 15S171