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Introduction
L’électrocoagulation est un procédé physicochimique qui fait partie (ou dérivé) de la
coagulation classique qui consiste à la déstabilisation de la suspension par décharge des édifices
colloïdaux au moyen d'un réactif chimique appelé coagulant apportant des charges positives de
sens opposé à celui des particules colloïdales négatives.
L’origine des colloïdes est très diverse. On peut citer l’érosion des sols, la dissolution
des substances minérales, la décomposition des matières organiques, le déversement des eaux
résiduaires urbaines et industrielles ainsi que les déchets agricoles. Ces particules colloïdales
ne se décantent pas naturellement. Elles sont soumises d'une part aux forces d'attraction de Van
der Vaals et d'autre part aux forces de répulsion électrostatiques entre particules qui sont, dans
la plupart du temps, chargées négativement. Ainsi, pour déstabiliser la suspension colloïdale, il
convient de neutraliser cette charge négative par ajout d'ions positifs.
Par conséquent, l'électrocoagulation peut être définie comme un procédé d'électrolyse à
électrodes solubles qui met en solution un cation métallique (Fe3+, Al3+) provocant la
coagulation des colloïdes.
1. Principe du procédé d’électrocoagulation
L’électrocoagulation consiste à mettre deux électrodes métalliques sous une tension
continue. Ceci permet de libérer des cations métalliques coagulants dans la solution. Les métaux
(constituant les électrodes) les plus utilisés sont le fer et l’aluminium de forme plate ou de forme
cylindrique. Le montage des électrodes peut être en mode série ou en mode parallèle. La figure
1 présente le schéma du principe d’électrocoagulation.
Figure 1 : Principe de l'électrocoagulation