Juste à temps (JAT ou JIT)
LA METHODE KANBAN
SMED
Juste à temps (JAT ou JIT)


Développé chez Toyota vers 1970
Souvent présenté comme un système «zéro stock»
 Pas si simple que ça
 Impose beaucoup de changements importants
 Ne s’applique pas partout, ni à la légère
Définition
Juste à temps :
Système de gestion de la production en
flux tendu visant la fabrication et le stockage
des bonnes quantités au bon moment, à chaque
étape du processus.
Principe de JAT
JAT est un système de gestion de production en flux tendus
( la production est tiré de l’aval vers l’amont) , fondamentale
du JAT est le suivant :
On produit la quantité strictement nécessaire au besoin
immédiat du client ceci entraine la suppression des stocks
intermédiaires (encours) .
Le principe de l’implantation du JAT est d’obtenir un
système équilibré ( un flux régulier et rapide de produits )
Objectifs
 Eliminer les perturbations de production
 Rendre le système flexible
 Réduire les stocks au maximum possible
 Eliminer le gaspillage (on élimine chaque
opération qui n’a pas de valeur ajouté sur le
produit)
 Produire au rythme de la demande
 Lots de petite taille
 Amélioration continue
I.
Les deux approches fondamentales de JAT
1. Augmenter la réactivité du système de production.
 Diminuer les délais de mise en route des procédés
 Il faut diminuer le stock de la matière première mais on doit
fiabiliser le fournisseur pour éviter le risque de rupture de
stock
 Il faut diminuer le stock de produits finis on produisant juste
le nécessaire par l’utilisation de la méthode kanban
 Augmenter la flexibilité du système
Flexibilité : c’est la capacité de s’adapter d’une façon
permanante à la demande ( on peut facilement réaliser des
produits de gammes de production différentes)
2. Rationalisation de la production
On doit améliorer la performance de l’entreprise on
éliminant le gaspillage, le principe fondamentale est que seuls
les temps utile sont considérés et les autres opérations sont
jugés gaspillage : contrôler, stocker…, pour diminuer le temps
inutile il faut s’attaquer aux causes des pannes, des retards
administratif, pour cela il y a plusieurs outils comme
poka_youki, kanban, SMED, ishikawa ( causes _ effets) …
Amélioration des temps de changements de séries
Méthode SMED
SMED est l’acronyme de Single Minute Exchange of Die, que
l’on peut traduire par « changement d’outil en moins de 10
minutes ». Cette méthode a pour objectif la réduction des temps
de changement de série, en appliquant une réflexion progressive
qui va de l’organisation du poste à son automatisation.
L’application de cette méthode implique donc directement
la fonction Méthode. Cependant, afin de faciliter les changements
de séries, des modifications peuvent être apportées au tracé de la
pièce. La fonction Étude est alors également concernée.
1. Introduction
Un des obstacles principaux à la production par petits lots est le temps
de changement de série. Il est en effet difficile d’envisager une production
qui correspondrait au chronogramme de la figure 1.
Figure1 : Production avec changements de séries longs
Mais il est plus facile d’envisager celle de la figure 2.
Figure 2: Production avec changements de séries courts
2. La méthode (inventée par Shigeo Shingo )
La méthode SMED distingue, dans un changement de série,
deux types d’opérations
 des opérations internes (IED, pour Input Exchange of Die) qui ne
peuvent être effectuées que lorsque la machine est à l’arrêt.
 des opérations externes (OED, pour Output Exchange of Die)
qui peuvent et doivent être effectuées pendant le
fonctionnement de la machine.
Pour mettre en œuvre la méthode SMED, il faut suivre les sept
points suivants :
a) Établir la distinction entre IED et OED
Observer le processus et identifier clairement quelles sont les
opérations internes (IED) et externes (OED). Si l’OED est possible, il
faut l’exécuter en dehors des temps de changement de série. Si
l’IED est inévitable, on doit se résoudre à l’exécuter ainsi.
Cette simple distinction entre opérations externes et internes
permet, par une rationalisation des opérations de changement de
série, une réduction de l’ordre de 30 %, sans apporter au procédé
des modifications importantes. En effet, il n’est pas rare, par
exemple, que l’opérateur cherche un outillage nécessaire pour le
changement de série alors que la machine est arrêtée. Cette
attente inutile peut facilement être supprimée par une meilleure
préparation de l’opération de changement de série.
b) Transformation des IED en OED
C’est le principe le plus efficace de la méthode SMED. Par une
meilleure préparation du travail, on transforme des opérations
internes en opérations externes.
Exemples
 si le préchauffage est nécessaire sur la machine, le faire en
externe
 si une phase d’essai est nécessaire, chercher à la supprimer par
une meilleure maîtrise du procédé
 remplacer des vissages par des clipsages plus rapides à effectuer.
c) Adoption d’une standardisation des fonctions
Pour changer rapidement de série, il faut supprimer le plus
possible de réglages sur la machine , pour cela, il est nécessaire
de standardiser les fonctions qui doivent être échangées sur la
machine.
Exemples
 Outils sur centre d’usinage. Il n’est plus nécessaire de changer
les outils du magasin lors du changement de série.
d) Serrages fonctionnels
• Exemple du boulon :
le boulon est serré lorsque l’on visse le dernier filet et il est
desserré lorsque l’on dévisse le dernier filet. Pourtant, il faut
souvent plusieurs tours d’écrou pour arriver à fixer l’outillage,
d’où une perte de temps. Il faut chercher au moyen de toutes
les techniques disponibles à optimiser le temps pendant
lequel la machine est arrêtée ; par exemple, se rapprocher le
plus possible du concept « enclenchement de cassettes »
pour l’installation de l’outillage.
e) Adoption de la synchronisation des tâches
Une mauvaise synchronisation des tâches entraîne souvent
des déplacements inutiles, d’où une perte de temps. Ce souci
de synchronisation peut amener par exemple un opérateur à
se faire aider pendant un court instant afin qu’il n’exécute pas
plusieurs fois le tour d’une machine.
f) Suppression des réglages
Le réglage d’une machine ne doit subsister que s’il est
réellement indispensable. Souvent, celui-ci est un moyen de
contourner un problème qui peut être résolu autrement.
Comment supprimer le réglage ?
 Utilisation de gabarits : les éléments sont toujours au même
endroit au moment du serrage.
 Figer les positions utiles.
Prenons comme exemple le réglage d’une position sur un
axe X (figure 3).( on laisse pas le réglage sur l’ensemble d’axe)
g) Adoption de la mécanisation
Ce point doit arriver en dernier car c’est le plus coûteux
et pas toujours le plus efficace. Lorsque le coût de réduction
des temps de changement de série devient trop important, il
faut faire un calcul de rentabilité. Cependant, l’ensemble des
apports structurels d’un temps de changement de série rapide
reste difficilement chiffrable.
Certaines entreprises préfèrent se limiter à une
diminution du temps de changement de série jusqu’à 30 à 45
minutes en raison du coût qu’il faudrait engager pour le
diminuer davantage. En effet, les dernières minutes gagnées
sont plus onéreuses que les premières.
3. Conclusion
La méthode SMED a permis à de nombreuses entreprises de
réduire considérablement les temps de changement de séries.
Couramment, des entreprises y passent de plusieurs heures à
quelques minutes. Les changements les plus spectaculaires ont été
obtenus sur les presses dans l’industrie automobile où on est passé
de plus de 8 heures à moins de une minute pour un changement
dans certaines conditions.
L’application de cette méthode est indispensable, car les longs
changements de série sont des obstacles infranchissables pour
fluidifier la circulation des pièces. La méthode SMED a fait place à
une première évolution : la méthode OTED (One Touch Exchange of
Die) qui consiste à limiter au maximum les interventions humaines
dans le changement de série, et on se dirige actuellement vers la
méthode NTED (No Touch Exchange of Die) qui consiste à réaliser
des temps de changement apparemment nuls, en temps masqués,
sans aucune intervention humaine.
LA METHODE KANBAN
I.
Introduction
Parmi les différents outils de la gestion de la production des
systèmes industriels, le Kanban occupe une place toute
particulière par le compromis idéal qu’il offre du fait de la
simplicité de son concept et de son efficacité. Cependant,
malgré cette simplicité, il requiert un certains nombre de
conditions pour être mis en place efficacement.
Kanban est un mot japonais du vocabulaire courant qui
signifie étiquette, enseigne. La méthode Kanban, quant à elle, a
au départ fondé tout son fonctionnement sur la circulation
d’étiquettes.
C’est un moyen qui permet de produire :
 Le produit demandé et pas un autre.
 Au moment où il est demandé (ni avant, ni après)
 Dans la quantité demandée (ni plus ni moins).
Dans un atelier de production, cela se traduit par le fait
qu’un poste amont ne doit produire que ce qui lui est
demandé par son poste aval qui ne doit lui-même produire
que ce qui lui est demandé par son propre poste aval, et ainsi
de suite... Le poste le plus en aval ne devant produire que
pour répondre à la demande des clients.
Principe de fonctionnement du système.
Supposons un atelier de production où les postes de travail
sont positionnés les uns à la suite des autres et où le flux de
production circule L’information sur le poste aval est donnée
par notre système kanban. De gauche à droite en passant sur
un poste puis sur l’autre (figure suivante).
On peut dire de manière simple que la méthode Kanban
va consister à superposer au flux physique de produits un
flux inverse d’informations (voir figure suivante).
Dans le détail, si l’on observe ce qui se passe entre deux
postes de travail consécutifs, on peut observer la situation
illustrée sur la figure suivante.
Le poste n2 consomme des pièces usinées par le poste n1.
Chaque fois qu’il utilise un container de pièces, il détache de
celui-ci une étiquette appelée Kanban qu’il renvoie au poste n
1. Cette étiquette constitue pour le poste n1 un ordre de
fabrication d’un container de pièces. Quand le poste no1 a
terminé la fabrication du container, il attache à celui-ci le
Kanban. Le container est alors acheminé vers le poste no
2.Entre deux postes de travail, circule un nombre définis de
Kanban (donc de containers).
Les Kanban sont donc :
 soit attachés à des containers en attente d’utilisation devant le
poste no 2 .
 soit sur un planning à Kanban au poste no 1 en attente d’usinage
de pièces.
S’il n’y a pas de Kanban sur le planning du poste no1, cela
signifie que tous les Kanban sont attachés à des containers en
attente de consommation devant le poste no 2. Le poste no 2 est
donc très bien approvisionné et le poste no1 ne doit pas produire !
La règle de gestion au niveau d’un poste est donc simple :
Il y a des étiquettes Kanban sur le planning de mon
poste, je produis , il n’y en a pas, je ne dois pas produire.
 Remarque
Les informations contenues dans un kanban.
• Description de la pièce et opération à effectuer
• Le lieu d’origine et de destination
• La quantité par container.
III. Gestion de Kanban.
• Zone verte : une zone de non fabrication ou de fabrication pour
les encours.
• Zone orange : zone de fabrication correspond au temps d’attente
ou zone de travail sans risque de rupture d’encours
• Zone rouge : zone de fabrication d’urgence de la consommation
des pièces du poste client, on doit éviter de tomber dans cette
zone.
Zone Rouge
Zone orange
Zone verte
IV. Calcul du nombre de kanban.
Les entreprises procèdent en général empiriquement, pas
à pas, en mettant beaucoup de Kanban au début, puis en
diminuant petit à petit le nombre jusqu’à ce que le flux casse.
Pour déterminer le nombre de Kanban, il n’existe pas de
formule magique.
Le nombre de Kanban doit tout de même permettre de
couvrir les aléas existant dans le système au moment où on
met en place la méthode (réglages, pannes, non- qualité...),
sinon le flux va casser en permanence et on ne produira que
peu de pièces. Le nombre de Kanban peut néanmoins être
calculé grâce à la formule suivante :
Où :
 D : représente la consommation moyenne de produits par les clients par unité de
temps.
 L : le délai de mise à disposition des produits.
 G : le facteur de gestion : facteur de couverture contre les aléas et les
changements de séries.
 C : le nombre de pièces contenues dans un container.
Exemple
Imaginons un poste de production fonctionnant en
Kanban avec ses fournisseurs pour lesquels il réalise des
produits de deux types A et B. Le poste fournisseur produit 50
produits de type A ou 100 produits de type B à chaque heure
de production, ce qui correspond aux besoins des clients (D =
50 pour A et 100 pour B , L = 1). Il requiert 2 heures à chaque
réglage. Il peut tomber en panne et cela nécessite en
moyenne une heure de remise en route à chaque fois (G =
150 pour A et 300 pour B). Les containers des produits A et B
sont de 100 pièces.
Nombre de Kanban pour A = (50 × 1 + (100 + 50))/100 = 2 Kanban
Le facteur de gestion G sera égal à 100 + 50 car on aura
besoin de 100 pièces pour continuer à produire sur les postes
clients pendant que le poste fournisseur effectue un réglage et,
de la même manière, on aura besoin de 50 pièces
supplémentaires pour absorber les arrêts liés au temps de
remise en route après une panne.
Nombre de Kanban : pour B = (100 × 1 + (200 + 100))/100 = 4
Kanban