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TE22ARY Civilisation arabe CM 2 07.02.24 (1)

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Année Universitaire : 2023-2024
Semestre : 2
UFR :
Niveau : DU
Intitulé du diplôme : Langue et civilisation arabe
Code ECUE : TE22ARY
Intitulé du cours : Civilisation arabe
CM ou TD : CM
17h15
Date et heure : 07/02/24 — 15h45 à
Nom-Prénom de l’assistant pédagogique : MARTIN Lola
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CM 2 : Civilisation arabe
C’est une période de trouble, il y avait plusieurs empires avec notamment les Fatimides.
C’est une période où il y a eu trois empires mais il y avait beaucoup de royaumes et de petites
dynasties partout dans le monde arabe.
On va aborder ici les Fatimides, les Seldjoukides, les Mongols ainsi que les croisades,
aux débuts des turcs ottomans.
Entre le 9e et le 13e siècle, Haroun al-Rachid (765-809) est le dernier calife abbasside à
avoir véritablement régné sur l’ensemble de l’empire. Dans la deuxième moitié du 9e sicèle, les
dissensions internes, les troubles et les révoltes notamment des Zanj (869-883) ont affecté
l’autorité des califes abbassides. Leur pouvoir était réduit, et l’empire n’était plus unifié ni
centralisé. Il n’y avait plus un centre commun à l’empire et il était affaibli, des zones, des régions
prenaient leur indépendance. Un bon nombre de provinces étaient devenues indépendantes et
de nombreuses dynasties locales autonomes ont vu le jour. Sans mettre en cause directement la
légitimité du calife, ces dynasties détiennent le véritable pouvoir, réduisant progressivement
celui du calife. C’est également à cette même époque que débutent les croisades (1095).
Jérusalem est reprise par les chrétiens qui établissent des royaumes en Orient.
Quelles sont les dynasties ?
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Idrissides : Maghreb (789-926)
Aghlabides : Maghreb (800-909)
Toulounides : Egypte (868-905)
Qarmates : Irak, Syrie, Palestine, Bahreïn, Yémen, Khorasan (903-1077)
Hamdanides : Syrie (905-1004)
Bouyides : Bagdad, Perse (932-1055)
Almoravides : Maghreb, Espagne (1056-1147)
Almohades : Maghreb, Espagne (1130-1269)
Ayyoubides : Syrie puis Egypte (1169-1260)
Seldjoukides (1077-1307)
Il y en a encore mais ce sont les plus importantes. (cf : Carte qu’elle aura envoyé pour
situer les dynasties)
Les califats et sultanats concurrents
À cette époque, trois souverains concurrents prétendent incarner le califat et pendant une
centaine d’années, trois califats concurrents ont coexisté.
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Bagdad (750-1258)
Le Caire: Fatimides (909-1171)
Cordoue (929-1031)
Khorasan, Dama, Anatolie : Sultanat Seldjoukide (1038-1308)
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On peut déduire que le pouvoir a été morcelé, les Fatimides était un califat chiite.
Les Fatimides
Ils tiennent leur nom de Fatima, fille du prophète Muhammad et épouse de Ali. Ils
appartiennent à la branche chiite des Ismaéliens. Des missionnaires ismaéliens venus de Syrie
prêchant la venue d’un imam qui allait prendre la tête de la communauté des croyants. En 910, au
tout début du 10e siècle, Ubayd Allah al-Mahdi, qui se réclame de la lignée de Ali et Fatima,
arrive de Syrie ; il est proclamé calife et commandeur des croyants. Il s’installe à Mahdia, en
Tunisie et réussit à pacifier le Maghreb avant de conquérir l’Egypte en 969 défiant ainsi le calife
abbasside sunnite de Bagdad, qui règne sur la majeure partie du monde islamique. Les
Fatimides considèrent qu’ils sont les seuls représentants légitimes du califat, ils considèrent
les Abbassides comme des usurpateurs.
Les Fatimides en Egypte
Les premiers califes fatimides s’installent en Afrique du Nord et fondent une nouvelle
capitale : Mahdiyya. Mais leur but était de prendre le pouvoir aux Abbassides et de les
remplacer. Al-Mu’izz, le quatrième calife, entreprend la conquête du reste du Maghreb, mais son
objectif prioritaire reste la conquête de l’Egypte. C’est à la faveur des mouvements de révoltes et
de soulèvements, que l'un de ses généraux, Jawhar, entre à Fastât, capitale de l’Egypte en 969,
sans rencontrer de réelle résistance.
—> Étude d’un carte des califats Abbassides et Fatimides
● Les Seldjoukides qui viennent de l’Est rentreront en Irak et en Syrie.
Les Fatimides étendent leur pouvoir à la Syrie et aux villes saintes de la Mecque et de
Médine qui leur prêtent allégeance. Avec le vaste territoire qu’ils occupent, les califes comptent
sur une administration hiérarchisée composée de vizirs, de gouvernements, d’émirs et
d’administrateurs. Le califat des fatimides, en tant que califat chiite, propose une autre vision de
l’islam qu’il va promouvoir et défendre. Dans tout l’empire islamique, la prière du vendredi
(Khutba) est dite en leur nom, les grandes fêtes chiites sont célébrées officiellement : la
naissance de Ali, le martyr d’Al-Husayn. Le 9e siècle marque à la fois l’apogée (…)
Al-Azhar
Les califes fatimides cherchaient à rivaliser avec les califes abbassides et le faste de
Bagdad. Sous leur règne, l’activité intellectuelle et littéraire, l’art, l’artisanat et l’architecture se
développent autour du pouvoir califal d’une manière significative. Le Caire devient un centre
commercial et culturel de premier plan. Ils construisent des mosquées, des mausolées (comme
les tombeaux des Saints) et des palais luxueux, décorés avec des œuvres d’art en bois, verre,
ivoire, ou céramique (qui est d’ailleurs très spéciale).
Construite entre 960 et 972, la mosquée al-Azhar est un centre d’étude et de formation
des oulémas de l’Egypte et de l’ensemble du monde sunnite. Le nom Al-Azhar (le florissant,
le brillant) a peut être été choisi car ce centre allait devenir la plus importante mosquée du
Caire, d’autres disent que c’est en référence à la fille du Prophète, Fatima al-Zahra. Au départ,
les enseignements dispensés étaient centrés sur la doctrine chiite. L’offre va augmenter ensuite
à la fin du règne des Fatimides. A partir du 12e siècle, on enseignait l’islam chiite et sunnite.
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Ele est encore une référence en matière d’autorité religieuse pour l’islam sunnite, une
université et un centre de sciences islamiques.
Les Fatimides
Au 11e siècle, le califat Fatimide était la dynastie la plus puissante et le calife était le
plus important du Moyen-Orient. Pendant plus d’un siècle, Bagdad et le Caire mènent une
guerre d’influence en Syrie-Palestine jusqu’à l’arrivée des Croisés au 12e siècle. En 1099, les
Fatimides participent à la première croisade mais sans grand succès. Plusieurs villes tombent
entre les mains des Chrétiens. Au milieu du 12e siècle, les prétendants au pouvoir appellent le
maître de la Syrie, Nûr al-dîn ibn Zangi à l’aide. En 1169, il dépêche son jeune neveu Yûsuf
(futur Saladin) qui réussit à chasser les Croisés d’Egypte, et fut nommé vizir. Suite à la mort du
dernier calife fatimide, al-Âdid, en 1171, il met définitivement fin à la dynastie fatimide. Saladin
fonde la dynastie des Ayyoubides qui va régner sur l’Egypte et une parte du Moyen-Orient
jusqu’au milieu du 13e siècle.
Les Seldjoukides
À partir du 10e siècle, des cavaliers nomades venus d’Asie centrale déferlent par vagues
sur le Moyen-Orient. Ce n’est pas les Turcs de Turquie, l’origine n’est pas claire. Les Seldjoukides,
tribu nomade venues d’Asie centrale (Turkéstan) converties à lislam vers 985, conquérant le
Khorasan en 1046 sous la houlette de Toghrul Beg (le monsieur, le gentleman), petit-fils d’un
chef de tribu dénommé Seldjouk. Ce sont des cavaliers très forts et ont l’habitude de se battre en
galopant. Ils installent leur capitale à Ray (Téhéran actuel) et plus tard à Bagdad en 1055.
Toghrul Beg s’octroie le titre de sultan et laisse au calife arabe des pouvoirs religieux et
honorifiques. Son successeur, Alp Arslan, poursuit l’expansion seldjoukide et prend Alep en
1070, Damas en 1078, Jérusalem qui était aux mains des Fatimides en 1071, provoquant les
Croisades. Le principe dynastique n’étant pas établi, l’empire Seldjoukide éclate en trois entités
autonomes. Les Seldjoukides d’Iran et d’Irak (1037-1187), les Seldjoukides de Syrie
(1078-1117), les Seldjoukides d’Anatolie ou de Rûm (1071-1308). Ces derniers s'emparent de
l’Arménie et remportent une écrasante victoire sur l’empereur byzantin où ils fondent le
sultanat de Rûm.
—> Étude d’un carte de l’expansion seldjoukide
Face aux menaces de Seldjoukide, l’empereur byzantin, Alexis 1er appelle l’Occident à la
rescousse. Le pape Urbain II lance un appel pour la guerre sainte. Il s’agit de la première
croisade (1096-1099). Les Seldjoukides de Bagdad sont écrasés par les Mongols en 1258.
Seule la branche des Rûm se maintient un peu plus longtemps jusqu’à l’invasion mongole du
13e siècle puis elle cède définitivement la place aux Ottomans au début du 14e siècle.
Les Mongols
Ils sont originaires des steppes asiatiques dans la zone de Mongolie. Gengis Khan est à
l’origine de l’union des tribus nomades, il constitue une armée puissante et part à la conquête
de nouveaux territoires. Il constitue un empire qui s’étend de la Chine jusqu’à la mer
Caspienne. Hulagu petit fils de Gengis Khan prend Bagdad à l’assaut en 1258. Pendant 17
jours, ils massacrent la population et détruisent l’héritage culturel. Le dernier calife al
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Mu’tasim a été tué, ainsi le symbole de l’unité du monde musulman et de l’autorité spirituelle est
détruit. Le centre du pouvoir se déplace vers l’Egypte des Mamelouks (esclaves devenus
maîtres) qui y règnent depuis 1250 après avoir renversé Saladin. Les Mongols arrivent au
Moyen-Orient avec le lancement de la 7e croisade, celle de Saint Louis sur Le Caire en 1250.
—> Étude d’une carte montrant les régions autour de la mer Caspienne
Les Croisades
Ce sont des expéditions militaires menées par les Chrétiens d’Occident pour
combattre les infidèles, libérer la Terre Sainte et le tombeau du Christ qui sont sous
domination musulmane à Jérusalem. Ce combat à lieu en Terre Sainte pendant 2 siècles. On
compte 8 croisades officielles qui se sont déroulées entre 1095 et 1270. Ces croisades sont à
considérer dans le contexte d’une expansion de territoire, suite à l’essor démographique et
économique de l’Occident d’un côté (création de routes commerciales nouvelle) et de guerres
saintes de l’autre (Islam mais aussi christianisme orthodoxe byzantin). En attaquant les
musulmans, qui se sont montrés jusqu’alors tolérants à l’égard des Chrétiens, les croisades ont
réveillé l’idée de guerre sainte. Face aux Seldjoukides qui menacent Constantinople,
l’Empereur byzantin appelle à l’aide. Le pape Urbain II lance, lors du concile de Clermont, un
appel au pèlerinage armé pour délivrer le Saint-Sépulcre et combattre les infidèles (voir
Kingdom of Heaven). Ce prétexte cache la véritable volonté du pape de se poser en chef de la
chrétienté. C’est la première croisade. Elle dure 4 ans (1095-1099). La croisade est composée
de chevaliers, mais aussi des civils (non-combattants, femmes, enfants). Les femmes
accompagnent leurs maris. Elles sont lavandières (lavent le linge) infirmière ou cuisinière. Lors
du siège d’Antioche, une famine s'abat sur les croisés. La croisade atteint Jérusalem. La
première Croisade est un succès. Les Francs s’installent au Levant et construisent les États
latins d’Orient : le royaume de Jérusalem, la principauté d’Antioche et les comtés de Tripoli
et d’Edesse.
Saladin (1137-1193)
Saladin est né à Takrît, en Irak, vers la fin de l’année 1137, dans une famille de militaires
et d’administrateurs kurdes. Il se forme au métier de militaire sous la houlette de son père
Ayyoub, d’où le nom de sa dynastie et devient un grand chef militaire. On l’appelle le « bouclier
de l’islam » car il est celui qui, en 1187, met fin à la présence des Francs en Palestine. Envoyé
en Egypte par Nur al-dîn Zengi, le prince de Damas, il est nommé vizir du dernier calife éyptien
fatimides en 1169. Profitant de la mort du calife en 1171, (…)
Trois ans après la mort de Nur al-dîn, Saladin fonde la dynastie ayyoubide qui va être,
jusqu’au milieu du 13e siècle, la principale puissance politique du Moyen-Orient. Il part à la
conquête de vastes territoires en s'appuyant sur une armée composée de différentes ethnies :
Kurdes, Turcs, Arméniens. Pour asseoir sa légitimité et imposer son pouvoir, Saladin cherche la
reconnaissance du calife de Bagdad qui tient son pouvoir de Dieu et qui en délègue selon son
gré une partie au sultan. Saladin met alors ses succès militaires contre les fatimides chiites avec
le rétablissement de l’orthodoxie sunnite en Egypte. Il affirme également vouloir combattre les
infidèles et conduire le jihad contre les Croisés d’Orient. Il obtient en 1175 la reconnaissance
du calife abbasside al mustadi.
Saladin combat les Croisés et les États latins (le comté de Tripoli, la principauté
d’Antioche et le royaume de Jérusalem). Occupée par les Francs depuis 1099, Jérusalem
intéressait tout particulièrement Saladin. Pour les Musulmans, c’est la troisième ville sainte de
l’islam après la Mecque et Médine.
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—> Étude d’un carte des États latins entre 1098 et 1291
En juillet 1187, il envahit le royaume de Jérusalem et anéantit les Croisés sur la colline de
Hattîn près du lac de Tibériade. Il s’empare de Jérusalem le 2 octobre 1187. Saladin autorise
les chrétiens à retourner sains et saufs en terre chrétienne pour quitter les villes conquises. A
Jérusalem, il rend au Musulmans l’église du Temple et laisse le Saint-Sépulcre aux Chrétiens. Il
rend aux juifs le Mur des Lamentations et leurs synagogues que les Croisés avaient bannies.
Cette clémence et cette magnanimité exceptionnelle dans le contexte des Croisades lui ont valu
l'estime de ses adversaires qui le considèrent comme un chevalier de l’islam. Elles
contrastent avec les massacres qui ont eu lieu lors de la prise de Jérusalem en 1099 par les
Croisés. A l’annonce de la chute de Jérusalem, le pape Grégoire VIII appelle à une nouvelle
croisade. On l’appelle la croisade des rois car trois souverains d'Occident y participent :
Barberousse Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion. Auguste rentre en France mais
Cœur de Lion décide d’attaquer Jérusalem. En chemin, son armée est attaquée par Saladin mais
il parvient à l’affronter et remporte une victoire éclatante.
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