Mu’tasim a été tué, ainsi le symbole de l’unité du monde musulman et de l’autorité spirituelle est
détruit. Le centre du pouvoir se déplace vers l’Egypte des Mamelouks (esclaves devenus
maîtres) qui y règnent depuis 1250 après avoir renversé Saladin. Les Mongols arrivent au
Moyen-Orient avec le lancement de la 7e croisade, celle de Saint Louis sur Le Caire en 1250.
—> Étude d’une carte montrant les régions autour de la mer Caspienne
Les Croisades
Ce sont des expéditions militaires menées par les Chrétiens d’Occident pour
combattre les infidèles, libérer la Terre Sainte et le tombeau du Christ qui sont sous
domination musulmane à Jérusalem. Ce combat à lieu en Terre Sainte pendant 2 siècles. On
compte 8 croisades officielles qui se sont déroulées entre 1095 et 1270. Ces croisades sont à
considérer dans le contexte d’une expansion de territoire, suite à l’essor démographique et
économique de l’Occident d’un côté (création de routes commerciales nouvelle) et de guerres
saintes de l’autre (Islam mais aussi christianisme orthodoxe byzantin). En attaquant les
musulmans, qui se sont montrés jusqu’alors tolérants à l’égard des Chrétiens, les croisades ont
réveillé l’idée de guerre sainte. Face aux Seldjoukides qui menacent Constantinople,
l’Empereur byzantin appelle à l’aide. Le pape Urbain II lance, lors du concile de Clermont, un
appel au pèlerinage armé pour délivrer le Saint-Sépulcre et combattre les infidèles (voir
Kingdom of Heaven). Ce prétexte cache la véritable volonté du pape de se poser en chef de la
chrétienté. C’est la première croisade. Elle dure 4 ans (1095-1099). La croisade est composée
de chevaliers, mais aussi des civils (non-combattants, femmes, enfants). Les femmes
accompagnent leurs maris. Elles sont lavandières (lavent le linge) infirmière ou cuisinière. Lors
du siège d’Antioche, une famine s'abat sur les croisés. La croisade atteint Jérusalem. La
première Croisade est un succès. Les Francs s’installent au Levant et construisent les États
latins d’Orient : le royaume de Jérusalem, la principauté d’Antioche et les comtés de Tripoli
et d’Edesse.
Saladin (1137-1193)
Saladin est né à Takrît, en Irak, vers la fin de l’année 1137, dans une famille de militaires
et d’administrateurs kurdes. Il se forme au métier de militaire sous la houlette de son père
Ayyoub, d’où le nom de sa dynastie et devient un grand chef militaire. On l’appelle le « bouclier
de l’islam » car il est celui qui, en 1187,met fin à la présence des Francs en Palestine. Envoyé
en Egypte par Nur al-dîn Zengi, le prince de Damas, il est nommé vizir du dernier calife éyptien
fatimides en 1169. Profitant de la mort du calife en 1171, (…)
Trois ans après la mort de Nur al-dîn, Saladin fonde la dynastie ayyoubide qui va être,
jusqu’au milieu du 13e siècle, la principale puissance politique du Moyen-Orient. Il part à la
conquête de vastes territoires en s'appuyant sur une armée composée de différentes ethnies :
Kurdes, Turcs, Arméniens. Pour asseoir sa légitimité et imposer son pouvoir, Saladin cherche la
reconnaissance du calife de Bagdad qui tient son pouvoir de Dieu et qui en délègue selon son
gré une partie au sultan. Saladin met alors ses succès militaires contre les fatimides chiites avec
le rétablissement de l’orthodoxie sunnite en Egypte. Il affirme également vouloir combattre les
infidèles et conduire le jihad contre les Croisés d’Orient. Il obtient en 1175 la reconnaissance
du calife abbasside al mustadi.
Saladin combat les Croisés et les États latins (le comté de Tripoli, la principauté
d’Antioche et le royaume de Jérusalem). Occupée par les Francs depuis 1099, Jérusalem
intéressait tout particulièrement Saladin. Pour les Musulmans, c’est la troisième ville sainte de
l’islam après la Mecque et Médine.