Master Didactique, Littérature et Langage
Compte-rendu réalisé par : Encadré par :
Mme HANBAL Oumayma Pr. Rizk Khalid
Compte-rendu du numéro spécial de la revue
Le Français dans le monde
.
Août-Septembre 1993
EVALUATION ET CERTIFICATIONS EN LANGUE ETRANGERE
Introduction :
*Ce numéro spécial de la revue internationale des professeurs de français ‘’ Le français dans le monde
‘’, publiée en 1993 (Aout-Septembre) sous le titre de : « Evaluation et certifications en langue étrangère ».
Ce numéro est composé de trois parties majeures, précédées d’une introduction générale rédigée par Annie-
Monnerie Goarin et Richard Lescure.
Dans la première partie ‘’Le champ de l’évaluation’’, il y en a sept axes distincts représentant le piédestal
de la notion de l’évaluation, à savoir : Evaluation : quelques repères historiques ; Les fonctions de
l’évaluation ; l’autoévaluation au cœur de l’apprentissage ; Dimensions sociales et culturelles de
l’évaluation ; Quelles compétences dans les activités de langage en langue étrangère ? ; De l’acte
d’enseigner à l’acte d’évaluer : Analyser des discours ; Petit lexique pour mémoire.
La deuxième partie ‘’Pratiques de l’évaluation en langues étrangères’’ contient huit axes : Typologie des
tests en langue ; L’évaluation collective dans les eurocentres ; Du bon usage des QCM ; Pratiques
interactives : Evaluation possible ? ; Echelle de compétence ; Evaluation et approche communicative ;
L’évaluation dans une formation sur objectifs spécifiques ; L’évaluation en questions.
Et la troisième partie et la dernière ’Du côté des institutions et des entreprises’’ contient six axes :
Quelles certifications en bref ; Quelle évaluation pour quels enseignements de langue ? ; L’évaluation dans
les entreprises : vers une recherche de la qualité ; l’évaluation intégrée à la formation ; Pour une certification
internationale et reconnue en français ; Le temps, l’éclectisme, l’évaluation.
o Première partie : Le champ de l’évaluation
1. L’évaluation, quelques repères historiques. Annie Monnerie-Goarin
Sélection ou formation ? Petite chronique d’un grand dilemme.
L’évaluation-sélection :
Ce premier volet est composé de trois sous-parties, la première ’Du chef-d’œuvre à la note
contestée’’ qui traite l’évolution historique de la conception de l’évaluation et les diverses mutations qu’elle
a subie. Au moyen Age, le maitre joue le rôle du régulateur économique, qui a instauré l’examen du « chef-
d’œuvre ». A la Renaissance, les Jésuites franchirent une étape ultérieure en introduisant les notes, pour
encourager l’esprit d’émulation.
Pourtant, dans la deuxième partie ’La docimologie’’ l’auteure s’attaque aux apports de la docimologie,
créée par Piéron en 1922, puis elle a présenté l’opinion de G. Noiret et J.P Caverni, Rosenthal et Jacobson
qui mettent en évidence l’obligation de trouver une meilleure cohérence dans la notation, en accusant
principalement l’objectivité et la fidélité des mesures.
Puis, l’auteure a passé à parler des apports de la psychométrie, cette appellation que Piéron préfère à celle
de psychotechnique. La psychométrie est utilisable en aval pour « modérer » la note obtenue par un
candidat, en amont pour concevoir un dispositif d’évaluation plus performant. Elle a aussi présenté les
caractéristiques du test, les épreuves standardisées, les inconvénients des QCM qui ont devenus éthiquement
suspects aux yeux des pédagogues, à cause de leur usage pour des fins sélectives.
L’évaluation-formation :
Ce deuxième volet est composé de trois sous-parties, la première ’L’enseignement
programmé’’’ parle du changement du rôle de l’évaluation qui est devenue au service de la formation, ainsi
que les tests se transforment d’une méthode de sélection ou d’orientation à un moyen de guider
l’apprentissage. Les théories skinnériennes ont abouti à la conception des cours programmés, qui servent à
fragmenter la matière à des items simples à enseigner.
La réponse positive est une partie intégrante du jeu pédagogique, et constitue sur le plan psychologique
un renforcement. Le statut de l’erreur est changé, elle devient positive et elle oriente l’apprentissage. La
deuxième sous-partie ’L’évaluation formative’’ s’attarde sur la différence de l’évaluation formative face à
l’évaluation sélective, ainsi sur l’évaluation critériée, les caractéristiques et le rôle de l’évaluation formative.
En plus de s’attaquer à la coévaluation et à l’évaluation formatrice.
La troisième sous-partie ’Que choisir’’ commence par le constat suivant : la pédagogie inscrite dans
l’évaluation formative ne résout pas à coup sur les problèmes d’apprentissage. J. Cardinet déclare que le
manque de théorie didactique est sans doute actuellement l’obstacle fondamental à l’évaluation formative.
L’évaluation des langues étrangères : Quoi, Comment, Pour Qui
L’atomisation de l’objet langue
Dans cette sous-partie, l’auteure parle des diverses déclinaisons de l’atomisation (les trois
rubriques : distinction des domaines, des compétences et des savoir-faire). Dans Les domaines, la lumière est
projetée sur l’évaluation dans l’approche traditionnelle, qui privilégie la maitrise morphosyntaxique. Par la
suite, elle a fait un étalage d’avis des théories sur l’évaluation de la langue, à l’instar du structuralisme
bloomfieldien, les théories d’apprentissage skinnerien et les théories cognitivistes. Puis, elle a passé à parler
des grilles d’évaluation, de l’échelle de Harris et des grilles du DELF.
Dans Les quatre compétences Lado parle de l’approche situationnelle. L’auteure parle aussi du TOFEL,
des différentes prises de positions de Sibylle Bolton (Evaluation de la compétence communicative en langue
étrangère, Hatier, 1987), l’analyse factorielle utilisée par Oller (Oller, 1976, Oller-Perkins, 1980), les
« mixed mode tests » proposés par Mothe (L’évaluation par les tests dans la classe de français, 1975). Dans
Le découpage en savoir-faire, l’auteure a affirmé que l’évaluation formative et le découpage en savoir-faire
en pédagogie par objectifs, s’avèrent pertinents et indispensables.
L’attestation des compétences
Cette sous-partie se charge du problème de la validation d’un niveau de compétence dans
une langue étrangère, en confrontant l’exemple français et l’exemple anglo-saxon. Puis, l’auteure a parlé
des causes de la minimisation du rôle sommatif et lectif de l’évaluation. Elle a mis en exergue une
polémique autour de l’autoévaluation. Les théoriciens de l’autoévaluation insistent sur la nécessité de la
coévaluation. La certification peut devenir un moyen de s’évaluer soi-même. L’article se clôt par son but
ultime suivant : les langues deviennent un lieu d’apaisement du vieux conflit de formatif et sommatif.
2. Les fonctions de l’évaluation. Gabriel Langouet
Dans cette partie, l’auteur va s’attarder sur les rôles et les fonctions de l’évaluation, les
principales techniques de l’évaluation, les instruments de mesure de l’évaluation, Et à la fin la question de la
primordialité de l’évaluation.
Cette sous-partie ‘’ Evaluation et efficacité’’ aborde le rôle terminant des objectifs (qui
déterminent les contenus, les méthodes et les moyens mis en œuvre), en plus de l’évaluation de l’action
pédagogique et de l’efficacité pédagogique. Dans ‘’ Vers une finition générale’’ l’auteur a essayé de
définir la notion de l’évaluation, en délimitant son territoire et son champ d’action. Puis, il a affirmé que
l’évaluation constitue un moyen de regard critique et de modification partielle ou totale de l’action
d’enseignement-apprentissage, de sorte que l’évaluation a une fonction de régulation et de réorientation.
Dans ‘’Evaluation ou mesure’’ l’auteur considère l’instrument de mesure comme le médiateur de
l’objectivation, qui conditionne la validité de l’évaluation. Il a donné la définition de l’évaluation sauvage.
L’essentiel pour lui, ce n’est pas la mesure mais c’est la recherche de la cohérence entre la mesure effectuée
et l’évaluation déduite et il a appuyé son propos par une citation de Gaston Bachelard tirée de son ouvrage
(Bachelard. G., La formation de l’esprit scientifique, Pris, Vrin, 12ème éd, 1983, p.213). La sous-partie
’Quelle évaluation’’ s’attaque aux fonctions de l’évaluation pédagogique, la signification de l’évaluation
sommative, l’évaluation formative et l’évaluation prospective.
Les deux fonctions de l’évaluation, une fonction pédagogique et une fonction sociale. Ensuite, l’auteur a
présenté les trois sources de l’erreur à savoir celle constituée par l’évaluateur, une autre par l’évalué et une
dernière par l’instrument d’évaluation. A la fin, l’auteur a essa de parler des limites de l’évaluation par
rapport aux examens scolaires.
3. L’autoévaluation au cœur de l’apprentissage. Francis Carton
L’autoévaluation, une réalité banale et permanente
L’auteur considère l’autoévaluation comme un phénomène permanent et banal. Il a
distingué l’évaluation des acquisitions, de l’évaluation de l’apprentissage, l’évaluation sommative,
l’évaluation formative, l’évaluation interne et l’évaluation externe. D’où vient la distinction entre
autoévaluation et hétéroévaluation qui ont des objectifs et des modalités différents.
Mieux utiliser les autoévaluations
Dans cette partie, l’auteur exposes les diverses attitudes de l’enseignant face à
l’autoévaluation. Après, il s’est focalisé sur les deux questions de l’autoévaluation, la question des
représentations que les apprenants utilisent pour se juger, et la question des modalités suivies pour un
apprentissage organisé.
Dans le domaine de l’expression écrite
L’auteur s’attarde sur la notion du texte bien écrit, aussi sur l’objectivation des processus
rédactionnels (planification, totalisation). Dans ce domaine de l’apprentissage de l’expression écrite ainsi
que celle orale, la confrontation raisonnée des autoévaluations et hétéroévaluations est adoptée.
Dans le domaine de la compréhension (orale et écrite)
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