o Première partie : Le champ de l’évaluation
1. L’évaluation, quelques repères historiques. Annie Monnerie-Goarin
Sélection ou formation ? Petite chronique d’un grand dilemme.
L’évaluation-sélection :
Ce premier volet est composé de trois sous-parties, la première ‘’Du chef-d’œuvre à la note
contestée’’ qui traite l’évolution historique de la conception de l’évaluation et les diverses mutations qu’elle
a subie. Au moyen Age, le maitre joue le rôle du régulateur économique, qui a instauré l’examen du « chef-
d’œuvre ». A la Renaissance, les Jésuites franchirent une étape ultérieure en introduisant les notes, pour
encourager l’esprit d’émulation.
Pourtant, dans la deuxième partie ‘’La docimologie’’ l’auteure s’attaque aux apports de la docimologie,
créée par Piéron en 1922, puis elle a présenté l’opinion de G. Noiret et J.P Caverni, Rosenthal et Jacobson
qui mettent en évidence l’obligation de trouver une meilleure cohérence dans la notation, en accusant
principalement l’objectivité et la fidélité des mesures.
Puis, l’auteure a passé à parler des apports de la psychométrie, cette appellation que Piéron préfère à celle
de psychotechnique. La psychométrie est utilisable en aval pour « modérer » la note obtenue par un
candidat, en amont pour concevoir un dispositif d’évaluation plus performant. Elle a aussi présenté les
caractéristiques du test, les épreuves standardisées, les inconvénients des QCM qui ont devenus éthiquement
suspects aux yeux des pédagogues, à cause de leur usage pour des fins sélectives.
L’évaluation-formation :
Ce deuxième volet est composé de trois sous-parties, la première ‘’L’enseignement
programmé’’’ parle du changement du rôle de l’évaluation qui est devenue au service de la formation, ainsi
que les tests se transforment d’une méthode de sélection ou d’orientation à un moyen de guider
l’apprentissage. Les théories skinnériennes ont abouti à la conception des cours programmés, qui servent à
fragmenter la matière à des items simples à enseigner.
La réponse positive est une partie intégrante du jeu pédagogique, et constitue sur le plan psychologique
un renforcement. Le statut de l’erreur est changé, elle devient positive et elle oriente l’apprentissage. La
deuxième sous-partie ‘’L’évaluation formative’’ s’attarde sur la différence de l’évaluation formative face à
l’évaluation sélective, ainsi sur l’évaluation critériée, les caractéristiques et le rôle de l’évaluation formative.
En plus de s’attaquer à la coévaluation et à l’évaluation formatrice.
La troisième sous-partie ‘’Que choisir’’ commence par le constat suivant : la pédagogie inscrite dans
l’évaluation formative ne résout pas à coup sur les problèmes d’apprentissage. J. Cardinet déclare que le
manque de théorie didactique est sans doute actuellement l’obstacle fondamental à l’évaluation formative.