Doc 9643 AN/941 Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) Approuvé par le Secrétaire général et publié sous son autorité Première édition — 2004 Organisation de l’aviation civile internationale AMENDEMENTS La parution des amendements est annoncée dans le Journal de l’OACI ainsi que dans le Supplément mensuel au Catalogue des publications et des aides audiovisuelles de l’OACI, que les détenteurs de la présente publication sont priés de vouloir bien consulter. Le tableau ci-dessous est destiné à rappeler les divers amendements. INSCRIPTION DES AMENDEMENTS ET DES RECTIFICATIFS AMENDEMENTS No Date RECTIFICATIFS No Inséré par II Date Inséré par AVANT-PROPOS Par la suite, à la demande de la Commission, le Secrétariat de l’OACI, avec le concours du SOIRSG, a rédigé le présent manuel. À la demande de la Commission de navigation aérienne, le Secrétariat de l’OACI a produit un rapport sur les opérations simultanées utilisant des pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, rapport qui contenait des propositions concernant les distances minimales entre les pistes aux instruments. En 1980, la Commission a étudié le rapport, qui reconnaissait qu’il était difficile de déterminer des valeurs acceptables pour ces distances et convenait de la nécessité d’un complément d’étude par l’OACI. Les États et certaines organisations internationales ont été invités à fournir des renseignements sur les pratiques courantes et les questions connexes relatives aux distances minimales entre les pistes parallèles utilisées pour des opérations simultanées en régime de vol aux instruments (IFR). Les renseignements figurant dans ce manuel tiennent compte de l’expérience de plusieurs États et visent à faciliter l’application des dispositions OACI applicables, qui figurent dans l’Annexe 14 — Aérodromes, Volume I — Conception et exploitation technique des aérodromes, Chapitres 1er et 3, ainsi que dans les Procédures pour les services de navigation aérienne — Gestion du trafic aérien (PANS-ATM, Doc 4444), Chapitre 6, et les Procédures pour les services de navigation aérienne — Exploitation technique des aéronefs (PANS-OPS, Doc 8168), Volume I, Ire Partie, Chapitre 1er, et Volume II, IIe Partie, Chapitre 6. Quatre États ont indiqué avoir une expérience opérationnelle des opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles et avoir effectué des études sur le sujet. Les conditions applicables à ces opérations étaient importantes, et un appui a été exprimé en faveur de l’élaboration de spécifications et de l’exécution de travaux s’y rapportant. Après la mise à jour des dispositions de l’OACI relatives à l’exploitation SOIR, qui sont devenues applicables le 9 novembre 1995, le SOIRSG a poursuivi ses travaux, en participant à l’évaluation de nouvelles technologies, comme le système mondial de navigation par satellite (GNSS), en vue de la prise en charge d’opérations IFR simultanées sur des pistes parallèles rapprochées, afin de mettre à jour les dispositions et éléments indicatifs applicables, selon les besoins. À la lumière des points de vue exprimés par les États et les organisations internationales sur les distances minimales entre les pistes aux instruments utilisées pour des opérations simultanées, la Commission a pris acte de la complexité de la question et noté que celle-ci touchait à de nombreuses disciplines de la navigation aérienne. Elle a jugé qu’en raison de cette complexité, des éléments indicatifs étaient nécessaires. En janvier 1981, la Commission a décidé de procéder à l’étude et autorisé la mise sur pied d’un groupe d’étude de la navigation aérienne, le Groupe d’étude des opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIRSG), destiné à aider le Secrétariat dans ses travaux. Le présent manuel est un document évolutif. Des amendements périodiques ou de nouvelles éditions seront publiés en fonction de l’expérience acquise ainsi que des observations et suggestions provenant de ses utilisateurs. Les lecteurs sont donc invités à envoyer leurs observations, points de vue et suggestions à l’adresse suivante : Le Secrétaire général 999, rue University Montréal (Québec) H3C 5H7 Canada III TABLE DES MATIÈRES Page Page 2.4 Différences entre les approches parallèles indépendantes et interdépendantes. . . . . . . . . . . . 2-10 Chapitre 3. Départs aux instruments indépendants à partir de pistes parallèles (Mode 3). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3-1 1-2 3.1 Généralités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2 Conditions et procédures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.3 Écartement des pistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3-1 3-1 3-1 Chapitre 2. Approches simultanées en direction de pistes parallèles (Modes 1 et 2). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-1 Chapitre 4. Mouvements parallèles sur pistes spécialisées (Mode 4). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-1 2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-1 4.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2 Conditions et procédures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.3 Écartement des pistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-1 4-1 4-1 Glossaire, abréviations et sigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre 1er. Principes et particularités d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2 Modes d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.3 Facteurs influant sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 Approches aux instruments parallèles indépendantes (Mode 1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.1 Conditions et procédures . . . . . . . . . . . . . . 2.2.2 Zone de non-transgression (NTZ) . . . . 2.2.3 Zone d’évolution normale (NOZ) . . . . 2.2.4 Combinaison des zones d’évolution normale et de la zone de nontransgression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.5 Conditions d’espacement des approches aux instruments parallèles indépendantes . . . . . . . . . . . . . . 2.2.6 Questions relatives à la sécurité des approches indépendantes en direction de pistes aux instruments parallèles rapprochées . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3 Approches aux instruments parallèles interdépendantes (Mode 2). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3.2 Conditions et procédures . . . . . . . . . . . . . . 2.3.3 Questions relatives à la sécurité des approches interdépendantes en direction de pistes aux instruments parallèles rapprochées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VII 1-1 1-1 1-1 2-1 2-1 2-3 2-5 Chapitre 5. 2-5 Pistes quasi parallèles. . . . . . . . . . . . . . . . . 5-1 5.1 Généralités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2 Équipement au sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5-1 5-1 Chapitre 6. 2-5 Formation du personnel ATS. . . . . . . . 6-1 6.1 Généralités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2 Formation des contrôleurs d’approche . . . . . . . 6.3 Formation des contrôleurs d’aérodrome. . . . . . 6-1 6-1 6-1 Chapitre 7. Mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7-1 7.1 Essais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.2 Mise en œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7-1 7-1 2-6 2-8 2-8 2-9 Appendice A — Systèmes de surveillance de précision des pistes et questions relatives à la sécurité des approches parallèles indépendantes en direction de pistes aux instruments parallèles rapprochées . . . . . APP A-1 Appendice B — Exemple d’écartements de pistes et de procédures ATC utilisés en France . . . . . . . . . . . . . . APP B-1 2-9 V GLOSSAIRE, ABRÉVIATIONS ET SIGLES Mouvements parallèles sur pistes spécialisées. Mouvements simultanés sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, au cours desquels une piste sert exclusivement aux approches et l’autre piste exclusivement aux départs. Les expressions utilisées dans les normes et pratiques recommandées (SARP) et dans les procédures pour les services de navigation aérienne (PANS) sont employées avec la signification et selon les usages pris en compte dans ces documents. Cela étant, le présent manuel contient un certain nombre d’autres expressions concernant des installations, services, procédures, etc., qui sont liées aux opérations d’aérodrome et aux services de la circulation aérienne mais qui ne figurent pas dans les Annexes ou dans les documents de PANS. Les termes et abréviations en question, ainsi que des définitions provenant de l’Annexe 14, des PANS-ATM et des PANS-OPS, sont donnés ci-après. Mouvements partiellement mixtes. Mouvements simultanés sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, dans lesquels une piste sert exclusivement aux départs ou aux approches tandis que l’autre sert à la fois aux approches et aux départs. Pistes quasi parallèles. Pistes sans intersection dont les prolongements d’axe présentent un angle de convergence ou de divergence inférieur ou égal à 15o. Système anticollision embarqué (ACAS). Système embarqué qui, au moyen des signaux du transpondeur de radar secondaire de surveillance (SSR) et indépendamment des systèmes sol, renseigne le pilote sur les aéronefs dotés d’un transpondeur SSR qui risquent d’entrer en conflit avec son aéronef. TERMES Alerte d’écart de trajectoire. Alarme sonore et visuelle qui indique qu’un aéronef dévie dans la zone de nontransgression (NTZ) établie entre les approches de pistes parallèles. Système de surveillance de précision des pistes (PRM). Système radar secondaire de surveillance spécialisé utilisé pour surveiller des aéronefs effectuant des approches simultanées en direction de pistes aux instruments parallèles espacées l’une de l’autre de moins de 1 525 m (5 000 ft) mais non de moins de 1 035 m (3 400 ft). Le système devrait avoir une précision en azimut minimale de 0,06o (un sigma) et une période d’actualisation de 2,5 s ou moins et comprendre un écran haute résolution affichant des prévisions de position et des alertes d’écart de trajectoire. Approches parallèles indépendantes. Approches simultanées en direction de pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, sans minimum réglementaire de séparation radar entre les aéronefs se trouvant à la verticale des prolongements des axes de pistes adjacentes. Approches parallèles interdépendantes. Approches simultanées en direction de pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, avec minimum réglementaire de séparation radar entre les aéronefs se trouvant à la verticale des prolongements des axes de pistes adjacentes. Temps de réaction. Temps prévu pour qu’un contrôleur de la circulation aérienne réagisse, coordonne et transmette l’instruction appropriée à communiquer à un pilote, pour que ce pilote comprenne l’instruction et y réagisse, et enfin pour que l’aéronef commence à accuser cette réaction. Départs parallèles indépendants. Départs simultanés sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles. Distance d’évitement. Distance latérale minimale atteinte au point où les trajectoires des deux aéronefs sont parallèles après que l’aéronef menacé a exécuté une manœuvre d’évasion, dans l’analyse d’écart. Zone de correction. Espace aérien supplémentaire servant à la résolution des conflits. Zone de non-transgression (NTZ). Dans le contexte des approches parallèles indépendantes, couloir d’espace aérien de dimensions définies dont l’axe de symétrie est équidistant des deux prolongements d’axe de piste et dont la pénétration Mouvements parallèles mixtes. Approches et départs simultanés sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles. VII Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) VIII par un aéronef doit obligatoirement susciter l’intervention d’un contrôleur afin de faire manœuvrer tout aéronef éventuellement menacé sur la trajectoire d’approche voisine. Zone d’évolution normale (NOZ). Espace aérien de dimensions définies, s’étendant de part et d’autre de l’axe du faisceau de radiophare d’alignement de piste ILS ou de la trajectoire d’approche finale MLS. Au cours des approches parallèles indépendantes, il n’est tenu compte que de la moitié intérieure de la zone d’évolution normale. ATS GNSS IFR ILS MLS mrad NOZ NTZ PBID PRM ABRÉVIATIONS ET SIGLES ATC ATIS contrôle de la circulation aérienne service automatique d’information de région terminale s SOIR SSR VMC services de la circulation aérienne système mondial de navigation par satellite règles de vol aux instruments système d’atterrissage aux instruments système d’atterrissage hyperfréquences milliradian zone d’évolution normale zone de non-transgression probabilité de bonne interprétation des données système de surveillance de précision des pistes seconde opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles radar secondaire de surveillance conditions météorologiques de vol à vue Chapitre 1er PRINCIPES ET PARTICULARITÉS D’EXPLOITATION — Mode 1, approches parallèles indépendantes : approches simultanées en direction de pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, sans minimum réglementaire de séparation radar entre les aéronefs se trouvant à la verticale des prolongements des axes de pistes adjacentes. 1.1 GÉNÉRALITÉS 1.1.1 Utiliser des pistes parallèles ou quasi parallèles pour maximiser la capacité d’un aérodrome est une idée ancienne. L’Annexe 14, Volume I, Chapitre 3, § 3.1.10, recommande que dans le cas de pistes parallèles destinées à être utilisées pour des opérations simultanées en conditions météorologiques de vol à vue (VMC) seulement, la distance minimale entre les axes de piste soit de 210 m (690 ft) lorsque les pistes sont prévues pour des avions lourds ou de moyen tonnage. En régime de vol aux instruments (IFR), toutefois, la sécurité des opérations simultanées en direction de pistes parallèles dépend de plusieurs facteurs, dont la précision du système de surveillance radar, la capacité des contrôleurs à intervenir quand un aéronef s’écarte de l’alignement de piste du système d’atterrissage aux instruments (ILS) ou de la trajectoire d’approche finale du système d’atterrissage hyperfréquences (MLS), la précision avec laquelle les aéronefs peuvent naviguer en direction des pistes et les temps de réaction des contrôleurs, des pilotes et des aéronefs. — Mode 2, approches parallèles interdépendantes : approches simultanées en direction de pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, avec minimum réglementaire de séparation radar entre les aéronefs se trouvant à la verticale des prolongements des axes de pistes adjacentes. 1.2.2 Départs parallèles simultanés — Mode 3, départs parallèles indépendants : départs simultanés sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles. 1.1.2 C’est la nécessité d’accroître la capacité des aérodromes très fréquentés qui a conduit à envisager l’exécution d’opérations simultanées en IFR sur des pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles. Cet accroissement peut être obtenu soit en utilisant plus efficacement les pistes parallèles existantes, soit en construisant d’autres pistes. Le coût de cette dernière solution peut être élevé; par contre, la capacité d’un aérodrome déjà doté de pistes parallèles, chacune équipée d’un système ILS, MLS ou des deux, peut être accrue s’il est possible, sans porter atteinte à la sécurité, d’utiliser ces pistes pour des opérations simultanées et indépendantes en IFR. D’autres éléments comme le guidage et le contrôle des mouvements à la surface, des considérations environnementales et l’infrastructure côté ville et côté piste peuvent cependant réduire à néant les avantages promis par des opérations simultanées. Note.— Quand la distance entre deux pistes parallèles est inférieure à la valeur spécifiée établie compte tenu de la turbulence de sillage, les pistes sont considérées comme formant une seule et même piste pour ce qui est de la séparation entre les aéronefs au départ. 1.2.3 Approches/départs parallèles sur pistes spécialisées — Mode 4, mouvements parallèles sur pistes spécialisées : mouvements simultanés sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, au cours desquels une piste sert exclusivement aux approches et l’autre piste exclusivement aux départs. 1.2.3.1 Dans le cas des opérations parallèles sur pistes spécialisées (Mode 4), il peut y avoir un mode partiellement mixte, dans lequel une piste sert exclusivement aux départs ou aux approches tandis que l’autre sert à la fois aux approches et aux départs. Il peut aussi y avoir un mode mixte, c’est-à-dire des approches et des départs parallèles simultanés sur les deux 1.2 MODES D’EXPLOITATION 1.2.1 Approches parallèles simultanées Deux modes d’exploitation de base sont possibles : 1-1 Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 1-2 pistes. Dans tous les cas, cependant, on peut relier les opérations partiellement mixtes ou mixtes aux quatre modes de base décrits aux § 1.2.1, 1.2.2 et 1.2.3, comme suit : Mode a) Mouvements parallèles partiellement mixtes 1) Une piste sert exclusivement aux approches tandis que : — des approches sont effectuées vers l’autre piste, ou — les départs se font sur l’autre piste. 1 ou 2 1.3.3 D’après les études théoriques, ce sont les approches parallèles indépendantes qui permettent d’accroître le plus la capacité d’arrivée, suivies par les approches parallèles interdépendantes. Ce gain théorique peut toutefois être sensiblement réduit par des difficultés pratiques touchant la mise en œuvre. 4 2) Une piste sert exclusivement aux départs tandis que : — les approches sont effectuées vers l’autre piste, ou — des départs se font sur l’autre piste. 4 3 b) Mouvements parallèles mixtes Tous les modes d’exploitation sont possibles. ILS ou de la trajectoire d’approche finale MLS, les équipages de conduite sont avisés avant d’entreprendre l’approche que des approches aux instruments parallèles simultanées sont en cours. Cette procédure prévient aussi les équipages de conduite de la possibilité d’une manœuvre d’évasion (dégagement) immédiate en cas d’écart par un aéronef sur l’axe de la piste adjacente. 1, 2, 3, 4 1.3 FACTEURS INFLUANT SUR LES OPÉRATIONS SIMULTANÉES SUR PISTES AUX INSTRUMENTS PARALLÈLES 1.3.4 D’autres réductions de la capacité théorique peuvent découler d’un manque de connaissance des procédures en vigueur aux aérodromes fréquentés par un grand nombre de vols non réguliers. Cette méconnaissance peut aussi se traduire par la sélection de la mauvaise fréquence ILS ou MLS, tandis que des difficultés d’ordre linguistique, en particulier un manque de compétences dans la langue anglaise, peuvent créer des problèmes de communication entre les contrôleurs et les pilotes. 1.3.5 Quand il y a des aéronefs au départ dans le cadre de mouvements mixtes ou partiellement mixtes, il faut créer des intervalles dans le courant des aéronefs à l’atterrissage. Il en résulte une réduction de la capacité d’arrivée au profit des départs. Il s’agit donc d’un facteur critique dans la détermination de la capacité maximale des pistes. De plus, en faisant partir des aéronefs de la piste d’atterrissage, la probabilité d’approches interrompues augmente, ce qui réduit la capacité. 1.3.1 Dans le cas d’approches parallèles simultanées en direction de deux pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles, chacune correspondant à une procédure d’approche aux instruments, les minimums d’approche applicables à chaque piste ne sont pas touchés. Les minimums d’exploitation utilisés sont identiques à ceux qui s’appliquent aux mouvements sur une seule piste. 1.3.6 Les facteurs qui peuvent influer sur la capacité maximale de pistes parallèles ou sur l’utilité de l’utilisation de telles pistes pour des mouvements simultanés ne sont pas uniquement liés aux pistes. L’agencement du réseau de voies de circulation au sol et l’emplacement des aérogares par rapport aux pistes peuvent être tels qu’il faille traverser des pistes en service, ce qui peut non seulement retarder les opérations mais aussi réduire la sécurité du fait de la possibilité d’incursions sur piste. Toute l’infrastructure de mouvement à la surface doit être minutieusement étudiée lorsqu’on détermine la façon d’exploiter des pistes parallèles. 1.3.2 Des États utilisant des approches parallèles indépendantes ont publié des procédures spéciales. Pour leur rappeler l’importance d’une exécution précise de la manœuvre d’interception et du maintien rigoureux de l’alignement de piste 1.3.7 La décision de mettre en œuvre des opérations simultanées doit tenir compte de tous les facteurs exposés ci-dessus ainsi que de toutes les autres contraintes possibles, telles que les contraintes liées à l’environnement. Chapitre 2 APPROCHES SIMULTANÉES EN DIRECTION DE PISTES PARALLÈLES (MODES 1 ET 2) b) Le pilote qui effectue une approche aux instruments peut, une fois en conditions de vol à vue, acquérir visuellement la mauvaise piste et s’aligner sur elle. Cette situation correspond à une bonne approche, mais à l’acquisition visuelle de la mauvaise piste. Elle pourrait se produire trop rapidement et trop près du seuil de la piste pour que le contrôleur puisse la détecter avec certitude ou la résoudre. S’il est déterminé que cette situation peut poser problème, un moyen de faciliter l’identification visuelle de la piste sera peut-être nécessaire. 2.1 GÉNÉRALITÉS 2.1.1 Il existe des procédures pour l’exécution d’approches indépendantes et interdépendantes en direction de pistes parallèles en régime IFR. Leur extension à des pistes moins espacées peut permettre une application élargie. Le présent chapitre porte sur les conditions de l’emploi de pistes parallèles à moindre écartement pour des approches ILS ou MLS. 2.1.2 Les principes, procédures et dimensions concernant les approches parallèles indépendantes et interdépendantes sont fondés sur des procédures ILS ou MLS exécutées par pilote automatique ou manuellement et s’appliquent à ces procédures. L’emploi d’une autre aide d’approche de précision qui n’est pas prise en compte dans le présent document peut exiger de modifier les conditions de séparation et d’espacement applicables aux opérations sur pistes parallèles. 2.1.5 Plus la distance entre les pistes parallèles est faible, plus il est difficile pour le contrôleur d’approche de déterminer, à l’aide d’un écran radar classique, si un aéronef est correctement aligné. Des erreurs de surveillance et de navigation contribuent les unes et les autres à l’incertitude au sujet des intentions d’un aéronef. Des améliorations en surveillance et en navigation pourraient donc être nécessaires pour tenir au minimum le nombre de fausses alertes. 2.1.3 Le premier objectif de l’exécution d’opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles est d’augmenter la capacité des pistes. On obtient la plus grande augmentation de la capacité d’arrivée en utilisant des approches indépendantes (Mode 1). 2.1.6 En plus d’aider à résoudre le problème d’erreur d’identification de la piste, un meilleur système de surveillance pourrait influer sur la distance d’évitement en cas d’écart de trajectoire. Tout cas de non-respect de la séparation réglementaire serait détecté plus tôt, ce qui donnerait au contrôleur plus de temps pour intervenir. 2.1.4 Une difficulté à envisager dans le cas de pistes parallèles à écartement réduit tient à la possibilité qu’un aéronef fasse l’approche sur la mauvaise piste. Cette possibilité pourrait se concrétiser de deux façons : 2.2 APPROCHES AUX INSTRUMENTS PARALLÈLES INDÉPENDANTES (MODE 1) a) Le pilote peut mal interpréter l’autorisation d’approche ou ne pas utiliser la bonne carte d’approche et se placer sur le mauvais faisceau d’alignement de piste ILS ou la mauvaise trajectoire d’approche finale MLS. On pourrait éviter cette situation en établissant des procédures qui prévoient une confirmation de la piste assignée, autrement dit une vérification verbale de la fréquence du radiophare d’alignement de piste ILS ou de la fréquence MLS. De telles procédures réduiraient, sans toutefois le supprimer, le risque qu’un aéronef se présente en approche en direction de la mauvaise piste. 2.2.1 Conditions et procédures Note.— Voir les Procédures pour les services de navigation aérienne — Gestion du trafic aérien (PANS-ATM, Doc 4444), Chapitre 6, § 6.7.3.2. 2.2.1.1 Des approches parallèles indépendantes peuvent être effectuées sur des pistes parallèles, sous réserve des conditions suivantes : 2-1 Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 2-2 a) la distance entre les axes des pistes correspond à la distance spécifiée dans l’Annexe 14, Volume I, et : 1) si la distance entre les axes de piste est inférieure à 1 310 m (4 300 ft) mais égale ou supérieure à 1 035 m (3 400 ft), on dispose d’un radar secondaire de surveillance (SSR) approprié, avec une précision minimale en azimut de 0,06o (un sigma), une période de mise à jour de 2,5 s ou moins et un affichage haute résolution offrant une fonction de prévision des positions et une fonction d’alerte en cas d’écart; ou 2) si la distance entre les axes de piste est inférieure à 1 525 m (5 000 ft) mais égale ou supérieure à 1 310 m (4 300 ft), un SSR dont les spécifications de performances sont différentes de celles qui précèdent peut être utilisé, pourvu qu’elles soient égales ou supérieures à celles indiquées en 3) cidessous, et s’il est déterminé que cela ne compromettrait pas la sécurité des opérations aériennes; ou 3) si la distance entre les axes de piste est égale ou supérieure à 1 525 m (5 000 ft), on dispose d’un radar de surveillance approprié, avec une précision minimale en azimut de 0,3o (un sigma) et une période de mise à jour de 5 secondes ou moins; Note.— Des renseignements généraux sur les questions relatives à la sécurité des approches indépendantes en direction de pistes aux instruments parallèles rapprochées et sur les systèmes de surveillance de précision des pistes (PRM) nécessaires à la mise en œuvre de telles approches figurent à l’Appendice A. b) des approches ILS et/ou MLS sont exécutées sur les deux pistes; Note.— Un ILS ou un MLS équipant une piste servant à des approches parallèles simultanées devrait de préférence être utilisé avec un dispositif de mesure de distance (DME) de précision installé en coïmplantation. e) les aéronefs sont informés le plus tôt possible de l’identification de la piste et de la fréquence du radiophare d’alignement de piste ILS ou du MLS; f) l’interception de l’alignement de piste ILS ou de la trajectoire d’approche finale MLS se fait par guidage radar; g) une zone de non-transgression (NTZ) d’au moins 610 m (2 000 ft) de largeur dont l’axe est équidistant des prolongements d’axe de piste a été établie et est affichée sur l’écran radar; h) des contrôleurs radar distincts surveillent les approches sur chaque piste et s’assurent que lorsque la séparation verticale de 300 m (1 000 ft) est réduite : 1) les aéronefs ne pénètrent pas dans la NTZ affichée; 2) la séparation longitudinale minimale applicable entre les aéronefs sur le même radioalignement de piste ILS ou la même trajectoire d’approche finale MLS est maintenue; i) si les contrôleurs radar ne disposent pas de canaux radio réservés pour assurer le contrôle de l’aéronef jusqu’à l’atterrissage : 1) le transfert des communications des aéronefs sur la fréquence de leur contrôleur d’aérodrome respectif est effectué avant que le plus haut des deux aéronefs sur les trajectoires d’approche finale adjacentes n’intercepte la trajectoire de descente ILS ou l’angle de site MLS spécifié; 2) les contrôleurs radar qui surveillent les approches sur chaque piste bénéficient d’une priorité sur le contrôle d’aérodrome en ce qui concerne les communications sur les canaux radio respectifs de chaque flux d’arrivée. c) la trajectoire d’approche interrompue d’une piste diverge d’au moins 30° de la trajectoire d’approche interrompue de l’autre piste; 2.2.1.2 Aussitôt que possible après établissement de la communication entre un aéronef et le contrôle d’approche, cet aéronef sera informé que des approches parallèles indépendantes sont en cours d’exécution. Cette information peut être fournie au moyen des diffusions du service automatique d’information de région terminale (ATIS). d) un relevé et une évaluation des obstacles sont effectués, selon les besoins, pour les zones adjacentes aux segments d’approche finale; 2.2.1.3 Chaque fois que des approches parallèles sont effectuées, des contrôleurs radar distincts devraient être chargés de séquencer et d’espacer les aéronefs arrivant sur chaque piste. Chapitre 2. Approches simultanées en direction de pistes parallèles (Modes 1 et 2) 2-3 2.2.1.4 Le vecteur final donné à un aéronef sous guidage radar pour lui faire intercepter le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS permettra à l’aéronef de réaliser cette interception sous un angle ne dépassant pas 30o et de voler en ligne droite et en palier sur au moins 2 km (1,0 NM) avant l’interception. Le vecteur permettra aussi à l’aéronef de se stabiliser sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS, en palier, sur une distance d’au moins 3,7 km (2,0 NM) avant d’intercepter le radioalignement de descente ILS ou l’angle de site MLS spécifié. l’aéronef désaxé. La différence entre l’instruction de cap et le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS ne dépassera pas 45°. Dans le cas où des critères de surfaces d’évaluation d’obstacles pour approches parallèles (PAOAS) sont appliqués pour l’évaluation des obstacles, le contrôleur de la circulation aérienne ne donnera pas l’instruction de cap à l’aéronef si celui-ci se trouve à moins de 120 m (400 ft) au-dessus de l’altitude topographique du seuil de piste. 2.2.1.5 Une séparation verticale minimale de 300 m (1 000 ft) ou, sous réserve des possibilités du système et de l’écran radar, une séparation radar minimale de 5,6 km (3,0 NM) seront assurées au moins jusqu’à 19 km (10 NM) du seuil et jusqu’à ce que l’aéronef soit stabilisé : a) lorsque la séparation visuelle sera appliquée, sous réserve que les procédures assurent que les deux contrôleurs radar soient avisés chaque fois qu’une séparation visuelle est appliquée; a) en rapprochement sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS; 2.2.1.9 La surveillance radar ne prendra fin que : b) lorsque l’aéronef aura atterri ou, s’il a effectué une approche interrompue, lorsqu’il sera au moins à 2 km (1,0 NM) de l’extrémité de départ de la piste et qu’une séparation suffisante sera établie avec tout autre trafic. b) à l’intérieur de la zone d’évolution normale (NOZ). 2.2.1.6 Sous réserve des possibilités du système et de l’écran radar, une séparation radar minimale de 5,6 km (3,0 NM) sera assurée entre les deux aéronefs sur le même radioalignement de piste ILS ou la même trajectoire d’approche finale MLS, à moins qu’une séparation longitudinale accrue ne soit nécessaire pour tenir compte, par exemple, de la turbulence de sillage. 2.2.1.7 Chaque paire d’approches parallèles comporte, aux fins du guidage radar, un côté « haut » et un côté « bas » pour assurer une séparation verticale jusqu’à ce que les aéronefs soient stabilisés en rapprochement sur leur radioalignement de piste ILS ou trajectoire d’approche finale MLS. L’altitude du côté « bas » devrait être telle que l’aéronef sera stabilisé sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS bien avant d’intercepter l’alignement de descente ILS ou l’angle de site MLS spécifié. L’altitude du côté « haut » devrait être supérieure de 300 m (1 000 ft) à l’altitude du côté « bas » au moins jusqu’à une distance de 19 km (10 NM) du seuil de la piste. 2.2.1.8 Si l’on observe un aéronef s’écartant de sa trajectoire en direction de la NTZ, le contrôleur de surveillance approprié donnera à l’aéronef l’instruction de retourner immédiatement sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS. Si l’on observe un aéronef pénétrant dans la NTZ, le contrôleur de surveillance approprié donnera à l’aéronef qui se trouve sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS adjacents l’instruction de monter immédiatement jusqu’à une altitude/ hauteur précise et de tourner à un cap donné afin d’éviter Note.— Il n’est pas exigé d’informer l’aéronef que la surveillance radar a pris fin. 2.2.2 Zone de non-transgression (NTZ) 2.2.2.1 Étant donné qu’il n’est pas assuré de séparation radar entre les aéronefs en approche Mode 1 se trouvant à la verticale des prolongements d’axe de piste adjacents, il faut un moyen de déterminer quand un aéronef s’écarte trop du faisceau d’alignement de piste ILS ou de la trajectoire d’approche finale MLS. C’est à cet effet que la NTZ a été conçue (voir Figure 2-1). 2.2.2.2 La NTZ est un couloir d’espace aérien établi de façon que son axe de symétrie soit équidistant du prolongement de l’axe des deux pistes. D’une largeur minimale de 610 m (2 000 ft), la NTZ s’étend du seuil de piste le plus proche jusqu’au point où commence la réduction de la séparation verticale de 300 m (1 000 ft) entre les aéronefs se trouvant sur le prolongement des axes de piste. L’importance de la NTZ tient à ce que les contrôleurs radar de surveillance doivent intervenir pour établir la séparation entre les aéronefs si l’on observe que l’un d’eux pénètre dans la NTZ. La largeur de la NTZ dépend des quatre éléments ci-après : a) Zone de détection. Une certaine marge d’espace aérien doit être prévue pour prendre en compte les limites du système de surveillance ainsi que le temps nécessaire à un contrôleur pour constater qu’un aéronef s’écarte de sa trajectoire et réagir. La valeur de cette marge dépend de la vitesse de mise à jour et de la précision du système radar ainsi que de la résolution de l’écran radar utilisé. Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 2-4 NOZ La NOZ est comprise entre le seuil de piste et le point de stabilisation des aéronefs dans l’axe de piste. NTZ NOZ La NTZ est comprise entre le seuil de piste le plus proche et le point de réduction de la séparation verticale. La NOZ est comprise entre le seuil de piste et le point de stabilisation des aéronefs dans l’axe de piste. ILS/MLS no 1 ILS/MLS no 2 Figure 2-1. Exemple de zones d’évolution normale (NOZ) et de zone de non-transgression (NTZ) Chapitre 2. Approches simultanées en direction de pistes parallèles (Modes 1 et 2) b) Temps de réaction. Une certaine marge d’espace aérien doit être prévue pour prendre en compte : 1) le temps pendant lequel les contrôleurs réagissent, déterminent la manœuvre de résolution appropriée et transmettent les instructions nécessaires pour établir la séparation; 2) le temps qu’il faut au pilote pour comprendre les instructions et y réagir; 2-5 intérieure de la NOZ de chaque piste. Une fois stabilisés sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS, les aéronefs sont censés demeurer dans la NOZ sans intervention du contrôleur radar. 2.2.3.3 La NOZ s’étend du seuil de la piste jusqu’au point où l’aéronef capte le prolongement de l’axe de la piste. Sa largeur est déterminée en fonction des systèmes de guidage utilisés et de la précision de tenue de route de l’aéronef; plus les aides de navigation et la tenue de route sont précises, plus la NOZ est étroite. 3) le temps que met l’aéronef à réagir aux commandes. c) Zone de correction. Une marge supplémentaire d’espace aérien doit être prévue pour tenir compte de l’exécution de la manœuvre de résolution que doit effectuer l’aéronef menacé. d) Distance d’évitement. Dans l’analyse de l’écart de trajectoire, il faut prévoir un espacement suffisant des trajectoires, à savoir un espacement latéral et une marge tenant compte de la possibilité que l’aéronef menacé ne se trouve pas exactement sur le prolongement de l’axe de la piste adjacente. 2.2.2.3 La détermination des marges d’espace aérien correspondant à la zone de détection, au temps de réaction, à la zone de correction et à la distance d’évitement est fondée sur plusieurs hypothèses. L’une des tâches les plus compliquées et les plus importantes du contrôleur radar de surveillance est de déterminer la manœuvre qu’il convient de faire effectuer à l’aéronef menacé si l’aéronef désaxé ne retourne pas sur le faisceau d’alignement de piste ou la trajectoire d’approche finale MLS appropriés. Faire virer l’aéronef menacé pour l’éloigner de l’aéronef menaçant ne suffit pas toujours pour établir la séparation optimale. Le temps donné au contrôleur pour déterminer la manœuvre de résolution appropriée doit donc être généreux. 2.2.3 Zone d’évolution normale (NOZ) 2.2.3.1 La NOZ est la portion d’espace aérien dans laquelle les aéronefs sont censés manœuvrer pour capter et suivre le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS (voir Figure 2-1). 2.2.3.2 Il y a une NOZ dans le prolongement de l’axe de chaque piste. La NOZ est centrée sur ce prolongement, et sa largeur totale est égale au double de la distance entre le prolongement de l’axe de piste et le bord le plus proche de la NTZ. De cette façon, l’espace aérien compris entre deux prolongements d’axe de piste englobe la NTZ et la moitié 2.2.3.4 La largeur de la NOZ est telle que la probabilité qu’un aéronef volant normalement en sorte est très faible. Cela contribue à ne pas alourdir la charge de travail du contrôleur et donne au pilote confiance que toute intervention du contrôleur de surveillance est absolument nécessaire et non le résultat d’une alarme intempestive. Le reste de l’espace entre les trajectoires d’approche, c’est-à-dire la NTZ, doit alors permettre de résoudre en sécurité les éventuels conflits. 2.2.4 Combinaison des zones d’évolution normale et de la zone de non-transgression Les dimensions des NOZ et de la NTZ dépendent des pistes. Dans le cas de pistes parallèles déjà construites, on détermine d’abord la largeur de la NTZ, en tenant compte des considérations de sécurité décrites plus tôt. Le reste de l’espace aérien peut ensuite être attribué à la moitié intérieure de la NOZ associée à chaque prolongement d’axe de piste. Le résultat conditionne alors le degré de précision requis du système de guidage d’approche nécessaire. Lorsqu’il n’y a qu’une seule piste et que la question est de savoir à quelle distance on peut construire une piste parallèle, on obtient la réponse en utilisant la même logique : on détermine d’abord la largeur souhaitée de la NTZ, compte tenu des impératifs de sécurité, puis la largeur de la moitié intérieure des deux NOZ. Ainsi, la nouvelle piste serait distante de l’ancienne d’une valeur correspondant à la somme de la largeur de la NTZ et de la largeur de la moitié intérieure de chacune des deux NOZ. La Figure 2-2 donne un exemple pour un écartement des pistes de 1 310 m (4 300 ft). 2.2.5 Conditions d’espacement des approches aux instruments parallèles indépendantes 2.2.5.1 La NTZ doit permettre de résoudre en sécurité les éventuels conflits. Dans le scénario d’écart de trajectoire, on suppose que l’aéronef désaxé pénètre dans la NTZ suivant un angle de 30o et poursuit sa route vers l’aéronef sur l’approche adjacente. L’aéronef menacé est éloigné par guidage radar de Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 2-6 A P P R O C H E I L S Moitié intérieure de la zone d’évolution normale Zone de nontransgression Moitié intérieure de la zone d’évolution normale (NOZ) (NTZ) (NOZ) O U no 1 M L S 350 m (1 150 ft) 610 m (2 000 ft) o A P P R O C H E I L S no 2 O U 350 m (1 150 ft) M L S o n 1 n 2 Figure 2-2. Exemple de largeurs de NOZ et de NTZ façon à rétablir la séparation, et l’analyse prend fin quand cet aéronef a modifié sa trajectoire de 30o pour qu’elle soit parallèle à celle de l’intrus. Ce scénario est fondé sur les autres hypothèses de départ suivantes : a) la vitesse des aéronefs est de 278 km/h (150 kt); b) la vitesse angulaire du virage de rétablissement est de 3o/s; c) la précision de navigation est de 46 m (150 ft) (un sigma) à 19 km (10 NM); c) zone de correction : 180 m (600 ft), en supposant que l’aéronef menacé vire à la vitesse angulaire de 3o/s; d) distance d’évitement : 60 m (200 ft), avec un tampon de 140 m (450 ft) pour la navigation, ce qui signifie que l’aéronef menacé n’est pas censé être écarté, dans sa propre NOZ, de plus de 140 m (450 ft) de son axe au moment où se manifeste la menace; e) moitié intérieure de la NOZ : 350 m (1 150 ft), soit la largeur de la moitié intérieure de la NOZ de l’aéronef désaxé. Cette valeur est fondée sur les éléments suivants : d) la précision de navigation de l’aéronef qui ne dévie pas de sa trajectoire est jugée compatible avec la valeur de trois sigma de la précision nette de tenue de route. 1) guidage : approche par alignement de piste avant ILS ou MLS effectuée manuellement ou par couplage au pilote automatique; 2.2.5.2 Les valeurs obtenues pour confirmer l’écartement de pistes de 1 310 m (4 300 ft) sont les suivantes : 2) précision de pilotage : analyse de diverses données radar liées aux approches ILS ou MLS. a) zone de détection : 275 m (900 ft), avec radar de surveillance d’une précision minimale en azimut de 0,3o (un sigma) et une vitesse de mise à jour de 5 s ou moins; b) temps de réaction : 8 s, ce qui correspond à 300 m (1 000 ft), en supposant un contrôleur de surveillance radar exclusif disposant d’un moyen d’occuper en priorité la fréquence de communication; 2.2.6 Questions relatives à la sécurité des approches indépendantes en direction de pistes aux instruments parallèles rapprochées Note.— Des renseignements généraux sur les questions relatives à la sécurité des approches indépendantes en direction de pistes aux instruments parallèles rapprochées Chapitre 2. Approches simultanées en direction de pistes parallèles (Modes 1 et 2) et sur les systèmes de surveillance de précision des pistes (PRM) nécessaires à la mise en œuvre de telles approches figurent à l’Appendice A. Les mouvements indépendants sur pistes parallèles rapprochées sont extrêmement critiques du point de vue de la sécurité et ne devraient être mis en œuvre qu’après avoir examiné attentivement plusieurs questions de sécurité, notamment les suivantes : a) Limitations météorologiques. Les approches aux instruments indépendantes en direction de pistes parallèles dont les axes sont espacés de moins de 1 525 m (5 000 ft), jusqu’à un minimum de 1 035 m (3 400 ft), devraient, comme le prescrit l’autorité compétente des services de la circulation aérienne (ATS), être suspendues dans certaines conditions météorologiques défavorables (p. ex. cisaillement du vent, turbulence, courants descendants, vent traversier et phénomènes météorologiques violents comme les orages) susceptibles d’augmenter l’écart par rapport au radioalignement de piste ILS ou à la trajectoire d’approche finale MLS au point de compromettre la sécurité ou de provoquer un nombre inacceptable d’alertes d’écart de trajectoire. Les autorités ATS devraient établir des critères pour la suspension des mouvements simultanés en direction de pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles dans de telles conditions et veiller à ce que des approches parallèles indépendantes/ interdépendantes ne soient effectuées que lorsque les aéronefs sont capables de bien suivre le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS. On devrait prendre en compte les caractéristiques météorologiques à chaque aérodrome individuel. b) Erreur technique de vol ILS ou MLS. La navigation fondée sur l’emploi de signaux d’alignement de piste ILS ou de trajectoire d’approche finale MLS peut être entachée d’erreurs concernant la précision du signal et de l’équipement de bord, la capacité du pilote ou du pilote automatique de suivre les directives de navigation (erreur technique de vol [FTE]) et plusieurs autres éléments. Les écarts par rapport à l’alignement de piste ILS ou à la trajectoire d’approche finale MLS peuvent varier selon la piste considérée. Il est donc indispensable de mesurer la FTE pour chaque installation et d’adapter les procédures pour faire en sorte de tenir au minimum les fausses alertes d’écart. c) Communications. Quand l’écart par rapport à la trajectoire d’approche finale est important, les 2-7 communications entre les contrôleurs et les pilotes concernés sont critiques. Dans le cas d’approches parallèles indépendantes, deux contrôleurs d’aérodrome sont nécessaires, un pour chaque piste, de même que des fréquences de contrôle d’aérodrome distinctes. Les deux contrôleurs radar de surveillance peuvent émettre sur l’une ou l’autre de ces fréquences, en ayant automatiquement priorité sur les transmissions des contrôleurs d’aérodrome, ou peuvent utiliser des canaux radio spécialisés, le cas échéant. Il est essentiel de vérifier la fonction de priorité à chaque poste de surveillance avant que les contrôleurs radar de surveillance en prennent la responsabilité. Les autorités ATS devraient prendre des mesures pour faire en sorte qu’en cas d’écart de trajectoire, le contrôleur radar de surveillance soit capable de contacter immédiatement l’aéronef désaxé ainsi que l’aéronef menacé. Cela comporte d’étudier la proportion de temps pendant laquelle les communications sont bloquées. d) Évaluation des obstacles. Étant donné qu’il peut être nécessaire de faire dévier un aéronef de sa trajectoire à n’importe quel moment de l’approche, il faut effectuer un relevé et une évaluation des obstacles se trouvant dans la zone située à l’opposé de l’autre piste parallèle, afin de protéger les virages effectués pour éviter un éventuel aéronef intrus provenant de l’approche finale adjacente. On peut faire cette vérification en utilisant un ensemble de surfaces d’évaluation d’obstacles pour approches parallèles (PAOAS) définies. Tout obstacle qui, de l’avis de l’autorité ATS compétente, risque de nuire à une manœuvre de dégagement dans le cadre d’approches parallèles indépendantes en direction de pistes parallèles rapprochées devrait être indiqué sur l’affichage pour aider le contrôleur radar de surveillance. Note.— Un exemple de méthode d’évaluation de ces obstacles est donné dans les PANS-OPS, Volume II, IIIe Partie. Des critères détaillés relatifs à l’évaluation des obstacles situés près du segment d’approche finale figurent dans la directive FAA (FAA Order) 8260.41. e) Formation des pilotes. Les exploitants devraient veiller à ce que les équipages de conduite appelés à effectuer des approches indépendantes simultanées en direction de pistes parallèles aient reçu une formation appropriée. Les manœuvres de dégagement immédiat, qui sont effectuées sur l’instruction du contrôle de la circulation aérienne, sont différentes des procédures d’approche interrompue, pour lesquelles les pilotes sont déjà compétents. Les paramètres de ces manœuvres, la Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 2-8 formation des pilotes et les conditions de démonstration périodique de la compétence doivent être définis par les États et les exploitants. Un écart peut entraîner l’émission, par le contrôleur radar, intervenant en priorité sur la fréquence du contrôle d’aérodrome, d’instructions de revenir sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS. Il doit être clair pour le pilote commandant de bord que l’emploi du mot « immédiatement » par le contrôleur radar de surveillance signifie qu’une manœuvre d’urgence doit être exécutée sur-le-champ pour maintenir l’espacement par rapport à un autre aéronef. f) Formation des contrôleurs. Avant d’être affectés à des tâches de surveillance, les contrôleurs de la circulation aérienne doivent recevoir une formation théorique et pratique sur les fonctions particulières du contrôleur radar de surveillance. g) Analyse de risque. Une analyse de risque réalisée à partir des données disponibles a indiqué que la probabilité d’une distance d’évitement de moins de 150 m (500 ft) entre des aéronefs devrait être inférieure à 1 pour 56 000 000 d’approches, ce qui correspond à un taux de 1,8 × 10−8. Ce résultat a corroboré le concept. Cependant, il n’a pas été démontré que toutes les opérations simultanées seraient sûres partout dans le monde. Il est donc indispensable que, partout où des approches indépendantes en direction de pistes parallèles rapprochées sont envisagées, on procède à une analyse de risque pour chaque emplacement afin d’assurer des niveaux de sécurité satisfaisants. h) Système anticollision embarqué (ACAS). Au cours des évaluations opérationnelles de l’ACAS II, un certain nombre d’approches interrompues inutiles ont dû être effectuées à cause d’avis de résolution (RA) intempestifs. Pour remédier à la situation, des modifications ont été apportées à la logique d’évitement des collisions. Toutefois, ces modifications n’ont pas permis d’éliminer complètement le problème. En conséquence, il conviendrait de recommander d’utiliser le mode « avis de circulation (TA) seulement » lors des approches parallèles et d’indiquer cette recommandation sur les cartes d’approche publiées. i) Défaillance du transpondeur. Les SSR et PRM dépendent du transpondeur des aéronefs pour détecter ces derniers et les afficher sur l’écran du contrôleur radar de surveillance. Si un aéronef sans transpondeur en état de fonctionnement arrive à un aérodrome, le contrôle de la circulation aérienne (ATC) créera un intervalle dans le flux d’arrivée afin que l’aéronef n’exige pas de surveillance. En cas de panne du transpondeur d’un aéronef pendant une approche aux instruments, le contrôleur radar de surveillance donnera l’instruction aux aéronefs adjacents de dégager. j) Aéronefs rapides/lents. Si un aéronef rapide dévie de sa trajectoire vers un aéronef plus lent se trouvant sur l’approche adjacente, ce dernier ne sera peut-être pas capable de s’éloigner assez rapidement pour assurer un espacement sûr. L’ATC créera un intervalle dans le flux d’arrivée pour protéger les approches des aéronefs plus lents. k) Notation des cartes d’approche. Les cartes représentant des procédures d’approche aux instruments en direction de pistes servant à des opérations aux instruments parallèles simultanées devraient indiquer cette utilisation, notamment au moyen de l’expression « pistes parallèles rapprochées ». La terminologie devrait être prise en compte dans le titre de la carte d’approche comprenant l’identification de la piste. l) Dégagements inutiles. Il y a dégagement inutile lorsque le contrôleur radar de surveillance enclenche une procédure de dégagement mais que l’aéronef désaxé demeure par la suite dans la NOZ. Le nombre d’alertes, vraies et fausses, devrait être utilisé comme moyen d’évaluer les performances du système. Il sera peut-être nécessaire de modifier les paramètres du mécanisme d’alerte si un trop grand nombre de fausses alertes sont produites. m) Pilotes automatiques. Les anciens pilotes automatiques, que l’on retrouve surtout dans les aéronefs vieillissants, ne permettent pas une réduction sensible de la FTE. Les pilotes automatiques d’aujourd’hui sont considérablement plus avancés et peuvent réduire la FTE lorsqu’ils sont utilisés lors d’opérations ILS ou MLS simultanées. 2.3 APPROCHES AUX INSTRUMENTS PARALLÈLES INTERDÉPENDANTES (MODE 2) 2.3.1 Généralités 2.3.1.1 Si la distance entre les axes de piste est insuffisante pour des approches parallèles indépendantes mais non inférieure à 915 m (3 000 ft), on peut utiliser une procédure d’approche interdépendante. Dans ce cas, par rapport à celle qu’imposent Chapitre 2. Approches simultanées en direction de pistes parallèles (Modes 1 et 2) 2-9 les approches parallèles indépendantes, la tâche de surveillance des contrôleurs est allégée et l’écartement des pistes, réduit. g) les transmissions du contrôle d’approche ont priorité sur celles du contrôle d’aérodrome. 2.3.1.2 En ce qui concerne les approches parallèles interdépendantes, la séparation radar entre les aéronefs sur les approches adjacentes assure une certaine protection, qui est donnée par les NOZ et la NTZ dans le cas des approches parallèles indépendantes. On peut donc mettre en œuvre des approches parallèles interdépendantes sur des pistes moins espacées que dans le cas des approches parallèles indépendantes. 2.3.2.2 La séparation radar minimale à assurer entre deux aéronefs établis sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS sera de : 2.3.2 Conditions et procédures Note.— Voir les Procédures pour les services de navigation aérienne — Gestion du trafic aérien (PANS-ATM, Doc 4444), Chapitre 6, § 6.7.3.4. 2.3.2.1 Des approches parallèles interdépendantes peuvent être exécutées sur des pistes parallèles sous réserve des conditions suivantes : a) la distance entre les axes des pistes correspond à la distance spécifiée dans l’Annexe 14, Volume I; b) des contrôleurs radar distincts chargés de séquencer et d’espacer les aéronefs arrivant sur chaque piste guident les aéronefs par radar pour leur faire intercepter la trajectoire d’approche finale; c) on dispose d’un radar de surveillance approprié, avec une précision minimale en azimut de 0,3o (un sigma) et une période de mise à jour de 5 s ou moins; d) des approches ILS et/ou MLS sont exécutées sur les deux pistes; Note.— Un ILS ou un MLS équipant une piste servant à des approches parallèles simultanées devrait de préférence être utilisé avec un dispositif de mesure de distance (DME) de précision installé en coïmplantation. e) les aéronefs sont informés que des approches sont exécutées sur les deux pistes (ces renseignements peuvent être fournis par l’intermédiaire du service ATIS); f) la trajectoire d’approche interrompue d’une piste diverge d’au moins 30° de la trajectoire d’approche interrompue de l’autre piste; a) 5,6 km (3,0 NM) entre les aéronefs établis sur le même radioalignement de piste ILS ou la même trajectoire d’approche finale MLS, à moins qu’une séparation longitudinale accrue ne soit nécessaire pour tenir compte de la turbulence de sillage; b) 3,7 km (2,0 NM) entre les aéronefs qui se suivent sur des radioalignements de piste ILS ou des trajectoires d’approche finale MLS adjacents (voir Figure 2-3). 2.3.2.3 Une séparation verticale minimale de 300 m (1 000 ft) ou une séparation radar minimale de 5,6 km (3,0 NM) seront assurées entre les aéronefs au cours du virage en vue de l’interception des radioalignements de piste ILS ou des trajectoires d’approche finale MLS parallèles. 2.3.2.4 Chaque paire d’approches parallèles comporte, aux fins du guidage radar, un côté « haut » et un côté « bas » pour assurer une séparation verticale jusqu’à ce que les aéronefs soient stabilisés en rapprochement sur leur radioalignement de piste ILS ou trajectoire d’approche finale MLS. L’altitude du côté « bas » devrait être telle que l’aéronef sera stabilisé sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS bien avant d’intercepter l’alignement de descente ILS ou l’angle de site MLS spécifié. L’altitude du côté « haut » devrait être supérieure de 300 m (1 000 ft) à l’altitude du côté « bas » au moins jusqu’à une distance de 19 km (10 NM) du seuil de la piste. 2.3.2.5 Aucun contrôleur de surveillance distinct n’est nécessaire. À la place, le contrôleur d’approche radar surveille les approches pour prévenir les violations de la séparation prescrite. 2.3.3 Questions relatives à la sécurité des approches interdépendantes en direction de pistes aux instruments parallèles rapprochées 2.3.3.1 En cas d’écart de trajectoire, l’espacement minimal entre deux aéronefs est calculé selon un procédé similaire à celui qui est utilisé pour les approches parallèles indépendantes. Les procédures actuelles permettent des approches parallèles interdépendantes vers des pistes distantes de 915 m (3 000 ft) seulement. La distance minimale entre les aéronefs en cas Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 2-10 Piste no 1 Axe ILS no 1 Écartement des pistes 3,7 km (2,0 NM) Piste no 2 Axe ILS no 2 Séparation longitudinale Figure 2-3. Approches parallèles interdépendantes d’écart de trajectoire lorsque les pistes sont espacées de 915 m (3 000 ft) est supérieure à celle qui correspond à un écartement de 1 310 m (4 300 ft) des pistes. Plus l’écartement des pistes est faible, plus la distance minimale entre les aéronefs augmente (voir Tableau 2-1). Deux facteurs interviennent en l’occurrence : a) du fait que la séparation radar est appliquée diagonalement, un écartement moindre des pistes parallèles impose une plus grande distance longitudinale entre les aéronefs; b) avec un moindre écartement des pistes, l’aéronef désaxé traverse plus rapidement la trajectoire d’approche adjacente. 2.3.3.2 Avant de permettre une réduction de la distance entre pistes requise pour l’exécution d’approches parallèles interdépendantes, il faut régler d’autres problèmes potentiels. À l’heure actuelle, pour des raisons concernant la turbulence de sillage, des pistes parallèles espacées de moins de 760 m (2 500 ft) sont considérées comme formant une seule et même piste. Les arrivées en direction de chacune des pistes devraient donc être séparées de la distance applicable à une piste unique. Note.— Voir les PANS-ATM, Chapitre 8, § 8.7.4.4, pour les minimums de séparation radar en fonction de la turbulence de sillage. 2.4 DIFFÉRENCES ENTRE LES APPROCHES PARALLÈLES INDÉPENDANTES ET INTERDÉPENDANTES 2.4.1 Les différences entre les principes et les géométries des approches parallèles indépendantes et des approches parallèles interdépendantes se sont traduites par des différences quant aux hypothèses, et parfois quant aux méthodes, des analyses des deux modes d’exploitation. Ainsi, on utilise des critères différents pour décider s’il y a écart ou non. Dans le cas des approches parallèles indépendantes, il y a écart de trajectoire quand un aéronef pénètre dans la NTZ, située entre les deux pistes. Dans le cas des approches parallèles interdépendantes, c’est plutôt le non-respect de la séparation diagonale entre des aéronefs en approche en direction de pistes adjacentes qui correspond à un écart de trajectoire. Ces différences sont résumées dans le Tableau 2-2. 2.4.2 Plusieurs des éléments pris en compte dans les analyses d’écart de trajectoire diffèrent entre les deux cas en raison de l’emploi de révélateurs différents. S’agissant des approches parallèles indépendantes, puisque tout écart par rapport à l’axe de la piste révèle un écart de trajectoire, l’erreur latérale (azimut) du radar et l’erreur d’affichage sont à considérer. Dans le cas des approches parallèles interdépendantes, c’est la séparation diagonale entre les aéronefs qui compte; bien que cette séparation intègre une composante Chapitre 2. Approches simultanées en direction de pistes parallèles (Modes 1 et 2) 2-11 Tableau 2-1. Distance minimale entre aéronefs en cas d’écart de trajectoire — Approches parallèles interdépendantes Écartement des pistes Distance minimale 1 310 m (4 300 ft) 2 135 m (7 000 ft) 915 m (3 000 ft) 2 300 m (7 550 ft) Note.— Vitesse anémométrique = 278 km/h (150 kt). Tableau 2-2. Résumé des différences entre les approches parallèles indépendantes et les approches parallèles interdépendantes Situation Approches parallèles indépendantes Approches parallèles interdépendantes Écart Pénétration dans la NTZ (limite latérale) Non-respect de la séparation (essentiellement longitudinale) Éléments à analyser Erreur d’azimut (radar et affichage) Erreur de navigation latérale Taux de fausses alertes PBID* = 1,0 (implicite) Deux contrôleurs de surveillance 8 s de temps de réaction du contrôleur Erreur composite de distance et d’azimut (se constate surtout à l’écran) Erreur de navigation latérale non prise en compte Taux de fausses alertes non explicitement pris en compte PBID* = 0,5 (affecté) Pas de contrôleur de surveillance pour chaque piste 12 s de temps de réaction du contrôleur Distance d’évitement Séparation minimale entre les aéronefs Critère de résolution des écarts * Probabilité de bonne interprétation des données (PBID) : probabilité qu’un bon écho radar sera affiché et reconnu par les contrôleurs. latérale, il s’agit essentiellement d’une mesure longitudinale. La combinaison de l’erreur de distance radar et de l’erreur longitudinale d’affichage est, par conséquent, un élément qui intervient dans l’analyse de ces approches. 2.4.3 Dans le cas des approches parallèles indépendantes, les dimensions de la NOZ sont déterminées. Ces dimensions tiennent compte de l’erreur de navigation latérale et du taux acceptable de fausses alertes (concernant des écarts au-delà de la moitié intérieure de la NOZ). Dans les calculs relatifs aux approches interdépendantes, il n’y a pas lieu de se préoccuper d’une NOZ latérale puisqu’on se sert d’une mesure longitudinale comme révélateur de trajectoire. 2.4.4 D’autres différences tiennent au fait que deux contrôleurs radar de surveillance sont nécessaires pour les approches parallèles indépendantes (mais pas pour les approches interdépendantes). On suppose donc que toute pénétration dans la NTZ sera immédiatement décelée. Dans le cas des approches parallèles interdépendantes, sans surveillance distincte pour chaque piste, l’attention du contrôleur radar d’approche sera parfois sollicitée ailleurs. C’est pourquoi la probabilité de bonne interprétation des données (PBID) a été fixée à 0,5. 2.4.5 L’absence de postes de surveillance distincts donne également lieu à une différence quant au temps de réaction pris en compte dans les calculs. On suppose qu’il faudra 8 s pour que le contrôleur de surveillance réagisse, coordonne son intervention avec l’autre contrôleur de surveillance, détermine la manœuvre de résolution appropriée et transmette l’instruction visant à réaliser la séparation voulue, et pour que le pilote et l’aéronef donnent suite. Dans le cas des approches parallèles 2-12 interdépendantes, on suppose que le contrôleur attendra la prochaine mise à jour des données pour s’assurer qu’un écart de trajectoire s’est effectivement produit. 2.4.6 Dans le cas des approches parallèles indépendantes, il n’est tenu compte que de la composante latérale de la séparation des trajectoires. Cela dit, une composante longitudinale peut exister également, mais il n’y a pas lieu d’en tenir compte dans les calculs. Longitudinalement, la position Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) de l’aéronef change. Une valeur probable de séparation longitudinale peut donc être calculée, mais il faut à cette fin disposer de données sur la position relative probable de l’aéronef au début de l’écart. 2.4.7 L’analyse des approches parallèles interdépendantes est basée sur la séparation minimale entre les aéronefs en cas d’écart de trajectoire puisque les positions latérale et longitudinale initiales des aéronefs sont connues. Chapitre 3 DÉPARTS AUX INSTRUMENTS INDÉPENDANTS À PARTIR DE PISTES PARALLÈLES (MODE 3) 3.1 GÉNÉRALITÉS c) on dispose d’un radar de surveillance approprié, capable d’identifier les aéronefs à moins de 2 km (1,0 NM) de l’extrémité de la piste; Des pistes parallèles peuvent être utilisées pour des départs aux instruments indépendants, comme suit : d) des procédures opérationnelles ATS garantissent que la divergence prescrite pour les trajectoires de départ est assurée. a) les deux pistes servent uniquement aux départs (départs indépendants); b) une piste est utilisée exclusivement pour les départs, tandis que l’autre est utilisée aussi bien pour les arrivées que pour les départs (mouvements partiellement mixtes); 3.3 ÉCARTEMENT DES PISTES 3.3.1 Outre que de disposer de moyens permettant des radiocommunications bidirectionnelles satisfaisantes, il n’est pas exigé d’autre forme particulière de contrôle ou d’installation d’aide de navigation pour l’exécution de départs aux instruments indépendants si la distance entre les pistes parallèles est égale ou supérieure à 1 525 m (5 000 ft) et si une divergence d’au moins 45° des trajectoires de départ après le décollage est possible (voir Figure 3-1). c) les deux pistes sont utilisées aussi bien pour les arrivées que pour les départs (mouvements mixtes). 3.2 CONDITIONS ET PROCÉDURES 3.3.2 Les décollages simultanés et dans la même direction effectués à partir de pistes parallèles sont autorisés lorsque les axes des pistes sont distants d’au moins 760 m (2 500 ft), qu’une surveillance radar appropriée est disponible et que les trajectoires divergent d’au moins 15o immédiatement après le décollage (voir Figure 3-2). Des départs IFR indépendants peuvent être effectués à partir de pistes parallèles, sous réserve des conditions suivantes : a) la distance entre les axes des pistes correspond à la distance spécifiée dans l’Annexe 14, Volume I; Note.— Les procédures relatives aux départs aux instruments indépendants à partir de pistes parallèles figurent dans les PANS-ATM, Chapitre 6, § 6.7. b) les trajectoires de départ divergent d’au moins 15o immédiatement après le décollage; 3-1 Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 3-2 Écartement des pistes Divergence des trajectoires après le décollage Radar obligatoire 45° Non Égal ou supérieur à 1 525 m (5 000 ft) 1 525 m (5 000 ft) ou plus Figure 3-1. 45° Départs aux instruments indépendants — Pistes parallèles espacées de 1 525 m (5 000 ft) ou plus Écartement des pistes Divergence des trajectoires après le décollage Radar obligatoire Inférieur à 1 525 m (5 000 ft) mais non inférieur à 760 m (2 500 ft) 15° ou plus Oui 760 m (2 500 ft) ou plus 15° ou plus Figure 3-2. Départs aux instruments indépendants — Pistes parallèles espacées de moins de 1 525 m (5 000 ft) mais non de moins de 760 m (2 500 ft) Chapitre 4 MOUVEMENTS PARALLÈLES SUR PISTES SPÉCIALISÉES (MODE 4) 4.1 GÉNÉRALITÉS 4.2 CONDITIONS ET PROCÉDURES 4.1.1 Des études théoriques et des exemples pratiques révèlent que l’on peut maximiser la capacité d’un aérodrome en exploitant des pistes parallèles en mode mixte. Cependant, dans de nombreux cas, certains éléments interviennent (infrastructure côté ville et côté piste, diversité des types d’aéronefs, considérations environnementales, etc.) qui réduisent la capacité réalisable. 4.2.1 Des mouvements parallèles sur pistes spécialisées peuvent être exécutés sur des pistes parallèles sous réserve des conditions suivantes : a) la distance entre les axes des pistes correspond à la distance spécifiée dans l’Annexe 14, Volume I; b) immédiatement après le décollage, la trajectoire de départ nominale d’une piste diverge d’au moins 30o de la trajectoire d’approche interrompue de la piste adjacente. 4.1.2 D’autres facteurs (absence d’aides d’atterrissage pour une des pistes parallèles, longueurs de piste restreintes, etc.) peuvent, sur un aérodrome donné, empêcher l’exploitation mixte de pistes parallèles. 4.2.2 Les types d’approches ci-après peuvent être exécutés dans le cadre d’opérations parallèles sur pistes spécialisées à condition que le radar de surveillance et les installations sol utilisées conviennent aux normes applicables au type d’approche envisagé : 4.1.3 Du fait de ces contraintes, il peut arriver que l’on ne puisse utiliser les pistes à leur capacité maximale qu’en adoptant un mode d’exploitation totalement spécialisé, c’est-à-dire en utilisant une piste exclusivement pour les atterrissages et l’autre, exclusivement pour les départs. a) approche ILS ou MLS; 4.1.4 Par rapport au mode d’exploitation consistant à utiliser les pistes aussi bien pour les atterrissages que pour les décollages, la spécialisation des pistes offre les avantages suivants : b) approche au radar de surveillance ou au radar de précision; c) approche à vue. a) il n’est pas nécessaire d’affecter un contrôleur de surveillance à chaque piste; 4.3 ÉCARTEMENT DES PISTES b) comme ils n’utilisent pas la même piste, les aéronefs à l’arrivée et les aéronefs au départ ne se gênent pas mutuellement, d’où une réduction du nombre d’approches interrompues potentielles; c) les tâches de l’ATC sont dans l’ensemble moins complexes, tant pour le contrôle radar d’approche que pour le contrôle d’aérodrome; 4.3.1 Lorsque les seuils des pistes parallèles sont alignés et que la distance entre les axes des pistes est d’au moins 760 m (2 500 ft), on peut autoriser un décollage sur une piste pendant qu’un autre aéronef est en approche finale sur la piste voisine si, immédiatement après le décollage, la trajectoire de l’aéronef au départ diverge d’au moins 30o de la trajectoire d’approche interrompue de cette piste, jusqu’à ce qu’une autre séparation soit appliquée (voir Figure 4-1). d) le risque que les pilotes affichent la mauvaise fréquence ILS ou MLS est moins grand. 4.3.2 Pour des opérations sur pistes spécialisées, la distance minimale entre les axes de pistes parallèles peut être 4-1 Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 4-2 réduite de 30 m (98 ft) pour chaque segment de 150 m (500 ft) de décalage de la piste d’arrivée vers l’amont, jusqu’à un minimum de 300 m (984 ft) (voir Figure 4-2), et elle devrait être augmentée de 30 m (98 ft) pour chaque segment de 150 m (500 ft) de décalage de la piste d’arrivée vers l’aval (voir Figure 4-3). Note 1.— En cas d’approche interrompue d’un aéronef lourd, il conviendrait d’appliquer la séparation au titre de la turbulence de sillage ou de prendre des mesures pour éviter que l’aéronef lourd ne dépasse un aéronef au départ de la piste parallèle voisine. Note 2.— Les procédures relatives aux mouvements parallèles sur pistes spécialisées figurent dans les PANS-ATM, Chapitre 6, § 6.7.3.5, et les PANS-OPS, Volume I, VIIe Partie, Chapitre 1er. Trajectoire d’approche interrompue Trajectoire d’approche Minimum de 760 m 30° ou plus Trajectoire de départ Figure 4-1. Mouvements sur pistes parallèles spécialisées — Seuils de piste alignés Trajectoire d’approche interrompue Trajectoire d’approche 30° ou plus 730 m 150 m Trajectoire de départ Note.— En cas d’approche interrompue d’un aéronef lourd, il conviendrait d’appliquer la séparation au titre de la turbulence de sillage ou de prendre des mesures pour éviter que l’aéronef lourd ne dépasse un aéronef au départ de la piste parallèle voisine. Figure 4-2. Mouvements sur pistes parallèles spécialisées — Seuils de piste décalés l’un par rapport à l’autre Chapitre 4. Mouvements parallèles sur pistes spécialisées (Mode 4) 4-3 Trajectoire d’approche interrompue Trajectoire d’approche 30° ou plus 150 m 790 m Trajectoire de départ Figure 4-3. Mouvements sur pistes parallèles spécialisées — Seuils de piste décalés l’un par rapport à l’autre Chapitre 5 PISTES QUASI PARALLÈLES sens de divergence des axes. Dans le sens de divergence de deux pistes quasi parallèles, les approches indépendantes sont impossibles si les trajectoires d’approche se croisent. Par contre, pour des départs indépendants ou des mouvements spécialisés, la divergence des axes donne lieu à une séparation latérale naturelle acceptable (voir Figure 5-1). L’Appendice B donne un exemple d’opérations sur pistes convergentes/divergentes. 5.1 GÉNÉRALITÉS 5.1.1 Les pistes quasi parallèles sont des pistes qui ne se croisent pas et dont les prolongements d’axe présentent un angle de convergence ou de divergence égal ou inférieur à 15o. 5.1.2 Il n’a pas été établi de procédures particulières pour les opérations simultanées sur des pistes quasi parallèles. Chaque situation est examinée isolément et dépend d’un certain nombre de conditions variables. 5.1.5 Les divers modes d’exploitation décrits dans les chapitres précédents devraient aussi être envisagés dans le cas des pistes quasi parallèles. Une étude doit être effectuée pour chaque mode et chaque aérodrome avant la mise en œuvre. 5.1.3 L’élément le plus important à prendre en compte dans l’élaboration de procédures relatives à des opérations simultanées sur des pistes quasi parallèles est le point de convergence des prolongements d’axe de piste. L’emplacement de ce point dépend de la position relative des deux pistes (seuils alignés ou décalés) et de l’angle de convergence de leurs axes. 5.2 ÉQUIPEMENT AU SOL L’équipement au sol devrait être conforme à la norme applicable aux types d’approches effectués sur l’aérodrome. Un radar de surveillance devrait être obligatoire. 5.1.4 Il importe aussi de savoir si les deux pistes sont utilisées simultanément dans le sens de convergence ou dans le Départs indépendants acceptables (mouvements mixtes ou partiellement mixtes) Approches indépendantes impossibles Figure 5-1. Mouvements sur pistes quasi parallèles 5-1 Chapitre 6 FORMATION DU PERSONNEL ATS 19 km (10 NM) du seuil et dans la NOZ établie sur le radioalignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS; 6.1 GÉNÉRALITÉS 6.1.1 La formation du personnel ATS est une condition préalable à la mise en œuvre d’opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles. Le présent chapitre ne décrit que le complément de formation qu’il faudrait donner aux contrôleurs d’aérodrome affectés à des organismes où ils pourraient se voir attribuer une responsabilité limitée dans la séparation de vols IFR. Dans le cas des contrôleurs d’approche, il n’est question ici que des mesures supplémentaires propres aux opérations parallèles simultanées. c) des instructions pour la surveillance des aéronefs en approche, pour s’assurer qu’ils demeurent dans les limites des NOZ et qu’ils évitent la NTZ; d) des instructions sur les mesures à prendre si un aéronef s’écarte du faisceau d’alignement de piste ILS ou de la trajectoire d’approche finale MLS; e) des directives sur les procédures à suivre en cas d’approche interrompue. 6.1.2 Si des approches parallèles sont envisagées, le programme de formation devrait prévoir un entraînement en simulateur permettant aux contrôleurs d’observer, de détecter et de réagir à des situations d’écart de trajectoire. 6.1.3 La formation devrait faire partie intégrante du programme de formation de l’organisme, et les niveaux de connaissances et d’aptitudes requises devraient être démontrés à la satisfaction de l’autorité compétente. 6.3 FORMATION DES CONTRÔLEURS D’AÉRODROME Les contrôleurs d’aérodrome en poste aux aérodromes où des approches/départs parallèles simultanés sont exécutés peuvent assurer la séparation, dans des limites prescrites, entre des vols IFR. Il sera donc nécessaire de les former à certaines ou à l’ensemble des disciplines suivantes : 6.1.4 La formation devrait être divisée en deux catégories : formation des contrôleurs d’approche et formation des contrôleurs d’aérodrome. a) principes de base du radar; 6.2 FORMATION DES CONTRÔLEURS D’APPROCHE b) utilisation, réglage et alignement de l’équipement radar utilisé par l’organisme; Puisque les contrôleurs d’approche sont déjà entièrement qualifiés tant pour les procédures radar que pour les procédures non radar, le seul complément de formation nécessaire devrait porter sur : c) identification des aéronefs; d) minimums de séparation radar et leur application; e) dispositions relatives au franchissement du relief; a) les additions et changements aux procédures et aux ententes entre l’organisme de contrôle d’approche et la tour de contrôle de l’aérodrome; f) guidage radar et information de position, notamment : 1) circonstances dans lesquelles on peut ou il faut assurer un guidage radar; b) des instructions pour l’application de la séparation verticale jusqu’à ce que l’aéronef soit au moins à 6-1 Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 6-2 2) méthodes de guidage radar; 3) cessation du guidage radar; g) mesures à prendre en cas de panne du radar ou des télécommunications, notamment : 1) procédures en cas de panne des communications airsol; 2) procédures en cas de panne des communications pendant le guidage radar; h) mesures à prendre et instructions à donner en cas d’approche interrompue; i) conditions, procédures et ententes (et leur application) entre l’organisme de contrôle d’approche et la tour de contrôle de l’aérodrome. Plus particulièrement, les contrôleurs d’aérodrome devraient connaître les dispositions régissant les départs IFR en succession (là où ils sont autorisés) et les départs parallèles indépendants par rapport aux aéronefs à l’arrivée (y compris les aéronefs en approche interrompue). Chapitre 7 MISE EN ŒUVRE b) des procédures appropriées ont été établies pour ces opérations et mises à l’essai; 7.1 ESSAIS 7.1.1 La décision de mettre en œuvre des opérations indépendantes ou interdépendantes sur des pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles ne devrait être prise qu’après une période d’essai et de familiarisation ayant permis d’acquérir la certitude que tous les éléments, tels que l’équipement sol, les qualifications du personnel et les procédures ATC, constituent un ensemble homogène satisfaisant. c) les organismes ATC locaux sont convenablement équipés et leur personnel, formé comme il convient. 7.2.2 Les procédures devraient être publiées via le système AIRAC, avec préavis de 56 jours, et elles devraient comprendre ce qui suit : 7.1.2 Les essais devraient se dérouler sous le contrôle d’un groupe composé d’experts de l’ATS et de représentants des exploitants et de l’administration de l’aérodrome. La période d’essai devrait porter sur un nombre suffisant d’approches dans diverses conditions, afin de permettre à ce groupe d’évaluer le degré de risque d’une incursion d’un aéronef dans la NTZ et la capacité de l’ATC à réagir en pareil cas. Elle devrait, par exemple, comprendre un certain nombre d’opérations en conditions de vent défavorable aux fins d’une évaluation de l’aptitude du personnel ATC à faire face aux écarts de trajectoire. Les essais devraient aussi permettre de déterminer l’aptitude du personnel ATC à établir et à maintenir la séparation radar requise lorsqu’il surveille les opérations dans diverses conditions météorologiques. a) une indication des pistes en question, avec les caractéristiques ILS ou MLS de chacune (fréquence, indicatifs, catégorie); 7.1.3 Il est conseillé, pour la phase initiale de la période d’essai, de spécifier des conditions météorologiques permettant aux pilotes d’appliquer le principe « voir et éviter ». Ces conditions devraient par la suite être prudemment et progressivement abaissées à mesure que les essais se déroulent de façon satisfaisante. f) les exigences en ce qui concerne l’équipement de bord; b) une description générale de l’utilisation des pistes; c) une indication des périodes de disponibilité; d) une indication de caractère particulier, le cas échéant (p. ex. installation en essai, avec limitations météorologiques); e) une description des NOZ et de la NTZ (approches parallèles indépendantes seulement); g) une description des procédures : surveillance radar, approche interrompue, mesures consultatives et correctives de l’ATC à l’égard de l’un ou des deux aéronefs si un contrôleur observe un aéronef quittant l’alignement de piste ILS ou la trajectoire d’approche finale MLS et s’approchant de la limite de la NOZ ou pénétrant dans la NTZ. 7.2 MISE EN ŒUVRE Note.— Dans le cas des approches parallèles indépendantes, il faut insister en particulier sur les niveaux auxquels doit s’effectuer l’interception de l’alignement de descente ILS ou de l’angle de site MLS (côté « haut » et côté « bas »), ainsi que sur la nécessité du maintien de ces niveaux jusqu’à ce que l’aéronef soit stabilisé aussi bien sur le faisceau d’alignement de piste 7.2.1 Avant de mettre en œuvre des opérations sur pistes aux instruments parallèles, il conviendrait de s’assurer que : a) les pistes considérées sont convenablement équipées; 7-1 Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) 7-2 que sur le faisceau d’alignement de descente de l’ILS, ou aussi bien sur la trajectoire d’approche finale que sur l’angle de site du MLS. 7.2.3 L’autorité ATS compétente devrait informer et conseiller les pilotes sur les modes d’exploitation associés à l’utilisation de pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles. Suite aux essais, les renseignements relatifs aux modes d’exploitation simultanée retenus devraient être ajoutés à la publication d’information aéronautique (AIP). 7.2.4 Les cartes d’approche aux instruments concernant des pistes servant à des approches parallèles indépendantes ou interdépendantes simultanées devraient contenir une note identifiant clairement les pistes en question et indiquant s’il s’agit de pistes parallèles rapprochées. 7.2.5 Les diffusions ATIS devraient indiquer, le cas échéant, que des approches ou des départs parallèles indépendants sont en cours, en précisant les pistes utilisées. Appendice A SYSTÈMES DE SURVEILLANCE DE PRÉCISION DES PISTES ET QUESTIONS RELATIVES À LA SÉCURITÉ DES APPROCHES PARALLÈLES INDÉPENDANTES EN DIRECTION DE PISTES AUX INSTRUMENTS PARALLÈLES RAPPROCHÉES 1. SYSTÈME DE SURVEILLANCE DE PRÉCISION DES PISTES (PRM) 1.1 Les études théoriques ont révélé que des systèmes et écrans radar de nouvelle technologie pourraient être utilisés avec succès dans le cadre d’opérations simultanées sur des pistes aux instruments parallèles rapprochées. En vue de valider la faisabilité d’une mise en œuvre opérationnelle, un programme de démonstrations de nouveaux capteurs de surveillance de précision de pistes (PRM) a été lancé. De nouveaux équipements et procédures ont fait l’objet de démonstrations à deux aéroports internationaux dotés de pistes parallèles dont les axes étaient distants de 1 035 m (3 400 ft) et de 1 065 m (3 500 ft). L’objet des démonstrations était de déterminer la faisabilité et les conditions préalables de la mise en œuvre d’approches aux instruments parallèles indépendantes aux aéroports où les pistes parallèles en place ne sont pas utilisées de façon efficace en IMC en raison de leur faible écartement. 1.2 Le programme de démonstrations comprenait trois grandes activités : a) une activité de validation du concept comportant la mise au point et l’essai de deux systèmes PRM prototypes afin d’établir leur faisabilité technique; b) des démonstrations opérationnelles destinées à permettre aux contrôleurs de la circulation aérienne, aux représentants des compagnies aériennes et aux pilotes de voir les systèmes PRM en fonctionnement; c) une évaluation des performances pour mesurer l’efficacité des systèmes. 1.3 Pour une distance réduite entre des pistes parallèles, il a été conclu qu’un certain nombre d’améliorations techniques étaient nécessaires, par exemple une meilleure précision en azimut du SSR, une meilleure fréquence de mise à jour du SSR, des écrans radar avec une résolution supérieure et des alertes automatiques d’écart de trajectoire. Au cours de l’activité de validation du concept de PRM, deux systèmes SSR candidats ont été installés et essayés : un radar à balayage électronique circulaire offrant une précision en azimut de 0,06o (un sigma) et une fréquence de mise à jour de 0,5 s ou moins, et un radar capable de la même précision en azimut utilisant un interrogateur sol mode S. Le radar en place avait une seule antenne SSR, et sa période de mise à jour était de 4,8 s. Pour les démonstrations, une deuxième antenne SSR a été installée « dos à dos » avec l’antenne existante, ce qui permettait de mettre à jour la position des aéronefs toutes les 2,4 s. 1.4 Un écran couleur haute résolution de nouvelle technologie, qui a servi à l’activité de validation du concept, a permis aux contrôleurs radar de surveillance de détecter des écarts par rapport à l’axe de 30 m (98 ft) seulement. De plus, le système d’affichage comprenait des alertes automatiques conçues pour appeler l’attention du contrôleur sur un écart possible avant que l’aéronef n’entre dans la NTZ, qui faisait 610 m (2 000 ft) de largeur pour un écartement de 1 035 m (3 400 ft) entre les axes des pistes. En outre, le système prévoyait les positions de chaque aéronef pour les 10 secondes à venir. Si les prévisions indiquaient qu’un aéronef entrerait dans la NTZ dans les 10 secondes à venir, le système émettait une « alerte de mise en garde », affichait en jaune le symbole de position radar de l’aéronef et faisait entendre une alarme sonore. Si l’aéronef entrait dans la NTZ, une alerte de deuxième niveau (avertissement) était émise, et le symbole de position radar apparaissait en rouge. L’échelle de l’axe perpendiculaire aux pistes était agrandie d’un facteur quatre par rapport à celle de l’axe des trajectoires d’approche, ce qui permettait au contrôleur radar de surveillance de mieux voir les écarts latéraux. 1.5 Les démonstrations opérationnelles ont utilisé des essais en vol réels et des simulateurs de vol à système de APP A-1 APP A-2 Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) mouvement complet ainsi que des scénarios d’écart prédéfinis afin de permettre aux contrôleurs, aux pilotes et aux représentants des compagnies aériennes de voir les PRM en fonctionnement. Les communications radio ont été analysées afin d’obtenir des données sur les temps de communication. Les temps de réaction des pilotes et des aéronefs ont été mesurés en utilisant des simulateurs de vol à système de mouvement complet représentant le B-727 et le DC-10. trajectoire d’approche finale MLS. De toute évidence, des écarts importants constituent une menace pour les aéronefs sur les approches adjacentes, mais des écarts moins grands peuvent entraîner un nombre inacceptable de fausses alertes et par conséquent nuire au bon déroulement de l’exploitation. Les mesures d’écart par rapport au radioalignement de piste ILS ou à la trajectoire d’approche finale MLS sont cruciales dans l’élaboration des procédures d’exploitation. 1.6 L’activité d’évaluation des performances a fait appel à un modèle de risque de collision statistique mis au point dans le cadre du programme PRM. Ce modèle a utilisé des données recueillies au cours du programme et produit des estimations de la probabilité d’une distance d’évitement inférieure à 150 m (500 ft) causée par un écart non résolu. Le modèle a simulé un grand nombre (100 000) d’écarts « les plus défavorables » (écarts de 30o, en supposant que le pilote ne serait pas capable de répondre aux instructions du contrôleur de revenir sur l’axe dans seulement 1 % des cas) et mesuré l’espacement minimal pour chacun. Le modèle a indiqué qu’environ un cas d’écart « le plus défavorable » sur 250 résulterait en un espacement minimal inférieur à 150 m (500 ft). Compte tenu de l’objectif d’un écart « le plus défavorable » pour 25 millions d’approches, un écart de 30o sur 1 000 paires d’approches parallèles indépendantes ou plus serait tolérable. 2.2 Communications. Le contrôleur radar de surveillance ne peut pas avoir priorité sur une transmission provenant d’un aéronef. Pour qu’il en soit tenu compte dans le modèle de risque de collision, des communications de contrôle d’aérodrome ont été enregistrées à trois grands aéroports dans des conditions météorologiques de vol aux instruments. Une analyse a indiqué que les situations de blocage des communications ne se produiraient que dans 4 % des écarts « les plus défavorables » et ne changeraient donc pas les calculs de risque global sur lesquels les opérations sont fondées. La probabilité d’une défaillance des communications causée par des microphones bloqués sur les deux fréquences se produisant en même temps qu’un écart de trajectoire de 30o est extrêmement faible. La probabilité d’un blocage des communications et d’une distance d’évitement inférieure à 150 m (500 ft) entre des aéronefs au cours des opérations ne devrait pas être supérieure à 1 sur 1 400 000 000 d’approches ILS simultanées, soit 7 × 10−10. 1.7 Les spécifications des systèmes de surveillance de précision des pistes figurent au Tableau A-1. 2. QUESTIONS GÉNÉRALES RELATIVES À LA SÉCURITÉ 2.1 Erreur technique de vol ILS ou MLS. Une vaste quantité de données sur l’erreur du système de navigation total (TNSE) (c.-à-d. l’ensemble des écarts de l’aéronef par rapport au prolongement de l’axe de la piste) a été recueillie, principalement à moins de 19 km (10 NM) du seuil de la piste. Il a été conclu que, lorsque la séparation verticale est maintenue jusqu’à au moins 19 km (10 NM) du seuil, le nombre de TNSE est acceptable pour les approches parallèles indépendantes. Une collecte de données de TNSE a été effectuée pendant laquelle des vols IFR ont été suivis à partir d’une distance allant jusqu’à 74 km (40 NM) par rapport au seuil de piste. On a constaté que la TNSE augmentait avec la distance et que les contrôleurs d’approche peuvent avoir à intervenir pour tenir au minimum les interruptions opérationnelles. La sécurité et le succès des approches indépendantes en direction de pistes parallèles rapprochées dépendent essentiellement de la capacité de l’aéronef à suivre de près le radioalignement de piste ILS ou la 2.3 MLS et nouvelles technologies. Lorsqu’il est utilisé pour des approches en ligne droite, le MLS assure au moins la même précision de système que l’ILS CAT I. Par conséquent, les résultats de l’évaluation des données de TNSE de l’ILS s’appliquent aussi aux approches MLS. En ce qui a trait aux systèmes d’aide d’approche de précision de nouvelle technologie, notamment le système mondial de navigation par satellite (GNSS), des travaux sont en cours afin de les évaluer en vue d’une prise en charge des opérations aux instruments simultanées en direction de pistes parallèles rapprochées. 2.4 Dégagements inutiles. Il y a dégagement inutile lorsque le contrôleur radar de surveillance enclenche une procédure de dégagement mais que l’aéronef désaxé demeure par la suite dans la zone d’évolution normale. Une telle situation peut se produire lorsqu’un aéronef se comporte comme s’il allait entrer dans la NTZ, ce qui provoque une alerte du PRM, mais qu’il effectue par la suite son approche sans entrer dans la NTZ. S’il y a souvent des dégagements inutiles, on jugera que le système produit trop de fausses alertes, et les avertissements ne seront peut-être plus pris en compte sérieusement, ce qui nuirait à la sécurité. En outre, les dégagements inutiles réduisent les gains d’efficacité attribuables à la mise en œuvre d’approches aux instruments parallèles indépendantes. Appendice A. Systèmes de surveillance de précision des pistes et questions relatives à la sécurité des approches parallèles indépendantes en direction de pistes aux instruments parallèles rapprochées APP A-3 Tableau A-1. Spécifications des systèmes de surveillance de précision des pistes Type Radar secondaire de surveillance monopulse (MSSR) pour le contrôle de la circulation aérienne civile Fonctions Interrogation des transpondeurs mode A et mode C Réception et traitement des réponses Mesure de la distance de la cible, de l’angle d’azimut et de l’amplitude des réponses Affichage des renseignements sur la cible sur un écran haute résolution Fréquence 1 030 MHz (émission), 1 090 MHz (réception) Modes de fonctionnement Mode A et mode C, conversion au mode S possible Émetteur Semi-conducteurs, puissance de crête 1 100 watts, variable Fréquence de répétition des impulsions 450 max Dimensions d’antenne Circulaire, diamètre 5,2 m (17,1 ft), hauteur 1,6 m (5,1 ft) Éléments d’antenne 128 colonnes, chacune avec 10 doublets Gain d’antenne 21 dB ±0,3 dB sur 360o de couverture horizontale Configuration du faisceau d’antenne Somme (Σ) et différence (∆) Largeur du faisceau d’antenne (azimut) (élévation) Normale, 3,2o 11o Couverture (azimut) (élévation) 360o en 4 096 positions de faisceau discrètes Jusqu’à 40o Précision en azimut Moins de 0,057o (un sigma) Résolution en azimut Résolution des plots radar avec espacement latéral de 183 m (600 ft) à 19 km (10 NM) Couverture en azimut Supérieure à 59 km (32 NM), extensible à 370 km (200 NM) Précision en distance Supérieure à ±18,3 m (60 ft), à l’exclusion de l’erreur de justesse du transpondeur Résolution en distance Inférieure à 185 m (0,1 NM) Récepteur monopulse Numérique (12 bits A/D), autocompensation pour erreurs de phase et d’amplitude entre les voies « somme » et « différence » Suivi des plots radar Plus de 25 plots radar avec fréquence de mise à jour de 1,0 s et recherche simultanée de nouveaux plots Écrans Couleur haute résolution Essai intégré Essai intégré complet à la mise en marche. Chaque seconde, au moins 450 ms sont prévues pour l’essai intégré. Détection des défaillances jusqu’à la colonne d’antenne individuelle. Surveillance du fonctionnement Affichage de maintenance et imprimante disponibles dans l’abri d’équipement et sur le site d’exploitation Appendice B EXEMPLE D’ÉCARTEMENTS DE PISTES ET DE PROCÉDURES ATC UTILISÉS EN FRANCE 1. divergence entraîne une séparation latérale naturelle (voir Figure B-2). CONFIGURATION DE PISTES Des opérations simultanées sur pistes quasi parallèles sont effectuées à l’aéroport de Paris-Orly (France). Les pistes sont orientées 07/25 et 08/26 (voir Figure B-1). 2.3 Pour les opérations vers l’ouest (25/26), il y a un certain degré d’interdépendance parce que les pistes convergent. Une séparation appropriée doit être maintenue entre la trajectoire de décollage de la piste 25 et la trajectoire d’approche interrompue de la piste 26 (voir Figure B-3). Quand les conditions météorologiques sont favorables, les deux pistes sont exploitées comme des pistes indépendantes parce que pendant la phase initiale d’approche interrompue, le contact visuel avec l’aéronef qui décolle sur l’autre piste peut être maintenu. Si les conditions météorologiques sont telles que la visibilité est inférieure à 2 000 m (6 500 ft) ou que la base de nuages est inférieure à 150 m (500 ft), lorsqu’un aéronef est en approche finale à 3,7 km (2,0 NM) du seuil, aucune autorisation de décollage n’est délivrée tant que le contrôleur n’a pas la certitude qu’il n’y aura pas d’approche interrompue. 2. OPÉRATIONS 2.1 Les pistes 07/25 et 08/26 forment un angle convergent de 13o et servent à des opérations indépendantes sur pistes spécialisées : — vers l’est : 07 pour l’atterrissage, 08 pour le décollage; — vers l’ouest : 26 pour l’atterrissage, 25 pour le décollage. 2.2 Pour les opérations vers l’est (07/08), les deux pistes sont considérées comme étant indépendantes parce que la °) (246 25 20 0m 3 65 1 68 07 4m 26 1 3° m 3 320 08 02 m 86 8 2 6 68 Figure B-1. m Opérations simultanées sur pistes quasi parallèles APP B-1 ) (259° Manuel sur les opérations simultanées sur pistes aux instruments parallèles ou quasi parallèles (SOIR) APP B-2 066° 079° 087° Note.— La divergence de 8° par rapport à l’orientation de la piste provient d’une procédure antibruit et est destinée à améliorer la séparation au départ. Figure B-2. Opérations vers l’est (pistes indépendantes) 259° 246° 234° Figure B-3. Opérations vers l’ouest (pistes convergentes) — FIN —