L'histoire de l'émotion dans la pensée philosophique ne manque point de perspicacité et de profondeur,
nonobstant leur ses amalgames. La majorité des philosophes effleurent la réalité des émotions, mais
que l'emprise intellectuelle de leurs époques les prive d'en atteindre le le summum.
Aristot par exemple, un philosophe et un penseur hors pair (384-322 av. J.-C.) ,classe les émotions dans
son ouvrage "Rhétorique" en trois catégories : émotions causées par la perception, émotions causées
par la situation, et émotions causées par les paroles. Il explore comment les orateurs peuvent utiliser
ces émotions pour persuader. Cette vision spectaculaire du grand philosophe grecque manquait d'une
association entre émotion et conscience, ce qui était presque impossible à son époque. C'est ainsi qu'il a
légué l'émotion aux ruses et aux prouesses langagières des grands orateurs.
Quant à Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), dans son ouvrage "Summa Theologica", il confonds passion
et morale rationnelle en parlant d'émotions. Il prends les émotions pour des passions, et les classes en
deux parties: les passions conformes à la raison qu'il intitule vertueuses et celles qui la contredisent et
qu'il considère comme vicieuses.
Au début du 17eme siècle, René Descartes (1596-1650) a failli décrocher le titre du plus grand penseur
de l'émotion. Mais que sa philosophie blâmant les perceptions et les sens, l'a privée d'aller au bout de sa
pensée afin de découvrir la nature de la relation possible entre conscience et émotions. Dans "Les
Passions de l'Âme", Descartes prends les émotions pour des mouvements corporels, autrement dit,
comme des réponses automatiques liées à la survie, influencées par les perceptions et les jugements.
Cet automatisme sombra malheureusement l'émotion dans le sensitif et la divergea de toute action
consciente et susceptible de connaissances. D'ailleurs, dans ses "Méditations Métaphysiques", Descartes
accordait étrangement la connaissance à l'intuition et non pas à la raison!
Baruch Spinoza (1632-1677), alla plus loin que son illustre prédécesseur en matière de penser sur les
émotions. Contrairement à Descartes, Spinoza parle d'une immanence entre âme et corps et ce, par le
biais de l'affect. Dans son grand ouvrage "Éthique", il considère les émotions comme des variations du
pouvoir d'agir de l'individu. Son approche éthique, suggère que comprendre les émotions conduit à une
vie plus éthique et raisonnable. Les émotions, pour Spinoza, sont des affects conscients. Cela signifie que
lorsque nous sommes conscients des changements dans notre pouvoir d'agir, nous éprouvons des
émotions. Les émotions sont donc des affects portés à un niveau de conscience. Spinoza identifie
différentes émotions, telles que la joie, la tristesse, l'amour et la haine. Ces émotions découlent des
relations complexes entre les individus et les idées qu'ils entretiennent.
Au XlXeme siècle, Charles Darwin (1809-1882) étudie les expressions faciales liées aux émotions Dans
"L'expression des émotions chez l'homme et les animaux". Il avance que les émotions ont une fonction
adaptative, favorisant la survie et la reproduction.
William James (1842-1910) propose plutôt la théorie de James-Lange, affirmant que les réponses
physiologiques (comme l'accélération du rythme cardiaque) précèdent l'expérience émotionnelle. Il