(M(a, b))−1=1
(a−b)(a+ (n−1)b)(−M(a, b) + (2a − (n−2)b)In).
Plus explicitement, (M(a, b))−1=1
(a−b)(a+ (n−1)b)
a− (n−2)b 2a − (n−1)b . . . 2a − (n−1)b
2a − (n−1)b.......
.
.
.
.
.......2a − (n−1)b
2a − (n−1)b . . . 2a − (n−1)b a − (n−2)b
4) Valeurs propres et sous-espaces propres de M(a, b)
Dans le cas où (a, b)∈R2, la matrice M(a, b)est symétrique réelle et donc diagonalisable dans Mn(R)d’après le théorème
spectral. Dans le cas où (a, b)/∈R2, on ne dispose d’un tel résultat préliminaire.
rg (M(a, b) − (a−b)In) = rg (bJn) = 1si b6=0
0si b=0. D’après le théorème du rang, dim (Ker (M(a, b) − (a−b)In)) =
n−1si b6=0
nsi b=0. Dans tous les cas, Ker (M(a, b) − (a−b)In)n’est pas réduit à {0}(puisque n>2) et donc a−best
valeur propre de M(a, b). L’ordre de multiplicité de a−best supérieur ou égal à la dimension du sous-espace propre
associé, elle-même supérieure ou égale à n−1. Donc, dans tous les cas, a−best valeur propre d’ordre n−1au moins.
Il manque une valeur propre λ. Celle-ci est fournie par la trace :
λ+ (n−1)(a−b) = Tr(M(a, b)) = na
et donc λ=a+ (n−1)b. Dans tous les cas,
Sp(M(a, b)) = (a−b, . . . , a −b
| {z }
n−1
, a + (n−1)b).
Plus précisément, a−b=a+ (n−1)b⇔nb =0⇔b=0. Donc,
Si b6=0,M(a, b)admet a−bpour valeur propre d’ordre n−1et a+ (n−1)bpour valeur propre d’ordre 1
et si b=0,M(a, b)admet apour valeur propre d’ordre n.
On note que dans tous les cas, l’ordre de multiplicité de chaque valeur propre est égale à la dimension du sous-espace
propre correspondant et donc
∀(a, b)∈C2,M(a, b)est diagonalisable dans Mn(C).
Déterminons enfin les sous-espaces propres de M(a, b). Si b=0,M(a, b) = aInet donc M(a, b)admet apour unique
valeur propre d’ordre net le sous-espace propre associé est Mn,1(C). Dorénavant, b6=0de sorte que M(a, b)admet a−b
pour valeur propre d’ordre n−1et a+ (n−1)bpour valeur propre simple.
Soit U=
1
.
.
.
1
.M(a, b)U= (a+ (n−1)b)Uet donc, puisque U6=0,Uest (pour tout choix de (a, b)) un vecteur propre
de M(a, b)associé à la valeur propre a+ (n−1)b. Puisque le sous-espace propre correspondant est une droite vectorielle,
on a donc Ea+(n−1)b(M(a, b)) = Vect(U).
Si aet bsont réels, on sait que les sous-espaces propres de M(a, b)sont orthogonaux pour le produit scalaire canonique
de Mn,1(R). Donc, Ea−b(M(a, b)) est l’hyperplan de vecteur normal Uou encore l’hyperplan d’équation x1+...+xn=0
(dans la base canonique de Mn,1(R). Dans le cas général, on est obligé de faire explicitement le calcul.
Soit X= (xi)16i6n∈Mn,1(C).
(M(a, b) − (a−b)In)X=0⇔bJnX=0⇔JnX=0⇔x1+...+xn=0.
Si b6=0,Ea+(n−1)b(M(a, b)) = Vect(U)où U= (1)16i6net Ea−b(M(a, b)) = (xi)16i6n/ x1+...+xn=0.
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