psychiatriques, destruction d’organes. Ces complications, également
appelées stade tertiaire de la syphilis, peuvent entraîner le décès de la
personne.
La syphilis expose également à un risque accru d’infection par le VIH/sida via
les lésions que provoque cette infection (risque de trois à cinq fois plus élevé).
Pendant la grossesse, la syphilis peut être transmise de la mère au fœtus. Le
risque de transmission est d’environ 70 % en cas de syphilis précoce et de 10 %
en cas de syphilis tardive. Les complications pour le fœtus et l’enfant à naître
sont fréquent. La syphilis est une infection bactérienne sexuellement
transmissible qui faisait des ravages avant la découverte des antibiotiques.
Les symptômes de la syphilis sont très variables d’une personne à l’autre. Les
signes de cette infection peuvent ressembler à de très nombreuses maladies,
ce qui a valu à la syphilis le surnom de « grande simulatrice ». Non traitée,
la syphilis peut évoluer à bas bruit pendant des dizaines d’années en
provoquant de graves complications.
IV/COMMENT SE TRANSMET LA SYPHILIS ?
La syphilis est due à une bactérie, Treponema pallidum (tréponème pâle).
Cette bactérie se transmet lors de rapport sexuel non protégé avec une
personne atteinte de syphilis pendant les premiers stades de la maladie (avant
l’installation du stade de latence, lorsqu’il existe encore des ulcères ou des
plaques muqueuses qui contiennent le tréponème). Tous les types de rapports
sexuels non protégés peuvent être contaminants, y compris la fellation ou,
parfois, le baiser profond.
La syphilis peut également être transmise pendant la grossesse ou lors
d’échanges de matériel injectable utilisé par les personnes toxicomanes. Les
personnes séropositives pour le VIH/sida semblent plus à risque d’être
infectées par le tréponème de la syphilis : elles représentent plus de la moitié
des cas observés en France.
V/COMMENT PRÉVENIR LA SYPHILIS ?
Comme toutes les infections sexuellement transmissibles, la prévention de
la syphilis repose sur l’utilisation systématique de préservatifs (même pour la
fellation) et sur un dépistage régulier chez les personnes ayant plusieurs
partenaires sexuels. Même s’ils restent indispensables, les préservatifs
n’offrent pas une protection absolue contre la syphilis, dans la mesure où la