Electrochimie et applications 59
Dans le cas de réactions d'électrodes très réversibles, ces résistances de polarisation
peuvent rester faibles et modifier le moins possible la résistance d'ensemble de la cellule
d'électrolyse. Cela exige néanmoins de l'alimenter avec un courant suffisamment faible.
Pour éviter complètement les phénomènes perturbateurs de polarisation, on peut
alimenter les cellules en courant alternatif de fréquence suffisamment élevée (1000
périodes par seconde par exemple). Dans ces conditions, on peut arriver à éteindre les
réactions d'électrodes mais il faut aussi supprimer les effets capacitifs et inductifs qui
apparaissent en alternatif (notion d'impédance Z = R - jG avec G = - L +
).
Pour des géométries d'électrodes normales, on peut souvent considérer L = 0. Pour que
les mesures de Z se réduisent uniquement à celles d'une résistance R, la capacité des
électrodes utilisées doit être la plus grande possible pour réduire au maximum le terme
.
On utilise à cet effet des électrodes de platine platiné; le platine finement divisé dont
elles sont munies leur communique une grande surface spécifique qui augmente la
capacité de contact des électrodes et réduit la résistance de polarisation.
Dans ces conditions, la mesure d'une résistance (ou de la conductivité) d'une solution
électrolytique s'effectue à l'aide d'un pont de Wheatstone alimenté en alternatif,
l'électrolyte étant disposé dans une cellule de conductivité munie de deux électrodes de
platine platiné dont la géométrie est parfaitement bien définie.
L'étalonnage de la cellule de conductivité s'effectue avec des électrolytes de conductivité
bien connue (figure V.1.).
Figure V.1. : Cellule de conductivité.