Telechargé par Fatima zohra Hamouda

guide

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CRÉER
UN QUESTIONNAIRE
EN LIGNE
MÉTHODOLOGIE&
BONNES PRATIQUES
drag n survey
www.dragnsurvey.com
TABLE DES MATIÈRES
1 INTRODUCTION.......................................................................................................................4
2 LE QUESTIONNAIRE AUTO-ADMINISTRÉ OU LE RECOURS À INTERNET.......................................5
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Les caractéristiques du questionnaire en ligne........................................................................5
L’affichage du questionnaire.....................................................................................................5
Les avantages du questionnaire en ligne.................................................................................5
DÉTERMINER LES INFORMATIONS À RÉCOLTER...................................................................6
Déterminer la problématique de l’étude....................................................................................6
Déterminer la nature des informations......................................................................................6
Déterminer le contenu des informations à recueillir..................................................................6
Déterminer le degré de précision des informations à recueillir.................................................6
Déterminer le traitement des informations................................................................................6
LES QUESTIONS OUVERTES, FERMÉES ET MIXTES .............................................................7
Les questions ouvertes.............................................................................................................7
Les questions fermées.............................................................................................................7
Les questions mixtes................................................................................................................7
LES EFFETS DE CONTEXTE ......................................................................................................8
L’effet de contexte sémantique.................................................................................................8
L’effet de contexte logique........................................................................................................8
L’effet d’ancrage.......................................................................................................................8
BIEN RÉDIGER LES QUESTIONS D’UN QUESTIONNAIRE EN LIGNE ....................................9
Rédiger des questions compréhensibles..................................................................................9
Proposer des réponses claires.................................................................................................9
Éviter les réponses factices......................................................................................................9
Éviter d’induire les réponses....................................................................................................9
Bien organiser les modalités de réponse.................................................................................9
LA RÉDACTION DES QUESTIONS – LES MODALITÉS DE RÉPONSE ..................................10
Les graduations de réponse...................................................................................................10
Utiliser les questions positives et négatives de manière égale..............................................10
Les modalités de réponses neutres........................................................................................10
OBTENIR DES RÉPONSES SINCÈRES ...................................................................................11
Pourquoi les répondants sont attirés par les réponses valorisantes ?...................................11
Comment limiter la dissimulation............................................................................................11
ÉVITER LES RÉPONSES INATTENTIVES POUR SON QUESTIONNAIRE EN LIGNE............12
L’effet de halo ou l’effet de notoriété - la réaffirmation d’une opinion dans les réponses.......12
Éviter la lassitude et gagner l’intérêt des répondants.............................................................12
STRUCTURER ET TESTER SON QUESTIONNAIRE EN LIGNE..............................................13
Structurer son questionnaire en ligne.....................................................................................13
Tester son questionnaire en ligne...........................................................................................13
CONCLUSION.........................................................................................................................13
1
Introduction
Le recours à internet pour la création d’un questionnaire est un moyen efficace
et peu coûteux d’obtenir les réponses aux questions que l’on se pose.
Pour une meilleure connaissance de ses clients, pour faire une étude de marché,
pour évaluer le degré de satisfaction et connaître la perception d’un produit ou d’un
service, la mise en place d’un questionnaire en ligne est souvent indispensable.
Ce guide présente les étapes
à suivre pour créer et diffuser un
questionnaire en ligne simplement
-4-
2
Il existe plusieurs modes d’administration d’un
questionnaire. Il peut être administré en face à
face, par téléphone, envoi postal ou par internet.
Dans les deux derniers modes, on parlera de
questionnaire auto-administré, c’est-à-dire que
les répondants ne sont pas interrogés par un
enquêteur.
Le choix du mode dépendra du budget disponible, du délai imparti, de la disponibilité des
répondants ou encore de la complexité du sujet
abordé.
Le questionnaire
auto-administré
ou le recours à
internet
- Sur les réseaux sociaux : l’utilisation d’un lien web permet
de diffuser le questionnaire sur les réseaux sociaux tels que
Facebook ou Twitter.
- Sur un site internet : en utilisant le code Iframe mis à
disposition par le logiciel, il est possible d’intégrer le questionnaire sur le site internet du commanditaire. Cela permet
d’inciter les visiteurs du site à répondre au questionnaire et
d’obtenir un grand nombre de répondants qualifiés.
Les résultats sont actualisés en temps réel et les
données sont traitées directement sur le site internet ou
exportées au format Excel et CSV. Des rapports sont
disponibles pour permettre de diffuser les résultats aux
personnes concernées.
Les caractéristiques
du questionnaire en ligne
...Le répondant sait où il en est,
on diminue ainsi le nombre d’abandons.
Le recours à internet pour la mise en place d’un questionnaire est un moyen efficace pour interroger un
grand nombre d’individus à un coût peu élevé.
Les répondants ont à leur disposition un support visuel, ce
qui permet d’utiliser certains types de questions comme les
échelles de mesure, des photos ou des schémas. De plus, le
questionnaire est personnalisable aux couleurs et au logo du
commanditaire.
L’affichage
du questionnaire
Il existe deux formats d’affichage du questionnaire, soit les
questions sont regroupées sur une page, soit sur plusieurs
écrans qui s’affichent après la validation d’une question. Le
questionnaire permet aussi de mettre en place la fonction
« branchement conditionnel ». Cette fonction redirige les
répondants sur une page ou une question spécifique en
fonction d’un choix de réponses. La pénibilité pour le
répondant est ainsi réduite.
Lorsque les questions sont affichées sur plusieurs pages, il
est possible de mettre en place une barre de progression. Le
répondant sait où il en est, on diminue ainsi le nombre
d’abandons.
Le recours à internet permet de diminuer le nombre de
réponses de façade. On répondra plus facilement à une
question en cochant une case qu’en face à face ou par
téléphone à un enquêteur. Cependant, l’absence d’enquêteur offre la possibilité de choisir de ne pas répondre à une
question. C’est pourquoi les questionnaires en ligne
permettent de rendre certaines réponses obligatoires.
L’utilisation
diffusion :
d’internet
offre
plusieurs
modes
de
Les avantages
du questionnaire en ligne
- Par email : une solution d’emailing est intégrée à la
solution internet. On pourra ainsi connaître l’identité des
répondants. Cependant, il est possible de rendre le questionnaire anonyme. On retrouve cette pratique dans les
services RH. Lorsque le questionnaire n’est pas anonyme,
l’envoi par email permet au commanditaire d’organiser sa
relance auprès des individus qui n’ont pas répondu.
Le recours à internet offre de nombreux avantages :
- Investissement faible
- Pas de coût variable car les frais d’envoi sont compris dans
l’abonnement
- Collecte des données rapide
- Amélioration de la qualité des données recueillies (exemple : le branchement conditionnel)
- Intégration d’images ou de vidéos
- Diffusion à un grand nombre d’individus
Pour optimiser l’envoi, il est possible d’avoir recours aux
fichiers clients de l’entreprise pour qui l’enquête est réalisée,
ou faire appel à des panels ou des fichiers qualifiés que des
sociétés spécialisées proposent.
-5-
3
Déterminer
les informations à récolter
La mise en place d’un questionnaire nécessite un travail de préparation important.
Avant de passer à l’étape de rédaction des questions à poser, il faudra déterminer les
informations que l’on souhaite recueillir.
Les questions sont l’instrument permettant de collecter les informations dont on a besoin.
L’analyse de celles-ci permet de répondre aux interrogations du concepteur ou du demandeur de l’étude.
Déterminer
la problématique de l’étude
Déterminer le contenu
des informations à recueillir
Déterminer la problématique de l’enquête permet de définir
les informations que l’on doit recueillir.
Il faut déterminer avec beaucoup de soin le contenu de
l’information que l’on souhaite recueillir.
Pour permettre de délimiter l’objet et la finalité de l’enquête,
le demandeur de l’enquête doit fournir les informations
nécessaires.
Si on souhaite obtenir des informations précises, le travail
reposera sur un effort de clarification des questions posées.
Si l’information recherchée fait intervenir des concepts (par
exemple le ressenti par rapport à un produit), il faudra
définir un ou des indicateurs qui les reflètent. Pour
cela, on utilisera :
- Soit, un indicateur simple (la collecte de l’information
se fait en posant une question)
Il faut déterminer
avec beaucoup
de soin le contenu
Déterminer la nature
des informations
De la problématique découlera :
de l’information
que l’on souhaite
recueillir.
- L’élaboration des questions
- Les informations que le demandeur souhaite recueillir
On élimera ainsi la collecte d’informations qui ne contribuent pas à la résolution du problème posé.
Déterminer le degré de précision
des informations à recueillir
Il est nécessaire de définir le degré de précision
souhaité. Par exemple, souhaite-t-on obtenir une durée
précise sur la durée de recherche d’un emploi pour un
chômeur, ou souhaite-t-on définir cette durée sur un petit nombre
de catégories comme «moins de 6 mois», «plus de 6 mois»…
Déterminer le traitement
des informations
Une fois les informations à recueillir déterminées, il faut
en définir la nature. Souhaite-t-on distinguer :
La rédaction des questions dépend aussi du traitement
des informations que l’on souhaite mettre en place. Pour
effectuer l’analyse des résultats, la personne en charge de
l’enquête doit s’assurer que ceux-ci se présenteront de la
façon souhaitée.
- Des comportements ou des faits (ce que les répondants font)
- Des états mentaux (ce que les répondants ressentent
ou pensent)
Définir le traitement des réponses permet de s’apercevoir qu’une question est mal formulée et qu’elle n’offre
pas le traitement adéquat. En effet, il ne serait pas optimal
d’avoir une information quantitative (par exemple l’âge du
répondant) alors qu’on souhaite obtenir une information
qualitative (par exemple la classe d’âge du répondant).
- Des caractéristiques signalétiques (les profils sociodémographiques des répondants)
Ces catégories d’informations ne doivent pas être
confondues. Par exemple, si on souhaite comprendre
des faits, il est nécessaire de demander aux répondants
ce qu’ils font et non pas ce qu’ils ressentent.
- Soit, un indicateur synthétique (il s’agit de recueillir
plusieurs informations et de les agréger lors du traitement des résultats)
-6-
4
Les questions ouvertes,
fermées et mixtes
Avant de rédiger les questions lors de la mise en place d’un questionnaire en ligne, il est nécessaire de déterminer le format que l’on souhaite utiliser. Les questions peuvent être ouvertes,
fermées ou mixtes. Chacune présente des contraintes et des avantages. Le choix des questions sera aussi déterminé par le traitement des données que l’on souhaite mettre en place.
Les questions ouvertes
Les questions fermées
La question ouverte est utilisée lorsqu’on souhaite
formuler une question sans proposer une liste de
réponses. On utilisera alors un champ libre pour permettre
au répondant de répondre librement. Afin de ne pas avoir un
texte trop long et faciliter le traitement des résultats, il est
possible de limiter le nombre de caractères.
La question fermée est utilisée lorsqu’on souhaite
proposer une liste de réponses aux répondants.
La rédaction d’une question fermée nécessite de bien élaborer la liste des réponses. Elle doit être exhaustive et
former un ensemble équilibré. Le répondant doit être en
mesure de s’exprimer sur la question. De plus, il est nécessaire de s’assurer que les modalités de réponse sont homogènes. Pour cela, il faut que les réponses proposées
obéissent à une même logique par rapport à la question
proposée. Si cette condition n’est pas respectée, le risque
est d’obtenir des réponses disparates et non cohérentes.
La contrainte des questions ouvertes réside dans la collecte
et le traitement des données. Afin d’atteindre les objectifs
de l’enquête, il suffit d’orienter les répondants vers le
sujet en relation avec l’étude.
Lors de la mise en place d’un questionnaire en ligne, les
questions ouvertes n’incitent pas nécessairement les répondants à s’exprimer sur un sujet. C’est pourquoi il est possible de
rendre la question obligatoire. Attention à ne pas mettre trop de
champs libres afin d’avoir un taux de réponses important.
L’utilisation de questions fermées offre un traitement
des données simple. Les logiciels de questionnaire en
ligne permettent de voir les résultats en temps réel et de voir
le pourcentage des réponses à une question.
Avec l’utilisation d’un questionnaire en ligne, le traitement
des données est facilité. Par exemple, il est possible
d’obtenir uniquement les réponses ouvertes des individus
qui ont répondu « non » à la question 16.
Contrairement à la question ouverte, la question fermée
propose des réponses simplifiées.
Les questions fermées peuvent être utilisées dans
plusieurs contextes :
Un des avantages de la question ouverte est qu’elle offre la
possibilité aux répondants de s’exprimer librement sur
un sujet. Les individus révèlent leurs schémas de pensée,
ce qui permet de repérer l’émergence de nouvelles pratiques
ou de nouveaux courants d’opinions.
- Lorsqu’on souhaite utiliser des statistiques (exemple : 75%
des répondants qui ont répondu « non » à la question 16, ont
répondu « oui » à la question 24)
- Lorsqu’on souhaite collecter simplement les données
- Lorsqu’on souhaite interroger un grand nombre d’individus
- Lorsqu’on ne souhaite pas obtenir de réponses spontanées…
L’utilisation des questions ouvertes permet d’avoir des
réponses riches en informations.
Cependant, il existe un risque, ces dernières peuvent
engendrer des réponses superficielles. Le répondant
peut être tenté de ne pas prendre le temps de la réflexion et
peut répondre avec la première réponse qui lui vient à
l’esprit.
Il existe de nombreux types de questions fermées comme
les échelles de mesure (Likert, Osgood…).
Les questions ouvertes sont utilisées dans plusieurs
contextes :
La question mixte est utilisée lorsqu’on souhaite proposer une liste de réponses aux répondants avec la possibilité de répondre librement à la question. Il s’agit de la
case « autre ».
Les questions mixtes
- Lorsque la question interdit de proposer des réponses, car
on ne doit pas avoir un effet de suggestion
- Lorsqu’on souhaite obtenir une réponse spontanée
- Lorsqu’on adopte une démarche exploratoire afin de faire
des découvertes. Par exemple, on utilisera la question
ouverte si l’on souhaite étudier les représentations des individus
- Lorsque l’utilisation d’une question fermée n’est pas
possible, car elle propose un trop grand nombre de réponses
- Lorsqu’on souhaite rattacher les répondants à une classification dans laquelle ils ne peuvent pas se situer. Par exemple, la
nomenclature des catégories socioprofessionnelles peut
parfois ne pas être suffisante pour classer un individu
La question mixte facilite la collecte et l’analyse des résultats
et offre la possibilité de cerner les opinions et les comportements qui ne sont pas dans les réponses proposées. Cependant, elle apporte les mêmes inconvénients qu’une réponse
ouverte sur la réponse « autre ». En effet, il peut être difficile
pour certains individus de s’exprimer librement.
On utilisera la question mixte lorsqu’il est important de
ne pas négliger des nuances difficilement cernables, ou
pour alléger la liste des réponses.
-7-
5
Les effets de contexte
Lors de la réalisation d’un questionnaire, les questions qui traitent d’un même sujet peuvent
être liées entre elles par des interactions. En fonction de l’ordre d’apparition des questions,
il est possible de constater que celui-ci influe sur les réponses. Ces effets produits par les
interactions n’étant pas constants pour l’ensemble des répondants, il est difficile de les
prévoir. Lorsqu’ils sont constatés, il est recommandé d’analyser l’ordonnancement des
questions qui en est à l’origine, et de le corriger.
Il est recommandé lors de la réalisation d’un questionnaire de bien définir l’ordre de présentation des questions. Pour cela, on étudiera les engagements que peuvent
provoquer des réponses à des questions et on vérifiera le
contexte qui en découle.
Il est recommandé de placer à la fin du questionnaire les
questions qui contraignent le répondant à prendre une
position dans laquelle il risque de s’enfermer.
L’effet de contexte sémantique
Une question va s’articuler autour d’un sujet ou d’un mot clé.
Le sens que le répondant donne au sujet ou au mot clé peut
être influencé par les questions précédentes auxquelles il a
répondu. Lorsque cet effet se produit, le sujet ou le mot clé
est interprété de manière restrictive, car les questions précédentes lui ont donné une signification particulière. C’est ce
qu’on appelle «l’effet sémantique».
L’effet d’ancrage
Lorsqu’on cherche à déterminer, par exemple, les différentes
facettes d’un produit ou d’un service, on utilise plus facilement des questions avec échelles (exemple : échelle de
Likert, échelle d’Osgood). Leur utilisation répétée peut
provoquer un effet d’ancrage.
Lors de la réalisation d’un questionnaire, il est recommandé de bien en définir la structure et de prendre en
compte le contexte sémantique des questions. On
cherchera alors un ordonnancement qui permettra d’éliminer
ou de réduire les interactions non désirées.
Certains individus auront tendance à se forger une opinion
en répondant aux premières questions et resteront sur leur
position pour les questions suivantes. Par exemple, un
individu ayant répondu positivement aux premières questions répondra de manière plus favorable aux questions
suivantes et inversement.
Quelques fois, même après plusieurs tentatives, le réalisateur de l’enquête ne trouve pas d’ordonnancement satisfaisant. Afin de remédier à ce problème, il est possible de
diffuser deux fois son questionnaire. Pour chacun d’entre
eux, un ordre différent de présentation des questions problématiques sera proposé. Les résultats qui en ressortent sont
de meilleure qualité, car les différents ordonnancements
permettent de compenser l’effet de contexte sémantique.
L’utilisation d’un logiciel de questionnaire en ligne
permettra de compiler et d’analyser simplement les
résultats des deux sondages.
L’effet de contexte logique
Lors de la diffusion d’un questionnaire, on constate que les
répondants, dans la plupart des cas, s’efforcent d’être cohérents dans leurs réponses. Cet effort peut parfois avoir
des conséquences néfastes. Lorsqu’on demande à un
individu de prendre position sur certaines questions, cela
peut provoquer chez lui des difficultés à s’exprimer librement
sur les questions suivantes.
Dans ce cas, le répondant est enfermé dans sa logique et
dans ses réponses précédentes. L’effet qui en résulte est
que le répondant n’adoptera pas la même position que celle
qu’il aurait prise si ces questions avaient été posées au
début du questionnaire.
-8-
6
Bien rédiger ses questions
Certaines exigences doivent être prises en compte pour éviter les
sources de confusion et les biais. On s’attachera alors à présenter des
questions claires, à ne pas induire des réponses, ni à en collecter des
factices. Cela permettra d’obtenir des données fiables et valides.
Rédiger des questions
compréhensibles
Lors de la rédaction des questions, il est nécessaire de
faire en sorte qu'elles soient compréhensibles par tous.
C’est pourquoi il est recommandé de ne pas utiliser des
termes scientifiques. Les mots complexes ne sont pas
souhaitables. Il est aussi préférable d’utiliser le vocabulaire
de la population interrogée. Cependant, Il n’est pas recommandé d’utiliser des termes familiers.
Si malgré l’utilisation de termes simples et compréhensibles
par tous, il reste un risque d’incompréhension, il ne faut pas
hésiter à ajouter une explication.
Proposer des réponses claires
Dans le cas d’une question fermée, il est recommandé d’utiliser des expressions telles que « une fois par jour », « deux
fois par jour », si l’on souhaite, par exemple, mesurer des
fréquences ou des quantités, …
Éviter d’induire les réponses
Lors de la rédaction des questions du questionnaire, il est
recommandé de faire attention aux mots qui introduisent la
question. Ils peuvent suggérer une réponse. C’est pourquoi
on privilégie les expressions comme « que pensez-vous » ou
« selon votre point de vue »…
Il est préférable de ne pas utiliser trop de synonymes
pour un même mot clé. Même si cela permet une lecture plus
légère, les synonymes peuvent induire des sous-entendus.
Bien organiser les modalités
de réponse
Les répondants peuvent être influencés par l’ordre des
réponses. Par exemple, les répondants peuvent se satisfaire
de la première réponse et ne pas prendre en compte les
suivantes. Il est aussi possible de rencontrer des individus
qui préfèrent répondre aux derniers éléments de réponse.
Afin d’éviter ce biais, il est préférable lors de la mise en
place d’un questionnaire en ligne, d’afficher de manière
aléatoire l’ordre des réponses.
Éviter les réponses factices
Lorsque les répondants se prononcent sur une question
alors qu’ils ne sont pas en mesure de le faire, on parle de
«réponse factice». La réponse n’est pas fiable, car le
participant a répondu par obligation. C’est pourquoi, il est
possible de rendre obligatoires ou non certaines questions.
On pourra préciser que si le répondant n’est pas concerné, il
est possible de passer à la question suivante.
Si la réponse est obligatoire, il est recommandé de laisser
la possibilité de choisir une solution échappatoire. On
proposera alors une case à cocher « ne se prononce pas »
ou « sans opinion ».
Lorsqu’une question nécessite d’avoir des connaissances
sur un sujet donné pour pouvoir y répondre, cela peut provoquer un effet d’intimidation chez le répondant. Pour éviter
qu’un individu n’ayant pas les connaissances nécéssaires
ne réponde, à une question, il est possible d’utiliser deux
options :
- Proposer une case à cocher « ne sais pas »
- Utiliser le branchement conditionnel. On proposera des
questions différentes en fonction des réponses précédemment apportées. Cela permet d’être transparent pour le
répondant, mais cela oriente les personnes vers les bonnes
parties du questionnaire
-9-
7
La rédaction des questions- les modalités
de réponse
Lors de la rédaction des questions, plusieurs modalités de réponse peuvent être proposées aux
participants. Pour obtenir des réponses fiables, il est nécessaire de trouver un équilibre entre les
questions positives et négatives, entre les graduations de réponses (par exemple du positif au
négatif) et d'apporter une attention particulière aux modalités de réponses neutres.
Les graduations
de réponses
La mise en place de graduation dans les modalités de
réponse, c’est-à-dire lorsqu’on définit des degrés d’appréciation allant du positif au négatif, nécessite d’utiliser la
même graduation (exemple : très satisfait, peu satisfait, peu
insatisfait, très insatisfait).
Utiliser les questions
positives et négatives
de manière égale
Pour prendre en compte tous les aspects d’un phénomène lors
de la réalisation d’un questionnaire, il est recommandé d’utiliser
une série de questions qui se complètent. Il est préférable d’utiliser
le même format pour l’ensemble des questions. Dans ce cas, on
préférera l’utilisation d’échelles, comme l’échelle de Likert.
Cette échelle permet de déterminer le degré d’appréciation du répondant
(du positif au négatif).
Pour donner une liberté d’expression aux individus participant au
questionnaire, il est recommandé d’utiliser ces échelles en présentant l’objet de l’étude à travers des questions positives et
négatives. Introduire un sujet avec une question négative permet
de montrer au répondant qu’il est possible d’être critique.
Cette méthode a l'avantage d’éviter le biais de positivité
car certains individus ont plus tendance à répondre
de manière positive que négative. De la même
façon, on évitera le biais d’opposition systématique.
Si cet équilibre n’est pas respecté et que l’on propose plus de
réponses positives que négatives, les répondants ayant une
opinion favorable seront avantagés, car ils trouveront
aisément une réponse correspondant à leur appréciation. Les répondants ayant une opinion négative ne
seront pas incités à répondre, car ils ne trouveront pas les éléments de réponse qui
illustrent leur appréciation.
Les modalités
de réponses neutres
Lors de la mise en place d’échelles de notation telle que l’échelle de
Likert, il est possible d’utiliser une modalité neutre, c’est-à-dire une
modalité ou le répondant peut préciser qu’il n’est « ni satisfait, ni insatisfait ».
Le risque qu’il est possible de rencontrer dans l’utilisation d’une modalité neutre est
que nombre de répondants vont la choisir par crainte d’exprimer librement
leurs opinions, parce qu’ils ne savent pas quoi répondre ou tout simplement parce
qu’ils ne veulent pas produire un effort de réflexion. Dans ce cas de figure, les réponses
de ces individus vont se mêler à celles qui ont une réelle position neutre face au sujet. Il
sera alors difficile d’étudier et de comprendre la signification de cette réponse.
L’utilisation d’une réponse neutre peut comporter un risque pour son questionnaire,
car c’est une modalité «refuge» pour certains individus. De plus, lorsqu’un questionnaire contient de nombreuses questions avec échelle de Likert, la lassitude peut
pousser les répondants à choisir cette modalité par facilité. Il est donc recommandé d’utiliser la modalité neutre lorsque c’est nécessaire à la bonne
compréhension du problème posé. Dans le cas contraire, pour permettre
au répondant de trouver aisément une réponse qui correspond à son
appréciation, il est préférable de proposer un plus grand
nombre de modalités positives et négatives.
-10-
8
Obtenir
des réponses sincères
Les questions portant sur le statut social ou sur la vie privée sont des questions sensibles
auxquelles le répondant peut apporter des réponses dissimulatrices. On retrouve aussi
ce cas de figure lorsque les questions posées peuvent révéler des opinions ou des
attitudes marginales. En effet, la formulation des questions et les modalités de réponse
proposées, aussi travaillées soient-elles, peuvent ne pas offrir des réponses sincères si
le thème abordé est sensible. Une réponse dissimulatrice résultera du fait que le répondant cherche à faire bonne figure. Le problème qui sera alors rencontré est que la
personne interrogée n’exprime pas son opinion ou sa situation.
Pourquoi les répondants sont attirés
par les réponses valorisantes ?
Comment limiter la dissimulation
Il existe deux sortes de dissimulation lorsqu’une personne
interrogée répond à un questionnaire en ligne : la dissimulation inconsciente et la dissimulation délibérée.
Il existe plusieurs solutions qui permettent de limiter les
réponses dissimulatrices :
- Proposer un large choix de réponses montre aux
personnes interrogées que toutes les réponses sont
Dans le cas de la dissimulation inconsciente, le répondant
admises et qu’il existe un éventail d’opinion large.
cherche simplement à se présenter sous son meilleur aspect
et ne cherche pas à cacher son statut ou une opinion margi- Proposer des réponses à choix multiples pour permettre
nale. Dans le cas de la dissimulation délibérée, l’individu va
aux répondants de choisir les réponses dites "valorisantes"
chercher à cacher son statut social, son niveau de
et de ne pas écarter les réponses moins valorisantes.
rémunération ou une opinion qui diffère du plus
grand nombre. Par exemple, lors de
- Proposer des réponses moins précises rend les
sondages
politiques,
certaines
questions moins indiscrètes. Par exemple, on
personnes ayant des opinions
Décomposer une quesproposera aux personnes interrogées de
extrêmes (droite ou gauche) ne
préciser leur tranche d’âge ou leur tranche
préciseront pas leur préférence
tion sensible en plusieurs
de revenu.
politique et préféreront donner
questions qui paraissent
- Éviter les questions où les individus
une opinion plus consensuelle.
anodines permet de
s’engagent. On préférera, par exemple, des
déduire l’information que
questions qui invitent à parler des
Lors de la diffusion d’un questionpersonnes faisant partie de la catégorie du
l’on recherche en compinaire en ligne, même s'il est fait
répondant.
La personne interrogée en
sous couvert d’anonymat, les
lant l’ensemble des
parlant
des
autres,
se décrit elle-même.
personnes interrogées ont le sentiréponses.
ment d’être évaluées. Cet aspect est
- Décomposer une question sensible en plusieurs
encore plus présent lorsque les individus
questions qui paraissent anodines permet de
se retrouvent face à un enquêteur. Ce même
déduire l’information que l’on recherche en compilant
sentiment va pousser les répondants à proposer
l’ensemble des réponses.
des réponses valorisantes, c’est ce qu’on appelle «le
biais de désirabilité sociale». Par exemple, la personne
- Mettre en confiance le répondant avec des questions
interrogée pourra se présenter telle qu’elle souhaite être et
valorisantes facilite la réponse aux questions sensibles.
répondre aux questions en choisissant le discours
social qui prédomine.
-11-
9
Éviter
les réponses inattentives
On parle de réponses inattentives lorsque les
personnes interrogées répondent de manière superficielle aux questions d’un questionnaire. Elles ne
tiennent plus compte ni des modalités de réponses
proposées, ni des spécificités des questions. Dans ce
cas de figure, le répondant apporte des informations
imprécises qui ne décrivent pas et ne répondent pas
de manière correcte à la question. On parle alors de
réponses inattentives et non de réponses dissimulatrices.
L’effet de halo ou l’effet de notoriété la réaffirmation d’une opinion dans les
réponses
Il faudra alors apporter une attention particulière sur la
structure du questionnaire et faire en sorte qu’elle reste
cohérente.
Lors de la mise en place d’un questionnaire en ligne, il est
possible d’utiliser une série de questions qui se complètent
afin d’analyser les différentes facettes d’un produit, d’un
service ou d’un phénomène. Il est aussi possible d’utiliser
une série de questions qui se complètent sur l’ensemble
d’un questionnaire lorsque celui-ci est uniforme. Certaines
personnes interrogées, après avoir exprimé leur
première opinion, vont chercher à la confirmer dans les
questions suivantes. Dans ce cas de figure, les répondants
seront inattentifs aux modalités de réponses proposées et
aux spécificités des questions, car ils chercheront à réaffirmer leur opinion. C’est ce qu’on appelle «l’effet de halo» ou
«l’effet de notoriété».
Afin d’éviter que les individus soient tentés de réaffirmer leur
opinion sur une série de questions, il est préférable d’éviter
une certaine redondance entre les questions. Cette redondance donne le sentiment aux répondants que les
réponses peuvent être réitérées.
Éviter la lassitude et gagner
l’intérêt des répondants
Pour éviter de lasser les répondants, il est recommandé
d’apporter une attention particulière :
Lorsque l’effet de halo ou l’effet de notoriété est constaté sur
une série de questions et non sur l’ensemble du questionnaire, il est recommandé de les répartir à différents
endroits du questionnaire pour limiter au maximum cet effet.
- Au format des questions
- À la longueur du questionnaire
- Au profil des personnes interrogées
- Au niveau de motivation des personnes interrogées
- À la clarté du questionnaire et des questions posées
Il existe plusieurs méthodes pour repérer l’inattention.
On pourra, par exemple, proposer des questions importantes sur une première page du questionnaire en ligne et
sur la seconde, proposer des questions en rapport avec
celles de la précédente page. On ne comptabilisera pas
les résultats des personnes interrogées ayant mal
répondu à la seconde page. Le nombre de réponses
est diminué, mais les résultats seront plus fiables et
de meilleure qualité. On ne gardera que les répondants attentifs.
^
L’utilisation d’un logiciel de sondage en ligne
permet de gagner l’intérêt des personnes interrogées en proposant des questionnaires interactifs. On pourra, par exemple, proposer de répondre à
une question en notant des images, mais aussi
proposer des curseurs plutôt que des cases à cocher.
-12-
10
Structurer et tester
son questionnaire en ligne
La diffusion d’un questionnaire en ligne nécessite au préalable de le structurer et de le tester. La réaction des répondants face au questionnaire ne
dépend pas uniquement du contenu des questions et de leur formulation. La
structuration de l’enquête, c’est-à-dire l’ordre dans lequel les questions
sont présentées, joue un rôle important. il est donc recommandé d’avoir une
réflexion sur la structure du questionnaire et de le tester. On éliminera
ainsi les erreurs et les imperfections.
Structurer son questionnaire en ligne
Pour structurer son questionnaire, il est nécessaire de
déterminer son organisation générale et de définir
l’ordre de présentation des questions.
Pour obtenir un taux de réponses important, la présentation
du questionnaire est un facteur déterminant. Un texte
d’introduction permet d’établir une relation entre le répondant et l’enquêteur. Il introduit le sujet, présente l’objectif,
motive et implique les individus. Il est recommandé de préciser la durée du questionnaire et s'il est anonyme ou non. S'il
ne l'est pas, l’utilisation d’un logiciel de sondage en ligne
permet de connaître l’adresse email des répondants lorsque
celui-ci est diffusé par mail. Sinon, il est possible d’introduire
un formulaire d’identification dans l’enquête.
Pour structurer un questionnaire, il est recommandé de le
structurer en « sablier ». On partira de questions généralistes pour aller vers des questions plus spécifiques. Puis, on
terminera le questionnaire en posant une nouvelle fois des
questions généralistes. Cette méthode permet aux enquêteurs de connaître le profil des individus interrogés.
Commencer par des questions simples est une méthode qui
permet aux répondants de se détendre et de ne pas être sur
leurs gardes. En effet, ils répondent sans produire un effort
de réflexion. Les individus sont ainsi plus concentrés et
confiants. Il est alors plus aisé par la suite, de proposer des
questions plus précises et complexes.
La dernière partie du questionnaire correspond à la signalétique. Ces questions offrent la possibilité de recueillir des
informations sociodémographiques sur les personnes
interrogées (âge, sexe, profession…). Elles sont placées à la
fin du questionnaire, car elles peuvent paraître indiscrètes.
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Il faut cependant faire en sorte que l’enchaînement des
questions soit cohérent.
Il est nécessaire d’apporter une attention particulière aux
questions ouvertes. Selon les individus, elles peuvent entraîner des difficultés à s’exprimer librement. Il est donc préférable de ne pas les placer au début de l’enquête. De plus, il
est recommandé de faire attention à l’enchaînement des
questions. Un mauvais enchaînement peut révéler les
présupposés sur lesquels le questionnaire repose.
Tester son questionnaire en ligne
Tester son questionnaire est une opération particulièrement
importante. Pour cela, il est préférable de tester l’enquête
auprès d’un échantillon de la population que l’on va interroger. Une des techniques est de faire répondre les testeurs à
voix haute. Cela permet d’identifier les hésitations, les
incohérences, les réticences et les difficultés qu’ils
rencontrent.
L’analyse des résultats du test du questionnaire comporte
trois étapes :
- L’analyse des commentaires des répondants. On identifiera
ainsi les termes inappropriés, les formulations confuses et
les enchaînements de questions non optimisés
- L’analyse des réponses. Par exemple, si les testeurs
répondent presque toujours à une certaine question par la
réponse « autre », il serait alors opportun de revoir les propositions de réponses
- L’analyse entre les réponses et les commentaires. On
identifiera ainsi des incohérences auxquelles remédier en
ajoutant éventuellement des questions intermédiaires
Conclusion
Pour obtenir des réponses claires et fiables, il est recommandé d’apporter une attention particulière à la structure de
son questionnaire en ligne, à la rédaction des questions et
aux modalités de réponses proposées.
Sources : Fenneteau, Hervé. Enquête : entretien et questionnaire. Dunod, 2015
Signly (de), François. L'enquête et ses méthodes : le questionnaire. Poche, 2012
Giannelloni, Jean-Luc et Vernette, Eric. Etudes de marché. Vuibert, 2012
Lévy, Julien et Lendrevie, Jacques. Mercator : Théories et nouvelles pratiques du marketing. Dunod, 2009
Crédit photo : Fotolia
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