M. CHERIF OUSMANE AÏDARA-LSLL- et M. OUSSEYNOU WADE-LYMODAK-
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REVISION GENERALE : LITTERATURE ET COURANTS
LITTERAIRES
LES GENRES LITTERAIRES
ETUDE DES ŒUVRES AU PROGRAMME
EXERCICES LITTERAIRES
CONCEPTION ET REALISATION
CHERIF OUSMANE AIDARA
PROFESSEUR DE LETTRES MODERNES AU LYCEE SEYDINA LIMAMOULAYE, GUEDIAWAYE
Tel : 775462886 - Email : [email protected]
OUSSEYNOU WADE
PROFESSEUR DE LETTRES MODERNES AU LYCEE MODERNE DE DAKAR
Tel: 776517375 - Email: [email protected]
Octobre 2009
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SOMMAIRE
CHAPITRE I : REVISION GENERALE : GENERRALITES SUR LA LITTRATURE
I-INTRODUCTION A LA LITTERATURE
II-LES COURANTS LITTERAIRES
LřHumanisme (la Renaissance, la Pléiade)
Le Classicisme
La Philosophie des lumières (le Rationnalisme)
Le Pré-romantisme
Le Romantisme
Le Réalisme
Le Naturalisme
Le Parnasse
Le Symbolisme
Le Surréalisme
CHAPITRE II- LE SURREALISME
Etude de textes : Extraits de Guillaume Apolinaire, dřAndré Breton, de Paul Eluard, de Louis
Aragon, de Philipe Soupault,…
CHAPITRE III-ESTHETIQUE DES GENRES
A-LA POESIE
Etude des œuvres
Jean de la Fontaine, Fables, 1662
Victor Hugo, Les Contemplations, 1856
Léopold Sédar Senghor, Chants d’ombres, 1945
David Diop, Coup de pilon, 1948
B-LE ROMAN
Etude des œuvres
Abbé Prévost, Manon Lescaut, 1753
Albert Camus, L’étranger, 1942
Ahmadou Kourouma, Soleil des indépandences, 1968
Amadou Hampaté Bâ, L’étrange destin de Wangrin, 1973
C-LE THEATRE
Etude des œuvres
Jean Anouilh, Antigone, 1944
Seydou Badian, La mort de Chaka, 1957
D-LE CONTE
Etude des œuvres
Birago Diop, Les nouveaux contes d’Amadou Koumba, 1958
E-LA NOUVELLE
CHAPITRE IV : EXERCICES LITTERAIRES
LANGAGE POETIQUE, VERSIFICATION
LA DISSERTATION
LE COMMENTAIRE DE TEXTE
LE RESUME SUIVI DE DISCUSSION
QUELQUES SUJETS DE DISSERTATION
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INTRODUCTION A LA LITTERATURE
La littérature est lřétude des œuvres littéraires. Elle établit un lien entre un auteur et un public. Elle agit
sur ce dernier, mais cette action comporte des aspects différents.
La littérature se définit couramment comme étant lřensemble des œuvres écrites ou orales auxquelles on
reconnaît une valeur ou une intention esthétique, relevant d'une époque, d'une culture ou d'un genre particuliers.
Elle est conçue aussi comme lřensemble constitué par les œuvres qui utilisent les moyens du langage, écrit ou
oral, et auxquelles on reconnaît une valeur ou une intention esthétique.
En tant quřœuvre artistique, il est de la nature de la littérature dřapporter au lecteur une satisfaction
esthétique, qui appartient à lřordre du beau. Elle peut aussi à travers le beau, rechercher le bien (enseignement) et
le vrai (engagement). Telles sont, en résumé, les trois fonctions majeures que se donnent la littérature.
I-LA RECHERCHE DU BEAU (FONCTION ESTHETIQUE)
Toute littérature a pour ambition dřêtre vue comme une œuvre dřart, cřest pourquoi elle tend vers la
perfection formelle (caractéristiques des différentes genres : roman, théâtre, poésie, nouvelles, contes, essais …)
et entraine des satisfactions esthétiques.
Les satisfactions esthétiques que la littérature apporte aux lecteurs sont dřordre diverses : elles peuvent
être une simple distraction (évasion : roman policier, roman dřamour, roman populaire) ou lřinstauration
dřémotions : esthétiques travers la musique des vers, la beauté de la forme…) ; affectives ( à travers la
description de la beauté de la nature, des sentiments comme lřamour, la souffrance) et même dřordre visuel à
travers la beauté de la forme (calligramme, poème à forme fixe, métrique, rimes ...)
La littérature est aussi en relation avec lřesthétique contemporaine quřelle peut adopter, renouveler ou
rejeter (rejet des régles du théatre classique par les romantiquues ; rejet des régles de la versification par les
romantiques, les poétes négro-africains, les symbolistes, les surréalistes...)
II-LA RECHERCHE DU BIEN (FONCTION DIDACTIQUE, UTILITAIRE)
A travers lřesthétique, la littérature se donne aussi comme objectif la recherche du bien ; elle est donc
utile. En effet, elle a une fonction didactique car permet dřacquerrir des connaissances, du savoir ; elle éduque
aussi en enseignant la vertu, en dénonçant les vices, les défauts, les maux (à travers les leçons de morale-contes
et fables-, mais aussi à travers leur mise en scène du mal ou par la peinture de personnages vertueux dans le
roman ou dans le théatre par exemple)
III-LA RECHERCHE DU VRAI (ENGAGEMENT)
Tout au long de son histoire, la littérature sřest toujours engagée à travers la prise de position des
auteurs, mais aussi à travers la prise en charge des problémes de la société. Elle se met ainsi au service de la
vérité, des causes politiques, sociales ou religieuses. Lřengagement de la littérature se note à trois niveaux :
lřengagement de lřauteur dans le fond à travers la peinture de la réalité dans sa totalité, la dénonciation
des injustices, la prise de position par rapport à des problèmes ;
lřengagement de lřauteur dans la forme à travers le refus du respect des règles littéraires en vigueur-
poésie, théatre, roman- ;
lřengagement personnel de lřécrivain particulièrement sur le plan politique. Cřest exemple des
écrivains de la négritude, des romantiques, des surréalistes…qui sřengagent politiquement pour transformer les
réalités sociales en combattant les injustices et les inégalités sociales.
Cependant, on peut noter que, malgré cet engagement de la littérature à rechercher le beau, le bien ou le
vrai, elle est confrontée à des problémes spécifiques. Théophile Gautier, partisan de « l’art pour l’art », dira
quřil n’ya de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid. Quant à Baudelaire, il
soutient que lřart, en général, ne doit pas enseigner la morale. Il note à ce sujet : « Il faut peindre les vices tels
qu’ils sont ou ne pas les voir. Et si un lecteur ne porte pas en lui un guide philosophique et religieux qui
l’accompagne dans la lecture du livre, tant pis pour lui. » Il ajoutera même que la moralité d’une œuvre d’art,
c’est sa beauté. Par contre pour Victor Hugo, lřart doit se mettre au service du progrès « le beau serviteur du
vrai ». De même Sartre écrira que lřécrivain quřil le veuille ou non est engagé dans son temps. Il doit
consciemment et volontairement essayer dřagir sur lui.
La littérature se divise en deux grandes parties : la littérature orale et la littérature écrite. On note aussi
des subdivisions géographiques comme la littérature française, la littérature négro-africaine. La littérature
comprend les genres comme la poésie, le roman, le théatre, la nouvelle, leconte. Enfin lřhistoire de la littérature
est traversée par ce quřon peut appeler les courants littéraires comme lřHumanisme et la Pléiade au XVIe siécle ;
le Baroque, la Préciosité et le Classicisme au XVIIe siécle, le Rationnalisme ou Philsophie des lumières et le
Préromantisme au XVIIIe siécle ; le Romantisme, le Réalisme, le Naturalisme, le Parnasse, le Symbolisme au
XIXe siécle ; le Dadaisme, le Surréalisme, lřExistancialisme, le Nouveau Roman, la Négritude… au XXe siécle.
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LES COURANTS LITTERAIRES
I-DEFINITION
On appelle courant littéraire lřensemble des ressemblances (des convergences volontaires ou fortuites)
chez les écrivains dřune génération donnée quant à leur vision du monde, leur manière de rendre le réel dans
leurs œuvres. A travers ces tendances on note les différentes perceptions de lřart selon lřépoque, les auteurs etc.
Même sřil nřest pas prudent de fixer une date pour lřorigine des courants littéraires, on peut retenir que
la mode ne sřinstalle véritablement quřau XIXe siècle. Toutefois on peut remonter jusquřau XVIe siècle avec
lřhumanisme si lřon considère le courant littéraire comme étant à la fois un ensemble idéologique et artistique.
Ainsi, au XVIe siécle, nous avons lřHumanisme, au XVIIe siècle le Classicisme, au XVIIIe siècle, le
Rationalisme et le Préromantisme, au XIXe siècle, le Romantisme, le Réalisme, le Naturalisme, le Parnasse, le
Symbolisme et au XXe siècle le Surréalisme.
II-LES DIFFERNTS COURANTS LITTERAIRES
A-L’HUMANISME : XVIE SIECLE
Il correspond au XVIe siècle et recommande que lřon sřinspire des textes anciens de la tradition grecque
et latine. Le mot « humanitas » désignant en latin « la culture », les écrivains de cette époque appellent leur
enseignement « Lettres dřhumanité » et on les nommera eux-mêmes Humanistes.
Ce mouvement coïncide avec le besoin de renaissance senti par la France. Elle consiste à une rénovation
littéraire, artistique et scientifique sous lřimpulsion de la culture antique remise à lřhonneur. Les écrivains vont
retourner aux sources anciennes et aux textes religieux pour sortir la civilisation française de sa torpeur. Les
hommes de cette époque ont la conviction de vivre un nouvel âge dřor, une « renaissance ». Cette renaissance à
pour origine les voyages (découverte de nouveaux horizon) et de lřapparition du livre (lřimprimerie, la gravure).
En outre, le contact avec lřItalie permit à la France de découvrir une société élégante, une vie luxueuse et
raffinée. Lřhumanisme désigne par ailleurs une élégance morale, la courtoisie, la politesse, en quelques mots
toutes les qualités inséparables de la culture. Ainsi, le mouvement humaniste en viendra à désigner un idéal de la
sagesse en plus de la formation à lřécole de la pensée gréco- latine. Les humanistes proposent un idéal de faire et
de sagesse humaine. Ils prônent selon la belle formule de Michel de Montaigne (1533-1592) : « de faire bien
lřhomme ». Les humanistes rejettent le moyen âge et se tourne vers la culture antique.
Les conséquences de lřHumanisme seront beaucoup plus visibles sur le plan religieux avec Erasme
(1439 1536) et Calvin. Ce mouvement appelé la réforme aboutit au protestantisme : refus des cultes des Saints,
rejet de lřautorité du Pape, entrainant ainsi une rupture avec la tradition biblique. Malgré les efforts de François
Ier pour encourager et contribuer à la naissance dřaspiration nouvelle, au niveau religieux les contestations vont
crescendo. Lřaffaire des placards (contestation de la messe papale en 1534) active les événements. Le roi prit des
mesures de répressions. Lřesprit de libre examen et une lecture authentique de la bible nřarrange pas les choses.
Entre 1562 et 1598, huit guerres séparées de trêves fragiles ensanglantent la France dont on peut retenir le
Massacre de protestants à Wassy en 1562 et la sévère répression du parti protestant à La Saint Barthélemy à
Paris dans la nuit 24 aout 1572.
Lřarrivée dřHenri IV avec la promulgation de lřEdit de Nantes (1598) qui donne un statut légale à
lřéglise formée, apaise les tensions. Ces guerres marquent profondément la vie littéraire. Agrippa
dřAubigné(Les tragiques 1616), et Ronsard (Discours des misères de ce temps, 1532) se positionne fortement
dans leurs œuvres. La littérature sřengage et devient une arme de propagande. Dans ses Essais, Montaigne
affiche un scepticisme tolèrant. Il refuse la confrontation et adopte une sagesse à la taille de homme. Ce
militantisme apparait comme une première manifestation de la littérature engagée. La poésie rend compte des
conflits et adopte un ton plus polémique. Dans leur programme dřéducation, ils ne se limitent pas au goût de
lřéthique. François Rabelais (1494-1553) montre que lřeffort intellectuel doit être complété par un entrainement
physique intense et varié.
LA PLEIADE : 1556
Elle tire son nom de la mythologie grecque et désigne une constellation de sept étoiles. Le mot
réapparait au XVIe siècle pour désigner un groupe de poètes rassemblé autour de François Ronsard (1524-1585),
le « prince des poètes ». Leur mérite a surtout été de rivaliser avec les poètes grecs et latins en montrant que la
langue française pourrait signifier autant que les langues anciennes. Ils publient sous la direction de Joachim Du
Bellay, fense et illustration de la langue française qui en fait est le manifeste du groupe et se donne comme
objectif dřenrichir le français en retrouvant des mots anciens, de défendre la langue française du grec et du latin.
La pléiade rassemble en 1556 de jeune poétes comme Baïf, Belleau, Jodelle, Pelletier du Mans, Pontus
de Tyard, Du Bellay et Ronsard.
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