le module de z0est inférieur ou égal au module de tout élément de I(que ce module soit inférieur ou égal ou strictement
supérieur à √a2+b2).
Montrons que I=z0Z[i]. D’une part, pour tout z∈Z[i],z0z∈Ipuisque z0∈Iet par définition d’un idéal. Donc,
z0Z[i]⊂I.
Inversement, soit z∈I. D’après la question 2), puisque z06=0, il existe (q, r)∈(Z[i])2tel que z=qz0+ret |r|<|z0|.
Mais r=z−qz0est dans Iet donc r=0par définition de z0. Par suite, z=qz0∈z0Z[i]. Ceci montre que I⊂z0Z[i]et
finalement que I=z0Z[i].
On a montré que tout idéal de l’anneau (Z[i],+,×)est principal et donc que l’anneau (Z[i],+,×)est principal.
Exercice no3
1) Soit z∈C.zest un élément d’ordre fini du groupe (C,+) si et seulement si il existe n∈N∗tel que nz =0. Ceci
équivaut à z=0.
2) Soit z∈C.zest un élément d’ordre fini du groupe (C∗,×)si et seulement si il existe n∈N∗tel que zn=1. Les
éléments d’ordre fini du groupe (C∗,×)sont les racines n-èmes de l’unité pour n∈N∗.
L’ensemble de ces nombres est [
n∈N∗
Un(et n’est pas U).
Exercice no4
On note el’élément neutre de G. Soit x∈G. On sait que l’ordre de xdivise le cardinal de G. Puisque card(G)est un
nombre impair, l’ordre de xest un nombre impair. Notons donc 2p+1,p∈N, l’ordre de x. Alors, x2p+1=epuis x2p+2=x
ou encore x=xp+12=fxp+1.
Ainsi, pour tout x∈G, il existe x′∈Gtel que f(x′) = x. Donc, fest surjective. fest surjective de l’ensemble fini Gsur
lui-même et donc fest bijective.
Ainsi, par exemple, si G=U2p+1est le groupe des racines 2p +1-èmes de l’unité dans C, si deux racines 2p +1-èmes de
l’unité ont le même carré, alors elles sont égales (ce n’est par exemple par le cas dans U4puisque (−i)2=i2= −1) et
toute racine 2p +1-ème de l’unité est le carré d’une racine 2p +1-ème de l’unité.
Exercice no5
1) Soient (x, y)∈A2et (λ, µ)∈R2.fa(λx +µy) = a(λx +µy) = λax +µay =λfa(x) + µfa(y). Donc, fa∈L(A). Soit
a∈A\ {0}. Pour x∈A,
x∈Ker (fa)⇒ax =0⇒x=0(car l’algèbre (A, +, ., ×)est intègre).
Donc, Ker (fa) = {0}puis fa∈GL(A)car dim(A)<+∞. En particulier, il existe a′∈Atel que aa′=fa(a′) = 1.a
est donc inversible à droite dans l’algèbre (A, +, ., ×). De même, aest inversible à gauche. Soit a′′ son inverse à gauche.
Alors, a′′ =a′′aa ′=a′et donc aest inversible pour ×.
D’autre part, si a=0,an’est pas inversible pour ×(car 0est absorbant pour ×et donc, pour tout x∈A,0×x6=1). On
a montré que : ∀a∈A,ainversible pour ×si et seulement si a6=0. Mais alors, (A, +,×)est un corps.
2) a) Soit n=dimR(A)(n∈N\ {0, 1}). La famille ak06k6nest de cardinal n+1 > n =dim(A). Donc, la famille
ak06k6nest liée. On en déduit qu’il existe (λ0,...,λn)∈Rn+1tel que (λ0,...,λn)6= (0,...,0)et λnan+...+λ1a+λ0=
0. Le polynôme P0=
n
X
k=0
λkXkest un polynôme non nul tel que P0(a) = 0.
b) Soit I={P∈K[X]/ P(a) = 0}. Montrons que Iest un idéal de l’anneau (R[X],+∞).0∈Ipuis si (P, Q)∈I2,
(P−Q)(a) = P(a) − Q(a) = 0et donc P−Q∈I. Soit (P, Q)∈R[X]×I.(PQ)(a) = P(a)×Q(a) = P(a)×0=0et donc
PQ ∈I2.Iest donc un idéal de l’anneau (R[X],+,×).
Puisque l’anneau (R[X],+,×)est un anneau principal, Iest un idéal principal de cet anneau. Plus précisément, puisque
I6={0}d’après la question a), on sait qu’il existe un polynôme unitaire µaet un seul tel que I=µaR[X].µaest le
polynôme minimal de a.
c) Soit (P, Q)∈(R[X])2tel que µa=P×Q. Alors P(a)Q(a) = µa(a) = 0et donc P(a) = 0ou Q(a) = 0car
l’anneau (A, +,×)est intègre. Donc, P∈I\ {0}ou Q∈I\ {0}(car P×Q=µa6=0). Mais alors, deg(P)>deg (µa)ou
deg(Q)>deg (µa). Ceci montre que µaest irréductible sur R[X].
3) Soit a∈A\(Vect(1)) (aexiste car dim(A)>2). µaest irréductible sur R[X]. Donc, µaest de degré 1ou 2. deg (µa) = 1
fournit µa=X−aet en particulier a∈R=Vect(1)ce qui est faux. Donc, deg (µa) = 2puis il existe (α, β)∈R2tel
que µa=X2+αX +βavec α2−4β < 0. Ceci fournit en particulier a2+αa +β=0puis a+α
22= − 4β −α2
4puis
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