Troisième DEMONSTRATIONS – Arithmétique
Séquence 1 : division euclidienne
Définition du quotient et du reste d’une division euclidienne
Soient et deux nombres entiers naturels, ≠ 0. Poser la division euclidienne de
par c’est trouver deux entiers naturels et tels que : =×+, avec
0
.
On dit que est le quotient de cette division, et le reste.
Attention
•La condition
est très importante ! Par exemple si l’on souhaite
obtenir la division euclidienne de 22 par 3, l’écriture : 22 = 3 × 5 + 7 ne
traduit pas cette division euclidienne car
.
•On ne peut poser la division que par un nombre entier naturel non nul.
Séquence 2 : être un diviseur, être un multiple
Soient ∈ ℕ ,∈ ℕ∗. On dit que est un diviseur de , ou que est un multiple de
le reste de la division euclidienne de par est nul.
°1
Cherchons la division euclidienne de 32 par 5 s’écrit : il s’agit de trouver deux entiers
naturels et tels que : 32 = 5 × +, avec
r.
Comme on a : 32 = 5 × 6 + 2, avec 0
2 < 5, on en déduit que le quotient est = 6
et le reste est = 2. Notons que c’est le qui doit être « petit » puisqu’il doit
obéir à la contrainte « être strictement plus petit que le nombre par lequel on divise »,
mais le quotient peut parfois, comme dans notre exemple, être plus grand que .
Comme le reste de cette division n’est pas nul, le nombre 5n’est pas un diviseur de 32,
ou ce qui revient au même : 32 n’est pas un multiple de 5.
°2
Cherchons la division euclidienne de 21 par 3: il s’agit de trouver deux entiers
naturels et tels que : 21 = 3 × +, avec 0
< 3.
Comme on a : 21 = 3 × 7 + 0, avec 0
0 < 3, on en déduit que le quotient est = 7
et le reste est = 0.
Comme le reste de cette division est nul, le nombre 3est un diviseur de 21, ou ce qui
revient au même : 21 est un multiple de 3.
éé
Soient ∈ ℕ, ∈ ℕ∗:
est un diviseur de il existe ∈ ℕ tel que =×
est un multiple de il existe ∈ ℕ tel que =×
Preuve
Les deux énoncés étant équivalents, montrons simplement la première assertion.
Montrons que :
« si est un diviseur de alors il existe ∈ ℕ tel que =×».
Soit est un diviseur de : par définition « d’être un diviseur », on en déduit que le
reste de la division euclidienne de par est nul : =×+ 0=×.
Il existe donc effectivement ∈ ℕ tel que =×, à savoir =.
Montrons que :
« s’il existe ∈ ℕ tel que =×, alors est un diviseur de ».
=×=×+ 0 ; cette dernière égalité traduit la division euclidienne de
par avec un reste nul, et par définition de « être un diviseur », on en déduit que est
un diviseur de .
L’égalité 45 = 15 × 3 montre que 15 est un diviseur de 45 ou de façon équivalente que
45 est un multiple de 15.
Remarquons que l’égalité 45 = 15 × 3 s’écrit aussi 45 = 3 × 15 et donc 3est un
diviseur de 45 et 45 est un multiple de 3.
i. Le nombre 1est un diviseur de n’importe quel nombre entier naturel.
ii. Tout nombre entier non nul est un diviseur de 0.
iii. Tout nombre entier non nul est un diviseur de lui-même.
preuve
i. Soit ∈ ℕ, on a : = 1 × , donc il existe ∈ ℕ tel que = 1 × , à
savoir =, ce qui montre que 1est un diviseur de .
ii. Soit ∈ ℕ∗, on a : 0 = × 0, donc il existe ∈ ℕ tel que 0 = ×, à
savoir = 0, ce qui montre que : est un diviseur de 0.
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