II. Quatre grands genres littéraires
D’après Le Français en schémas, Bérangère Touet, ed. Ellipses
“Il est absurde de supposer qu’un livre soit beaucoup plus qu’un livre. Il commence à
exister quand un lecteur l’ouvre. Alors se produit le phénomène esthétique qui peut
rappeler le moment où l’ouvrage a été conçu.”(Borges, 1999, p. 762).
a) Qu’est-ce qu’un genre littéraire ?
Le mot français “genre” provient du latin genus, generis qui désigne la race. Ce mot signifie à la fois “origine” (essence)
et “façon d’être” ; il indique donc à la fois comment une chose ou une personne “doit” être, de par sa nature, et
comment elle “est”, dans les manifestations visibles de son existence. Employé à propos de la littérature, le terme
permet de classer les œuvres littéraires et ils assurent une fonction fondamentale d’orientation de la lecture. Le genre
littéraire structure souvent de manière discrète les attentes des lecteurs en leur permettant d’adopter une attitude
interprétative adéquate au texte. Connaître les genres littéraires, leur spécificité, leurs modes d’existence, leur évolution
au cours des siècles, est donc une des conditions nécessaires à la lecture efficiente (efficace) des textes littéraires. Si on
sépare un texte de son “contexte”, c’est-à-dire de l'œuvre dont il est extrait, du genre auquel appartient cette œuvre, de
l’histoire de ce genre (apparition, évolution…), on risque fort de ne pas, ou de mal le comprendre.
b) Quatre grandes catégories principales ou genres littéraires dont il convient de connaître les codes et les
principaux concepts.
le théâtre : ces textes écrits pour être lus mais surtout joués et pour lesquels la représentation
(aspect visuel) est primordiale. Chaque mise en scène est déjà une forme d’interprétation du texte.
la poésie : la poésie est le genre qui s’est donné le plus de contraintes formelles, mais dont les
codes évoluent profondément d’une époque à l’autre.
la littérature d’idées : basée en général sur des techniques d’argumentation nées au Ve siècle
av JC à des fins judiciaires, les orateurs puis les écrivains s’en sont rapidement emparés pour défendre leur
vision du monde, leurs idées…
le récit / le roman : le premier terme recouvre une réalité complexe et multiple, rattaché au
vaste genre narratif. Le second est une évolution tardive (né au MA) du premier.
c) les mouvements, écoles et courants littéraires
Les modes ou les sensibilités successives de la société ont considérablement fait évoluer les genres. Certaines de
ces tendances, de ces sensibilités, ont été clairement affirmées, à l’époque où elles ont été engendrées par leur(s)
théoricien(s). Il s’agit alors de “mouvements esthétiques” ou encore “d’écoles” (romantisme, réalisme…). D’autres
n’ont jamais fait l’objet d’une revendication consciente, elles ont été désignées en général (a posteriori) sous le
nom de “courants” (le Baroque, le classicisme). Connaître ces tendances permet de mieux comprendre les textes
et de mieux mesurer l’écart entre ce qui est attendu et ce qui est produit (le texte à analyser).
(lister les différents mvts avec les élèves ?)
III. La langue à la base de la littérature.
supports : manuel de seconde Le Français au lycée (ed. Bordas) + Bescherelle (ed. Hatier)
La littérature c’est l’art du “verbe”, comme pour les Bertsulari, cela implique la connaissance de techniques, de règles, de
concepts…
Un grand nombre de ces éléments a déjà été étudié en collège, il s’agira donc pour l’essentiel de révisions et/ ou
d’approfondissements.
Vous retrouverez donc :
- la grammaire,
- la conjugaison,
- le lexique,
mais aussi :
- la syntaxe,
- la typographie ;