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En raison de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, conséquence de la dépression de
l’économie grecque depuis le début de la crise, la demande de produits autres que les
produits de base a connu une chute spectaculaire. En particulier, la demande de produits
de boulangerie et de pâtisserie a baissé en 2013 de 41 % par rapport à 2008. Cette
diminution a eu un effet direct sur le chiffre d’affaires de Nutriart, qui a reculé de 74,5 %
au cours de la période 2010-2012.
Cette tendance, associée à des retards de paiement de la plupart des clients de Nutriart et
à la forte réduction des crédits aux entreprises et aux particuliers en raison du manque de
liquidités des banques grecques, a empêché Nutriart de trouver une solution et a abouti à
la mise en faillite de l’entreprise le 21 juin 2013.
Les zones concernées par les licenciements sont les régions de Macédoine centrale et
d’Attique. Au dernier trimestre de 2013, le taux de chômage atteignait 28,2 % en Attique
et 30,3 % en Macédoine centrale. De plus, il n’existe que peu d'offres d’emplois dans les
deux régions par rapport au nombre élevé de demandeurs d’emploi. En conséquence, plus
de 70 % des chômeurs sont sans emploi depuis plus de douze mois. En Macédoine
centrale, la situation des jeunes demandeurs d’emploi est particulièrement dramatique,
puisque le taux de chômage de ceux-ci y est de 60,4 %.
Au titre du règlement FEM pour la période 2014-2020, les États membres peuvent
demander un cofinancement du FEM destiné à des mesures pour les jeunes NEET qui se
trouvent dans des régions admissibles au titre de l’initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ).
Dans le cas présent, la Grèce a demandé que des services personnalisés soient également
fournis à un maximum de 505 NEET de moins de 30 ans, puisque tant la Macédoine
centrale que l’Attique peuvent bénéficier de l’IEJ.
L’ouverture des échanges commerciaux avec le reste du monde a des effets globalement
positifs sur la croissance et l’emploi, mais elle peut aussi entraîner des pertes d’emplois,
en particulier dans des secteurs vulnérables et au détriment de travailleurs peu qualifiés.
C’est pourquoi le président de la Commission, M. Barroso, a proposé la création d’un fonds
destiné à aider ceux qui doivent s’adapter aux conséquences de la mondialisation. Depuis
qu'il est devenu opérationnel en 2007, le FEM a reçu 124 demandes d'intervention.
Quelque 500 millions d'euros d'aide ont été demandés pour plus de 108 000 travailleurs.
Les demandes d’intervention émanent d’un nombre croissant de secteurs et d’États
membres. Rien qu'en 2013, le FEM est intervenu à hauteur de plus de 53,5 millions
d'euros.
Le règlement régissant le FEM a été révisé en juin 2009 dans le but de renforcer son rôle
en tant qu’instrument d’intervention rapide dans l’arsenal déployé par l’Europe face à la
crise financière et économique. La version modifiée du règlement relatif au FEM est entrée
en vigueur le 2 juillet 2009 et le critère de crise a été appliqué à toutes les demandes
reçues entre le 1er mai 2009 et le 30 décembre 2011.
Compte tenu de cette expérience et de la valeur ajoutée du FEM pour les travailleurs
assistés et les régions touchées, celui-ci a été maintenu pour la période 2014-2020 en tant
qu’expression de la solidarité au sein de l’Union, et son mode de fonctionnement a été
perfectionné. Son champ d’application a été élargi de manière à couvrir à nouveau les
travailleurs licenciés en raison de la crise économique ainsi que les travailleurs à durée
déterminée, les indépendants et les jeunes NEET dans les régions où le chômage des
jeunes est élevé.