Existe-t-il différents types de TDAH ?
Le TDAH peut se présenter sous différents visages. On distingue trois présentations cliniques :
Dans le type hyperactivité/impulsivité prédominante, les enfants apparaissent davantage agités et
impulsifs mais ne remplissent pas tous les critères de la série inattention (TDAH). Ces derniers sont
généralement bien repérés car ils perturbent le groupe, prennent beaucoup de place et agissent de
manière irréfléchie. A contrario, dans le type inattention prédominante, les difficultés se centrent
essentiellement sur le plan attentionnel. Les enfants sont décrits comme « rêveurs » ou « ailleurs »,
lents à se mettre au travail, facilement distraits. Leur niveau d’activité motrice est comparable à celui
des enfants de leur âge. Ainsi, rarement turbulents en classe, ils passent souvent inaperçus.
Enfin, dans la forme mixte, les enfants présentent à la fois des critères de la série inattention et des
critères de la série hyperactivité/impulsivité.
TDAH, hyperactif, ces deux vocables évoquent-ils la même chose ?
Comme nous venons de le voir, l’agitation n’est pas nécessaire pour diagnostiquer le TDAH.
Nous entretenons à tort l’image d’un enfant-tornade qui ne peut s’empêcher de bouger, comme
alimenté par un moteur, continuellement sur la brèche. Par ailleurs, l’agitation est le symptôme le
plus subjectif du trouble. En effet, nous ne sommes pas toujours d’accord sur ce qui peut être
qualifié d’agitation « normale » ou pathologique.
S’il peut rester concentré sur les tâches qui l’intéressent, alors il n’a pas de TDAH !
Dans la mesure où il s’agit d’un dysfonctionnement attentionnel, et non d’un déficit complet de
l’attention, l’enfant TDAH n’est pas incapable de se concentrer. En effet, l’attention peut varier en
fonction de la situation et de l’état émotionnel de l’enfant. Dans ce sens, la motivation joue un grand
rôle. Il est également sensible à la nouveauté et à l’aspect ludique de ce qui lui est proposé.
Ainsi, un enfant TDAH est moins distrait quand il est intéressé ou passionné. A l’inverse, lorsqu’il
n’est pas intéressé par la tâche en cours ou quand son cerveau fatigue, l’enfant va s’agiter pour
empêcher l’endormissement et relancer la machine !
Y’a-t-il beaucoup d’enfants TDAH ?
Le TDAH concerne environ 5,9% des enfants. Après les troubles anxieux et la dépression, il s’agit du
trouble le plus fréquent retrouvé dans cette population. Cela représente environ 2 enfants par classe.
C’est un phénomène de mode, aujourd’hui tout le monde a un TDAH !
Le sujet est en effet très en vogue ces dernières années. Pourtant, le trouble a été décrit pour la
première fois dans la littérature médicale depuis 1775. Ce n’est donc pas une découverte moderne.
Mais le fait que le trouble soit aujourd’hui très documenté par les études scientifiques, mieux
appréhendé de la part de l’école et des enseignants, entraîne fatalement un risque de surexposition.
Les parents aussi en entendent de plus en plus souvent parler et font parfois trop rapidement le lien
avec les difficultés rencontrées par leur enfant. Pour éviter le risque d’erreur diagnostique,
il est préférable de se tourner vers un spécialiste.
A quoi le TDAH est dû ?
De nombreuses hypothèses sur l’origine du trouble sont encore à l’étude. A l’heure actuelle, il est
admis que le TDAH est rarement causé par une seule mutation génétique ou un risque
environnemental précis. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une association d’effets combinés entre la