Résumé :
Cette étude propose une nouvelle utilisation d'un déchet de l'industrie
papetière, la lignine, en agriculture et en agronomie comme fertilisant pour les sols
arides, tout en suivant une stratégie visant à la fois à augmenter la quantité de
matière organique dans ces sols et à diminuer l'impact de la pollution causée par
les rejets industriels qui contiennent des polluants organiques et/ou inorganiques
générés par l'industrie papetière. En effet, cette méthode vise à améliorer la qualité
des sols grâce à un nouvel engrais bio-organique riche en carbone (la biolignine)
issu d'une méthode verte appelée CIMV, un objectif de dépollution ciblé de
l'industrie papetière. Pendant 180
jours, nous avons suivi les caractéristiques physico-
chimiques et biologiques de sols dégradés traités avec trois traitements différents de
biolignine de 0 (D0), 2 (D1) et 4 (D2) g/kg. L'humification a ensuite
été évaluée par
l'équation E4/E6. Une variation remarquable des paramètres physico-chimiques et
biologiques a été observée en D1 et D2 : température 12-38 ◦C, humidité 9-29%,
et pH 7,06-8,73.
Le rapport C/N a diminué de 266 à 49. Après 180 jours,
l'amélioration de la teneur en carbone du sol
pour les trois traitements D0, D1 et D2
était de 14%, 19% et 24%, respectivement. Une biomasse
bactérienne maximale de
152 (CFU/g de sol) a été observée le 30ème jour pour D1. L'activité laccase
maximale
pour D2 a été observée le 120ème jour. D1 et D2 ont enregistré un degré
significatif d'humification par rapport à D0. Le meilleur indicateur d'humification
E4/E6 a été observé en D1, où la valeur a atteint 2,66 à la fin de la période de
traitement. Le traitement D2 a montré un effet remarquable améliorant la fertilité
du sol dégradé, ce qui confirme que la biolignine est un bon fertilisant.
Mots clés :
déchets de biomasse ; biolignine ; chimie verte ; extraits de plantes ;
biopolymères ; produits à valeur ajoutée ; fertilité du sol ; degré d'humification ;
amendement organique ; carbone