Telechargé par Amine Azami

3.CARCINOMES INF SEIN 2010

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Carcinomes infiltrants
Corrélations morphologiques
et biologiques
Les cancers du sein
BRCA1 et BRCA2
20%
Cas sporadiques
~ 85%
Cas
héréditaires
~ 15%
Mutations rares :
TP53
PTEN …
"BRCAXs"
80%
Prédisposition génétique
mais sans contexte familial évocateur
Glande mammaire normale
Unité ductulo-terminale
Cellule
myoépithéliale
basale
Cellule épithéliale
luminale
Cytoplasme :
KRT7, KRT8/18, KRT5/6/14,
E-cadhérine, MUC1, KIT,
Bcl2
Cytoplasme :
actine musculaire lisse,
KRT5/6/14, CD10,
p-cadherine, EGFR,
cavéolines 1 et 2,
osteonectine, maspine,
calponine,
1 et 6 intégrines,
4intégrine, laminine1,
FGF
Noyau : RO, RP, GATA3
Noyau : p63
Membrane basale
Et des vaisseaux, des fibroblastes, du tissu adipeux,
des cellules immunitaires
Acinus et canaux normaux : 5 types de cellules
Cellule mammaire normale à potentiel de différenciation
Cellule CK5/6+
Cellule précurseur glandulaire
CK5/6+ et CK8/18+
Cellule glandulaire différenciée
CK5/6- et CK8/18+
Cellule précurseur myoépithéliale
CK5/6+ et Smooth Actine +
Cellule myoépithéliale différenciée
CK5/6- et Smooth Actine +
Boecker , 2002, J of Pathol, 198, 458-467
Classification OMS – 2002-2003
Carcinomes infiltrants : 21 types, 75 à 80% des carcinomes dépistés par mammographie
a.Carcinome infiltrant de type non spécifique ( canalaire TNS)
b.Carcinome lobulaire infiltrant
c.Carcinome tubuleux
d.Carcinome médullaire
e.Carcinomes produisant de la mucine
f.Carcinome cribriforme infiltrant
g.Carcinomes endocrines du sein
e.Carcinome métaplasique
f.Carcinome apocrine
g.Carcinome à cellules riches en lipides
k.Carcinome sécrétant (juvénile)
l.Carcinome adénoïde kystique
m.Carcinome à cellules acineuses
n.Carcinome à cellules claires (riches en glycogène)
o.Carcinome mammaire avec cellules géantes ostéoclastiques
p.Carcinome mammaire avec faits choriocarcinomateux
q.Carcinome oncocytique
r.Tumeurs mélanocytaires
s.Carcinome sébacé
t.Carcinome micropapillaire infiltrant
u.Carcinome mucoépidermoïde
Carcinomes infiltrants du sein
Types histologiques
• Canalaires
• Lobulaires
• Autres
70 à 75%
10 à 15 %
15 %
• Bon pronostic :
• tubuleux, mucineux, cribriforme, sécrétant juvénile,
adénoïde kystique
• Mauvais pronostic loco-régional ou général :
• micropapillaire, métaplasiques
• Forme particulière : médullaires
Carcinome canalaire infiltrant
• Présentation clinique :
• masse palpable 70%
• dépistage mammographique
• Age médian : 56 ans
• Bilatéralité : 6 à 8 % des cas
• Emboles vasculaires : 20 à 27% des cas
• Atteinte ganglionnaire axillaire : 20 à 50%
• Aspects mammographiques :
Masse spiculée visible sur toutes les incidences
Carcinome de type canalaire (CCI)
ou de type non spécifique
Carcinome in situ
70 à 80 % des cas
Classification selon le grade histopronostique
de Elston et Ellis
• scores 3 à 5 = grade I
29% des CCI
• scores 6, 7 = grade II
41% des CCI
• scores 8, 9 = grade III
30% des CCI
Elston C, Ellis I, Histopathology 1991, 19: 403-410
Blamey et al ONCOPOOL, Eur J Cancer 2010
Classification des CCI par les profils d’expression
Classes moléculaires
Récepteurs
Oestrogènes Basal-like
ERBB2
Récepteurs
Oestrogènes +
Luminal A, B, C
Pronostic
défavorable
Sorlie et al, PNAS 2001
Morphologie des carcinomes
infiltrants de type basal-like
Carcinome in situ de type basal-like
6 % des carcinomes in situ
Phénotype Basal-like en pratique clinique
Pas de définition internationale reconnue +++
100 % des cas
RO
0%
CK5/6+
62%
RP
0%
EGFR
ERBB2
0%
57%
KIT+
29 %
Critères de Nielsen et al (CCR 2004)
Orlando et al, Ann Oncol, 2005
Jacquemier et al, J Pathol 2006
100% spécificité
Vincent-Salomon et al, B Can Res 2007
Pinilla-Rodriguez
et al, Am J Surg Path 2007
78% sensibilité
Kreike et al, B Can Res, 2007
Cheang et al CCR, 2008
Identification des BLC
par immunohistochimie
• Parmi tous les CCI : 10% BLC
• Parmi les CCI, grade III : 20% BLC
• Parmi les CCI, grade III, RO- : 56% BLC
• Parmi les patientes mutées BRCA1 : 85% BLC
Carcinomes basal-likes (BLC)
Particularités cliniques
• Sites métastatiques différents des non-BLC :
–
–
–
–
Cerveau et poumons + fréquents
Os et foie – fréquents
Plusieurs sites métastatiques en même temps
Moins de métastase ganglionnaire
• Délai plus court d’apparition
• Plus fréquent chez les femmes pré-ménopausées
et d’origine Africaine/Américaine
• Réponse à la chimiothérapie néoadjuvante : 28 à 45%
Luck et al, Clin Oncol, 2007
Fullford 2006
Rodriguez-Pinilla, 2006 CCR
Millikan, Breast Cancer Res and treat 2007
Rouzier et al, CCR 2005
Carey et al CCR 2007
Rakha et al CCR 2009
Rennecke et al JCO 2010
Profil métastatique des carcinomes infiltrants
(canalaires) en fonction du type moléculaire
Méta os et foie = luminal et HER2
Méta cerveau et poumons = ER- (HER2+ et BLC)
Rennecke et al JCO 2010
Carcinomes «Basal-like»
en pratique : quand employer ce terme?
• Pour un carcinome infiltrant :
– de type canalaire indifférencié
– de grade III
– phénotype :
• RO 0%, RP 0% HER2 0% = « TRIPLE ZERO »
avec
• expression des cytokératines 5/6/14 ou EGFR ou KIT
– Cut-off des marqueurs > 0 ou 10% de cellules positives
• Essais cliniques en cours
essai BEATRICE (avastin), essais avec inhibiteurs de PARP,
anti EGFR
• Meilleure sensibilité au cisplatine
Cheang et al CCR 2008
Silver et al; JCO 2010
Vincent-Salomon et al , Bulletin du Cancer 2010
Triple négatifs = Basal-like
• TN : 19,4% des cas marqueurs BLC –
• Non TN : 7,3% des cas marqueurs BLC +
Tan et al, Br Can Res and TTT 2007
• 34% des TN non BLC
Bidard et al , Annals of Oncology 2007
Rakha et al, 2009 CCR
Kennecke et al, 2010 JCO
Spectre morphologique
des carcinomes triples négatifs
17% des carcinomes mammaires
Secrétants
juvéniles
Basal-like
Triples négatifs
Médullaires
Adénoïdes
kystiques
Métaplasiques
Spectre morphologique
des carcinomes triples négatifs
17% des carcinomes mammaires
Secrétants
juvéniles
BRCA1-like
sporadique
Triples négatifs
BRCA1
Médullaires
Adénoïdes
kystiques
Métaplasiques
Carcinome MEDULLAIRE
• Rare < 2% des carcinomes mammaires mais 10% des carcinomes BRCA1
• Masse arrondie, lobulée, assez bien limitée
• Macroscopie : tumeur molle, beige, grise de contours arrondis, hémorragie
et kystisation nécrotique
• Reproductibilité des critères histologiques difficile
– Architecture syncitiale >75%
– Caractère bien limité complet microscopique
– Infiltrat mononucléé modéré à marqué
– Atypies nucléaires modérées à marquées
– Absence de structure glandulaire
– Pas de composante in situ
• Meilleur pronostic (radio/chimiosensibilité , stroma lymphoïde)
Breast Cancer Linkage Consortium, Lancet 1997
Ellis IO et al, WHO classification, 2002
Longacre et al, Mod Path , 2006
Carcinome MEDULLAIRE
Immunophenotype « BASAL-LIKE »
RO
CK5/6
RP
EGFR
ERBB2
CK8/18
CK14
TP53
KIT
Diagnostic différentiel
médullaire / basal-like
• Critères morphologiques :
– Absence de stroma myofibroblastique (AML négative
dans les fibroblastes peu nombreux du stroma)
– Expression de la CK5/6 médullaire >>> basal-like
• Profil génomique différent :
–
–
–
–
Nombreuses altérations+++
Gain du 10p+++ (53%), 9p, 16q
Perte du 4p
Amplicons 1q, 8p, 10p, 12p
Bertucci et al Can Res May 2006
Vincent-Salomon et al, Breast Canc Res 2007
Basal-like
Médullaire
Bertucci, F. et al. Cancer Res 2006;66:4636-4644
Copyright ©2006 American Association for Cancer Research
Marquage anti-alpha-smooth-actine
Basal-like
Stroma actine musculaire lisse positive
Médullaire
Stroma très peu abondant AML -
Bertucci, Can Res 2006
EMBO Mol Medicine in press 2010
Carcinome médullaire atypique
Fréquence des types moléculaires définis
par immunohistochimie
luminal A= RO + et / ou RP + et Ki67 <14% ou grade I ou II avec index mitotique bas
luminal B = RO + et / ou RP + Ki-67 > 14% ou grade II index mitotique fort ou grade III
luminal/HER2 = RO + et ou RP + et HER2 +
HER2 = RO- et HER2+
basal-like = RO 0% et RP 0% et HER2 0 et EGFR + et /ou and CK5/6 +
“Triple-negative (TN) tumors that did not express EGFR or CK5/6 were considered = TN
non basal”
Sur 3726 patientes :
Luminal A 44%; Luminal B 24%; Luminal HER2 6,5%; BLC 9,8%; TN non BCL 8,5%
Kennecke et al JCO 2010
Carcinome adénoïde kystique
• Tumeur très rare
• Identique tumeurs des glandes salivaires
• Phenotype basal RO- RP- HER2- CK5/6+, CK8/18+
p63+, AML+
• Forte expression de KIT, sans mutation
• Pas d’évolution métastatique, survie prolongée
• Risque de rechute loco-régionale
Azoulay et al, Mod Path 2005
KIT
Sur microbiopsies:
Dc différentiel avec sphérulose collagène
AML
CK5/6
CK8/18
p63
Carcinomes LOBULAIRES infiltrants
Macroscopie
• Masse irrégulière et mal définie
• Taille supérieure : CLI 19% > 5cm / CCI 12% > 5cm
CLI
CCI
Présentation clinique
• Age :
– age median 45 à 57 ans ( = CCI)
– 2% des carcinomes du sein avant 35ans
– 11% après 75 ans
• Examen clinique :
–
–
–
–
Épaississement vague ou induration du sein
Rétraction cutanée et du mamelon
En position centrale
Pas de Paget
• Cancer Controlatéral : risque supérieur que les CCI (RR=1.5 à 1.8)
(metachrone ou synchrone )
• Multicentricité : 31% (x2 supérieure aux CCI)
Aspects radiologiques
Mammographie
• distortion architecturale
• microcalcifications non fréquente
• lesion non visible sur ttes les vues
• taille difficile à évaluer
Echographie
• masse hypoéchogène irrégulière,
• ombre postérieure
IRM
Meilleure évaluation de la multifocalité et de la taille
CLI : Aspects histologiques
• Aspects spécifiques > 90% de la tumeur
• type classique
• variants :
aspects architecturaux
alveolaire
massif
aspects mixtes
aspects cytologiques
pleomorphique
cellules en bague à chaton
en commun : absence de cohesion intercellulaire
CLI classique
CLI classique
Travées d’une seule épaisseur de cellules
Carcinome lobulaire in situ
associé dans 60 à 90% des cas
Emboles intravasculaires péritumoraux
taux faibles : < 5 à 17% des cas
Atteinte ganglionnaire axillaire des CLI
• ~ 40% de N+
• Parfois cellules isolées dans les sinus
• IHC avec anticorps anti KL1:
– non recommandé
– utile en cas de doute avec des histiocytes
KL1
Variant alvéolaire
Variant massif
CLI variant pléomorphe
Cellules non cohésives, grade nucléaire 3,
Nombre de mitoses plus élevé ( 2.5 à > 10 mitoses /10 x g400)
CLI variant à cellules en bague à chaton
Bleu Alcian
Cellules isolées renfermant une vacuole
intracytoplasmique qui refoule le noyau
CLI
immunophénotype- caractéristiques biologiques
CLI
CCI
RO +
86-95%
61-75%
RP +
75%
75%
0 - 5%
15 - 30%
Ki67 +
10%
17%
Bcl2
+++
+ + (RO+)
46%
12%
22%
30%
HER 2 +
Mutations
PI3KCA
TP53
E-cadherine
Gene: chromosome16 en q22.1, gène supresseur de tumeur
Protéine: transmembranaire, adhérence inter-cellulaire
E-cadherin
p120ctn catenin
-catenin or
plakoglobin
-catenin
F-actin
Schéma adapté de van Roy
E-cadherine dans les CLI
Contrôle positif
interne
Absence d’expression dans 80 à 100%
E-cadherine dans les CCI
Diminution du marquage dans 30 à 60% des cas
Quand utiliser la E-cadhérine ?
• Non requise pour la définition des CLI
• Dans les cas présentant des aspects histologiques
équivoques (traitement néoadjuvant)
• Distinction des variants des CCI
pleomorphe, massif et alvéolaire
• Pour identifier les carcinomes mixtes CLI + CCI et le
carcinome tubulo-lobulaire
Pronostic des CLI
Grade histologique (Elston and Ellis)
grade I (12%)
grade II (76%)
grade III (12%)
Tubes :
Pléomorphisme nucléaire :
3
1, 2 >> 3
Mitoses :
1 >> 2 >>> 3
Pronostic des CLI
• Déterminé par
– Statut ganglionnaire
– Taille tumorale
– Grade histopronostique
Rakha et al, Breast Can Res and TTT 2007
Profil métastatique des CLI
Sites préférentiels
• os
• tube digestif
• ovaires
• uterus
• méninges
• autres (peau, péritoine, plèvre …)
CLI : métastase gastrique
CK 7
Biopsie fundique
RO
Carcinomes mixtes canalaires et lobulaires
2 à 5% des carcinomes mammaires
De 10 à 49% de la surface tumorale de type canalaire
CCI
CLI
Carcinome tubulo-lobulaire:
variant des CLI ? ou carcinome mixte ?
KL1
glandes d’une seule épaisseur de cellules
+ cellules isolées ou en travées d’une seule épaisseur de cellules
Les ILC sont différents des IDC luminaux
Analyse génomique
Gruel et al EJC in press 2010
Les ILC sont différents des IDC luminaux
Analyse transcriptomique
Korkola et al, Cancer Res, 2003
Zhao et al, Mol Biol Cell, 2004
Bertucci et al, Oncogene 2008
Gruel et al, EJC, in press 2010
Weigelt et al J Pathol 2010
CARCINOMES INFILTRANTS DE BON PRONOSTIC
90% de survie à 10 ans
Critères morphologiques stricts
Carcinome TUBULEUX
• Fréquence : 4 à 7%
• Age médian : 60 à 70 ans
• Détection: 60 – 70% lésion mammographique, spiculée
• Taille moyenne : 10 mm (<1cm dans 59% des cas)
• Macroscopie : identique à celle des CCI
(consistance dure)
Carcinome TUBULEUX
Histologie
~ 100 % de la surface tumorale
– tubes : d’une seule épaisseur de cellules,
sans cellule myoépithéliale,
ovoïdes, contours anguleux, lumières ouvertes
– cellules : noyaux de bas grade,
polarisés autour de la lumière
pôle apical sécrétoire
Lésions associées
– > 50% des cas : CIS bas grade nucléaire
– lésions de métaplasie cylindrique
– < 50% des cas : CLIS
Carcinome TUBULEUX
Carcinome TUBULEUX
p63
ASA
Carcinome TUBULEUX
• Profil biologique : carcinome bien différencié :
– RO + : 98 à 100%
– RP + : 60 à 70%
– HER2 0%
• Anomalies cytogénétiques :
– Perte fréquente du 16q et rare du 17p
Carcinome TUBULEUX
pronostic
• Atteinte ganglionnaire axillaire :
– 0 à 18%
– Dépend de la taille (>1cm)
• Meilleur pronostic / aux carcinomes canalaires infiltrants,
– NSABP 06 : meilleure survie à 10 ans
chez les N- (analyse multivariée)
– métastase à 10 ans
– tubuleux : 0 à 1%
– carcinome grade I : 6% à 10%
•
survie globale à 10ans
• carcinome grade I 88 %
• Tubuleux 94% à 99%
Goldstein et al Am J Clin Pathol 2004
Liu et al, Int J Radiat Oncol Biol Phys. 2009
Rakha et al JCO 2010
Carcinome tubuleux
Diagnostic différentiel
• Cicatrice radiaire
• Adénoses, adénose microglandulaire
• CCI bien différencié
Carcinome MUCINEUX
• Fréquence :
– purs : 2,5%
– composante mucineuse : 5 %
• Age médian : 70 à 80 ans
• Anomalie mammographique : 30 à 70% des cas
• Aspect mammographique : masse mal définie ou lobulée,
microcalcifications rares
• Taille moyenne : 3cm
• Aspect macroscopique: masse bien limitée, souple, gélatineuse
Carcinome MUCINEUX
Histologie :
• Tumeur produisant de la mucine en quantité variable
• Cellules tumorales en petits amas, cordons, papilles disposées
dans de la mucine extracellulaire, sur > 90% de la surface
tumorale.
• Cellularité variable
• Cellules : grade nucléaire faible ou intermédiaire
• CIS souvent associé
Carcinome MUCINEUX
Carcinome mucineux
Carcinome MUCINEUX
• Profil biologique :
–
–
–
–
RO + : 86 à 92 %
RP + : 63 à 68%
HER2 – dans la majorité des cas
MUC2 et MUC6 plus spécifiques du carcinome mucineux
(Mod Pathol 2005 Rakha et al)
• Différentiation neuroendocrine : 73% des cas meilleur
pronostic
(Mod Pathol 2004 Tse et al)
• Anomalies génétiques :
– moins nombreuses que dans les CCI
– Mucineux purs : sont diploïdes
Diagnostic différentiel du carcinome mucineux
Lésion de type mucocèle
Présence de cellules myoépithéliales
Carcinome MUCINEUX
pronostic
• Métastases axillaires :
– 3-15% mucineux purs
– 33- 46% mixtes
• Meilleur pronostic que les CCI ,
– 20 ans de recul
– 3356 « mucineux » : 25% de décès
– 117 163 « canalaire » : 58% de décès
Northridge, J Clin Epidemiol 1997, 50, 283-290
Carcinomes de mauvais pronostic
Carcinome micropapillaire (< 4% des cas)
Tumeur mammaire
Carcinome micropapillaire
Embole
60 - 90 %
Carcinome
micropapillaire
Métastase
axillaire 72 à 95%
grade III de 30 à 87% des cas
70% de récidive
43% de décès
Immunophénotype
des carcinomes micropapillaires
RO
RP
HER2
CK7
CK5/6 , EGFR, c-KIT
+ 56%
+ 40%
+ 21%
+
-
Au pole apical inversé
MUC1 +
E-cadherine VEGF-C / VEFGR3
fortement exprimés (rôle EV?)
Forte densité vasculaire
Pettinato et al, Am J Clin Pathol, 2004
Li et al Pathol Int, May 2006
Kim et al, Arch Pathol Lab Med, 2005
Gong et al Histopathology 2005
E-cadhérine
MUC1/CA15 3
ERBB2
Altérations génétiques
des carcinomes micropapillaires
• Par CGH classique :
– 100% 8p– 88% 8q+
• Par puces CGH :
– 8p+/8q
– 16p+/ 16q– Nombreux amplicons (chr 17q, 20q)
Thor AD , Human Pathol 2002
Marchio et al J Pathol 2008
Données U830 INSERM I CURIE
Carcinomes METAPLASIQUES
• grande taille, liée à une croissance rapide,
• contours radiologiques souvent nets
• association à du CIS
•
sarcomes : infiltrant en périphérie
• rareté des métastases ganglionnaires
• plus mauvais pronostic que les CCI controversé
Carcinomes métaplasiques
Caractéristiques anatomo-cliniques
•
•
•
•
Age: 55 ans
Imagerie: lésion bien limitée
Taille: 3-4 cm
Métastases au diagnostic : 8,6% // 2% des CCI
•
•
•
•
Contours bien limités mais infiltration du tissu adipeux
Présence de lésions associées de CIS +++
Carcinomes de grade 2 ou 3 (66% //41% des CCI)
Activité mitotique élevée
• Localisation ganglionnaire métastatique (5-25%)
• Localisation métastatique (poumons) 21-46%
• Survie Globale à 5 ans 28-68%
Carter et al AJSP 2006
Jung et al, Br Can Res and TTT
Carcinomes métaplasiques
1% tumeurs malignes infiltrantes mammaires
Classification OMS 2002
Tumeurs biphasiques
= carcinosarcome
Composante glandulaire ou épidermoïde
+
contingent métaplasique :
- cellules fusiformes
- tissus hétérologues
osseux /cartilagineux,
ostéosarcome,
chondrosarcome,
liposarcome,
rhabdomyosarcome
Tumeurs monophasiques
- épidermoide
- cellules fusiformes
Carcinomes métaplasiques
Diagnostics différentiels
•Sarcomes primitifs mammaires
•Tumeurs phyllodes,
•Tumeurs fibreuses bénignes, fibromatose
•Mélanome
•Cicatrice (biopsie, chirurgie)
Diagnostic différentiel
Devant une prolifération à cellules fusiformes malignes
carcinome métaplasique ou sarcome ?
recherche d’une différenciation épithéliale :
• expression de cytokératines ( focale ++)
KL1, CK5/6/14/17, 34beta E12, CK8/18, CK7,
• p63 + dans environ 50% des cas
• E-cadhérine, EMA
• AML + dans 70% des cas.
Diagnostic positif
• Après avoir éliminé un carcinome métaplasique :
• Le diagnostic d’une lésion à cellules fusiformes du sein repose sur
– l’aspect morphologique +++
– l’immunophénotype
• Panel d’anticorps : CD34, vimentine, Fc VIII, AML, CD31, CD 68, desmine
• Diagnostics les + fréquents :
– Tumeur phyllode (intérêt sur microbiopsie du CD34 et Bcl2+ dans les phyllodes)
– Fibromatose ( immunohistochimie inutile)
– Myofibroblastome (desmine+, CD34 +, vimentine+, ASA+/-)
– Fasciite nodulaire (AML+/-, CD68 qq cellules +)
– Angiosarcome (CD31 +, Fc VIII+, CD34 + )
– PASH (CD34 +, CD31-, Fc VIII-)
Immunophénotype et altérations génétiques
des carcinomes métaplasiques
• Triple négatifs : RO RP HER2 dans >80% des cas
• CytoKératine ~ 100% avec CK14 ou CK5/6 ou KL1
•
•
•
•
EMA
ASA
P63
PS100
10-20%
70-80%
50%
10%
• 76% EGFR+ (dont 37% EGFR amplifié)
• Analyse génomique fine des deux contingents : mêmes altérations
clonales dans la majorité des cas.
Reis Filho et al, Breast Cancer Research, 2005
Geyer et al, J Pathol 2010
KL1
Kératine de haut poids moléculaire
Cytokeratine 7
vimentine
Carcinome apocrine
• Pas de signification pronostique (pour l’instant)
• Différenciation apocrine associée aux autres types
– Dans 12 à 57% des canalaires
– Cytoplasme éosinophile granulaire, noyaux centraux nucléolés
• Immunophénotype :
–
–
–
–
Bcl2- RO et RPERBB2 + ( jusqu’à 50% des cas)
GCDFP15 +
Récepteur aux Androgènes +
• Entité moléculaire RO- et R aux androgènes + avec gènes
communs aux tumeurs ERBB2 activées
Farmer et al, Oncogene 2005
O’Malley Histopathology 2008
Nouvelle classification des canalaires
• RO+ (LUMINAL A et B)
– Bas grade : faible prolifération , Blc2 +, p53 non mutée
• Canalaire (de la métaplasie cylindrique atypique au carcinome canalaire de
bas grade RO+, cribrifome, tubuleux)
– Haut grade forte prolifération, +/-p53 mutée
• Luminal B /BRCA2, canalaire de grade 2 et 3/ ERBB2
• RO– d’origine épithéliale (cellule progénitrice)
• Haut grade : forte prolifération, Bcl2-, p53 mutée (BRCA1 like / Basal-like)
– D’origine cellule progénitrice CK5/6+ et CK8/18 +/Basal like et tumeur du spectre Médullaires , BRCA1, Métaplasique
- D’origine cellule luminale: ERBB2
- D’origine ?: Apocrine
– d’origine myoépithéliale : adénoïde kystique
Carcinomes claudines low
• RO négatifs
• Up-régulation
– de marqueurs de cellules souches : CD44+/CD24– de l’EMT :
• Vimentine
• SNAIL, SLUG, TWIST
• Down regulation de E-cadhérine
• Pas de mutation de PI3KCA (9/19 PI3KCA mutation dans les métaplasiques)
• Gènes down régulés très similaires à ceux downrégulés dans les carcinomes
métaplasiques (protein transport, intracellular transport, transport, male meiosis, and ubiquitindependent protein catabolism)
• Gènes up-régulés : : ALK, crystallin g, TWIST1
Henessy et al Can Res 2009
Henessy et al Can Res 2009
Henessy et al Can Res 2009
Prat & Perou Mol Oncol 2010
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