Le choix du traitement dépend du type de cancer (confirmé par examen au microscope), de sa taille, de son épaisseur, de sa localisation, de l’âge de la personne et de son état général. Les petites lésions sont habituellement enlevées par chirurgie sous anesthésie locale. Une marge de peau saine est également retirée par mesure de sécurité. Lorsque la tumeur est plus étendue, l’opération est suivie d’une reconstruction (greffe de peau ou déplacement d’un lambeau cutané). La cryochirurgie (destruction locale par application d’azote liquide), et la thérapie photodynamique (traitement par sensibilisation à la lumière) sont également utilisées. Un nouveau traitement par application locale d’une crème est possible pour les carcinomes basocellulaires superficiels situés sur le tronc, le cou, les bras ou les jambes. Cette crème contient une substance capable de stimuler les défenses immunitaires locales, qui deviennent alors capables d’éliminer les cellules cancéreuses. Le traitement dure 6 semaines d’affilée et le résultat doit en être contrôlé par le médecin. Vous cherchez de l’aide ou d’autres informations ? Vous avez besoin de parler ? Vous cherchez des informations sur un type de cancer ou ses possibilités de traitement ? Vous voulez savoir comment faire appel à un service de la Fondation contre le Cancer ? Dans ce cas, appelez gratuitement et de façon anonyme le Cancerphone. Des professionnels (médecins, psychologues, infirmiers et assistants sociaux) sont à l’écoute de toute personne confrontée au cancer. Tous les jours ouvrables de 9h à 13h, le lundi de 9h à 19h. Suivi Les chances de guérison sont excellentes quand le traitement est approprié. Les personnes qui ont eu un carcinome cutané devront cependant être suivies pendant le restant de leur vie. En effet, un cancer cutané est le signe que la peau a été globalement abîmée par les ultraviolets. Il est donc tout à fait possible que d’autres cancers cutanés, différents du premier, se développent à nouveau chez ces personnes. Fondation d’utilité publique Chaussée de Louvain 479 - 1030 Bruxelles T. 02 736 99 99 [email protected] - www.cancer.be Soutenez-nous : IBAN : BE45 0000 0000 8989 - BIC : BPOTBEB1 Suivez-nous sur www.facebook.com/fondationcontrelecancer 3.1.22 Traitements A qui en parler ? E.R. : Luc Van Haute - Fondation contre le Cancer - Chaussée de Louvain 479, B-1030 Bruxelles • Fondation d’utilité publique • 0873.268.432 • D1428 - P&R 14.07 CDN Communication 14.4.39 surtout dans les ganglions lymphatiques proches. Par ailleurs, ils peuvent également entraîner des délabrements importants. Les cancers de la peau non mélanomes Quand on parle de cancer de la peau, on pense souvent au redoutable mélanome. Mais il faut savoir qu’il existe d’autres types de cancers cutanés, beaucoup plus fréquents et nettement plus faciles à guérir : les carcinomes basocellulaires et spinocellulaires. Ce sont même les plus fréquents de tous les cancers. Ces deux types de cancers se développent à partir des cellules de l’épiderme, tandis que les mélanomes sont des cancers originaires des cellules pigmentaires. Beaucoup plus agressifs, ils reçoivent aussi un traitement tout à fait différent. Nous n’en parlons pas dans ce dépliant (pour plus d’infos, voir la brochure de la Fondation contre le Cancer sur les mélanomes). Facteurs de risque Les carcinomes cutanés apparaissent surtout sur les parties du corps les plus exposées à longueur de vie : visage, crâne, cou, épaules, dos, bras ou mains. Rarement, ils peuvent débuter sur des zones de peau habituellement couvertes par les vêtements. Comment les reconnaître ? Ils sont parfois précédés par des lésions précancé­ reuses, appelées kératoses actiniques. Si ces lésions précancéreuses ne sont pas traitées, elles peuvent se transformer en carcinome cutané. Un carcinome basocellulaire ressemble à un petit bouton luisant qui grossit lentement, ou à une petite blessure indolore qui ne guérit pas, parfois entourée d’un petit bourrelet de chair. Parfois aussi, il prend la forme d’une petite zone blanchâtre, semblable à une cicatrice spontanée, qui s’agrandit progressivement. Certaines substances chimiques (arsenic, goudrons), les rayons ionisants ou les complications de brûlures, de cicatrices et même de tatouages sont aussi des facteurs favorisants. Une exposition chronique aux rayons ultraviolets (soleil,­ banc solaire et lampe à bronzer) est la cause principale des carcinomes cutanés. Les personnes à peau claire, sujettes aux coups de soleil, qui travaillent au soleil ou y passent systématiquement leurs loisirs, sont particulièrement à risque. Comment se protéger ? Auparavant, ces cancers étaient extrêmement fré­quents chez les hommes âgés qui avaient mené leur vie professionnelle à l’extérieur (marins, agriculteurs, maçons). Actuellement, ils ont tendance à atteindre des adultes de plus en plus jeunes, hommes ou femmes. • en portant des vêtements et un chapeau (sans oublier les lunettes solaires) pour les activités à l’extérieur, • en utilisant des produits solaires à haut indice de protection (écran total). Attention, ce n’est pas parce qu’on a mis de la crème qu’on peut rester plus longtemps au soleil ! • en évitant de s’exposer pendant les heures du milieu de la journée, pendant lesquelles les ultraviolets sont plus intenses, • en bannissant l’usage de bancs solaires et de lampes à bronzer. Contrairement à ce que disent les fabricants de bancs solaires, les ultraviolets artificiels ne préparent pas la peau à résister mieux au soleil. Au contraire, ils agressent la peau et ajoutent leurs dégâts à ceux du soleil. Ce sont de véritables “ machines à cancer ”. Notre peau enregistre et accumule les effets de tous les rayons ultraviolets qu’elle a reçus tout au long de notre vie. La meilleure des protections est donc de limiter les durées d’exposition dès le plus jeune âge : Les kératoses actiniques, lésions précancéreuses, sont de petites zones cornées qui ressemblent à des verrues, un peu râpeuses au toucher. Un carcinome spinocellulaire ressemble généra­ lement à une croûte bourgeonnante qui finit par saigner. Si une lésion de la peau ne guérit pas après un mois, il faut demander l’avis de votre médecin. Si votre médecin soupçonne un cancer de la peau, il vous enverra chez un dermatologue, qui a plus l’habitude de faire la différence avec les anomalies banales de la peau et de déterminer la conduite à tenir. Le diagnostic sera toujours confirmé par l’examen au microscope d’un prélèvement du tissu suspect. Comment évoluent-ils ? Les carcinomes basocellulaires ont la particularité de s’étendre de proche en proche, sans envoyer de métastases (colonies de cellules cancéreuses) à distance. Non traités, ils peuvent s’ulcérer ou envahir les zones voisines de leur point de départ (nez, pavillon de l’oreille, paupière, oeil). Ceci entraîne alors des dégâts relativement importants qu’il devient plus difficile de traiter. A l’inverse des précédents, les carcinomes spinocellulaires peuvent envoyer des métastases,