Cours de Kinésiologie : Mouvement, Muscles et Appareil Locomoteur

Telechargé par Saad Bouali
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KINESIOLOGIE
Définition :
C’est la science qui étudie le mouvement et ses composants, elle est la base de
toute Kinésithérapie.
I- Mouvements Kinésiologiques
Le mouvement kinésiologique est un déplacement soit d’un segment corporel soit
d’un corps entier.
C’est un mouvement scientifique appelé CINESE c a d l’ensemble des
phénomènes qui précèdent ; accompagnent et succèdent un mouvement actif.
1)-CINESE :
La cinèse suppose à l’origine un schéma ; une idée ; une image motrice une
représentation mentale du but à atteindre, puis le déroulement successif de toutes
les opérations réalisant un mouvement volontaire ou automatique, cela
nécessite :
Le vouloir exécuter le geste évoqué
L’exécution déclenchée par la volonté
Le contrôle et la précision du terme désiré
Cette Cinèse se produit non par un seul muscle mais par un ensemble
musculaire appelé ensemble synergique (ensemble de muscles qui se contractent
pour effectuer une seule action).
Il n’existe pas une seule cinèse qui ne nécessite l’entrée en action d’une
multitude de muscles souvent très éloignés de ceux auquel incombe l’action
principale.
2)-MECANIQUE MUSCULAIRE :
Le système nerveux n’a pas conscience des muscles qui entrent en action dans un
mouvement, et à plus forte raison nous sommes incapables de contracter ces
muscles isolement.
De même la volonté est impuissante a provoquer la contraction d’un groupe de
muscle innerve par un même nerf.
Le système nerveux ne connait que la synergique d’une Cinèse.
Une Cinèse est due à des associations musculaires complexes : l’action des
muscles moteur est guidée, réglée soutenue par des muscles (des groupes voisins,
surtout les antagonistes).
La précision d’une Cinèse dépend de l’harmonie et de la solidarité des muscles
entre eux. Dés que ses éléments sont troublés le sujet perd la faculté d’exécuter le
mouvement (de régler la portée et l’étendue).
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Dans tout mouvement ou Cinèse on peut diviser les muscles qui entrent en action
en 4 catégories.
Muscles moteurs : appelé agonistes, ce sont les principaux responsables de
l’action.
Muscles antagonistes : appelés freinateurs ralentissent l’action contraire.
Muscles directes : dirigent l’action et lui donnent de la précision.
Muscles fixateurs : intervient pour fixer, obliquer un segment ou une partie
du corps.
A l’action de ces muscles moteurs antagonistes, directeurs et fixateurs se
superposent d’autres activités musculaires qui ont pour rôles d’assurer le
maintient de l’équilibre.
3)-PHYSIOLOGIE MUSCULAIRES :
La physiologie de l’exercice thérapeutique est liée à la fonction musculo-
nerveuse ainsi qu’aux os et articulations, donc le système locomoteur est
considéré comme une unité neuro-musculo squelettique car aucun exercice n’est
possible sans ces 3 composantes.
L’action musculaire s’exerce selon les modes :
*La force musculaire :
Est la capacité de produire une certaine tension a l’intérieur d’un muscle, le
terme (puissance) comme synonyme de force en générale, cette force est
proportionnel diamètre du muscle et sous le contrôle de la volonté et du membre
des unités motrices.
*L’endurance musculaire :
Implique une capacité de travail soutenu pendant un temps donné, l’effort
requis peut être de forces modérées, mais l’endurance demande une grande
dépense d’énergie :
Exemple : Marche plusieurs heures.
*La rapidité musculaire :
Dépend des qualités a la fois du muscles et du système nerveux central, dans un
organisme normal, la vitesse dépend du nombre d’unité mobilisée au moment
voulu et de l’inhibition approprié des muscles antagonistes.
Exemple : Un joueur de Tennis réagit rapidement quand il reçoit la balle.
*L’adresse musculaire :
Dépend beaucoup de la finesse de la fonction nerveuse que de la qualité du
muscle. Le terme « coordination » est semblable à l’adresse.
L’adresse musculaire implique également la propriété de vitesse.
Trois de ces caractéristiques de l’action musculaire souvent utilisées en
thérapeutique :
La force.
L’endurance.
La coordination.
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II- Appareil Locomoteur
C'est un appareil qui permet de se mouvoir, de changer de lieu. Il est composer
des:
-Les os.
-Les articulations.
-Les muscles.
-Les nerfs moteurs.
Cet appareil demande également l'indispensable collaboration des autres
systèmes, tels que: la circulation, la respiration, la fonction du système nerveux
centrale, le métabolisme, et la thermorégulation.
I-OS:
Ce sont des tissus indispensables pour garder la forme du corps. Ils servent
aussi tissu de protection, tels que:
-Les os du crâne : protection du crâne.
-Le bassin: protection de la vessie.
-La cage thoracique: protection des poumons et du cœur.
Ils sont des leviers osseux grâce auxquels on réalise des mouvements articulés
entre eux, ils permettent le déplacement d'os vers l'autre.
Les os rendent les tissus plus solides car leur élasticité est très faible.
La plasticité des os permet le changement de leur forme; surtout pendant les
premières années de la vie.
Le processus d'ossification des os se termine vers l'âge de vingt ans (20-27
ans).A ce moment, la forme des os est définitive.
1-Ossification des os:
Toutes les parties du squelette ne s'ossifient pas avec la même
rapidité. On peut dégager les règles générales suivantes:
-Les côtes s'ossifient très rapidement, mais elles restent très malléables grâce aux
cartilages costaux.
-Le pied s'ossifie plus vite que la main.
-Le bassin s'ossifie entièrement avant l'âge de vingt ans.
-Les corps vertébraux ont une croissance lente; elles s'ossifient vers l'âge de vingt
cinq ans.
-La clavicule et le pubis sont les derniers points d'ossifications. La clavicule chez
l'homme et le pubis chez la femme (25à27 ans).
L'ossification des épiphyses marque la fin du processus d'ossification des os
autrement dit, la diaphyse est le premier point d'ossification d'un os.
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2-Croissance des os:
2-1.Explication de la loi d’alternance de Godin :
Les poussées de croissance du squelette se succèdent de six mois en six
mois :
-La croissance en largeur s’alterne avec la croissance en longueur.
-La croissance de l’extrémité distale avec celle de l’extrémité proximale.
-La croissance du membre supérieur s’alterne avec celle du membre
inférieur.
Ces lois sont surtout vraies surtout pendant la période de l’adolescence
c'est-à-dire de la puberté à l’âge de 20 ans.
On remarque aussi une alternance latérale :
Les membres inférieurs ont des poussés de croissance séparés ; le membre
gauche étant le plus souvent en retard que le membre droit (Dr Fournier).Ce qui
explique la fréquence du déséquilibre du bassin vers la gauche.
Cette inégalité des membres n’est pas alarmante chez l’enfant puisqu’elle
n’est que temporaire .Elle doit pourtant être surveillée, car elle risque d’être à
l’origine d’une attitude scoliotique.
Loi de Godin : ‹‹les épiphyses fertiles, c'est-à-dire qui s’ossifient le plus
tardivement sont situées près du genou est loin du coude ».
Cette loi est dite aussi de croissance alternative.
2-2. Action du mouvement sur le développement ostéo-articulaire :
La croissance de l’os en longueur est due à la prolifération des cellules jeunes
sous-épiphysaires. Elle est favorisée par l’action excitatrice des pressions, donc
par le mouvement (loi de Delpech). Une paralysie provoque une atrophie
importante du squelette, d’où la règle de biologie : ‹‹ la fonction crée l’organe ››.
Darwin
L’ossification en largeur semble être grandement favorisée par la traction
des muscles sur la périphérie de l’os.
Le tissu osseux réagit à l’excitation fonctionnelle (pression et mouvement) par
l’élaboration d’une substance osseuse plus dure et plus résistante .De ce fait l’os
s’accroît par l’adjonction de nouvelles couches osseuses.
Le mouvement n’a pas seulement une action sur le développement du
muscle, mais aussi sur la croissance du squelette. Exemple, un membre paralysé
avant la fin de la croissance ne présente pas seulement une atrophie musculaire
mais également une atrophie osseuse importante du squelette.
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Le mouvement a aussi un rôle important sur le modelage des surfaces
articulaires dont il réalise un véritable rodage. Une articulation immobilisée,
s’ankylose ; les surfaces articulaires finissent par se souder entièrement si
l’immobilisation est prolongée.
Les mouvements anormaux vont par conséquent déformés les surfaces
articulaires. La reprise des mouvements normaux est susceptible de remettre
dans une certaine mesure la déformation des ces surfaces.
2-3.Explication de la loi de Delpech :
Les pressions réparties irrégulièrement sur les os, en particulier lorsque la
croissance de ces os n’est pas encore terminé, peuvent déterminés des
déformations ; car là ou il y a beaucoup de pression (hyperpression) la croissance
s’arrête. Au contraire lorsqu’elle diminue (hypopression) la croissance est plus
rapide.
Loi de Delpech : « partout ou les cartilages de croissance articulaires transmettent une
pression anormalement diminuée, le cartilage de conjugaison voisin entre en activité,
et inversement ». Cette loi est dite aussi de pression physiologique.
L’importance de cette loi est capitale en kinésithérapie, tant pour
comprendre l’étiologie des déformations osseuses que pour établir le traitement.
Par exemple : la colonne vertébrale ou les déformations osseuses sont les
plus fréquentes, si pour une raison quelconque, son équilibre est perturbé; elle va
se fléchir en avant ou latéralement.
Au niveau de la colonne, chaque vertèbre est soumise à une pression assez
considérable constituée par le poids du corps sus-jacent. Il est simple de constater
que ce poids est inégalement réparti sur les deux faces du corps vertébral. Par
conséquent la pression se trouve diminuée du côté de la convexité et augmentée
du côté de la concavité.
Il en résulte une croissance asymétrique de la vertèbre qui va se développer
surtout du côté de la convexité (vertèbre cunéiforme) ou bien elle peut prendre la
forme rhomboïdale (losangique), d’où le nom d’affaissement rhomboïdal de
Delpech donner à cette malformation.
On peut ajouter en corollaire à la loi de Delpech : chaque fois qu’un os est placé
dans une position habituellement anormale, sa croissance devient elle même
anormale et tend à le déformer.
Cette loi est applicable à tous les os du squelette, et en particulier aux os du
pied qui supportent une pression importante du poids du corps.
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