Telechargé par Saad Bouali

Kinésiologie

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KINESIOLOGIE
Définition :
C’est la science qui étudie le mouvement et ses composants, elle est la base de
toute Kinésithérapie.
I- Mouvements Kinésiologiques
Le mouvement kinésiologique est un déplacement soit d’un segment corporel soit
d’un corps entier.
C’est un mouvement scientifique appelé CINESE c a d l’ensemble des
phénomènes qui précèdent ; accompagnent et succèdent un mouvement actif.
1)-CINESE :
La cinèse suppose à l’origine un schéma ; une idée ; une image motrice une
représentation mentale du but à atteindre, puis le déroulement successif de toutes
les opérations réalisant un mouvement volontaire ou automatique, cela
nécessite :
 Le vouloir exécuter le geste évoqué
 L’exécution déclenchée par la volonté
 Le contrôle et la précision du terme désiré
Cette Cinèse se produit non par un seul muscle mais par un ensemble
musculaire appelé ensemble synergique (ensemble de muscles qui se contractent
pour effectuer une seule action).
Il n’existe pas une seule cinèse qui ne nécessite l’entrée en action d’une
multitude de muscles souvent très éloignés de ceux auquel incombe l’action
principale.
2)-MECANIQUE MUSCULAIRE :
Le système nerveux n’a pas conscience des muscles qui entrent en action dans un
mouvement, et à plus forte raison nous sommes incapables de contracter ces
muscles isolement.
De même la volonté est impuissante a provoquer la contraction d’un groupe de
muscle innerve par un même nerf.
Le système nerveux ne connait que la synergique d’une Cinèse.
Une Cinèse est due à des associations musculaires complexes : l’action des
muscles moteur est guidée, réglée soutenue par des muscles (des groupes voisins,
surtout les antagonistes).
La précision d’une Cinèse dépend de l’harmonie et de la solidarité des muscles
entre eux. Dés que ses éléments sont troublés le sujet perd la faculté d’exécuter le
mouvement (de régler la portée et l’étendue).
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Dans tout mouvement ou Cinèse on peut diviser les muscles qui entrent en action
en 4 catégories.
 Muscles moteurs : appelé agonistes, ce sont les principaux responsables de
l’action.
 Muscles antagonistes : appelés freinateurs ralentissent l’action contraire.
Muscles directes : dirigent l’action et lui donnent de la précision.
 Muscles fixateurs : intervient pour fixer, obliquer un segment ou une partie
du corps.
A l’action de ces muscles moteurs antagonistes, directeurs et fixateurs se
superposent d’autres activités musculaires qui ont pour rôles d’assurer le
maintient de l’équilibre.
3)-PHYSIOLOGIE MUSCULAIRES :
La physiologie de l’exercice thérapeutique est liée à la fonction musculonerveuse ainsi qu’aux os et articulations, donc le système locomoteur est
considéré comme une unité neuro-musculo squelettique car aucun exercice n’est
possible sans ces 3 composantes.
L’action musculaire s’exerce selon les modes :
*La force musculaire :
Est la capacité de produire une certaine tension a l’intérieur d’un muscle, le
terme (puissance) comme synonyme de force en générale, cette force est
proportionnel diamètre du muscle et sous le contrôle de la volonté et du membre
des unités motrices.
*L’endurance musculaire :
Implique une capacité de travail soutenu pendant un temps donné, l’effort
requis peut être de forces modérées, mais l’endurance demande une grande
dépense d’énergie :
Exemple : Marche plusieurs heures.
*La rapidité musculaire :
Dépend des qualités a la fois du muscles et du système nerveux central, dans un
organisme normal, la vitesse dépend du nombre d’unité mobilisée au moment
voulu et de l’inhibition approprié des muscles antagonistes.
Exemple : Un joueur de Tennis réagit rapidement quand il reçoit la balle.
*L’adresse musculaire :
Dépend beaucoup de la finesse de la fonction nerveuse que de la qualité du
muscle. Le terme « coordination » est semblable à l’adresse.
L’adresse musculaire implique également la propriété de vitesse.
Trois de ces caractéristiques de l’action musculaire souvent utilisées en
thérapeutique :
 La force.
 L’endurance.
 La coordination.
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II- Appareil Locomoteur
C'est un appareil qui permet de se mouvoir, de changer de lieu. Il est composer
des:
-Les os.
-Les articulations.
-Les muscles.
-Les nerfs moteurs.
Cet appareil demande également l'indispensable collaboration des autres
systèmes, tels que: la circulation, la respiration, la fonction du système nerveux
centrale, le métabolisme, et la thermorégulation.
I-OS:
Ce sont des tissus indispensables pour garder la forme du corps. Ils servent
aussi tissu de protection, tels que:
-Les os du crâne : protection du crâne.
-Le bassin: protection de la vessie.
-La cage thoracique: protection des poumons et du cœur.
Ils sont des leviers osseux grâce auxquels on réalise des mouvements articulés
entre eux, ils permettent le déplacement d'os vers l'autre.
Les os rendent les tissus plus solides car leur élasticité est très faible.
La plasticité des os permet le changement de leur forme; surtout pendant les
premières années de la vie.
Le processus d'ossification des os se termine vers l'âge de vingt ans (20-27
ans).A ce moment, la forme des os est définitive.
1-Ossification des os:
Toutes les parties du squelette ne s'ossifient pas avec la même
rapidité. On peut dégager les règles générales suivantes:
-Les côtes s'ossifient très rapidement, mais elles restent très malléables grâce aux
cartilages costaux.
-Le pied s'ossifie plus vite que la main.
-Le bassin s'ossifie entièrement avant l'âge de vingt ans.
-Les corps vertébraux ont une croissance lente; elles s'ossifient vers l'âge de vingt
cinq ans.
-La clavicule et le pubis sont les derniers points d'ossifications. La clavicule chez
l'homme et le pubis chez la femme (25à27 ans).
L'ossification des épiphyses marque la fin du processus d'ossification des os
autrement dit, la diaphyse est le premier point d'ossification d'un os.
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2-Croissance des os:
2-1.Explication de la loi d’alternance de Godin :
Les poussées de croissance du squelette se succèdent de six mois en six
mois :
-La croissance en largeur s’alterne avec la croissance en longueur.
-La croissance de l’extrémité distale avec celle de l’extrémité proximale.
-La croissance du membre supérieur s’alterne avec celle du membre
inférieur.
Ces lois sont surtout vraies surtout pendant la période de l’adolescence
c'est-à-dire de la puberté à l’âge de 20 ans.
On remarque aussi une alternance latérale :
Les membres inférieurs ont des poussés de croissance séparés ; le membre
gauche étant le plus souvent en retard que le membre droit (Dr Fournier).Ce qui
explique la fréquence du déséquilibre du bassin vers la gauche.
Cette inégalité des membres n’est pas alarmante chez l’enfant puisqu’elle
n’est que temporaire .Elle doit pourtant être surveillée, car elle risque d’être à
l’origine d’une attitude scoliotique.
Loi de Godin : ‹‹les épiphyses fertiles, c'est-à-dire qui s’ossifient le plus
tardivement sont situées près du genou est loin du coude ».
Cette loi est dite aussi de croissance alternative.
2-2. Action du mouvement sur le développement ostéo-articulaire :
La croissance de l’os en longueur est due à la prolifération des cellules jeunes
sous-épiphysaires. Elle est favorisée par l’action excitatrice des pressions, donc
par le mouvement (loi de Delpech). Une paralysie provoque une atrophie
importante du squelette, d’où la règle de biologie : ‹‹ la fonction crée l’organe ››.
Darwin
L’ossification en largeur semble être grandement favorisée par la traction
des muscles sur la périphérie de l’os.
Le tissu osseux réagit à l’excitation fonctionnelle (pression et mouvement) par
l’élaboration d’une substance osseuse plus dure et plus résistante .De ce fait l’os
s’accroît par l’adjonction de nouvelles couches osseuses.
Le mouvement n’a pas seulement une action sur le développement du
muscle, mais aussi sur la croissance du squelette. Exemple, un membre paralysé
avant la fin de la croissance ne présente pas seulement une atrophie musculaire
mais également une atrophie osseuse importante du squelette.
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Le mouvement a aussi un rôle important sur le modelage des surfaces
articulaires dont il réalise un véritable rodage. Une articulation immobilisée,
s’ankylose ; les surfaces articulaires finissent par se souder entièrement si
l’immobilisation est prolongée.
Les mouvements anormaux vont par conséquent déformés les surfaces
articulaires. La reprise des mouvements normaux est susceptible de remettre
dans une certaine mesure la déformation des ces surfaces.
2-3.Explication de la loi de Delpech :
Les pressions réparties irrégulièrement sur les os, en particulier lorsque la
croissance de ces os n’est pas encore terminé, peuvent déterminés des
déformations ; car là ou il y a beaucoup de pression (hyperpression) la croissance
s’arrête. Au contraire lorsqu’elle diminue (hypopression) la croissance est plus
rapide.
Loi de Delpech : « partout ou les cartilages de croissance articulaires transmettent une
pression anormalement diminuée, le cartilage de conjugaison voisin entre en activité,
et inversement ». Cette loi est dite aussi de pression physiologique.
L’importance de cette loi est capitale en kinésithérapie, tant pour
comprendre l’étiologie des déformations osseuses que pour établir le traitement.
Par exemple : la colonne vertébrale ou les déformations osseuses sont les
plus fréquentes, si pour une raison quelconque, son équilibre est perturbé; elle va
se fléchir en avant ou latéralement.
Au niveau de la colonne, chaque vertèbre est soumise à une pression assez
considérable constituée par le poids du corps sus-jacent. Il est simple de constater
que ce poids est inégalement réparti sur les deux faces du corps vertébral. Par
conséquent la pression se trouve diminuée du côté de la convexité et augmentée
du côté de la concavité.
Il en résulte une croissance asymétrique de la vertèbre qui va se développer
surtout du côté de la convexité (vertèbre cunéiforme) ou bien elle peut prendre la
forme rhomboïdale (losangique), d’où le nom d’affaissement rhomboïdal de
Delpech donner à cette malformation.
On peut ajouter en corollaire à la loi de Delpech : chaque fois qu’un os est placé
dans une position habituellement anormale, sa croissance devient elle même
anormale et tend à le déformer.
Cette loi est applicable à tous les os du squelette, et en particulier aux os du
pied qui supportent une pression importante du poids du corps.
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Ces déformations ne sont pas cependant irréductibles, elles sont réductibles à
condition d’être traitées précocement. Si on parvient par des procédés
mécaniques et musculaires à inverser progressivement le déséquilibre des
pressions, la loi de Delpech, jouant en sens inverse, rétablira la forme normale du
squelette.
II-Articulations:
A-Classifications:
Les articulations représentent les divers modes d'union des pièces du
squelette. Elles se divisent en trois grands groupes suivant la forme de leurs
surfaces et l'étendue de leurs mouvements. On distingue:
-Synarthroses.
-Amphiarthroses.
-Diarthroses.
1-Synarthroses (immobiles):
Elles ne permettent aucun mouvement. Elles sont considérées comme un
moyen d'union et non des articulations mobiles: ce sont donc des fausses
articulations.
Les os s'engrènent par de fines dentelures, et sont maintenues par une mince lame
de tissu fibreux ou de cartilage.
Exemple :les os du crâne.
2-Amphiarthroses ou symphyses:
Ce sont des articulations semi mobiles. Les os sont unis par un ligament
interosseux interposé ou par une masse de tissu fibro-cartilagineux au centre de
laquelle se trouve un noyau gélatineux (exp: nucleus pulposis des disques
intervertébraux), ou une petite cavité contenant du liquide.
Exp: L’articulation sacro-iliaque, L’articulation symphyse pubienne.
3-Diarthroses:
Ce sont des articulations mobiles qui donnent la possibilité de se mouvoir,
de supporter et de transmettre des pressions importantes sans être ni disloquées
ni même lésées du faite de la configuration réciproque des surfaces articulaires et
des éléments périphériques des composent (ligaments, capsules, bourrelets…).
3-1.Description type d'une diarthrose:
a-surfaces articulaires:
Ce sont les parties des os en contact, leur forme préexiste chez le fœtus
mais à peine ébauchée. Le mouvement façonnera définitivement cette forme en
rapport avec l'action des muscles qui le provoque.
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Ces surfaces articulaires sont plus ou moins concordantes: leur forme détermine
des mouvements des segments osseux et le nombre d'axes ou de degrés de liberté
autour desquels ces mouvements sont permis.
b-cartilage articulaire:
Il recouvre les surfaces articulaires osseuses. Son épaisseur varie de
0,2mm à 6mm et elle est en fonction de la pression qu'il subit .Dans une
articulation mobile, le cartilage de revêtement est d'autant plus développé en
épaisseur que la pression qu'il subit est plus grande.
L'étendue du cartilage articulaire est en fonction de l'étendue des mouvements.
Le cartilage articulaire est souple et élastique, compressible et
extensible. Sa résistance physique faible, mais sa résistance physiologique est
grande.
Le cartilage ne contient ni nerf, ni vaisseaux. Il se nourrit à partir de la
synovie, et le mouvement semble nécessaire pour que ce phénomène se réalise.
L'immobilisation prolongée entraîne l'amincissement du cartilage et son
envahissement par du tissu conjonctif à point de départ synovial provoquant
l'ankylose. En cas de fracture, il ne se régénère pas, mais se cicatrise par du tissu
conjonctif, d’où la gravité des traumatismes articulaires.
Les annexes du cartilage articulaire sont:
-Les bourrelets marginaux: sont des fibrocartilages agrandissant les
surfaces concaves et assurant les mouvements. Ils sont innervés et vascularisés
(exemple: bourrelets glénoïdien et cotyloïdien).
-Les ménisques: ce sont des disques fibrocartilagineux pleins ou
percés, en anneaux ou en croissants. Ils améliorent la concordance des surfaces
articulaires et servent de coussinets amortisseurs.
c-synoviale:
C'est une membrane tapissant la face interne de la capsule fibreuse, de
nature conjonctive, riche en vaisseaux capillaires sanguins et lymphatiques.
d-synovie:
C'est un liquide visqueux, transparent et filant. Il provient des cellules de
la synoviale et de la filtration d'eau à travers les capillaires des villosités
synoviales. Son rôle est lubrifiant.
L'articulation contient normalement peu de synovie (1cc pour le genou),
mais lors d'une irritation infectieuse ou traumatique de l'articulation, la synoviale
peut secréter une grande quantité de synovie qui distend la capsule articulaire. Ce
gonflement porte le nom d'hydarthrose et n'est donc pas un épanchement de la
synovie; terme qui implique que la capsule soit rompue et le liquide contenu dans
l'articulation se soit répandu dans les tissus avoisinants.
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e-capsule articulaire:
C'est un tissu fibreux, formant un manchon d'un os à l'autre, riche en
vaisseaux et nerfs.
Relâchée en position moyenne de l'articulation, elle est inextensible et présente
des parties renforcées et des molles. Elle s'épaissit par l'inaction limitant ainsi
l'amplitude des mouvements.
f-ligaments:
-Passifs: ce sont des bandes de renforcement de la capsule. Ils sont péris
articulaires, riches en vaisseaux et nerfs. Ils sont plus résistants à la traction qu'à
la torsion. Ils sont flexibles et souples, peu extensibles et peu élastiques (sauf le
ligament jaune).
Ils maintiennent les surfaces articulaires, guident les mouvements et les arrêtent
avant le contact osseux. Ils évitent également la déchirure de la capsule.
-Actifs: ce sont les tendons des muscles qui passent par l'articulation
(exemple: les tendons du long biceps).
3-2.Classification des diarthroses:
Elles se divisent en deux groupes: les diarthroses à surfaces concordantes et
les diarthroses à surfaces discordantes.
3-2-1.Diarthroses à surfaces concordantes:
Les surfaces articulaires ne perdent pas le contact lors du mouvement.
Cette classification est faite en fonction des degrés de liberté.
Degré de liberté: est la faculté que possède un levier osseux à se déplacer dans un
plan par rapport à un axe.
Exp: Extension/Flexion du coude se font dans un plan sagittal au tour d'un axe
transversal.
►Diarthroses à 1 degré de liberté:
-Trochoïde: ont la forme d'un cylindre plein, pivotant dans un cylindre creux.
Exp: Articulations radio-cubitales supérieure et inférieure.
-Trochléenne:
●en tenon mortaise: Exp : articulation tibio-péronioastragalienne.
●en pas de vis: Exp : huméro- cubitale.
►Diarthroses à 2 degrés de liberté:
-Condyliennes: Exp : articulation radio-carpienne, articulation huméroradiale.
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-En selle ou par emboîtement réciproque: le même segment présente une
courbure concave dans un plan et convexe dans l'autre. Exp: articulation
trapézo-métacarpienne.
►Diarthroses à 3 degrés de liberté:
Sont appelées également articulations à rotules ou énarthroses. Elles ont la
forme d'une portion de sphère pleine, s'emboîtant dans une portion de sphère
creuse. Exp: articulation gléno-humérale, articulation coxo-fémorale.
Définition du mouvement diadochodal de Mac Connail, et du paradoxe de
Codman:‹‹ Quand autour d'une sphère, il y a un mouvement qui s'effectue
successivement dans deux plans successifs, un mouvement automatique se
déclenche dans le troisième plan ››. Exp: au niveau de l'épaule, antépulsion puis
Abduction entraîne une rotation externe automatique.
3-2-2.Diarthroses à surfaces discordantes:
Dans ce type d'articulation, les surfaces articulaires ne restent pas au
contact lors du mouvement. Elles sont appelées arthrodies. Ce sont des surfaces
articulaires planes permettant des petits glissements dans tous les sens, des
pivotements, des bâillements…Exp: articulation acromio-claviculaire,
articulations des os du carpe, genou.
B-Répartition des articulations dans l'architecture du corps humain
(schématisation mécanique):
1-Au rachis:
Le rachis est un empilement de vertèbres .Il associe plusieurs types
d'articulations:
- Condyliennes, exp: articulation occipito-atloidienne.
-Trochoïdes, exp: articulation atloido-odontoidienne, apophyses articulaires
lombaires.
-Amphiarthroses, exp: corps vertébraux, articulations chondro-sternales.
-Arthrodies, exp: apophyses unciformes, apophyses articulaires dorsales et
cervicales.
Cet ensemble forme un système à trois degrés de liberté permettant des
mouvements dans les trois plans:
-Extension/Flexion.
-Inclinaisons droite et gauche.
-Rotations droite et gauche.
Grâce à ce système on a la possibilité d'orienter la tête dans toutes les directions
et de favoriser la mobilité de l'épaule et de la hanche.
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2-Au membre supérieur:
On distingue trois niveaux différents (schématisation mécanique et non
anatomique).
2-1.Niveau proximal:
Possède trois degrés de liberté permettant des mouvements dans les trois
plans:
-Flexion/Extension ou Antépulsion/Rétropulsion.
-Abduction/ Adduction.
-Rotation externe, Rotation interne.
Ce niveau autorise le mouvement de circumduction qui s'effectue successivement
dans les trois plans.
2-2.Niveau intermédiaire :
A un degré de liberté, Flexion/Extension. Il permet d'éloigner ou de
rapprocher l'extrémité du membre.
2-3.Niveau distal:
Est un système articulaire ayant trois degrés de liberté. Il permet la
présentation de l'extrémité du membre et la préhension.
Le membre supérieur travaille essentiellement en élongation. Ce qui lui donne la
possibilité de saisir des objets situés à l'intérieur d'un centre sphérique centré par
l'épaule et de rayon égale à sa longueur.
3-Au membre inférieur:
On distingue schématiquement trois niveaux (schématisation mécanique):
3-1.Niveau proximal:
A trois degrés de liberté permettant des mouvements dans les trois plans:
-Flexion/Extension.
-Abduction/Adduction.
-Rotation externe/Rotation interne.
Il a pour rôle essentiel d'orienter le membre inférieur lors de la marche, de la
course…etc.
3-2.Niveau intermédiaire:
A un degré de liberté permettant d'éloigner ou de rapprocher l'extrémité
du membre.
3-3.Niveau distal:
Est un système articulaire ayant trois degrés de liberté. Il permet la
présentation de l'extrémité du membre.
Le membre inférieur travaille en compression. Ce qui lui donne la possibilité de
s'adapter aux différentes variations du terrain au cours de la locomotion.
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C-Notion d'amplitude articulaire:
1-Amplitude d'un mouvement:
Est définie à partir de la position zéro qui est souvent semblable à la
position anatomique à l'exception de la pronation et de la supination du coude.
Les articulations mobiles peuvent être déplacées dans un, deux, trois plans selon
le cas. Chaque mouvement a lieu dans un plan par rapport à un axe passant par
le centre de l'articulation.
L'amplitude maximale d'un mouvement articulaire peut être appréciée, soit
directement à l'aide d'un goniomètre, soit indirectement sur des clichés
radiographiques. Elle varie d'une articulation à une autre, et pour une même
articulation selon l'axe de rotation considéré.
Dans chaque cas des ligaments, des butées osseuses, des masses tissulaires (en
particulier musculaires) et l'étirement des muscles imposent des limites
différentes à l'amplitude du mouvement. On peut admettre l'existence de
variations individuelles liées à l'âge, au sexe, à la constitution du sujet…etc.
Les mouvements d'une articulation peuvent être actifs, c'est à dire produits par la
contraction musculaire, ou passive, c'est-à-dire produits par une force extérieure.
En général le mouvement passif est plus ample que le mouvement actif, mais
parfois ils sont aussi étendus l'un que l'autre.
L'arrêt du mouvement est provoqué par:
-La tension des ligaments et de la capsule.
-L'entrée en contact des os. Elle est accidentelle, mais chez certains sujets
hyperlaxes elle peut être fréquente. Il existe chez ces sujets une adaptation
fonctionnelle se traduisant par l'apparition du cartilage aux points de contact
formant des coussinets amortisseurs.
Si le mouvement est poussé au delà de ses limites, il se produit une entorse, une
luxation, ou une fracture. Ces dernières peuvent avoir pour cause le contact
osseux ou l'arrachement d'un fragment d'os par un ligament.
2-Variations de l'amplitude articulaire:
2-1.Variations physiologiques:
Elles sont la conséquence de plusieurs facteurs, tels que: l'âge, le sexe,
l'ethnie, le milieu géographique…etc.
►Dans le sens de l'augmentation: est la conséquence d'une laxité ligamentaire
qui entraîne un valgus, un varus ou un recurvatum. On peut apprécier cette laxité
par un goniomètre ou par différentes manœuvres.
La laxité est physiologique dans une certaine limite, au-delà elle est pathologique.
►Dans le sens de la diminution: elle est due à la raideur. Exp: Diminution de
l'amplitude de la flexion dorsale du pied et de la flexion de la hanche lorsque le
genou se trouve tendu (rétraction respective des deux jumeaux et des Ischiojambiers).
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2-2.Variations pathologiques:
Elles sont nombreuses et variées :
►Dans le sens de l'augmentation: elles sont beaucoup moins fréquente que dans
le sens inverse.
●Clownisme: hyper laxité articulaire pathologique généralisée, parois
congénitale permettant des subluxations et des contorsions multiples.
●paralysie des ligaments actifs: entraînant des déformations telles que les
récurvatums et les pieds tombants.
●Altération des butoirs cartilagineux.
●Mouvements anormaux: jeu anormal d'une articulation se produisant
dans un secteur normalement sans mouvement. Ils sont dus à un relâchement de
l'appareil ligamentaire de contention. Cet arrachement peut être, soit réel, soit
apparent:
-réel: écartement des points d'insertion des ligaments (élongation, désinsertion,
rupture, distension progressive).
-apparent: diminution de la hauteur des masses ostéo-articulaires fractures ou
tassement articulaire.
Les différents mouvements anormaux les plus souvent rencontrés sont:
* Mouvement de latéralité.
* Mouvement de tiroir.
* Mouvement de piston (traction dans l'axe du membre).
* Mouvement de glissement (subluxation).
►Dans le sens de la diminution:
●Raideur : soit congénitale (malformation de l'appareil articulaire à la
naissance), soit acquise consécutive à des lésions traumatiques, telle une fracture
consolidée en mauvaise position, soit consécutive à des lésions infectieuses ou
autres entraînant une dégénérescence des éléments articulaires ou périarticulaires telles l'atteinte du cartilage, de la synoviales, de la capsule ou des
ligaments.
-Altérations au niveau des aponévroses (maladie de Dupuyrien).
-Altération au niveau de l'appareil musculo-tendineux: déséquilibre entre les
différents groupes musculaires par paralysie ou autres provoquant une
diminution de l'amplitude articulaire.
-Altération de la synovie entraînant une hydarthrose ou une hémarthrose.
-Altération au niveau du cartilage (érosion par sénescence).
-Altération au niveau du squelette (géodes, exostose, séquelles de fractures).
-Altération au niveau de la peau (brûlures, cicatrices adhérentes).
●Ankylose: est le dernier stade de l'évolution de la raideur. Il existe des
ankyloses fibreuses et des ankyloses osseuses.
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D-Positions anatomique, de référence, de repos, et de fonction:
1-position anatomique:
Elle sert de modèle aux descriptions anatomiques. C'est la position de
l'homme debout, dans la position du soldat au garde-à-vous, regard à l'horizon,
petit doigt sur la couture du pantalon, paume de main en avant.
2-Position de référence:
C'est une position zéro à partir de laquelle s'effectueront les
mouvements d'une articulation.
3-Position de repos:
C'est une position indifférente ou plutôt intermédiaire au cours de
laquelle les muscles agonistes et antagonistes sont détendus, relâchés. C'est
souvent une position antalgique qui sera recherchée par les malades et les
traumatisés.
4-Position de fonction:
C'est une position extrêmement différente des 3 autres positions que
nous venons de voir.
Cette position de fonction est fondée sur une position optimum qui, (en cas
d'ankylose d'une articulation, permettra les mouvements les plus faciles aux
autre segments ainsi que les mouvements de suppléance les plus efficaces. En cas
de traumatisme c'est celle qui laissera l'impotence fonctionnelle minimum
d'immobilisation d'une articulation se fera toujours (à par quelque exception)
dans cette position de fonction.
5-Position de fonction et secteur utile de mobilité:
Tous les degrés d'amplitude d'une articulation mobile n'ont pas la même
importance. Il est évident qu'il vaut mieux avoir des articulations souples
conservant leurs amplitudes extrêmes de mouvements. Cependant la perte de dix
à vingt degrés dans les amplitudes extrêmes a moins d'importance qu'une perte
de quelques degrés au voisinage de la position couramment utilisée par
l'articulation.
E-Coaptation articulaire:
Elle est favorisée par plusieurs éléments:
-La capsule et les ligaments actifs et passifs en premier lieu.
-La pression atmosphérique: est la force qu'exerce le vide au niveau des
articulations, et surtout les énarthroses.
A l'épaule, il est impossible normalement d'écarter la tête humérale de la cavité
glénoïde. Mais il suffit de ponctionner la cavité articulaire avec une aiguille
hypodermique pour obtenir sans effort un écartement de deux ou trois
centimètres.
A la hanche, si on sectionne toutes les parties molles y compris la capsule et les
ligaments, le poids du membre est nettement insuffisant pour séparer la tête
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fémorale de la cavité cotyloïde. Mais il suffit de percer le fond de cette cavité pour
que le membre inférieur se détache aussitôt, le trou rebouché, la tête fémorale
remise en place, restera de nouveau dans la cavité cotyloïde.
-La pesanteur: au niveau du membre inférieure, le poids du corps favorise la
coaptation articulaire.
-La contraction musculaire: augmente la coaptation articulaire.
-Le tonus musculaire: favorise également la coaptation.
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LE MUSCLE
Définition de son aspect mécanique
Le muscle est caractérisé de point de vue biologique par sa propriété de
pouvoir électivement transformer l'énergie chimique en énergie mécanique, cette
énergie se traduit en tant que force en mouvement, l’énergie mécanique du
muscle peut être destiné a la vie végétative de l’organisme ou a sa vie de relation.
Le muscle lisse intervient dans les phénomènes de la vie végétative cependant que
le muscle strie participe avant tout a la vie de relation.
Structure des muscles :
Les muscles squelettiques sont tous de type a fibre strie .Ils sont constitues
d'un corps charnu, enveloppé par une aponévrose et compris entre au moins 2
tendons. Le corps charnu est composé d’un ensemble de faisceaux, de fibres
séparés les uns des autres par des tissus conjonctifs ou des cloisons
aponévrotiques.
Les fibres constituant ses faisceaux sont les cellules musculaires qui sont
cylindriques, d’un diamètre inférieur à100µ et d'une longueur pouvant atteindre
30cm et plus.
Elles possèdent plusieurs noyaux et leur substance interne ou leurs sarcoplasmes
se divisent en éléments longitudinaux les myofibrilles.
Chaque myofibrille d'un diamètre de 1 à 2µ se subdivise elle même
transversalement en une alternance de disque sombre et de disque clair.
Le disque sombre ou disque A composé de myosine présente en sa partie
centrale une bande très claire ou bande H ou bande de Hansen.
Le disque clair ou I, est constitué d'actine, est séparé en 2 parties égales par
une strie foncée appelée raie où strie Z
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Structure externe des muscles striés :
L'orientation des faisceaux musculaires par rapport aux tendons, la
disposition les uns par rapport aux autres, la longueur relative de la partie
charnus et les tendons permettent de classer les muscles squelettiques selon leurs
formes, Cette classification est variable selon les auteurs.
On distingue aussi:
Les muscles longs :
Fusiforme: ils sont puissants et rapides ils se divisent souvent en 2ou 3
chefs à une extrémité exp: biceps, triceps brachial
Rubanés: presque identique aux précédents, mais très étroits en forme
de ruban avec des fibres parallèles, ce sont les muscles économiques mais non
puissants : exp : couturier
Les muscles larges:
On distingue les muscles minces sont économiques parce qu'ils ont des
fibres parallèles et des tendons larges: Epx: grand oblique de l’abdomen.
Les muscles épais:
Peu économique mais puissant car ils possèdent des fibres nombreuses
disposés en éventail et convergent vers un point réduit .Exp :Le grand pectoral.
Les muscles courts :
Long tendon: tenseur du fascia latta
Penniforme : Les muscles convergent vers un coté du tendon. Epx: demi
membraneux.
Muscles bipennées: les fibres convergent vers 2 cotés. Epx : le droit antérieur.
Les muscles multi pennes: les fibres convergent vers plusieurs cotés du
tendons. Epx : le deltoïde.
Les muscles penniformes : sont peu économiques, très puissants mais moins
rapides.
Les muscles annelés ou sphincters :
Tendons:
Le tendon est la structure par laquelle les muscles s'attachent aux os par
l'intermédiaire du périoste.
Ils peuvent être de forme cylindrique ou aplati, court ou large, ils permettent de
concentrer la force musculaire sur un point précis et souvent loin du corps
charnu du muscle ou ils prennent naissance. Sa résistance moyenne à la traction
est sensiblement égale 7kg/mm carre.
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La force du muscle s’exerce sur le tendon suivant l'axe de ce dernier, quand les
2axes se prolongent, l’action mécanique du muscle est plus économique car il n'a
pas de décomposition de force.
Les tendon longs : Epx: ceux du fléchisseur commun des doigts sont généralement
maintenus sur les os qu’il longe, par des gaines munies de membranes synoviales,
qui réduisent les pertes de force, par frottement et empêchent les glissements
latéraux.
Dans d’autre cas le tendon est séparé de l'os par une bourse séreuse qui a
également pour but de favoriser son glissement. Epx : bourse séreuse sous
quadricipitale.
Innervation du muscle:
l' innervation motrice du muscle est assurée par le nerf moteur constitue
lui même par la réunion des axones, des neurones, des cornes antérieur de la
moelle épinière, chaque axone se divise en un nombre plus au moins grand de
terminaisons nerveuses innervant chacune une fibre musculaire par l'
intermédiaire de la plaque motrice ,le groupe de fibre musculaire dépendant des
mêmes neurones forment ce que Sherrington a qualifié unité motrice . Le
nombre de fibre musculaire constituant une unité motrice varient d’une dizaine
pour les petits muscles moteurs de l'œil à plusieurs centaines pour les grands
muscles squelettiques
Au cours d'une contraction musculaire d’intensité moyenne ne sont pas les
mêmes unités motrices qui travaillent, un roulement permanent s’établit,
nouvelles unités motrices entrent en action et relayant les précédentes fatigues .Ce
processus permet aux muscles de maintenir une activité moyenne très lente.
-Contraction musculaire :
Elle est constituée de divers processus .L'influx nerveux provoque une
variation de la perméabilité de la membrane plasmique caractérisée par une
migration des ions sodium et potassium donnant elle même naissance à une
dépolarisation de la membrane .Cette dépolarisation déclenche une série de
réaction chimique provoquant le glissement de filament d'actine ou myosine, qui
ainsi s'interprètent par combinaison des 2 constituants actomyosine.
La décontraction du muscle est aussi un phénomène actif, en effet lorsque
l'influx nerveux cesse d'arriver à la plaque motrice, le phénomène de
dépolarisation cesse, les réactions chimiques inverses ont lieu, l'actomyosine se
sépare en actine et en myosine, les disques clairs prennent leurs places.
17
Rappel essentielles des muscles:
-L'extensibilité.
-L'élasticité.
-L’excitabilité.
-La viscosité.
-La contractilité et la tonicité
L'extensibilité: Lorsqu’on désinsère un muscle, on observe une diminution
de 10% à 20% de la longueur des fibres charnues .Si ensuite on accroche ce
muscle a une potence par l'une de ses extrémités et on suspend successivement des
poids égaux à l'autre extrémité on observe un allongement progressif du muscle.
Ce pendant le muscle ne se conduit pas comme un corps extensible. Son
allongement n'est pas proportionnel à la force qui attire.
L'élasticité: Le muscle est un corps élastique, il reprend sa forme primitive
lorsque la cause qui le déforme cesse d'agir. Cette élasticité est parfaite si
l'étirement auquel est soumis n'est pas excessif. Mais l'allongement atteint la
limite d'extensibilité du muscle, son élasticité n'est pas parfait.
L'excitabilité: le muscle est sensible à des différents excitants auxquels il
répond par une contraction. Son excitation physiologique est l'influx nerveux
mais ils peuvent être mécaniques, chimique, thermique ou électrique.
La viscosité: Cette propriété est due au sarcoplasme qui agit comme
freinateur lors des contractions brusques et des mouvements violents qui
pourraient causer des accidents articulaires (Déchirure, entorse)
La contractilité: Sous l’effet d'un excitant adéquat, le muscle se contracte
.Il existe différentes types de contractions.
La tonicité: Un état de tension permanente, légère, et involontaire d'un
muscle même au repos.
Différentes types de contraction musculaire:
*Travail cinétique ou dynamique: entraîne un mouvement.
*Travail statique : n'entraîne pas de mouvement.
*Travail isométrique : non modification de la longueur.
*Travail anisometrique : le muscle ne conserve pas la même longueur.
*Travail concentrique : Il y'a rapprochement d'insertion.
*Travail excentrique : Il y' a éloignement d'insertion.
*Travail isoresisté ou isotonique : La résistance opposée est sensiblement
tout au long du mouvement.
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La propriété fondamentale est de pouvoir exercer une force lors de la
contraction. L’une de ses extrémités est supposé fixe, cette force musculaire ( Fm)
tend à ramener l'extrémité libre vers celle qui est immobilisée. Si une force
extérieure (Fe) de sens opposé appliquée simultanément a l'extrémité libre du
muscle 3 éventualités se présentent:
En cas d'égalité des 2 forces:
Il y'a 2 déplacements de leur points d’appuis qui se situe à l'extrémité
du muscle, c'est une contraction statique, isométrique, isotonique.
En cas de la Fm dépasse la Fe: La Fm l'emporte sur la force extérieure
et le muscle se raccourcit, le point d'application de la force subit un déplacement
dans le sens de la force musculaire. Donc c’est un travail cinétique anisometrique,
isoresisté et isotonique, concentrique.
En cas de la Fm est inférieur à la F extérieur: La force extérieure
l’emporte sur celle du muscle, et l'allongement et le déplacement s’effectue dans
le sens de la force extérieur, on parle dans ce cas d'un mvt résistant, c’est le
travail cinétique, anisometrique, excentrique, isoresisté.
Travail cinétique:
Travail cinétique concentrique (dynamique actif) :
Ici il y' a production d’un mouvement .Le travail musculaire est différent
suivant que les mouvements sont lents ou rapides.
Les mouvements lents:
La contraction dure autant que le mouvement lui même, et le mouvement
s'arrête dés que le muscle cesse de se raccourcir.
Les mouvements rapides:
La contraction se produit seulement au début du mouvement puis cesse
brusquement, l’impulsion donner au segment se produit ensuite comme la force
de l'inertie.
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Ce genre de contraction est moins fatiguant, rapide et puissant mais il nécessite
une participation plus ou moins importante des muscles antagonistes pour
assurer la précision du mouvement.
Travail cinétique excentrique (dynamique résistant) :
Il intervient lorsqu'il s'agit de s'opposer à un mouvement pour
modérer la vitesse et l'arrêter ensuite au moment voulu. C'est un aspect du rôle
des muscles antagonistes.
Rapport entre la forme et le rôle du muscle:
Tous les muscles stries sont aptes à accomplir, selon les nécessités, un
travail statique ou cinétique mais selon leurs formes, ils seront plus ou moins bien
adapter à tel ou tel mode de contraction plus la surface de section d'un muscle est
grande plus sa force de traction est importante, d’autres parts le
raccourcissement possible d'un muscle est proportionnelle à la longueur de ses
fibres charnus.
Loi de weber et fick:
Dans les conditions physiologiques le raccourcissement d’un muscle peut
être la moitié de la longueur de ses fibres charnues. Il en résulte que les muscles
courts et épais sont capables de maintenir des efforts statiques prolongés ou de
vaincre de fortes résistances en déterminant des mouvements de faibles
amplitudes. C'est le cas des muscles spinaux qui étant constitués d'un très grand
nombre de point fixe dont certain sont épais, sont particulièrement très adapter à
leur rôle principal. (Assurer par leur tonicité l'équilibre du tronc lors de la
marche et de la station debout)
Par contre, les muscles longs, minces (couturier) sont susceptibles
d’entraîner des mouvements amples, rapides mais ne peuvent équilibrer que de
faible résistance.
La force musculaire
La force d'un muscle dépend du nombre de ses fibre (elle est
proportionnelle à sa surface de section), elle dépend aussi de la longueur du
muscle au moment de la Contraction.
Loi de sterling :
La force contractile d'un muscle est directement proportionnelle à la
longueur de ses fibres au début de leur contraction.
Cette loi est valable pour les différents types de contraction.
20
Loi de Schwann :
La force absolue d'un muscle diminue à mesure qu'il se raccourcie se
contractant comme les corps élastiques. (Ceci non valable pour les contractions
isométriques) .
L’expérience montre que la contraction d'un muscle est d'autant plus efficace
qu'il a été prolongé au préalable (très important en kiné) cette propriété est utilisé
instinctivement en sport et notamment dans le lancement du poids et le départ des
courses de vitesse dans les “starting blocs”
Sherrington a démontré qu'une brève mise en tension d'un muscle
(élongation passive) déclenche des réflexes aboutissant a la contraction de ce
muscle et parfois , si l'intensité de l'élongation est suffisante a la contraction des
groupes musculaires voisins (rôle important en kiné pour le réveille de certains
muscle) la force maximale peut être calculé par un système dynamométrique
d'une mesure a l'autre, la force maximale d'un muscle ou d'un groupe synergique
est remarquablement constante chez un sujet ,donné la motivation ne paraît pas
intervenir de manière sensible a la force maximale est variable d'un sujet a
l'autre elle diminue avec la fatigue et augmente avec l'entraînement . La force
maximale de la femme est d'environ 30% a celle de l'homme elle décline avec
l'âge chez les 2 sexes.
Classification des muscles :
Les muscles sont classés en fonction de leurs actions sur les articulations.
Muscles agonistes:
Que la force soit ou non, la pesanteur de muscle qui lutte contre elle porte
le nom agoniste, c'est lui qui réalise le mouvement.
Muscles antagonistes:
Ce sont les opposants des agonistes susceptibles par leurs contractions de
produire le mouvement inverse, ils interviennent dans la plupart des
mouvements, soit pour assurer a ceci une plus grande précision, soit pour leur
donner une direction déterminée, soit encore pour freiné la vitesse, ou les arrêtés
au moment voulu
ex: les triceps sont antagonistes des fléchisseurs du coude (biceps, brachial
antérieur, long supinateur, les éptrochléens) proprement dit de façon a assurer
l'uniformité et la précision
_s'il s'agit d'un mouvement a vitesse variable, les antagonistes agissent comme
modérateurs de la vitesse, leur contractions est d'autant plus faible que la vitesse
du mouvement, est plus grande dans les mouvements très rapides alors que les
muscles moteurs se contractent brusquement pour donner l'impulsion ,puis se
relâcher pendant que le mouvement se pourrait en vertu de la force de l'inertie,
leur antagoniste relâches pendant la 1 ère phase du mouvement, se contracte
brusquement a la fin de celui-ci pour le freiner et l'arrêter, évitant le choc
douloureux des os ou la distension brusque de l'articulation tout fois le muscle est
arrêté par un obstacle extérieur, les antagonistes n'interviennent pas et la détente
musculaire conserve jusqu'au bout, son intensité et sa violence, ceci explique
21
qu'un joueur de tennis par exemple s'entraînera d'une façon plus efficace, s'il
donne des corps de raquette contre une balle ,que s'il frappée dans le vide, on
comprend également comment les lésions articulaires peuvent se produire lorsque
par hasard, un coup lancé avec violence rate son but dans les mouvements
alternatifs (va et vient) rapides, les antagonistes qui se contractent a la fin d'un
mouvement deviennent des muscles moteurs du mouvement, et inversement, la
mise en tension nécessité par le rôle freinateur d'un groupe musculaire est donc
utilisé directement, pour donné l'impulsion au mouvement suivant, elle est par
conséquent favorable a la vitesse de la répétition du mouvements
Muscles synergistes:
Ce sont les muscles qui travaillent en même temps que l'agonistes
(synergistes agonistes) ou que l'antagonistes (synergistes antagonistes) pour
compléter l'action augmenter, la force maintenir les segments proches.
Exemple:
_le brachial antérieur, long supinateur sont synergistes agonistes du biceps dans
la flexion du coude.
_sus épineux est synergiste agoniste du deltoïde dans l'abduction de l'épaule.
_les fléchisseurs des doigts et les extenseurs du poignet sont synergistes
antagonistes dans la préhension.
Muscles stabilisateurs ou fixateurs:
Ils assurent la stabilité des pièces squelettiques, ils sont chargés
d'immobiliser certains segments osseux, pour faciliter la stabilisation de l'épaule.
La fatigue:
* Définition:
On dit qu'il y a fatigue, lorsque l'activité d'un muscle ne peut être
arrivée à son régime initial. La fatigue musculaire apparaît lorsque le régime
critique est dépassé.
* Manifestation objectives de la fatigue musculaire locale:
Les phénomènes mécaniques consistent en une diminution de la force
de contraction ou des muscles actifs, on constate une diminution progressive de la
force maximale, c à d de celle qu'on enregistre lorsque le sujet effectue l'effort le
plus intense, dit il est capable, elle se traduit également par une diminution de la
précision du mouvement à l’extrême, elle s'accompagne de tremblement.
* Fatigue musculaire en statique:
Le travail est limité par un facteur périphérique, qui est la gène circulatoire, cette
gène est appréciée par son caractère douloureux lors du travail statique continue
par sa durée brève, lors du travail statique intermittent et par le blocage partiel
ou global de la circulation sanguine dans ce type d'activité, la limitation du travail
musculaire en statique est liée à un facteur périphérique circulatoire.
* Fatigue musculaire lors du travail cinétique:
Dans ce type de travail 2 facteurs de limitation entre en jeu :
Un facteur périphérique et un facteur dit “centrale” .
22
1/facteur périphérique:
Il en résulte un gène circulatoire mais moins importante que lors du travail
statique.
2/facteur dit "centrale":
Les centres nerveux tendent de surmonter les déficiences périphériques par
une activité accrue, qui détermine secondairement à leurs niveaux ou un certain
degré d'épuisement.
Il faut penser que le mécanisme d'installation de la fatigue locale est analogue et
semblable à celui de la fatigue générale.
Phénomène chimique:
*Constitution chimique du muscle:
Le tissu musculaire est avant tout, composé de protéines, notamment de
myosine et d’actine, et constitué également de lipides, de glucogène, des sels
minéraux (k+, Na+, Ca+) et enfin, bien qu'une faible quantité de substances
chimiques, qui joue un rôle capital de la contraction musculaire la creptine
phosphate(PC) et l'adénosine Triphosphate (ATP).
Le muscle au repos, est le siège de processus énergétique responsable de ce
qu’on appelle: chaleur du repos.
*Phénomènes chimiques de la contraction:
Des Phénomènes chimiques complexes, ont lieu lors de la contraction
musculaire. Il se déroule selon le schéma suivant:
L’ATP contient des liaisons phosphoriques à haute énergie, la
rupture de ces liaisons libèrent l'énergie qu'utilise les structures protéiques des
myofibrilles, pour leur organisation traduisant la contraction musculaire, c a d
par l'engraissement des filaments d'actine et de myosine.
L’ATP contient également des liaisons phosphoriques à haute
énergie, qui ne semble pas directement utilisable pour la contraction musculaire,
mais servirait à reconstituer celle de l'ATP .Une activité soutenue du muscle
suppose néanmoins la reconstitution d'un grand nombre des liaisons
phosphoriques à haute énergie.
Cette reconstitution pourrait se faire au dépend des glucides, elle a lieu
soit en absence d'oxygène ou anaérobiose en présence d'oxygène ou aérobiose.
La dégradation anaérobie du glucose (glycolyse) aboutit à la
formation d'acide lactique et libère l'énergie:50kcl pour une molécule gramme, c
à d pour 180gr de glucose.
23
Ainsi, du faite des réservoirs du muscle en glycogène, une contraction
relativement prolongée, peut être obtenue en absence d’oxygène.
Lorsque la fourniture d’oxygène à un muscle actif est suffisante,
l’énergie nécessaire à la resynthese des liaisons à haute énergie, provient de
l'oxydation des glucides et des acides gras.
III- Les nerfs moteurs
Ce sont des organes de transmission issue des organes centraux du
système nerveux, ils s’échappent du canal rachidien par les trous de conjugaison.
-plaque motrice :
Sur chaque fibre musculaire, se trouve une région appelé plaque terminal
motrice, sur cette plaque vient aboutir un filet nerveux qui transmet l'excitation
aux muscles .Cette excitation peut être un choc, un pincement, une décharge
électrique, cependant l'excitant habitué est la volonté.
L’excitation produite par la volonté, arrive depuis le cerveau, la moelle
épinière, les filets nerveux, et se termine sur les plaques motrices.
Si on supprime la communication en coupant le nerf, le muscle ne peut plus
se contracté : c'est la paralysie.
Si on sectionne la moelle, les muscles dont les nerfs aboutissent en dessus
de la section, ne peuvent pas se contracter.
Si le muscle cesse de fonctionner, s'il est par exemple accidentellement
détruit ou supprimé, les cellules cérébrales en relation avec le muscle
s’atrophient.
-coordination des mouvements
Il n'existe pas un mouvement qui ne nécessite pas l'entré en action d'une
multitude des muscles, souvent éloigné de ceux auquel incombe l'action
principale.
Il faut en effet, que le muscle agissant prenne une certaine direction,
que la contraction musculaire, s'exerce une intensité variable, que l'équilibre du
corps ne soit pas perturbé, il est évident que toutes ces conditions ne peuvent être
accomplies que par la coopération de nombreux groupes musculaires, et comme
l'action tend à produire un seul effet, ces différentes contraction doivent
nécessairement être coordonnées.
24
-organisation des mouvements
Ce n'est pas d'embler qu'on peut mettre en action tant des muscles pour
exécuter des actes aussi complexes, le système nerveux du jeune enfant est inapte
à dériger ces actes, les circonvolutions de son cerveau apparaissent
progressivement, quand la volonté commence a s'exercé, les cellules nerveuses ne
sont pas encore formées et ne peuvent pas dériger les muscles synergiques ment
pour produire une action déterminée, l'organisation du mouvement commence
dès la naissance mais elle ne peut être qu'extrêmement incomplète et tant donné
l'état sédimentaire du système nerveux ,cette organisation se perfectionne
pendant des années, puis la vieillesse vient altérer le fonctionnement des organes
et rend les mouvements bien précis, les autres mouvements que l’homme peut
accomplir se classent en 3 catégories très différentes, les unes des autres :
Les mouvements volontaires, Automatiques et réflexes,
le muscle reste inlassablement, le seul organe d'exécution mais l'origine nerveuse
est différente quelque soit le mouvement envisagé, il s'est constitué
nécessairement par l'association entre les impulsions sensitives, sensorielles et la
réponse motrice.
-les différents types de mouvements
a) Le mouvement volontaire:
Le premier temps: il y a une image motrice qui est la représentation
mentale du mouvement, cette image peut être rapide, inconsciente, et même
ignorée mais il est indispensable, on dit que le mouvement volontaire est une
image transformée en mouvement, sans cette image, les motricités volontaire
paraient donc impossibles, cette image peut être à l'état de tentation ou de désir.
Exemple: nous éprouvons une sensation de soif, il suffit que cette sensation
déclenche la représentation de l'action de boire, associée au désir correspondant,
entraîne toute une séries de mouvement (se lever, ouvrir un placard, ouvrir un
robinet, remplir un verre..). Dans le dernier seulement (l’action de boire) ne
parait comme volontaire, la caractéristique d'un mouvement volontaire c’est
qu'il est précédé d'une représentation mentale de l'action a effectué.
Le mouvement volontaire tire son origine des aires motrices de l'écorce
cérébelleuses au niveau de la circonvolution frontale ascendante située en avant
du sillon d’orlond, Seulement issus de cette zone porte le nom du mouvement
volontaire.
Le deuxième temps: le mouvement volontaire consiste donc a vouloir
exécuté le geste évoqué, c à d à lancer les impulsions motrices correspondant a
l'image, ce phénomène associe au premier temps, constitue la praxie ideo-motrice
25
qui localise dans la région temporo-parietalle, ou voisinage du pli courbe (région
pariétale 2 et temporale 1) appelé région de praxie ideo-motrice (idée du mvt).
La distraction de cette région engendre des troubles d'apraxie.
L'apraxie est l'impossibilité de faire l’action, se traduisant par
l'incapacité du sujet a exécutée correctement certains actes.
L'apraxie est une perte de la compréhension de l'usage des objets usuels,
c'est aussi l’impossibilité de confiner des mvts vers un but.
Le troisième temps: après l'élaboration des gestes à faire, se déroule
l'exécution, on ignore comment la volonté a provoqué le déclenchement du
mouvement, certainement la vue joue un rôle très important par la mémoire
visuelle, mais il existe un autre facteur qui est la mémoire des mvts déjà exécutés.
Les images motrices sont de 2 types:
1-La représentation visuelle:
Lorsque un rôle d'une importance capitale dans la motricité, elle parait
comme la première à laquelle nous faisons appel lors de l'élaboration d'un
mouvement nouveau.
2-La représentation kinesthésique:
Elle vient en seconde place puisqu'elle est la mémoire des mouvements
déjà exécutés, pendant toute la durée de son exécution un mouvement donne
naissance à des sensations Kinesthésique dont on garde une mémoire plus au
moins précise selon la répétition de ce mvt.
Il y' a un mécanisme comparable à celui de l'habitude superposable à la
mémoire visuelle et auditive. Cette mémoire kinesithérapique garde un souvenir
d’exécuter toutes les articulations musculaires indispensables à l'exécution
correcte d'un mvt. Chaque fois qu'une de ces sens kinesthésiques manques, au
cours de l’exécution, celui-ci devient immédiatement incoordonné. L'exécution du
mvt est commandé par la zone corticale orlandique, les mvts sont ensuite
coordonnés par la zone préfrontale, puis il y'a intervention du cervelet et des
corps striés pour parvenir ensuite aux cornes antérieures de la moelle épinière,
au-delà, l'influx moteur suit les racines et le tronc nerveux pour aboutir dans les
muscles agonistes et antagonistes qui constitue les effecteurs apparents. Donc
l'exécution d'un geste correcte exige une image motrice exacte et un contrôle
nerveux constant, enfin ces 2 représentations jouent le rôle principal dans
l’apprentissage d’un nouveau mvt.
b) Mouvements automatiques:
Ils ont leur origine dans les noyaux gris (zones mésencephaliques)
Il existe peu de différence entre le mvt volontaire et le mvt automatique. Il
n'existe pas de séparation, mais ce dernier diffère du précèdent par la conscience
26
qui n'intervient pas. Le mvt automatique résulte d'un apprentissage, c'est donc
un mvt d'abord volontaire qui a était appris peu à peu de mieux en mieux, puis
échappe à la volonté, qui garde cependant pleine d'autorité sur lui pouvant à tout
moment le déclencher, l’arrêter ou en modifier le rythme.
Le début et la fin de ce mvt sont volontaires, seul le déroulement intermédiaire est
automatique
c) Mouvements réflexes:
Ils échappent complètement à la volonté, lorsqu'on excite un filet
nerveux, l'excitation se transmet à une cellule d'un centre de substance grise de
laquelle, elle est réfléchit vers le muscle qui se contracte ou vers une glande dont
la sécrétion est provoqué, il existe donc des nerfs qui transmettent l'excitation de
la périphérie vers les centres nerveux appelés nerfs centripèdes ou sensitifs, ceux
qui réfléchissent l' excitation vers la périphérie, sont centrifuges ou moteurs, ce
double phénomène constitue donc le réflexe qui se produit sans que la volonté
n'intervienne.
V- Unité motrice et la contraction musculaire:
1- Force et résistance
Le travail musculaire résulte de la mise en jeu d'un plus grand nombre
d'unité motrice (somation spatiale): c'est la contraction d'un nombre maximum
d'unité motrice. Au cours d'un travail musculaire, deux possibilités peuvent se
produire:
* Le sujet ne résiste pas à la sensation de la fatigue qui apparaît et la
décontraction se produit.
*Le sujet résiste à la fatigue et il se fait une adaptation, donc la fatigue est un
facteur déterminant de l'adaptation musculaire au travail, elle tend à accroître le
pouvoir physiologique du muscle.
Elle est la clef de la mise en route d'un tout grand nombre d'unité motrice.
Le développement d'un muscle dépend alors de 2 facteurs:
*Le nombre total d'unité motrice en action.
*Le rythme du travail des unités motrices.
27
Il faut donc dépasser le stade de la fatigue pour obtenir la participation d'un
plus grand nombre d'unité motrice, ce qui demande un influx nerveux plus
intense.
Il existe donc une relation importante entre la puissance d'un muscle et le
nombre de ces fibres, plus le muscle est épais, plus il contient des fibres.
La paralysie est la perte totale de la puissance musculaire, la perte partielle
(parésie), de cette puissance peut être due à l'affaiblissement de toutes les fibres
musculaires, soit à la paralysie d'une ou de quelques unités motrices du muscle,
un muscle en action peut donc faire appel ou développer deux qualités selon le
but de son activité, ces 2 qualités sont:
*La force
*La résistance.
2- Le tonus musculaire:
C'est un état involontaire permanent, de tension statique de faible intensité.
On distingue trois sortes de tonus :
Tonus de repos : c'est celui du muscle au repos dont la fonction principale et de
maintenir les pièces squelettiques en place.
Tonus d'attitude: est appelé tonus posturale ou tonus de sherington. Il maintient
la posture, l'attitude du corps, de ce fait il lutte contre la pesanteur sur les
différents segments du corps en particulier .Ce tonus maintient notre corps droit
en agissant sur les muscles intervertébraux.
Tonus de soutien: s'exerce pendant la contraction musculaire, en la renforcent en
statique.
3- Le tonus et la contraction musculaire dynamique et statique:
Lorsqu'on développe le tonus de repos d’attitude ou de soutien d’un
muscle, le sarcoplasme augmente de volume. Mais certains muscles dans notre
corps sont à fonction spécialement toniques. Ils ont une constitution histologique
différente des muscles cinétiques, En ce sens que leur fibre contient plus de
sarcoplasme.
Il y'a deux types de fibres:
*Les fibres rouges dont le pouvoir de contraction sont lentes mais prolongé.
*Les fibres blanches qui entraînent des contractions rapides mais se fatigue plus
vite.
Dans un muscle, lorsque le tonus augmente l'élasticité diminue et inversement.
Les physiologistes ont isolés trois types de fibres:
*Les fibres rapides: seraient dynamiques.
28
*Les fibres moyennes: contractions statiques.
*Les fibres lentes: contractions toniques.
4-Le fuseau neuro-musculaire:
Dans l'organisme les muscles et leurs tendons sont dotés de système
mécanorécepteur, parmi lequel le fuseau neuro musculaire : C’est un nerf sensitif
qui transmet au système de la sensibilité les impulsions qu'il ressent.
Dans les tendons, on trouve les capsules de Golgi qui sont à l'origine du
réflexe myotatique.
5- Contrôle nerveux et tonus:
Il y’a des récepteurs spécialisés a la tension proprioceptive:
Certains sont sensibles à l'étirement, d'autre à la tension active, ces
récepteurs fonctionnent par un réflexe réagissent sur le muscle, la disparition du
tonus et due à l'altération de la fibre musculaire ou des voies de conduction
nerveuse.
6-Classification des réflexes:
Il existe deux types de reflexes :
A- les réflexes d'étirement:
Les réflexes d’étirement sont proprioceptifs
Les réflexes myotatique : myotatus
Myo = muscle
Tatos = étiré
C’est la contraction d’un muscle squelettique entraîné par son propre
étirement, la cause de cet étirement peut être ; soit le poids du corps, soit les
contractions des muscles antagonistes proprement dit. L’élongation passive d'un
muscle déclenche la contraction de ce même muscle: c'est le reflex myotatique des
scherington.
b- Les réflexes tendineux:
Lorsqu'on percute le tendon d'un muscle, ce dernier effectue une secousse
brusque, les réflexes les plus souvent recherchés sont :
Rotulien, achilienne, radial, cubital :
En réalité ces reflexes tendineux sont des réflexes myotatiques, le rôle du
tendon est purement mécanique.
29
c- Réflexes de flexion :
Sont des réflexes de défense qui ont une origine extéroceptive et nociceptive,
les réflexes les plus recherchés sont:
&-Les réflexes cutanés abdominaux:
Contraction des muscles des abdominaux en réflexe à la l'excitation de la
peau de l'abdomen.
&-Les réflexes cutanés plantaires :
La flexion plantaire des orteils et de l'avant pied à la suite de l'excitation
du bord externe de la plante du pied
-En cas de section de la moelle épinière, ce réflexe s'inverse et entraîne une
extension des orteils.
Ce réflexe de flexion s'accompagne d'une extension de membre opposé = le
réflexe d'extension croisé, qui joue un rôle important dans la réalisation de la
station debout.
7- Innervation réciproque de scherington et synergie musculaire:
En même temps, qu'il y a innervation des muscles agonistes, il y a innervation
des muscles antagonistes, mais cette fois ci cette innervation trouve son inhibition
afin de faciliter le travail des agonistes, donc quand un muscle se contracte, son
antagoniste est inactif à part sa tonicité, synergie musculaire, dans ce cas
pathologique :
- Paralysie des agonistes: cette paralysie entraîne un double du
mouvement surtout lorsqu'ils sont rapides et s’effectuent avec brutalité.
- Paralysie des muscles antagonistes : dans ce cas, il n'aura plus de
mouvement et l'antagoniste ne va pas réagir, si on le place dans un rôle
d'antagoniste il ne peut effectuer son rôle de freinateur, on peut dire d'après les
travaux de scherington, que l’augmentation de la contraction dans un groupe
musculaire entraîne une diminution de la contraction équivalente dans le groupe
musculaire opposé. Exemple: si un muscle extenseur est contracté en 9/10 de son
maximum, l'antagoniste se contracte à 1/10
Dans les mouvements lents, l'antagoniste est muet, dans les mouvements de va et
vient, lent ou rapide, les muscles moteurs et leur antagoniste se contracte l'un
après l'autre et jamais simultanément.
Dans les mouvements rapides, l'antagoniste n'intervient que pour freiner le
mouvement si besoin se fait sentir (en cas de besoin).
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8-Les effets physiologiques du mouvement kinésiologique:
La méthode thérapeutique quelque soit passive, active ou active aidé et souvent
suivit de certains effets mécaniques et physiologiques.
A- Effet mécanique:
Ils sont en nombre de trois :
1- L'évaluation d'un membre au dessus du plan de lit chez un sujet coucher peut
constituer un véritable “drainage “ veineux de posture (position déclive)
2- Les mouvements alternés d'élongation et des relâchements musculaires, même
passivement obtenues représentent un véritable exercice de “pompage” exprimé
par la traction, le muscle se vide de sang et se remplie à nouveau au cours de la
phase de relâchement si le rythme et suffisamment lent.
3- un assouplissement de l'appareil capsulo ligamentaire se produit sous l'effet de
mouvement imprimé à l'articulation, les frottements réciproques des surfaces
articulaires leurs rendent leurs poulies et leurs élasticités et préserve la force
motrice.
(1) + (2) = effet circulatoire
(3) = effet de préservation motrice
B-Effet physiologique:
Ils sont en nombre de 7 :
1- reconstruire l'image motrice par le sens kinésiologique afin de reconstruire les
images motrices perdues, ou non encore crées, la méthode doit solliciter
successivement tous les organes de la sensibilité sous forme de réflexe par la
répétition prolongée d'une posture.
Ce sens kinésithérapique est développé par la motricité active, mais il peut l'être
par le seul déplacement passif des leviers osseux articulaires. La sensation du
déplacement dans l'espace s'inscrit dans le système de la sensibilité profonde, elle
permet au patient de reconstruire les éléments perdus ou oubliés l'image motrice
ou bien d'en créer de nouveau.
2-produire l'action réflexe myotatique par la sollicitation de la proprioceptivité :
L’élongation brève et passive d'un muscle provoque sa contraction: réflexe
myotatique, l’effet peut être bénéfique dans le cas ou il est nécessaire de solliciter
un réflexe de contraction .Il faut étirer le muscle avant de lui demander une
contraction active (facilitation), et c'est ainsi qu'un muscle sous capacité motrice
suffisante pourra se contracter volontairement.
L'effet de cet étirement peut être également nocif car la brusque mise en
tension passive des muscles déjà contractés, déclenche dans l'appareil musculaire
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un réflexe myotatique aboutissant à une augmentation de la contraction (réflexe
auto défense) .Le résultat amène donc à une contraction réflexe d’opposition.
3-Favoriser les réactions chimiques par l'élévation thermique locale :
La contraction musculaire, est la conséquence d'une réaction chimique qui
s'accompagne d'un effet thermique (dégagement de la chaleur) .Ici il faut retenir
3 éléments qui sont en rapport avec le dégagement de chaleur:
-Vasodilatation qui va entraîner une accélération du rythme cardiaque et
respiratoire.
-Lors de la méthode passive, l'effet thermique obéit à la loi du frottement.
-L'effet thermique et le résultat d'une réaction réflexe car les frottements
articulaires sollicitent les organes terminaux des nerfs situés dans les muscles, les
tendons et la capsule.
4-Ameliorer la nutrition tissulaire par une meilleure fonction circulatoire:
Une immobilisation s'accompagne souvent avec une perturbation
circulatoire qui se traduit par des stases veineuses et parfois même des œdèmes.
Les muscles se trouvent alors infiltrés de déchets et de graisses paralysant la
fonction des fibres en les emprisonnant dans une carapace.
5-Preserver la qualité du muscle par l'entretien de ses capacités: La perte
d'élasticité d'un muscle est la conséquence d'une
inaction prolongée, les fibres élastiques se sclérose et l'atrophie accompagne ce
phénomène du au manque d'entraînement.
Un travail actif du muscle réglé sans résistance suffit généralement à
préserver également les qualités du muscle.
6-Prendre en charge de nouvelle fibre par le phénomène substitution dans la
fatigue.
La fatigue est la conséquence normale de la répétition des mouvements.
Les mouvements actifs ne sont jamais des contractions isolées, mais ils sont des
réponses musculaires à des excitations successives et équidistantes (à égale
distance de fréquence, tel que l'intervalle de temps qui sépare ces excitations ne
permet pas la décontraction. (Tétanos fréquence est de 40 à 50 secousses à la
seconde).
IL arrive à un certain moment la restauration complète de l'organe ne peut pas se
faire pendant une série de contraction successive, la fatigue donc, est une
conséquence normale d'une activité largement satisfaisante, or, dans la mesure de
supportable, la fatigue est bonne car lorsqu'on applique au muscle un travail
continu, ses fibres fatigues se mettent au repos et il se trouve dans l'obligation de
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faire appel à des fibres. La fatigue physiologiquement:un élément important dans
tout traitement.
7-provoquer la décontraction des groupes musculaires antagonistes par la loi
d'innervation de scherington:
(Excitateur contraction prolongée d’un groupe moteur provoque une diminution
du tonus dans le groupe antagoniste. Tout mvt obéit à la loi d'innervation
réciproque de Scherington. Cette loi met en jeu les deux groupes musculaires
opposes simultanément apparaissent des influx dynamogénique dans le groupe
agoniste et des influx inhibiteurs qui provoquent le relâchement des groupes
musculaires antagonistes).
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