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Controle des injecteurs Diesel

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MOTEURS DIESEL
moteurs Diesel "conventionnels"
moteurs Diesel (infos)
moteurs Diesel common-rail
moteurs Diesel HDI (PSA) - injecteurs piezo-électriques (Siemens)
maintenance des moteurs Diesel
le pré-post chauffage - le filtre à particules
voir aussi la page pollution
préchauffage
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d'accueil
Moteurs Diesel
- Diesel moderne ou traditionnel... (Auto Plus, 15.10.2002)
Ces cinq dernières années, les constructeurs automobiles ont, pour la
plupart, abandonné les moteurs Diesel classiques. Des mécaniques
plus modernes, dotées de technologies d'injection très sophistiquées,
les remplacent. Du coup, à millésime égal, certains modèles se
trouvent en occasion aux côtés de leurs homologue à moteur Diesel
classique et vendus à des tarifs à peine supérieurs. La tentation de se
lancer vers les nouveau concepts est grande. Mais voilà, les débuts de
carrière de ces moteurs ont été entachés par des incidents inquiétants
et parfois coûteux. Des défauts qui n'encouragent pas à l'achat des
premières générations. Les plus récentes affichent meilleur moral.
Mais mieux vaut s'en assurer avant de faire le chèque.
Rappel des techniques
L'injection indirecte
C'est la technologie la plus ancienne. Le gazole est injecté dans
une préchambre située dans la culasse, avant le cylindre.
Malgré de bonnes performances, c'est la moins sobre et la plus
polluante. Mais sa fiabilité n'est pas à remettre en cause. En
témoignent les nombreux modèles qui affichent plus de 250 000
km, sans avoir rencontré d'ennuis majeurs.
L'injection directe
Elle est apparue pour la première fois à la fin des années 1980,
sur la Fiat Croma. Le gazole est injecté directement dans le
cylindre. Plus économique en carburant que l'injection
indirecte, elle est également plus performante. Seul reproche :
elle est bruyante à froid.
L'injection Common rail
Alfa Romeo l'a inaugurée avec la 156 JTD fin 1997. Il s'agit d'une
injection directe à haute pression (1 600 bars), plus
performante et plus sobre que l'injection Diesel traditionnelle.
Mais elle a parfois connu des soucis de jeunesse côté fiabilité.
Les injecteurs-pompes
Le groupe Volkswagen (Audi, Seat, Skoda, VW) a opté pour un
système à injecteurs-pompes (un par cylindre), offrant des
pressions encore plus élevées (2 000 bars). D'où d'excellentes
performances et une consommation très faible. Bonne fiabilité
d'ensemble.
Comment les reconnaître
Diesel traditionnel
Citroën et
Peugeot
Fiat, Alfa
Romeo
et Lancia
Ford
Mercedes
TD
turbo Diesel à injection indirecte
HDi turbo Diesel à injection haute pression Common rail
TD
turbo Diesel à injection indirecte
JTD turbo Diesel à injection haute pression Common rail
TD
turbo Diesel à injection indirecte
TDdi
TD
TD
Opel
Renault
Toyota
Volkswagen
Audi, Seat
et Skoda
Diesel moderne
turbo Diesel à injection directe moyenne
pression
TDCi turbo Diesel à injection haute pression Common rail
turbo Diesel à injection indirecte
turbo Diesel à injection indirecte
CDI turbo Diesel à injection haute pression Common rail
DI Diesel injection directe sans turbo
DTI
turbo Diesel à injection directe moyenne
(->
pression
2001)
dT
turbo Diesel à injection indirecte
dTi
turbo Diesel à injection directe moyenne
pression
TD
SDI
turbo Diesel à
injection
indirecte
Diesel injection
directe sans
turbo
TDI turbo Diesel à injection directe moyenne
(-> pression
2001)
DTI
(2001 turbo Diesel à injection haute pression Common rail
->)
dCi turbo Diesel à injection haute pression Common rail
D4-D
turbo Diesel à injection
haute pression Common
rail
TDI turbo Diesel à injection haute pression injecteurs-pompes
(2001
->)
- Les quatre polluants du Diesel (l'Argus de l'Automobile, 17.6.2004)
Oxyde de carbone (CO)
Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore et très
toxique, provenant d'une combustion incomplète.
Le CO2 (ou gaz carbonique) n'est pas nocif, mais il contribue à
l'effet de serre.
Particules (PM)
Elles émanent d'une combustion imparfaite.
Certaines ont des propriétés cancérigènes.
Oxydes d'azote (NOx)
Gaz irritant qui provoque des troubles respiratoires et qui
perturbe le transport de l'oxygène dans le sang.
Il se forme lors de la combustion à haute température.
Il est composé à 90 % de monoxyde d'azote.
Hydrocarbures (HC)
Nauséabonds, irritants pour la peau et les muqueuses, favorisant
l'apparition de cancers, ces composés organiques volatiles non
méthaniques proviennent d'une combustion imparfaite et des
vapeurs d'huile.
Norme Date
CO
PM
NOx
HC
5.45 g/kW/h 0.16 g/kW/h 5 g/kW/h 0.66 g/kW/h
2005 4 g/kW/h 0.03 g/kW/h 3.5 g/kW/h 0.46 g/kW/h
2008 4 g/kW/h 0.03 g/kW/h 2 g/kW/h 0.46 g/kW/h
Euro 3 2001
Euro 4
Euro 5
Exprimées en g/kW/h, ces valeurs correspondent aux maxima admis
lors du test du moteur dit transitoire.
Adopté depuis Euro 3, ce test à treize modes évalue davantage la plage
moyenne de régime et la plage de charge, ce qui est beaucoup plus
porche de l'utilisation réelle du moteur que le test en cycle stationnaire
qui prévalait avant Euro 3.
- Antipollution Volvo SCR (Jean-Luc Foucret, l'Argus de l'Automobile,
17.6.2004)
Le groupe Volvo a décidé que ses futurs moteurs de camions
répondront à la norme Euro 4 en 2006, grâce à un pot catalytique
fonctionnant avec un additif à base d'urée.
Après Daf, Mercedes-Benz, Scania et Man, Volvo a dévoilé à son tour
l'option choisie pour le passage des moteurs de ses activités poids
lourds (marques Renault Trucks, Volvo Trucks et Mack) à la norme de
dépollution Euro4. Cette réglementation entrera en application en
octobre 2005 pour les nouvelles homologations, et en octobre 2006
pour les nouvelles immatriculations.
Sans grande surprise, c'est la technologie dite de sélection catalytique
sélective (SCR en abréviation anglaise) qui a été retenue. Une option
également choisie par Daf, Mercedes-Benz et Scania, pour certains de
ses moteurs.
Réactions chimiques.
Ce procédé de traitement des gaz d'échappement fait appel à un
additif composé d'eau et d'urée, dans une proportion de 32,5 %. L'urée
est une substance chimique, produite à partir du gaz naturel, que l'on
retrouve dans les engrais et les cosmétiques. Sous l'influence de la
température des gaz d'échappement, l'additif, baptisé AdBlue, produit
de l'eau, du gaz carbonique et de l'ammoniac. Ce dernier, composé
gazeux, forme de l'azote et de l'eau au contact des oxydes d'azote
(NOx). Après quatre réactions chimiques dans le pot catalytique, les
gaz d'échappement perdent 70 % de NOx, 90 % d'hydrocarbures et 10
% de particules.
Comme les fabricants d'AdBlue et les pétroliers ont assuré que
l'additif serait disponible à l'horizon 2005-2006 dans les stationsservice ou en vrac chez les transporteurs, la technique SCR, dite aussi
technologie DeNox, a pu être envisagée pour Euro 4, tout en sachant
qu'elle est indispensable pour la norme Euro 5 (2008 et 2009).
Pour l'heure, les constructeurs estiment que le prix de l'AdBlue,
contenu dans un réservoir additionnel, coûtera environ la moitié du
prix du gazole. "La quantité nécessaire pour la norme Euro 4 doit
s'élever à 3 % ou à 4 % de la consommation de carburant", souligne
Volvo. "Pour Euro 5, cette proportion montera à 5 % ou à 7 %. Cette
quantité ne sera pas la seule différence entre les deux normes, car la
conception des moteurs sera également différente."
Dès Euro 4, le système sera piloté par une centrale électronique, qui,
en liaison avec celle du moteur, déterminera, selon le régime et le
couple, la quantité d'additif à injecter dans les gaz d'échappement. "Si
on mélangeait l'AdBlue avec le gazole avant l'injection dans les
cylindres, il se décomposerait et brûlerait sous l'effet de la chaleur de
la combustion", explique Volvo. "La formation d'ammoniac,
essentielle à la réaction catalytique, serait par conséquent
compromise".
Quel coût ?
Volvo ne livre aucune estimation chiffrée quant à l'effet de cette
technologie sur les frais d'exploitation des camions. Tout juste note-t-il
que cet effet sera influencé par plusieurs facteurs : la consommation
d'AdBlue et son prix, le coût d'installation en usine du système sur le
véhicule et les éventuelles mesures d'incitation.
Précisons aussi que la consommation de gazole sera en baisse par
rapport à Euro 3. Ce domaine-là est le grand avantage de la
technologie SCR par rapport au système concurrent pour Euro 4, EGR
(exhaust gas recirculation). Retenu par Man pour Euro 3 et Euro 4,
ainsi que par Scania pour Euro 4, et appliqué actuellement par Volvo
et Cummins en Amérique du Nord (norme US 2002), cette solution
traite aussi les gaz d'échappement, mais avant qu'ils ne soient
réutilisés par la combustion.
Le principe consiste à prélever une partie de ces gaz en amont de la
turbine du turbo, à les refroidir aux alentours de 200°C par un
échangeur thermique et à les mélanger, en aval du radiateur, à l'air
d'admission comprimé.
Appauvris en oxygène, les gaz limitent la création d'oxydes d'azote. Le
problème est que l'EGR rend difficile l'optimisation de la combustion,
à savoir la recherche de hautes températures, qui sont nécessaires à
la diminution des oxydes de carbone, des particules, des
hydrocarbures et de la consommation de gazole, mais qui, en
contrepartie, engendrent des oxydes d'azote.
Ce conflit d'intérêt, la technologie SCR s'en libère.
- Dossier : Essence ou Diesel, quelle citadine choisir ? (AutoPlus,
7.12.2004)
Prix écart
80/120
400 m
Conso.
Rentable Conso.
Rentable
Bruit
Agilité Capacités
km/h
écart
écart
Souplesse
DA
ville
après mixte
après vibrations
Vivacité hors ville
4e/5e
1.4
75 ch
12
540
EUR
19.2s 21.9s
8.4
l/100
km
1.4
HDi
70 ch
13
750
EUR
14 s
17.5s
6.2
l/100
km
1.4
80 ch
13
600
EUR
1.4
TDCi
68 ch
14
800
EUR
1.2
Twinsport
75 ch
11
090
EUR
1.3
CDTI
70 ch
12
590
EUR
1.4
75 ch
12
750
EUR
1.4
HDi
70 ch
14
050
EUR
1.2
16V
75 ch
12
150
EUR
1.5
dCi
65 ch
13
350
EUR
85
11
Les classiques
Citroën
C3
Pack
Ford
Fiesta
Ghia
5 portes
Opel
Corsa
Essentia
3 portes
Peugeot
206
X Line
5 portes
Renault
Clio
Pack
Authentique
5 portes
15.1 s
1 210
EUR
19.3s
18.7s 18.9s
8.5
l/100
km
19.4s
13.6 s
17s
7.6
l/100
km
13s
18.5s
8.2
l/100
km
14.8s
5.9
l/100
km
12.5 s
1 200
EUR
1 500
EUR
14.5s
19.1s 18.2s
8.5
l/100
km
19.2s
12.6 s
16.3s
7.5
l/100
km
19s
13.9 s
21.2s
8.3
l/100
km
14.1 s
16.8 s
7.4
l/100
km
12.6 s
7.8
13.2 s
1 300
EUR
1 200
EUR
19.7s
2.2
l/100
km
0.9
l/100
km
2.3
l/100
km
1
l/100
km
0.9
l/100
km
41 000
km
71 300
km
49 500
km
73 000
km
72 100
km
7.6
l/100
km
6.1
l/100
km
7.6
l/100
km
6.7
l/100
km
6.3
l/100
km
4.7
l/100
km
7.4
l/100
km
6.5
l/100
km
7.8
l/100
km
6.4
l/100
km
7.3
1.5
l/100
km
0.9
l/100
km
1.6
l/100
km
0.9
l/100
km
1.4
l/100
km
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55 300
km
75 100
km
69 300
km
82 300
km
56 900
km
Toyota
Yaris
Linea
Luna
5 portes
Volkswagen
Polo
Trend
3 portes
VVTi
87 ch
950
EUR
75
D4-D
75 ch
13
350
EUR
1.4
16V
75 ch
12
260
EUR
1.4
TDI
75 ch
13
680
EUR
1 400
EUR
Fiat
Panda
Class
Fiat
Idea
Class
Mitsubishi
Colt
Inform
Nissan
Micra
Visia
3 portes
Opel
Meriva
Enjoy
Renault
Modus
Confort
Expression
Smart
Fortwo
Pure
9
470
EUR
1.3
M-Jet
70 ch
11
370
EUR
1.4
16V
95 ch
14
615
EUR
1.9
M-Jet
100 ch
16
715
EUR
1.3
95 ch
11
890
EUR
1.5
Di-D
95 ch
13
490
EUR
1.2
80 ch
10
950
EUR
1.5
dCi
65 ch
12
150
EUR
1.6
Ecotec
100 ch
15
380
EUR
1.7
CDTI
100 ch
17
680
EUR
1.4
16V
98 ch
13
850
EUR
1.5
dCi
80 ch
15
350
EUR
61 ch
9
360
EUR
cdi
41 ch
10
160
EUR
18 s
19.4s
11.2 s
14.8s
1 420
EUR
11.6 s
13.6s
7.2
l/100
km
20.1s 26.6s
7.9
l/100
km
14.1 s
19.7s
6.7
l/100
km
19.8s
18.7s 21.9s
9.8
l/100
km
9.4 s
11.9s
9.2
l/100
km
13.8 s
18.5s
18.2s 20.5s
8.2
l/100
km
18.4s
9.3 s
12.1s
7.7
l/100
km
18.5s
13.3 s
20s
9
l/100
km
15.2 s
17.2s
6.8
l/100
km
13 s
1 600
EUR
1 200
EUR
20s
18.8s 15.2s
10.4
l/100
km
9.8 s
11.8s
9.2
l/100
km
11.1 s
2 300
EUR
18.8s
18.7s 19.4s
9.9
l/100
km
13.3 s
16.6s
7.8
l/100
km
16.4s 12.8s
8.5
l/100
km
13 s
1 500
EUR
0
l/100
km
1.3
l/100
km
190 900
km
l/100
km
7
l/100
km
68 400
km
7.7
l/100
km
6.3
l/100
km
0.3
l/100
km
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142 700
km
67 700
km
80/120
400 m
Conso.
Rentable Conso.
Rentable
Bruit
Agilité Capacités
km/h
écart
écart
Souplesse
DA
ville
après mixte
après vibrations
Vivacité hors ville
4e/5e
17.8 s
2 100
EUR
7.8
l/100
km
8.5
l/100
km
19.7s
1 900
EUR
l/100
km
19.2s 21.1s
13.9 s
La nouvelle génération Prix écart
1.2
8V
60 ch
17.8s
20s
800
EUR
22.8s
42.2s
6.6
l/100
km
1.2
l/100
km
0.6
l/100
km
0.5
l/100
km
2.2
l/100
km
1.2
l/100
km
2.1
l/100
km
1.9
l/100
km
98 900
km
139 000
km
126 800
km
39 900
km
106 700
km
50 100
km
30 000
km
7.4
l/100
km
6.5
l/100
km
8.9
l/100
km
8.2
l/100
km
7.3
l/100
km
7
l/100
km
7.9
l/100
km
6.6
l/100
km
8.8
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km
7.9
l/100
km
8.7
l/100
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7
l/100
km
7.7
l/100
km
5.8
l/100
km
0.9
l/100
km
0.7
l/100
km
0.3
l/100
km
1.3
l/100
km
0.9
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1.7
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km
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120 300
km
137 800
km
163 100
km
59 400
km
134 400
km
60 300
km
30 900
km
Sans Plomb 95 1.075 euros/l, gazole 0.981 euros/l
- Essence - Diesel : Quel carburant choisir ? (Vincent Desmonts, l'Argus
de l'Automobile, 16.12.2004)
Le litre de gazole ne cessant d'augmenter, est-il encore possible de
faire des affaires avec les modèles Diesels ? l'Argus a fait les comptes
pour vous...
Turbo, rampe commune, filtre à particules, insonorisation
poussée... les constructeurs font flèche de tout bois afin de gommer
les défauts du Diesel. Résultat, aujourd'hui, 69 % des voitures
neuves vendues en France carburent au gazole !
Malheureusement, la fiscalité liée à ce carburant ne cesse de
s'alourdir parallèlement à l'augmentation de ses coûts de
production. Et la revente n'est plus aussi aisée que par le passé : le
marché de l'occasion commence à être saturé de modèles Diesel
récents, à rampe commune ou à injecteurs pompes. Et ce stock
tend à faire baisser les prix de marché.
Rentabilité.
Comme certains Diesel sont facturés à des tarifs sans rapport avec
les gains de consommation réellement effectués, le seuil de
rentabilisation de l'investissement s'en trouve repoussé. Et l'écart
de prix se creuse avec celui des occasions à essence. De plus, ces
dernières ont vu leur consommation diminuer grâce à la plus
grande sévérité des normes antipollution.
Dans notre tableau, le cas de l'Espace 2.2 dCi est flagrant : il coûte 4
100 euros de plus que la version à essence 2.0T, pour une
consommation moyenne inférieure de 2 litres aux 100 kilomètres
seulement. Du coup, il faudrait parcourir 143 000 km avant de
rentrer dans ses frais !
Dans de pareilles conditions, seuls les très gros rouleurs auront
intérêt à opter pour le Diesel. Les autres choisiront l'essence, qui
offre la souplesse d'un bon Diesel turbo sans en faire subir le bruit
et les vibrations...
A l'inverse, la grande sobriété des Citroën C2 1.4 HDi et
Volkswagen Golf 1.9 TDI 105, associée aux faibles surcoûts de leur
motorisation, en font un choix économiquement cohérent, avec un
seuil de rentabilité bas (50 000 km).
Mais il ne faudra pas négliger les coûts annexes du Diesel,
notamment en matière d'assurance.
Globalement. plus on monte en gamme, et plus une motorisation
Diesel devient difficile à amortir. Nous la réserverons donc à ceux qui
avalent un grand nombre de kilomètres ) longueur de journée.
Les autres, ceux qui recherchent de l'espace habitable sans forcément
effectuer de gros kilométrages annuels, auront tout intérêt à se
tourner vers l'essence, en neuf, et surtout en occasion.
Les coûts (cachés) du Diesel
Les moteurs Diesel de dernière génération ne coûtent pas
tellement plus cher à l'entretien que leurs homologues à essence
(tout au moins en deçà de 80 000 km).
Les intervalles de révision s'espacent, et les réseaux proposent des
forfaits tout compris à prix compétitifs.
L'assurance, en revanche, revient plus cher pour un modèle Diesel.
Plus onéreux à l'achat, celui-ci possède une valeur vénale plus
élevée, ce qui se répercute sur les primes. Par exemple, un
conducteur parisien disposant d'un bonus de 4O % et utilisant sa
voiture pour ses trajets domicile-travail paiera 1 000 euros par an
pour assurer sa 206 2.0 HDi en tous risques, soit 100 euros de plus
que pour une 1.6 16V équivalente.
Plus on monte en gamme, plus l'écart se creuse.
Citroën C2 Pack Ambiance
Peugeot 206 XT 5 portes
Volkswagen Golf Confort 5
portes
Renault Scénic Privilège
Renault Espace Privilège
Mercedes classe E Elegance BVA
1.4 HDi
Puissance
consommation
moyenne
70 ch
4.3 l/100 km
1.4
75 ch
6.1 l/100 km
2.0 HDi 90
90 ch
5.3 l/100 km
1.6 16V
110 ch
6.7 l/100 km
1.9 TDI
105
105 ch
5.4 l/100 km
1.6 FSI
115 ch
6.8 l/100 km
1.9 dCi 120
120 ch
5.8 l/100 km
2.0 16V
136 ch
8 l/100 km
2.2 dCi
150 ch
7.7 l/100 km
2.0 T
165 ch
9.7 l/100 km
E 280 CDI
177 ch
7.3 l/100 km
E 240
177 ch
9.9 l/100 km
écart
Prix
1.8 l/100
km
13 250 EUR
1.4 l/100
km
16 800 EUR
1.4 l/100
km
22 130 EUR
2.2 l/100
km
26 300 EUR
2 l/100 km
2.6 l/100
km
11 950 EUR
15 400 EUR
écart
Amortissement Amortissement
2003
2004
1 300 EUR
48 600 km
1 400 EUR
56 300 km
1 110 EUR
44 300 km
2 150 EUR
63 600 km
4 100 EUR
114 600 km
4 200 EUR
102 800 km
55 800 km
70 000 km
55 300 km
21 020 EUR
24 150 EUR
37 650 EUR
33 550 EUR
46 550 EUR
42 350 EUR
74 100 km
143 000 km
121 100 km
MOTEUR DIESEL INJECTION DIRECTE COMMON RAIL
Injection directe "common rail"
En injection directe, le carburant est directement injecté dans la tête du
piston.
Le rendement du moteur est amélioré grâce à :
- la meilleure qualité du mélange air/carburant,
- la réduction des pertes thermiques,
- la combustion directe dans les cylindres (absence de préchambre de
combustion).
L'injection est réalisée à très haute pression grâce à une rampe d'injection
commune aux injecteurs électrohydrauliques (d'où l'appellation COMMON
RAIL).
La rampe d'injection commune est maintenue à très haute pression.
La pression d'injection peut atteindre 1350 bars à haut régime.
Un calculateur électronique intègre de nombreux paramètres :
- la position de la pédale d'accélérateur (transducteur composé de deux
potentiomètres).
- le régime moteur et la position du vilebrequin (capteur de régime
inductif, capteur de phase à effet Hall),
- la pression absolue (pression atmosphérique) et la pression régnant
dans le collecteur d'admission (capteurs piézo résistif),
- la température du moteur (température du liquide de
refroidissement, CTN),
- le débit massique et la température de l'air (débitmètre à film chaud
et CTN).
- la température et la pression du carburant (CTN et capteur de
pression de rampe piézo résistif),
- la vitesse d'avancement (capteur inductif ou à effet Hall, en sortie
boîte de vitesses),
- l'action sur les freins et l 'embrayage ( contacteurs).
Le calculateur d'injection :
- détermine la durée d'injection à partir de la pression de carburant,
- commande, si besoin une pré-injection (pour réduire les bruits de
combustion), et l'injection principale,
- commande le débit carburant injecté par les injecteurs (commande
électrique).
- assure du recyclage des gaz d'échappement (RGE / EGR),
- assure le bouclage de la pression de suralimentation.
Il prend également en compte les différentes phases de fonctionnement :
- au démarrage, le débit de surcharge ;
- au ralenti, le débit poste à poste contrôlé ;
- en marche normale, l'amortissement actif des à-coups et le débit
adapté au besoin.
Avantages de la gestion électronique du système :
- agrément de conduite (50% de couple supplémentaire à bas régime et
25% de puissance en plus),
- augmentation du rendement moteur (gain en consommation de
carburant de l'ordre de 20%),
- réduction des émissions de polluants (CO2, CO, HC, et particules de
carbone).
La post-injection associée à un catalyseur DeNOx permettra de réduire en
complément des autres polluants, le taux d'oxyde d'azote.
1 Capteur pression tubulure
d'admission ; 2 Turbocompresseur ; 3
Débitmètre d'air ; 4 Filtre à air ; 5 Pot
catalytique ; 6 Vanne de recyclage des
gaz d'échappement ; 7 Capsule de
commande soupape régulatrice de
suralimentation ; 8 Electrovanne de
régulation du recyclage ; 9
Electrovanne de régulation pression
de suralimentation ; 10 Calculateur
d'injection ; 11 Capteur de pression
atmosphérique (intégré au
calculateur d'injection) ; 12 Voyant
diagnostic ; 14 Interrupteur a inertie ;
13 Prise diagnostic centralisée ; 15
Relais double d'injection ; 16 Batterie ;
17 Motoventilateur(s) ; 18
Compresseur de réfrigération ; 19
Voyant d'alerte température d'eau
moteur ; 20 Logomètre de
température d'eau moteur ; 21
Capteur de position de pédale
d'accélérateur ; 22 Capteur de vitesse
véhicule ; 23 Voyant de préchauffage ;
24 Compte tours ; 25 Antidémarrage
électronique ; 26 Contacteur pédale de
frein ; 27 Ordinateur de bord ; 28
Contacteur pédale d'embrayage ; 29
Sonde de température d'eau moteur ;
30 Pompe de gavage ; 31 Réservoir a
carburant ; 32 Réchauffeur de
carburant ; 33 Boîtier de pré-post
chauffage ; 34 Refroidisseur de
carburant ; 35 Filtre a carburant ; 36
Régulateur haute pression carburant
; 37 Pompe haute pression carburant
(a trois pistons) ; 38 Désactivateur du
3ème piston de pompe haute pression
carburant ; 39 Chauffage additionnel
(thermoplongeurs ou chaudière) ; 40
Relais de commande du chauffage
additionnel ; 41 Injecteurs ; 42
Echangeur thermique air/air ; 43
Capteur arbre a cames ; 44 Capteur
de régime ; 46 Rampe d'injection
haute pression carburant ; 45 Bougies
de préchauffage ; 47 Capteur haute
pression carburant ; 48 Sonde de
température carburant
Temps d'injection et cartographie du débit à injecter
La vitesse de rotation du moteur et la position de l'accélérateur sont les
principaux paramètres qui déterminent la quantité de carburant à
injecter.
T est exprimé en microsecondes (ms), V le volume global à injecter sur un
cylindre, en mm3, P, la pression, en bar(s)
La masse de carburant à injecter par cylindre est :
m = s x t x (2 x r x ΔP )^0,5
avec m masse de carburant en kg, s section de passage en m2, t temps
d'ouverture en s, r masse volumique du gazole (820 kg/m3, ΔP différence de
pression aux bornes de l'injecteur (i.e. 800.105 Pa)
Principe de fonctionnement
La pompe de gavage aspire le carburant contenu dans le réservoir via le
filtre à gazole, puis vers la pompe haute pression. Celle-ci, entraînée
mécaniquement par l’intermédiaire de la courroie de distribution, dont le
débit n’est pas en phase avec le moteur, débite sous haute pression (200-1350
bars) dans le rail (accumulateur).
Un régulateur de pression commandé par le calculateur est monté en
parallèle entre la pompe HP et le Rail.
Sur chaque cylindre se trouve un injecteur commandé par une électrovanne.
Le carburant à injecter est prélevé dans la rampe, où il peut,
indépendamment de la quantité à injecter, être porté à la pression voulue.
L’avance à l’injection ainsi que la quantité de carburant à injecter sont
totalement contrôlées par le calculateur. La masse de gazole et la
commande des quantités à injecter se fait dans l’ordre d’allumage,
individuellement pour chaque cylindre, par le calculateur via les injecteurs.
Le calculateur électronique reçoit des capteurs, les données sur les
conditions de marche présentes.
Pompe de gavage
La pompe de gavage, immergée dans le
réservoir, permet :
- l'alimentation en carburant de la pompe
haute pression,
- de fournir la pression nécessaire dans le
circuit basse pression.
Elle est constituée :
- d'un moteur à courant continu,
- d'une pompe à rouleaux,
- d'un clapet de sécurité (tarage environ 7
bars).
Elle est alimentée en 12 V par le relais double
d'injection :
- dès la mise du contact, durant 2 à 3 secondes,
- moteur tournant.
Pompe BOSCH EKP3
Pompe électrique volumétrique multicellulaire à rouleaux placée entre le
réservoir et le filtre à gazole, alimentant la pompe haute pression.
Pression d'alimentation de la pompe à l'entrée du filtre 2,3 à 2,6 bars,
pression de retour 0,7 +/- 0,15 bars
Débit d'alimentation de la pompe 140 l/h +/- 15), débit de retour 50 l/h +/15.
Un clapet de sécurité limite la pression de la pompe à 7 bars.
a - Sortie carburant ; b - Entrée carburant ; 18 - Moteur électrique ; 19 Rouleaux ; 20 - Rotor ; 21 - Clapet de sécurité
La pompe de gavage est intégrée au module jauge/pompe, implanté dans le
réservoir à carburant, et qui intègre :
un préfiltre (seuil de filtration 300 mm),
la fonction jaugeage, avec la fonction autonomie carburant.
Filtre à carburant
Il assure :
- la filtration du carburant (seuil de filtration 5 µm),
- la décantation de l'eau,
- le contrôle du réchauffage du carburant (élément thermostatique),
- le contrôle de la pression du circuit carburant basse pression
(régulateur de basse pression intégré).
Circulation carburant (dans le sens des flèches).
c - Retour réservoir à carburant ; d - Entrée carburant réchauffé (boîtier
de sortie d'eau) ; e - Sortie : boîtier de sortie d'eau ; f - Entrée carburant ;
g - Sortie : pompe haute pression carburant
23 - Régulateur de basse pression (clapet) ; 24 - Elément thermostatique ;
25 - Elément filtrant
Le régulateur basse pression contrôle la pression de carburant dans le
circuit basse pression.
Pression dans le circuit : environ 2.5 bars.
Nota : La purge des circuits haute pression et basse pression, après un
échange de filtre à carburant, est automatique.
L'élément thermostatique permet :
- à froid, de dévier une partie du carburant vers le réchauffeur de
carburant,
- à chaud, d'interdire le réchauffage du carburant.
Circulation du carburant (dans le sens des flèches).
e - Sortie : boîtier de sortie d'eau ; f - Entrée carburant ; g - Vers élément
filtrant
D - Température carburant < 15°C ; E - Température comprise entre 15°C
et 25°C ; F - Température carburant > à 25°C
24 -Elément thermostatique
L'élément thermostatique est constitué d'un bilame qui se déforme en
fonction de la température de carburant.
(D):Température carburant : < 15°C :
- l'élément thermostatique est décollé de son siège,
- le passage direct vers le filtre est fermé,
- le carburant est réchauffé au contact du boîtier de sortie d'eau.
(E):Température comprise entre 15°C et 25°C l'élément thermostatique est
partiellement décollé de son siège ; une partie du carburant est réchauffée.
(F):Température carburant : > à 25°C.
- l'élément thermostatique est en appui sur son siège.
- le carburant passe directement vers l'élément filtrant.
Le réchauffeur de carburant réchauffe le carburant dévié par l'élément
thermostique (filtre à carburant).
Le réchauffeur de carburant est constitué d'un tube plongé dans le
liquide de refroidissement moteur.
L'échange thermique est réalisé entre le liquide de refroidissement et le
carburant.
Pompe Haute Pression
Pompe Bosch type CP1 à trois pistons
a - Sortie haute pression carburant (vers la rampe d'injection haute pression
carburant) ; b - Retour au réservoir carburant
c - Entrée carburant (pompe de gavage)
1 -Régulateur haute pression carburant ; 2 - Clapet de lubrification ; 3 - Arbre de
pompe à excentrique ; 4 - Piston haute pression
5 - Désactivateur du 3e piston de pompe haute pression carburant
La pompe haute pression carburant :
- fourni la haute pression carburant,
- alimente les injecteurs à travers la rampe d'injection haute pression,
- est entraînée par la courroie de distribution (rapport d'entraînement
0.5).
Le carburant non utilisé retourne au réservoir (au travers du refroidisseur
de carburant).
La haute pression carburant varie entre 200 et 1350 bars (puissance
maximum absorbée 3,5 kW, rendement mécanique environ 90%).
La haute pression carburant est contrôlée par le régulateur haute pression
carburant (16).
Au démarrage du moteur, la pression fournie par la pompe atteint 200
bars après 1.5 tour moteur.
Ce type de pompe absorbe un couple d'entraînement compris entre 18 et
20 Nm, soit 1/9 du couple d'entraînement d'une pompe distributrice ; de
plus la traction est plus régulière.
3 - Arbre de pompe à excentrique ; 7 - Clapet d'admission de carburant ; 8 Clapet de refoulement à bille ; 9 - Ressort de rappel , clapet d'aspiration ; 10 Ressort de rappel du piston haute pression ; 11 - Came d'entraînement ; 12 Piston haute pression
L'arbre de pompe haute pression carburant comporte une came.
Les pistons d'injection (trois pistons radiaux, décalés de 120°) sont
alimentés en carburant par le circuit basse pression interne à la pompe.
Le carburant est aspiré par le piston durant la phase d'admission.
C - Phase Admission
- la pompe de gavage débite le
carburant au travers du clapet
d'admission (7),
- le ressort de rappel repousse le
piston sur la came,
- le piston crée une dépression dans
la chemise (13).
D - Phase Refoulement
- point mort bas dépassé,
- la chute de pression de carburant
provoque la fermeture du clapet
d'aspiration (environ 1 bar),
- le carburant est bloqué dans la
chambre,
- la came de la pompe haute pression carburant pousse le piston,
- la pression de carburant augmente,
- le carburant est refoulé vers le clapet de refoulement,
- le clapet de refoulement (12) s'ouvre.
Après le point mort haut, le clapet de refoulement se ferme suite à la
baisse de pression.
Le clapet de lubrification permet d'assurer
le graissage de la pompe haute pression
carburant dans le cas ou la pression de
gavage est trop faible.
b - Retour au réservoir ; c - Entrée carburant (pompe de gavage) ; d - vers
étage haute pression
2 - clapet de lubrification ; 6 - ressort de rappel
Le carburant entre dans la pompe par l'entrée (c) et traverse le clapet de
lubrification (2).(pompe de gavage).
A - Différence entre la pression de gavage et la pression du circuit de
retour < 0.8 bars
- la pression de carburant est insuffisante pour repousser le clapet (2),
- le carburant traverse le clapet (percé d'un ajutage),
- le carburant permet la lubrification et le refroidissement de la pompe
haute pression.
B - Différence entre la pression de gavage et la pression du circuit de
retour > 0.8 bars
- le carburant repousse le clapet (2),
- le carburant permettant la lubrification traverse le clapet au travers
de son ajutage,
- le carburant est distribué vers l'étage haute pression (d) de la pompe.
Différentiel de pression entre l'entrée et le
retour pompe supérieur à 0.8 bars (tarage
du ressort).
Le désactivateur du 3ème piston de pompe haute pression carburant
permet de :
- réduire la cylindrée de la pompe haute pression carburant,
- réduire la puissance absorbée par la pompe haute pression carburant
en cas d'utilisation du véhicule en faible charge.
Pendant la commande de cet élément le volume de carburant refoulé
diminue ce qui permet de :
- réduire la puissance absorbée par la pompe haute pression carburant,
- limiter l'échauffement du carburant (moins de laminage).
Si la température carburant dépasse 106 °C, la pompe haute pression
carburant ne fonctionne plus que sur 2 pistons.
Le désactivateur du 3ème piston de pompe
haute pression carburant est constitué :
- d'un électroaimant, commandé (par la masse) en tout ou rien par le
calculateur d'injection,
- d'une tige de poussée se déplaçant sous l'action du champ magnétique
crée par l'électroaimant.
7 -Clapet d'admission de carburant ; 8 -Clapet de refoulement ; 9 -Ressort de
rappel , clapet d'aspiration ; 12 -Piston haute pression ; 13 -Tige de poussée
E - Utilisation des trois pistons (électroaimant non alimenté)
- le clapet d'admission de carburant (7) est plaqué sur son siège par le
ressort (9),
- le cylindre est fermé,
- l'action de la came de l'arbre de pompe se traduit par la création de
pression,
- la pression de carburant permet de soulever le clapet de refoulement
(8),
- le carburant se dirige vers la sortie haute pression de la pompe.
F -Utilisation de deux pistons (électroaimant
alimenté)
- la tige de poussée (14) soulève le clapet
d'admission (7) de son siège,
- le cylindre est ouvert : pas de création de
pression,
- le carburant se déplace vers la partie basse
pression de la pompe haute pression.
Régulation de la Haute Pression
La haute pression carburant est régulée par modification du tarage du
régulateur haute pression carburant
Le régulateur haute pression carburant comprend deux circuits de
contrôle de la pression :
- le circuit électrique : le calculateur agit directement sur la haute
pression commandant l'électroaimant du régulateur haute pression
carburant,
- le circuit mécanique : permet d'assurer une pression minimum (100
bars) et d'amortir les pulsations.
Pour augmenter la pression dans le rail, il faut l'alimenter et donc créer un
champ magnétique qui engendre une force qui s'ajoute à la force du
ressort 4
15. Ressort : il est prévu pour que le seuil de pression admissible sans
action de l'électrovanne atteigne environ 100 bars. Il exerce donc une
force (Fr) de 1.daN.
16. Electro-aimant : la résultante (Fmag) due à l'action de l'électroaimant est proportionnelle à la valeur moyenne du courant de
commande (A 20°C, la résistance de l’électro-aimant est de 5 Ω)
17. noyau magnétique (l’ensemble de l’induit est balayé par un flux de
carburant pour assurer sa lubrification et l’évacuation de la chaleur
dégagée)
18. Clapet à bille (diamètre de la bille 1mm)
a - Sortie haute pression carburant ; b - Retour au réservoir ; e - circuit
haute pression de la pompe
c. Connexion électrique
Pilotage mécanique
Le circuit haute pression carburant subit des variations de pression.
La haute pression carburant augmente lors du refoulement d'un piston
de pompe.
La haute pression carburant diminue lors de l'ouverture d'un injecteur.
Le battement de la bille (18) amortit ces variations de pression.
Pilotage électrique
G - Régulateur haute pression carburant
non alimenté (la pression est limitée à
environ 100 bars):
- la haute pression carburant s'oppose à l'action mécanique du ressort
(19),
- le régulateur s'ouvre pour une haute pression supérieure à la pression
du ressort (environ 100 bars),
- le carburant libéré par le régulateur
haute pression retourne au réservoir par
la sortie (3).
Moteur à l'arrêt il ne subsiste pas de
pression résiduelle dans le circuit haute
pression carburant. (30 secondes après
l'arrêt du moteur),
H - Régulateur alimenté (commande par la
masse) :
- le calculateur d'injection alimente le
régulateur haute pression carburant avec
un courant RCO (*),
- la bobine du régulateur haute pression
carburant entraîne le noyau magnétique
(force magnétique),
- la force crée sur la bille est l'addition des forces du ressort (19) et de la
force magnétique du noyau,
- la valeur de disjonction du régulateur haute pression augmente.
Commande de la baisse de pression :
- le calculateur d'injection réduit le RCO fourni à la bobine du régulateur
haute pression carburant,
- la bobine du régulateur haute pression carburant entraîne le noyau
magnétique (force magnétique),
- la force crée sur la bille diminue,
- la valeur de disjonction du régulateur haute pression carburant diminue.
RCO = Rapport cyclique d'ouverture, tension variable.
- RCO maximum = tension maximum : pression maximale,
- RCO minimum = tension minimale : pression minimale.
F r + Fmag - Fp = 0, avec Fmag = B x (L x sina) x I = K x I
Rampe d'injection Haute Pression ("Common Rail")
k - Sorties vers les injecteurs ; l - Alimentation en haute pression carburant
5 - Rampe d'injection haute pression
6 - Sonde de température carburant ; 7 - Capteur haute pression carburant
La rampe d'injection haute pression, en acier forgé, placée entre la pompe
haute pression et les injecteurs permet :
- de stocker la quantité de carburant nécessaire au moteur quelque soit
la phase d'utilisation (son volume est adapté à la cylindrée du moteur),
- d'amortir les pulsations crées par les injections,
- de relier les éléments du circuit haute pression,
Eléments reliés à la rampe d'injection haute pression :
- canalisation d'alimentation haute pression
carburant,
- canalisations d'alimentation des injecteurs,
- sonde de température carburant,
- capteur haute pression carburant.
Les sorties haute pression sont en général équipées de limiteur de débit
afin de sécuriser l'installation.
Le limiteur de débit intervient en cas de grippage d'injecteurs ou
d'interruption de canalisations haute pression.
1 - sortie vers l’injecteur ; 2 - corps de limiteur ; 3 - ressort ; 4 - piston ; 5 pression de rampe.
En fonctionnement normal, le volume disponible du rail est toujours
rempli de carburant sous pression. La compressibilité du gazole à pression
élevée, est exploité pour obtenir un effet d'accumulation ainsi, la pression
reste pratiquement constante à l'intérieur de l'accumulateur, ceci malgré
le pompage et les injections successives (voir tableau ci-dessous).
15°C
100°C
500 bars 1 000 bars 1500 bars
2.5 %
4,5 %
6%
3,5 %
5,8 %
7,6 %
avec r gazole = 820 kg/m3
Injecteur
Les injecteurs sont commandés électriquement par le calculateur
d'injection.
Ils sont constitués de deux parties :
- une partie commande électrique,
- une partie pulvérisation de carburant.
Les injecteurs :
- injectent, le carburant nécessaire au fonctionnement du moteur
(pression maximale 1 525 bars),
- comportent 5 trous de diamètre 0,16 mm, permettant ainsi de
favoriser le mélange air/carburant.
La levée maximale de l’aiguille pilote est de 60 microns.
Les injecteurs sont reliés entre eux par le circuit de retour (pression
environ 0.7 bar).
A - gicleur d'ouverture de l'injecteur ; Z - gicleur de réalimentation ; B aiguille d'injecteur ; C - chambre de pression ; D - ressort d'injecteur ; E piston de commande ; F - volume de commande ; G - raccord d'entrée ; H filtre laminaire inclus dans le raccord ; I - ressort principal ; J - aiguille pilote
et sa bille ; K - solénoïde ; L - écrou de fermeture.
- Au repos : la Haute Pression arrive par le raccord d'entrée G, elle
s'installe dans la chambre de commande F et au nez de la chambre de
pression. On est alors en blocage hydraulique. L'injecteur reste fermé.
- Ouverture : au moment déterminé par le calculateur, on commande
l'électrovanne ce qui attire l'aiguille pilote et la bille se soulève de son
siège, On a donc une chute de pression dans la chambre de commande due
à la fuite de gasoil vers le réservoir, La force engendrée par la pression sur
l'aiguille d'injecteur est la plus importante donc l'injecteur s'ouvre et laisse
passer les jets de gasoil vers la chambre de combustion.
- Fermeture : au moment déterminé par le calculateur, on stoppe
l'alimentation de l'électrovanne donc le ressort de l'aiguille pilote plaque
la bille sur son siège. La fuite vers le retour réservoir cesse et la pression
augmente dans la chambre de commande. Pendant ce temps, le ressort
d'injecteur D pousse l'aiguille d'injecteur sur son siège et on est alors
revenu en position repos.
Le temps de commande du solénoïde de l'injecteur varie de 200 à 1 200 ms
environ.
Ce temps comprend les phases d'appel (80 V 20 A) et de maintien (50 V 12
A).
Note : Le gicleur de réalimentation (Z)
Note : Le gicleur de réalimentation (Z)
détermine la vitesse d'ouverture et de
fermeture de l'aiguille d'injecteur (comme le
gicleur d'ouverture A). C'est la différence de
pression à ses bornes qui détermine la rapidité
d'ouverture de l'injecteur.
La quantité de carburant injectée dépend :
- de la durée de la commande électrique (calculateur d'injection),
- de la vitesse d'ouverture de l'injecteur,
- du débit hydraulique de l'injecteur (par conception),
- de la pression de carburant dans la rampe d'injection haute
pression carburant.
Le carburant peut être injecté dans les phases suivantes :
- la pré-injection,
Le principe fondamental du moteur Diesel est la combustion par autoallumage. Cet auto-allumage comporte un délai d'allumage, c'est-àdire un temps mis par le combustible pour atteindre son point d'auto
inflammation.
Avec les pompes d'injection distributrices, la quantité injectée pendant
ce délai est trop importante, notamment à froid, d'où un bruit
caractéristique de "cognement".
Avec le système à rampe commune, la pré-injection de quelques
millimètres cube de combustible, avant le point mort haut, permet de
préparer l'amorçage de la combustion avant l'injection du débit
principal.
La pré-injection est activée à faible charge et aux phases transitoires
jusqu'à un régime moteur déterminé.
- l'injection principale,
Le débit injecté dans le cylindre est variable suivant la pression dans
la rampe et le temps d'ouverture de l'aiguille d'injecteur.
La pression dans la rampe fait varier notamment la quantité de
combustible injectée par degrés de rotation du vilebrequin, le taux
d'introduction et la finesse de pulvérisation.
Le temps d'ouverture de l'aiguille fait varier la durée angulaire
d'injection. On peut noter que la levée d'aiguille ainsi que le diamètre
et le nombre de trous dans la buse font partie de données essentielles
pour l'élaboration d'un débit.
- la post-injection.
La post injection succède à l'injection principale pendant la détente
des gaz.
Un produit additif mélangé avec le combustible permet le nettoyage
du filtre à particules.
Refroidisseur de carburant
La pompe haute pression lamine le carburant provenant de la pompe de
gavage : la température du carburant s'élève.
Le refroidisseur de carburant refroidi le carburant lors du retour au
réservoir.
Il est constitué d'un serpentin métallique qui favorise l'échange thermique
entre le carburant et l'air et est fixé sous la carrosserie.
Schéma électrique
1 - Bougies de préchauffage ; 2 - Boîtier pré/post
chauffage ; 3 - Débitmètre d'air avec sonde de
température intégrée ; 4 - Papillon EGR ; 5 Capteur référence cylindre ; 6 - Sonde de
température carburant ; 7 - Electrovanne EGR ; 8 Electrovanne régulation de pression du turbo
compresseur ; 9 - Désactivateur du 3ème piston de
la pompe haute pression ; 10 - Capteur de recopie
de la position de la pédale d'accélérateur ; 11 Capteur de haute pression ; 12 - Capteur de
pression d'air de suralimentation ; 13 - Capteur
température d'eau moteur ; 14 - Injecteur 1 ; 15 Injecteur 2 ; 16 - Injecteur 4 ; 17 - Injecteur 3 ; 18 -
Contacteur d'embrayage ; 19 - Capteur de régime moteur ; 20 - Connecteur
diagnostic ; 21 - Fonction climatisation réfrigération ; 22 - Réchauffeur d'eau
moteur ; 23 - Fonction refroidissement moteur ; 24 - Voyant de préchauffage
; 25 - Fonction antiblocage de roues ; 26 - Fonction anti-démarrage codé ; 27
- Capteur vitesse véhicule ; 28 - Régulateur de haute pression carburant ; 29 Relais double multifonctions contrôle moteur ; 30 - Contacteur à inertie ; 31 Pompe de gavage et jauge à carburant ; 32 - Voyant défaut ; 33 - Voyant
température d'eau ; 34 - Calculateur avec capteur de pression atmosphérique
intégré
Subaru Diesel Commonrail
MOTEUR DIESEL HDI
(source PSA)
Moteur DW10 à injection directe à haute pression (HDI) Bosch
L - Circuit basse pression
carburant
M - Circuit haute pression
carburant
N - Circuit retour au réservoir à
carburant
47 - Réservoir à carburant ; 48 Réchauffeur de carburant
49 - Filtre à carburant +
décanteur d'eau + régulateur de
pression du circuit basse
pression
50 - Régulateur haute pression
carburant sur pompe haute
pression carburant
51 - Pompe haute pression
carburant ; 52 -Désactivateur du
3ème piston de pompe haute
pression carburant
53 - Rampe d'injection commune
haute pression carburant ; 54 Injecteur diesel
(électrohydraulique)
55 - Sonde de température
carburant ; 56 - Capteur haute
pression carburant ; 57 Refroidisseur de carburant
58 -Pompe de gavage (basse
pression)
Filtre à carburant
Le filtre à carburant assure une filtration
des impuretés au-delà de 5 microns.
j -Entrée carburant (venant de la pompe à
carburant)
k - Entrée carburant réchauffé (boîtier de
sortie d'eau)
l - Sortie carburant (vers boîtier de sortie
d'eau)
m - Sortie carburant filtré (vers pompe
haute pression carburant)
n - Sortie carburant filtré (vers le réservoir
à carburant)
59 - Vis de purge (présence d'eau dans le carburant)
60 - Elément thermostatique
61 - Filtre à gazole
62 - Régulateur de basse pression
Réchauffeur de gazole
Le carburant est réchauffé par l'intermédiaire du circuit de
refroidissement (sur boîtier de sortie d'eau).
La température du carburant est régulée par un élément
thermostatique (intégré au bol de filtre).
ELément thermostatique (60)
L'élément thermostatique est constitué
d'un bilame qui se déforme en fonction de
la température du carburant.
Température carburant inférieure à 15° C :
- l'élément thermostatique est décollé
de son siège,
- le carburant est réchauffé au contact
du boîtier de sortie d'eau.
Température carburant comprise entre 15°
C et 25° C :
- l'élément thermostatique est
partiellement décollé de son siège,
- une partie du carburant est réchauffée.
Température carburant supérieure à 25° C :
- l'élément thermostatique est en appui sur son siège,
- le carburant passe directement vers l'élément filtrant.
Régulateur basse pression
La pompe de gavage génère une pression d'alimentation de 2 ± 0,4
bars.
Le régulateur basse pression contrôle la pression de carburant dans le
circuit basse pression (tarage spécifique = 1,25 +/- 0,25 bars).
INJECTEURS PIEZO-ELECTRIQUES
(source Siemens SID 801)
Les injecteurs raccordés à la rampe commune rail sont pilotés
électriquement par le calculateur de contrôle moteur. Ils injectent et
pulvérisent le carburant nécessaire aux différentes phases de
fonctionnement du moteur
L'injecteur lui-même est similaire au modèle classique à trous. En
revanche, le porte-injecteur est surmonté d'un actuateur piézoélectrique de commande (a) fixé par un gros écrou (b).
L'ouverture des injecteurs est obtenue par un effet de pression
différentielle sur la tête de l'injecteur.
L'actuateur piézo-électrique est composé de plusieurs centaines de
couches de Quartz. Ce cristal à la propriété de se déformer lorsqu'il
reçoit une impulsion électrique, c'est l'effet "piézo inversé".
La commande par piézo-électrique permet d'obtenir des temps de
commutation très courts. Ce type de commande rapide et précise
permet de doser très précisément la quantité de carburant injectée
afin d'assurer une combustion plus "douce" et plus précise du moteur
diesel.
a - actuateur piézo-électrique ; b - écrou de serrage ; e - raccord haute
pression ; d - retour carburant ; e - connecteur ; f - levier amplificateur
g - piston de commande ; h - champignon de fermeture ; j - piston de
commande de l'aiguille ; j - aiguille d'injecteur ; k - chambre de haute
pression aiguille
l - trou de l'injecteur (5) ; m - filtre laminaire ; n - volume de commande ; o ressort de rappel
L'effet piézo
Phénomène électromécanique découvert par Pierre et Paul Jacques
Curie en 1880.
Lorsque certains cristaux (par exemple quartz, tourmaline, céramique)
sont soumis à des contraintes mécaniques orientées convenablement, il
apparaît sur les faces opposées de ceux-ci des charges électriques
contraires. Le champ électrique qui en résulte a une direction différente
suivant qu'il s'agit de pression ou de traction. Ce phénomène est
réversible, c'est-à-dire que l'application d'une tension électrique sur de
tels cristaux entraîne des déformations mécaniques (dilatation ou
contraction). Celles-ci sont suffisamment fortes pour pouvoir être
exploitées. Les applications de ce phénomène sont de deux types : celles
qui utilisent la tension électrique produite par un phénomène exerçant
des contraintes mécaniques (par exemple, jauge de contrainte,
accéléromètre, appareil de mesure de pression, microphone, etc.) et
celles qui requièrent la production de forces mécaniques (par exemple,
montre, générateur ou récepteur d'ultrasons), dont une application
importante est le sondage des fonds marins.
Effet piézo
Si on compresse le matériau, on relèvera une certaine tension à
ses bornes.
Et inversement, si on étire ce même matériau, on aura une tension
de sens inverse.
Effet piézo inverse
Si une tension est appliquée sur le matériau, il s'ensuit un
allongement du cristal.
Et inversement, si une tension de sens inverse est appliquée sur ce
matériau, il s'ensuit une contraction du cristal.
Une fois déformé, le cristal a besoin d'une nouvelle impulsion de sens
inverse pour retrouver son état initial. Donc, en appliquant un
courant alternatif, le cristal se compresse et s'étire. Ce sont ces
oscillations qui vont produire le son dans une application
d'avertisseur (ou buzzer).
Convenablement coupés, ces cristaux ont une fréquence de résonance
mécanique bien définie et stable.
Dans le cas des injecteurs piézo-électriques les deux effets sont
combinés :
Une première couche de quartz est alimentée par le calculateur de
contrôle moteur (sous 70 volts), la déformation engendrée va
contraindre mécaniquement à son tour la couche adjacente à cette
dernière : déformèe mècaniquement elle va fournir une tension.
Cette tension va s'ajouter à la tension d'alimentation fournie par le
calculateur. Ainsi le phénomène va se reproduire environs 200 fois
(suivant le nombre des couches de quartz).
Donc dans le cas des injecteurs piézo-électriques, la tension entraîne
une déformation qui à son tour entraîne une tension. Ainsi on passe
d'une tension d'alimentation de 70 volts à 140 volts et on obtient une
déformation d'environs 50 mm.
Principe de la levée d'aiguille d'un injecteur
La haute pression délivrée par la pompe haute pression (pression rail)
pénètre dans l'injecteur par le raccord. Un filtre laminaire intégré au
raccord empêche le passage d'éventuelles impuretés.
L'aiguille d'injecteur est soumise à trois efforts :
F1 = Effort exercé sur le piston de commande
par la pression régnant dans le volume de
commande.
F2 = Effort exercé sur la section de l'aiguille
d'injecteur par la HP rail.
FR = Tarage du ressort de rappel de l'aiguille
d'injecteur (constant).
De l'équilibre de ses trois forces dépend la
position de l'injecteur.
Moteur à l'arrêt
Le carburant retenu dans le rail et les tubes HP est
à la pression atmosphérique.
Le piézo-électrique de commande est au repos : le champignon de
fermeture (b) obture le canal de retour.
L'aiguille d'injecteur est appliquée sur son siège par son ressort de
rappel (o).
Dans ce cas :
F1 = Pression atmosphérique sur le piston de commande.
F2 = Pression atmosphérique sur la section de l'aiguille.
FR = Tarage du ressort
FR > F1 + F2 : Injecteur fermé
Moteur tournant - injecteur non commandé
Le piézo-électrique de commande
n'étant pas alimenté, le champignon
de fermeture (b) obture le canal de
retour grâce à son ressort de rappel
(p).
La haute pression s'installe
identiquement dans la chambre de
pression (k) et dans le volume de
commande (n) à travers le gicleur
(Z).
Cette pression est la même partout, le canal de retour (d) étant obturé
par le champignon de commande (h).
La surface de contact du piston de commande (i) étant plus
importante que la surface de contact au niveau de la pointe de
l'aiguille, injecteur w reste fermé par son ressort de rappel (o).
Dans ce cas :
F1 = Pression rail sur le piston de commande.
F2 = Pression rail sur la section de l'aiguille.
FR = Tarage du ressort
F1 + FR > F2 : Injecteur fermé
Moteur tournant - Injecteur commandé
Au moment opportun, le calculateur
alimente l'actuateur piézoélectrique sous une tension de 70
volts (courant de 10 A).
La décontraction du piézo lors de
l'activation est de l'ordre de 50 mm,
le levier amplificateur (f) permet de
multiplier par deux la course du
Piézo.
L'actuateur piézo, via le levier amplificateur (f), déplace le piston de
commande (g) sur le champignon de fermeture (h). La chambre de
commande (n) est alors en communication avec le circuit retour de
carburant au réservoir.
Il s'ensuit une chute de pression dans la chambre de commande donc
une chute de la force hydraulique (F1). L'équilibre entre la pression
exercée sur l'aiguille (F2) qui n'a pas variée et la pression dans la
chambre de commande (F1) est rompu.
L'aiguille d'injecteur (j) s'ouvre sous une pression rail d'environ 160
bars.
Une fois l'injecteur ouvert le carburant arrive dans la chambre de
combustion par les 5 orifices de pulvérisation.
Dans ce cas :
F1 = Pression retour sur le piston de commande.
F2 = Pression rail sur la section de l'aiguille.
FR = Tarage du ressort.
F2 > F1 + FR : injecteur ouvert
L'injection dure aussi longtemps que l'actuateur piézo-électrique reste
décontracté.
Remarques :
Les deux gicleurs (Y) et (Z) introduisent le retard nécessaire au bon
fonctionnement.
Le volume repoussé par le piston de commande et le volume
passant à travers le gicleur (Z) doivent s'écouler à travers le gicleur
(Y). Donc (Y) est plus grand que le gicleur (Z).
De ces deux orifices dépendent les vitesses d'ouverture et de
fermeture.
Le débit injecté par l'injecteur dépend :
- du temps écoulé entre l'activation du Piézo et la désactivation du
piézo (T1),
- de la pression rail,
- de la vitesse d'ouverture et de fermeture de l'aiguille (rapport des
gicleurs Y et Z),
- du débit hydraulique de l'injecteur (nombre et diamètres des
trous...).
Le temps d'injection et la pression rail peuvent être choisi librement
par le calculateur contrôle moteur, les autres paramètres sont
déterminés lors de la fabrication de l'injecteur.
Fonctionnement de la commande d'injecteur
L'étage de puissance du calculateur relié aux injecteurs comporte :
- un hacheur électronique, il fournit la tension Boost de 70 volts,
- trois transistors de commutation (T1, T2, T3) commandés par le
calculateur,
- deux condensateurs Cl (un pour 2 injecteurs)
Afin de simplifier le fonctionnement d'un injecteur piézo-électrique
on remplacera celui-ci par son schéma équivalent.
Dans ce type de montage il s'agit d'un condensateur et d'une
résistance branchés en série.
a - Ouverture de l'injecteur
Au moment de l'injection le calculateur moteur ferme les
transistors T1 et T3, l'injecteur piézo-électrique se charge, il
s'établit alors un courant de charge de 10 A.
Ce temps de commutation très court (environ 200 micros
secondes) est le temps nécessaire à la décontraction totale du piézo
donc à l'ouverture de l'injecteur.
C'est le temps nécessaire à l'établissement dune tension de 140
volts aux bornes de l'injecteur et à la charge du condensateur C1.
b - Maintien de l'ouverture de l'injecteur
Après le temps de commutation (env. 200 ms), le calculateur
moteur ouvre le transistor T1, le courant de charge cesse.
L'injecteur Piézo-électrique reste chargé par C1.
La durée de maintien est gérée par le calculateur moteur Elle
correspond à la durée d'injection (Ti) déterminée par avance en
fonction du débit à injecter.
c - Fermeture de l'injecteur
La fermeture de l'injecteur est déterminée par le calculateur de
contrôle moteur.
Il va fermer au moment opportun le transistor T2 qui engendre la
décharge de l'injecteur et du condensateur C1 via T2 avec un
courant de décharge en sens inverse d'environ 10 A.
Après une période de décharge très rapide (environs 200 ms),
l'actuateur piézo-électrique retrouve sont état initial.
L'injection de carburant cesse.
Le calculateur ouvre les transistors T2 et T3 et le système retrouve
sont état initial.
Réalisatiion d'une injection
Le système "HDi SID 801" diminue le délai d'inflammation grâce à :
- la pression d'injection très élevée, qui permet une pulvérisation
très fine.
- la commande des injecteurs rapide, indépendante et variable.
Elle autorise plusieurs injections rapprochées au cours d'un cycle sur
un même cylindre
- une injection pilote, ou pré-injection (réduction du bruit et des
émissions des fumées),
- une injection principale.
La quantité de gazole pré-injectée représente 1 à 2 % du débit de
l'injection principale en pleine charge.
Le décalage de l'injection pilote avec l'injection principale est
d'environ 1 milliseconde, cet écart angulaire augmente avec le régime
moteur
L'injection pilote est présente jusqu'aux environs de 3000 tr/min.
Détermination du débit théorique
Afin de déterminer le volume de carburant théorique à injecter
(calcul du débit total formé par l'addition du débit de l'injection
pilote et du débit de l'injection principale), le calculateur de
contrôle moteur:
prend en compte les indications des capteurs principaux :
position de la pèdale d'accélérateur, températures (eau de
refroidissement, gazole), régime du moteur, pression
atmosphèrique, dèbit d'air d'admission et sa tempèrature.
prend en compte les indications des capteurs secondaires, ou
liées aux options : débit d'EGR, capteur de vitesse en sortie de
boîte, interrupteurs des pédales de freins et d'embrayage.
détermine la phase de fonctionnement dans la quelle le moteur
se trouve : démarrage (le moteur est entraîné par le
démarreur), ralenti, marche normale (Amortissement des àcoups, régime maxi autorisé).
Détermination du début de l'injection
Une cartographie débit injecté / régime moteur dans le calculateur
de contrôle moteur permet de déterminer le début de l'injection
principale avant le PMH.
La valeur d'avance est ajustèe en permanence en fonction de la
pression atmosphérique, de la température de l'air et de la
température de l'eau.
Détermination de la pression de consigne
Une cartographie "débit injecté = f(régime moteur)" dans le
calculateur de contrôle moteur permet de déterminer la pression
rail adéquate.
Elle est ajustée en permanence en fonction du couple "charge /
régime" pour assurer la meilleure combustion.
Filtre à particules
- Le Diesel à la chasse aux particules (Vincent Desmonts, l'Argus de
l'Automobile, 27.1.2005)
A peine les normes Euro IV sont-elles entrées en vigueur que les
moteurs Diesel doivent penser à leur prochaine révolution. En 2010,
pour continuer à circuler, ils devront émettre dix fois moins de
particules.
Le 1er janvier, nous sommes entrés dans une nouvelle ère en matière
de dépollution. Depuis cette date, tous les véhicules neufs vendus
dans l'Union européenne doivent en effet répondre à la norme Euro
IV. Un changement qui, s'il est passé inaperçu aux yeux des acheteurs,
a nécessité de gros efforts de la part des constructeurs afin de réduire
les émissions de leurs modèles, notamment celles des versions Diesel.
Le but étant de diviser par deux les rejets d'oxydes d'azote et de
particules !
Facture alourdie.
Mais cela n'est rien en comparaison des futures normes. D'ici 2010, la
Commission européenne souhaite réduire par cinq les émissions de
particules des voitures Diesels ! La norme actuelle autorisant des
rejets maximaux de 25 mg/km, les "mazout""de demain ne devront
pas dépasser 5 mg/km. Un saut technologique difficile à réaliser,
d'autant que, pour assurer cet objectif de 5 mg/km sur toute la durée
de vie du véhicule, il faudra plutôt viser les 2,5 mg/km, soit... dix fois
moins qu'aujourd'hui. Ce qui impliquera d'opter pour des solutions
techniques coûteuses, qui alourdiront d'autant la facture pour
l'acheteur.
Cette inflation viendra s'ajouter à celle du prix du gazole, qui, de
taxation alourdie en coûts de raffinage de plus en plus élevés,
poursuivra sa hausse. En effet, l'Etat a l'intention de continuer le
rattrapage fiscal par rapport à l'essence, tandis que des normes de
qualité toujours plus strictes sur les carburants pèseront sur le prix
hors taxes.
Agrément.
De plus en plus propre, le Diesel deviendra également de plus en plus
cher. En face, les moteurs à essence pourraient bien tenir leur
revanche, en pillant sans complexe les techniques inventées pour les
moteurs au gazole. La famille de blocs récemment présentée par
BMW et PSA (1,6 l de 75 ch et 110 ch) en est l'illustration : dotés d'une
rampe commune et d'un turbocompresseur, ces moteurs à essence
allient à leurs faibles cylindrées performances et sobriété. Comme les
meilleurs Diesel... l'agrément en plus.
Euro 1 Euro 2 Euro 3
1993 1996 2000
Essence
CO
4.05
HC + NOx
0.97
CO
2.72
HC
0.97
NOx
Particules
3.28
0.5
Euro 4
2005
2.3
1
0.35
0.18
Diesel
0.64
0.5
0.06
0.05
-
1
0.7
-
0.5
0.25
-
-
0.05
0.025
Principe de régénération des particvules
Principe de la filtration des particules
Le but du système Filtre à Particules est de réduire les émissions de
particules rejetées dans l’atmosphère par les moteurs : fumées noires
(suies) émises en pleine charge ou lors de fonctionnements
transitoires.
Le Filtre à Particules est un filtre placé sur la ligne d’échappement qui
permet de diminuer la pollution des véhicules Diesel en filtrant et
piégeant au moins 95% des particules et des éléments solides des gaz
d’échappement.
Cependant, les suies provenant de l’échappement, ainsi que les
résidus issus de l’huile et de l’usure du moteur s’accumulent dans le
filtre, et le colmatent. Une régénération du filtre, c’est à dire une
combustion des suies, est alors nécessaire.
A très forte charge et en roulage très rapide, le filtre à particules se
régénère naturellement,
En conditions urbaines, la fréquence insuffisante des régénérations
conduit, en raison d’un colmatage excessif du FAP, à :
- la destruction du filtre (après 2 000 à 3 000 km de roulage),
- des pénalités importantes en terme de consommation, de
performance et d’agrément de conduite.
Il faut donc aider le filtre à se régénérer dans ces conditions. Le
principe d’aide consiste à détecter l’encrassement du filtre, et à
augmenter suffisamment les températures en amont du FAP (grâce à
la post-injection), de l’ordre de 550-600°C, pour provoquer et
entretenir la combustion des suies.
Comme une trop forte augmentation de la température peut entraîner
une destruction du FAP, on utilise donc un additif (cérine + solvant)
pour abaisser la température de combustion des suies (environ
450°C).
Celui-ci doit être intimement mélangé aux suies pour être efficace,
C’est pourquoi il est nécessaire que le carburant injecté dans la
chambre de combustion soit additivé.
L’utilisation d’un carburant non dosé ou sous dosé en additif
entraîne à court terme la destruction du FAP.
L'encrassement du filtre se détecte par la perte de charge aux bornes
du FAP due à l’accumulation des éléments solides.
Toutefois, la cérine présente dans l’additif se dépose également dans
le FAP et à terme, le colmate, Cette obstruction lente provoque une
augmentation de la perte de charge aux bornes du filtre qui doit être
prise en compte pour modifier les seuils de déclenchement / arrêt de
la régénération,
8 Ensemble des capteurs de contrôle du FAP
9 Moteur HDi
10 Système d’injection HDi
11 Silencieux arrière
Le système d'additivation
1 Calculateur de
contrôle moteur
2 Calculateur
d’additivation
3 Réservoir additif +
pompe doseuse
4 pipette d’additif
(diffuseur)
5 Pompe jaune à
carburant
6 Ensemble catalyseur
+ FAP
7 Pré-catalyseur
Le système d’additivation de gazole est un système embarqué qui
injecte à chaque remplissage du réservoir à carburant une quantité
d’additif (cérine + solvant) proportionnelle au volume de carburant
introduit dans le réservoir.
Il est composé :
- d’un calculateur spécifique qui gère la fonction additivation,
- d'un module injecteur / régulateur de pression rapporté sur le
réservoir principal,
- d’un réservoir d’additif équipé d’une pompe doseuse et un
dispositif de détection de niveau mini.
Calculateur d'additivation carburant
Il a pour rôle de :
- détecter et mesurer l’ajout de carburant,
- Calculer la masse d’additif à injecter.
- injecter l'additif (l'additivation est effectuée après le démarrage
du moteur).
- mettre à jour la quantité d'additif dans le filtre (valeur stockée =
masse de cérine injectée + masse de cérine à injecter au prochain
démarrage).
- détecter le niveau mini dans le réservoir d’additif (informer le
calculateur d'additivation que la quantité d'additif restant dans le
réservoir a atteint le niveau minimum).
- calculer et surveiller le niveau d'additif quand le minimum est
atteint.
- détecter les défaillances du système (détection des défaits
électrique et cohérence des actionneurs et capteurs du système).
L’injeotion du carburant est réalisée par un diffuseur implanté dans
le réservoir à carburant et par une pompe doseuse implantée dans le
réservoir d’additif.
Si la vitesse véhicule ne dépasse pas les 20 km/h la quantité d’additif à
injecter sera stockée par le calculateur d’additivation. De même si la
vitesse véhicule redevient inférieure à 20 km/h avant la fin de
l’additivation la quantité d’additif à injecter restante sera stockée par
le calculateur d’additivation. Elle sera injectée lorsque la vitesse
véhicule sera supérieure à 20 km/h.
Réservoir d’additivation
La capacité du réservoir d’additif est de 4 litres. Cette quantité permet
dans des conditions de roulage normales de parcourir plus de 80.000
km.
Activation des consommateurs électriques
Cette activation gérée sur demande du calculateur de contrôle
moteur, participe à la mise en condition du moteur en vue de la postinjection et facilite la régénération dans le filtre lorsque la charge du
moteur est faible.
En saturant la production d’énergie électrique, l’activation des
consommateurs électriques va augmenter le couple résistant du
moteur et donc déplacer le point de fonctionnement moteur dans une
zone charge / régime favorisant la combustion de la post-injection.
Exemple des consommateurs retenus par ordre de consommation
croissante :
- lunette chauffante (env. 20 A)
- GMV petite vitesse (env. 10 A)
- GMV moyenne vitesse (env. 15 A)
- bougies de préchauffage (env. 40 A), sollicitées en dernier lieu et
pour une durée limitée, pour des raisons de fiabilité.
Pour les véhicules équipés d’une boite de vitesses automatique (BVA),
et pour faciliter la régénération lorsque la charge du moteur est trop
faible, le calculateur moteur demande au calculateur de BVA
d’augmenter la pression du circuit hydraulique de la boite de vitesses
(on passe de 8 bars à 17 bars).
Post-injection
Lors de la post-injection le carburant est injecté après le Point Mort
Haut entre 20° et 120° vilebrequin.
Ce retard dans le cycle permet à la post-injection de :
- augmenter la température des gaz d’échappement en brûlant le
combustible tardivement,
- produire des imbrûlés afin d’augmenter le rendement thermique
du catalyseur.
La température de la ligne d’échappement s’élève progressivement
jusqu’au seuil de régénération des particules dans le filtre,
Une fois le seuil de régénération atteint, la post-injection est
maintenue un certain temps afin de favoriser l’élimination complète
des particules polluantes.
Le débit et le temps de post-injection sont déterminés par des
cartographies tenant compte des conditions de fonctionnement
moteur et du niveau d’aide souhaité.
Incidences sur le fonctionnement moteur
A régime et charge constante, l’activation des consommateurs et la
post-injection entraînent une augmentation du couple moteur.
Pour conserver le même agrément de conduite et éviter des à-coups
moteur lors de l’activation de l’aide à la régénération, le logiciel du
calculateur d’injection intègre les stratégies suivantes :
- réduction du débit d’injection principale,
- régulation de la pression de suralimentation en boucle fermée,
La réduction du débit d’injection principal permet d’annuler le
surcroît de couple dû à la post-injection
Pour rester au même couple moteur pendant l’aide à la régénération,
la pression de suralimentation est régulée.
La pompe haute pression carburant fonctionne sur 3 pistons pendant
l’aide à la régénération dans le but de garantir le débit nécessaire à la
post-injection.
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