Plan du travail I. II. INTRODUCTION LIEU DE PRODUCTION 1. Les chiffres officiels pour la production de tomate a) b) c) d) III. Région de Maradi : Région de Tahoua Région de Dosso REGION de Tillabéry DEVELOPPEMENT DE LA SEMENCE A LA RECOLTE 2. Mise en place de la pépinière: 3. Repiquage de la tomate en plein champ: 4. Conduite et entretien: a. Arrosage b. Le sarclo-binage: c. La Fertilisation: 5. Récolte et conservation de la tomate: IV. LIEU DE VENTE a) Description : b) Dégâts et importance économique c) Lutte et prévention d) Les maladies de la tomate V. CONCLUSION I. Introduction La tomate est une plante herbacée qui présente un système racinaire composé d’un pivot et des racines fasciculées ainsi que des ramifications. Elle présente une température optimale de 14 à 250C, ainsi la période froide au Niger est le meilleur moment pour cultivée la tomate, il existe des variétés qui peuvent être cultivée toute l’année, la tomate préfère les sols limoneux, profond aéré riche avec un PH de 5, 5 à 6,8. La tomate est un légume fruit de la famille des solanacées. La tomate est une des cultures les plus répandues à travers le monde. La tomate est cultivée partout au Niger pendant trois saisons : la saison sèche fraiche, la saison sèche chaude et la saison hivernale. La production principale se situe pendant la saison sèche fraiche. Ainsi au Niger la tomate est produite dans plusieurs localités. II. LIEU DE PRODUCTION Au Niger, la tomate est produite dans les régions du fleuve Niger, Niamey et son bassin de production, Doutchi, Korama et autour des, Maradi, Tahoua (Tabalak, Doguéraoua), Tillabéry, Dosso, Zinder, les mares et autres retenues d'eau. Elle est produite principalement pendant 6 mois au maximum (Janvier à Juin). 1. Les chiffres officiels pour la production de tomate En production le chiffre de Niamey semble exagéré. On retient qu’il y a de la tomate dans toutes les régions. Il faut regarder les chiffres de rendement (R). Ce sont des bons rendements mais on sait que c’est difficile à estimer/ surface en ha –P/ production en tonnes –R/ rendement en tonnes par ha S R P DOSSO 488 19 9400 MARADI 338 19 6600 NIAMEY 1997 18 36900 TAHOUA 2033 15 30000 TILLABERI 837 24 19800 ZIENDER 733 42 30800 a) Région de Maradi : La tomate est l’une des principales cultures de la région de Maradi. Elle est produite en culture irriguée et en décrue le long des goulbi Maradi et Kabba.Les cycles de production dure entre 90 et 120jours .les superficies exploitées varient 200 à 3000m2 par producteur b) Région de Tahoua La tomate est surtout cultivée en saison sèche. La variété Marmande est la plus utilisée ; à cause de la taille de son fruit, les populations l’on surnommé la tomate locale. Le site de production de Tabalak Mai Ruwa : est un site maraîcher où l’on retrouve la courge, le gombo, la dolique et la tomate en décrue. Le site de Doguéraoua : ou l’activité de production de la tomate remonte historiquement au début des années 1990. LES FEMMES ONT PRIT CONSCIENCES DE CET atout dans le but de profiter de leurs effort les producteurs et productrice de la tomate de douguéraoua .Les variétés utilisées sont Xina, Padma, Tropimech et Mongal. c) Région de Dosso Le site Gaya est une parcelle d’association du moringa, maïs et tomate. Le site de Karra est situé à 15 km au sud de Birni. La production maraîchère dans ce village est surtout l’affaire des femmes et des jeunes. La tomate est principalement produite en saison sèche et une petite partie en pluvial qui commence en juillet. Les variétés utilisées sont Marmande et d’autres variétés achetées sur le marché. d) REGION de Tillabéry Les localités sont : Bourbourkabé-Goudel, Djessé et Tolkaboye (Ouallam), Tillakaïna et Téra. Le site de Bourbourkabé-Goudel est situé à une vingtaine de km du quartier Koira Tegui de Niamey. Il se trouve dans la Commune I de Niamey. C’est une localité spécialisée dans la production de la tomate depuis 25 ans. La tomate y est produite en deux saisons (saison sèche et saison d’hivernage). Plusieurs variétés sont cultivées par les producteurs parmi lesquelles Mongal (Technisem et Green Seeds1), Roma, Tropimech, Thorgal, etc. Le site de Djessé (Ouallam) produit la tomate de saisons sèche et d’hivernage Le site de Tolkaboye produit également de la tomate de saisons sèche et d’hivernage. C’est une activité exclusivement réservée aux femmes, pratiquée depuis plus de 40 ans. Les variétés utilisées sont Marmande, Roma, Xina, Mongal et Tropimech. Les productrices affirment que la variété Mongal est plus adaptée en saison d’hivernage et Tropimech pendant la saison sèche. Le site de Toulouaré pratique de la tomate de saisons sèche et d’hivernage. La tomate d’hivernage est faite par les producteurs qui ont des terrains sur les plateaux à cause des inondations. La variété utilisée est Roma quel que soit la saison. III. développement de la semence à la récolte La culture de la tomate est très sollicitée dans le monde en général et en particulier en Afrique par de nombreux agriculteurs et de ce fait cette culture se fait en plusieurs étapes : 1) MISE EN PLACE DE LA PÉPINIÈRE: Confectionner une pépinière à l’ombre sous forme de planches en utilisant une terre légère et bien ameublie est un début de réussite. Ajouter ensuite à cette terre, du compost ou de la fiente de poule bien séchée et 1/3 de sciure de bois blanche pour améliorer la porosité du sol. Par exemple, pour une planche de 5m2 (5m x 1m), il faudra apporter 15 Kg de fiente de poule ou fumier, et une brouette de sciure de bois blanc Tracer des lignes parallèles à une profondeur de 1 cm environ, séparées entre elles de 20cm.Semer en évitant que les graines se touchent à l’intérieur de la ligne (2 à 3 cm entre les graines et recouvrir d’une fine couche de terre d’environ 0,5 cm et tasser légèrement). NB: Arroser régulièrement une fois par jour. Il est à note qu’il faut environ 200m2 de surface et environ 300g de semence pour un hectare de plantation. La levée a lieu environ 1 semaine après les semis. Le séjour en pépinière est de 18 à 21 jours soit 03 semaines. Après cette période, les plants sont prêts à être repiqués. 2) REPIQUAGE DE LA TOMATE EN PLEIN CHAMP: Le terrain est choisi même avant la mise en place de la pépinière. Sachant d’avance à quel moment les plants seront prêts à être repiqués, ce qu’il y a d’important à faire c’est de s’arranger pour que la parcelle soit prête à accueillir ces plants environ une semaine avant. Et pour y arriver il y a des opérations à effectuer: Nettoyer le terrain, faire des trous de 15x15x15 cm si c’est la culture de saison pluvieuse, et de 20x20x40 cm si c’est la culture de contre saison. Respecter un écartement de 80 cm entre les lignes, et de 50 cm entre les plants sur la même ligne. Apporter dans chaque trou 70 à 100 g de fiente de poule ou de fumier bien décomposé (l’équivalent d’une poignée de main) et 2 cuillerées à café de sulfate de potasse et bien tourner avec la terre. Après 03 semaines passés en pépinière, les plants ont environ 15 à 20cm; 4 à 5 feuilles, et peuvent être repiqués. Le repiquage se fait par temps frais, de préférence les après-midis à partir de 16 heures. Introduire dans chaque trou, un plant bien portant, préalablement habillé (dépouillé de ses vieilles racines). NB: Arroser ensuite régulièrement. En respectant des écartements de 50 cm sur la ligne et 80 cm entre deux lignes, on obtient une densité moyenne de 25 000 plants à l’hectare en culture pure. 3) CONDUITE ET ENTRETIEN: Ces deux opérations consistent à arroser, sarcler et biner, épandre les fertilisants et protéger les cultures contre les maladies et les ennemis. a. Arrosage: En culture maraîchère de façon générale, et en production de la tomate de façon particulière, des arrosages réguliers doivent être effectués, surtout en saison sèche, ceci pour maintenir le sol frais et non humide pendant toute la durée de la culture. Par contre éviter les sols très humides qui favorisent l’apparition du phytophtora pouvant provoquer la pourriture des racines et du collet.Il est bon de savoir que la tomate ne supporte pas l’excès d’eau qui risque de provoquer la mort par asphyxie. Il faut procéder à un arrosage journalier ou tous les deux jours, au moment du grossissement des fruits car à ce moment les fruits ont besoin de beaucoup d’eau pour assurer leur développement. b. Le sarclo-binage: La tomate résiste très mal à la concurrence des mauvaises herbes. C’est pourquoi il faut sarcler et biner fréquemment le champ et de procéder au moins à 03 buttage. Ces deux opérations sont capitales à l’obtention de bons rendements. c. La Fertilisation: Au fur et à mesure que les plants grandissent, leurs besoins s’augmentent en éléments nutritifs. Puisque ces éléments nutritifs doivent être disponibles à des moments bien précis, un apport fractionné est très recommandé pour la survie des plantes à la phase végétative et de fructification. 4) RÉCOLTE ET CONSERVATION DE LA TOMATE: Les premiers fruits sont récoltés à environ 90 jours après la plantation, soit 3 mois après le repiquage, et ces récoltes peuvent durer 1,5 mois. Les fruits mûrs doivent être récoltés en éliminant leur pédoncule et par temps sec pour garantir une bonne conservation qui ne se fait que quelques jours à l’état frais. Le rendement est près de 14 /Ha avec les semences que nous vendons IV. Lieu de vente Du fait de sa production Presque tous les localités du Niger la tomate est consommer par les localités productrice .nous notons aussi la présence des tomates sur le nigérien venant du Maroc, du Burkina, du Nigeria, Ghana .on enregistre également la perte des marches des producteurs nigérien due à des attaques importante des ravageurs et maladies tel que la noctuelle de la tomate (helicoverpa armigera), la chenille mineuse de la tomate (tueta absoluta de l’araigne rouge (tetranychus) La noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera) a) Description : La noctuelle de la tomate est un insecte de l’ordre des lépidoptères. Ce papillon a une activité nocturne (d’où le nom donné à sa famille, noctuelle, nom issu de nocturne). L’adulte mesure 3 à 4 cm d’envergure et il est de couleur assez variable. Le mâle est généralement gris-vert et la femelle brun orangé. Les ailes inférieures sont transparentes. b) Dégâts et importance économique La chenille consomme d’abord les feuilles qui sont criblés de petits trous puis attaque les fleurs et les fruits aussi bien verts que rouges. Dans les fruits en cours de grossissement, elle fore une galerie en consommant la pulpe. Une même chenille peut attaquer plusieurs fruits, en général d’un même bouquet .Les dégâts peuvent être la destruction des bouquets floraux, la chute des jeunes fruits attaqués et la dépréciation des fruits commercialisés ou l’impossibilité de les vendre. Les fruits peuvent également pourrir lorsque des germes pathogènes les infestent en pénétrant par les trous creusés par les chenilles. Des cas de parcelles où les tomates sont attaquées à 100% sont fréquents. c) lutte et prévention Détruire les résidus de culture dès la fin de la récolte pour empêcher les chenilles de finir leur cycle (brûler, faire manger dès l’arrachage par les animaux ou enterrer profond : 40cm). Attention au compostage, si le tas n’est pas mis en fermentation tout de suite les chenilles restantes peuvent se déplacer et ne pas être éliminées. Ne pas poser les tomates trouées au bord du champ, il faut les détruire (écraser) ou les enterrer profond, autrement la chenille va finir son cycle et donner un nouveau papillon. Labourer le champ après la culture, ce qui remonte les nymphes à la surface du sol et une partie peut être mangée par des oiseaux, margouillat ou autres, ou tuer par le soleil. Si cela n’a pas été fait labourer le champ un mois avant la pépinière ou le repiquage. Faire une rotation, le retour tous les ans des solanacées favorise le maintien des populations de noctuelles. Protéger la pépinière avec une moustiquaire pour éviter les attaques précoces (Contamination). Désherber les alentours de la parcelle avant la plantation limite l’infestation sur la culture. d) Les maladies de la tomate La tomate est sensible à différentes bactéries et virus qui sont des organismes microscopiques et Invisibles à l’œil nu. Les bactéries provoquent des maladies au niveau des feuilles, des fruits ou des racines. Les virus provoquent souvent une croissance diminuée de la plante. Les dommages causés par les maladies peuvent conduire à une réduction considérable de la récolte et à une mort des plantes. La plupart des maladies bactériennes sont transmises dans des conditions d’humidité et de température élevées. Une fois qu’elle a pénétré la plante, une bactérie aboutit généralement dans le système vasculaire des tiges, racines et feuilles, provoquant souvent le flétrissement de ces dernières. Les virus sont le plus souvent transmis par des insectes qui piquent et sucent les plantes comme les mouches blanches, les thrips et les pucerons. Contrairement à d’autres plantes maraîchères, sur la tomate au Niger ces insectes ne provoquent pas de gros dommages directement sur les plantes mais ce sont les virus qu’ils peuvent transmettre qui provoquent des dommages bien plus importants. En 2016, les tomates provenant des différentes zones de production du Niger (Niamey, régions de Tillabéry et Tahoua) étaient présentes 60% des semaines de l’année. Elles n’étaient pas présentes sur le marché toute la saison des pluies. En 2017, la production locale a été disponible 70% des semaines et en 2018 cela a atteint 80%. Pour 2018, ce chiffre devrait même être dépassé car la situation présentée s’arrête à la semaine 40, soit fin septembre. e) Les prix de gros sur le marché de Niamey (Djémadjé) 2015 2016 2017 2018 L’année 2015 a connu des prix élevés pendant une longue période mais avec une forte irrégularité. Les trois années suivantes présentent des profils semblables avec • une période de bas prix sur le premier trimestre de l’année correspondant à la saison sèche froide, période la plus propice pour la production maraichère avec une pression phytosanitaire modérée ; • Une période de prix élevés et moyens pendant 6 mois, qui correspond à la période de saison sèche chaude et la période d’hivernage (d’avril à septembre) avec un pic de prix à la troisième semaine de juin : 30.000 F le carton en 2016, 40.000 F en 2017 et 35.000 F en 2018 ; Si ce pic correspondait à la période du Ramadan en 2016 et 2017, il s’est produit après cette période en 2018. C’est donc la faiblesse de l’offre qui explique ce pic enregistré chaque année à cette période. • Le dernier trimestre de l’année semble plus aléatoire ; en 2015 les prix étaient moyens, en 2016 plutôt bas et en 2017 plutôt moyens. Tableau : Prix moyens du carton de 25 à 30 kg de tomate en fonction des semaines Si l’on prend les 4 premiers mois de l’année, correspondant à la période des prix le plus, le carton de tomate se situe autour de 6.000 F. On remarque que ce prix moyen est en baisse depuis 2016. C’est en février 2016 que le prix de gros les plus bas a été enregistré avec le carton à 2.500 F. Le prix du carton pour la période suivante (mai à septembre) se situe à une moyenne entre 17.000 et 16.000 F avec une légère baisse depuis 2016. Prix moyens 2015 2016 2017 2018 S1-S18 6412 6056 5578 S20-S37 15.056 17.417 16.944 16.250 S1-S52 10.949 11.317 - Conclusion Au Niger la tomate est cultivée dans presque toutes les régions .ce pendant les productions demeurent beaucoup plus faible pendant la période de saisons sèche chaud et la saison des pluies et les productions principale se font en saison sèche fraiche. Tous les sites concernés sont des pôles importants de production de tomate à l’exception de, de Tillabéry et de Téra. Les producteurs doivent adhérer à des formations pour maitriser la protection phytosanitaire de leur culture