le monde du travail (en appui à la médecine du travail) ;
la médecine-chirurgie, souvent en milieu hospitalier. Cette clientèle (hospitalisée, dite
« interne » ou ambulante, dite « externe ») est en effet aux prises avec des problématiques
physiologiques souvent complexes, chroniques ou fatal (diabète, douleur chronique,
problèmes cardio-vasculaires, dialyse, hémato-oncologie, troubles vasculaires, problèmes
de fertilité...) très perturbantes pour la vie de couple, familiale, professionnelle et sociale.
De nombreux problèmes physiologiques amènent souvent l'apparition des difficultés
psychologiques voire psychiatriques (trouble de l'adaptation, dépression, réactions anxio-
dépressives, délirium…) qui nécessitent une aide extérieure ;
les institutions pour personnes âgées ;
le soin et l'aide aux jeunes enfants, aux handicapés physiques ou mentaux, ou des
traumatisés (souvent dans les institutions en accueillant) ;
les services d’aide sociale et tous les domaines visant à améliorer la qualité de vie des
malades, la relation soignants-soignés, l'observance thérapeutique, etc.
tous les cas où il faut faciliter le processus d'adaptation à la maladie, travailler certains
deuils, améliorer l'observance du traitement médical et paramédical et finalement réduire
les comportements ou attitudes pouvant favoriser le maintien d'une symptomatologie
délétère.
Le concept de « psychologie de la santé » serait né en 1976 dans un groupe de travail créé par
l’Association américaine de psychologie. Elle a été théorisée et diffusée vers le milieu des années 1980 aux
États-Unis et en Europe.
Trois facteurs au moins ont permis son développement rapide :
un intérêt croissant pour d'une part la psychologie et les savoirs afférents et pour - d'autre
part- les sciences de la vie ; la psychologie de la santé constituant un des ponts entre ces
deux domaines.
un intérêt économique : la prévention et la promotion des comportements et de styles de
vie plus « sains » et « sûrs », la compréhension des facteurs salutogènes et protecteurs
(Matarazzo, 84), permettent de fortement diminuer les frais de santé : sécurité sociale, etc.
des changements dans les maladies dominantes et les causes de mortalité ; ils ont forcé
les cliniciens à s’interroger sur les prédicteurs des maladies ; à s’intéresser aux
déclencheurs, c’est-à-dire aux « stresseurs » de la vie quotidienne, à l’isolement social ou
psychologique des sujets. De plus, les antécédents biomédicaux et sociodémographiques
comme l’âge, le sexe, la situation familiale et professionnelle, etc. sont étudiés mais c’est
essentiellement sur les antécédents psychosociaux que les recherches ont porté.
Ainsi, deux grands styles de vie à risque ont été dégagés :
le style A (personnes compétitives, impatientes, hostiles, agressives, hyperactives, etc.) a
plus de probabilités de développer des maladies cardio-vasculaires, mais si ces facteurs
jouent un rôle dans le déclenchement, ils les protègent par ailleurs, d’où la nécessité de
prévention chez ces sujets ;
le style C (fortes défenses pour parler des leurs émotions, les reconnaître, coopératives,
se résignent, mauvaise perception du soutien social) serait prédictif de l’évolution d’un
cancer, notamment le cancer du sein chez la femme (étude de Grossarth Maticek).
On va aussi s’intéresser aux traits pathogènes de l’individu (dépression, anxiété-trait,
névrosisme, affectivité négative, etc.) et aux traits immunogènes, par exemple l’optimisme,
un lieu de contrôle interne, l’endurance psychique (Kobasa), le sens de la cohérence
(Antonovski), l’affectivité positive, etc.