Projet de thèse Analyse des déterminants du Développement territorial Introduction Mesurer l’effort de la femme dans le développement socioéconomique, n’est pas chose aisée au Mali, surtout en milieu rural et ce pour des nombreux obstacles liés aux normes sociales et à des stéréotypes que les sont attribuées par la société. Les rôles de soumissionnaires, de gardiennes, de ménagères entre autres, font d’elles des actrices entrant en second plan, dans les activités de développement. Plusieurs constats confirment cet état de fait, à savoir les difficultés d’accès aux facteurs de production, le faible pouvoir décisionnel, mais aussi une organisation incommode et inefficaces entre les femmes elles-mêmes. Ce cas de figure est aussi fréquent chez les jeunes à la différence que les jeunes hommes sont enclins à l’exode et à l’immigration, lorsqu’ils se sentent marginalisés. Le corollaire de ce phénomène se situe à deux niveaux, rural et urbain. Au niveau rural c’est la persistance de la pauvreté ; vu que nombre de femmes ne sont pas assistées financièrement dans leurs activités ménagères. Elles s’occupent elles-mêmes des dépenses afférent à l’alimentation familiale, à l’habillement et souvent mêmes à la santé des enfants. Avec un taux de fécondité allant à 6,1 enfants, ce statut de dépensière met considérablement la femme rurale dans une posture de pauvreté structurelle. Au niveau urbain, c’est la croissance démesurée résultant d’un exode rural massif des jeunes, se traduisant par une urbanisation anarchique accompagnée de la multiplication des zones d’exclusion. Le constat qui en découle à ce niveau est que cette urbanisation excessive et démesurée empêche les villes de jouer leur rôle de dynamisation économique. Pour cause, l’émigration par étapes au niveau des villes moyennes rend absent ou faibles, les relations interurbaines (J. LAPEZ2014). Une dynamisation de développement des territoires basée sur une articulation optimale entre aménagement du territoire, déconcentration et décentralisation tout en mettant l’accent sur le genre, s’impose. Notamment la mise en place d’un système de gouvernance favorisant les conditions financières, alimentaires et nutritionnelles, éducatives, institutionnelles et organisationnelles des jeunes et des femmes. Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 1 Les Collectivités Territoriales, issues de la décentralisation, ont été armées dans le but de faire face aux différentes problématiques liées au bien-être inclusif et durable. Car l’un des grands enjeux de la décentralisation, est la participation des populations locales à la dynamisation du développement socioéconomique et inclusive des territoires. Pendant 20 ans, ces collectivités territoriales ont été mises à l’œuvre faces à ces enjeux. Mais malgré cet état de fait, les résultats escomptés n’ont pas été à la hauteur des attentes. Le présent document, projet de thèse, donne des esquisses de cadrage des investigations à mener pour analyser la dimension genre dans le développement territoriale à travers une évaluation de la dynamique du développement des collectivités territoriales de 2000 à 2020. A ce titre, il a été rédigé en vue de l’inscription à l’Institut Universitaire de Pédagogie (IUP) dans l’optique d’un possible encadrement des expertises Nord-Sud et de mobilisation des ressources nécessaires. Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 2 Contexte et justification Estimée à 19 973 000 hbts en 20191, la population malienne est représentée à 49,6% par les femmes et plus de 80% par les jeunes. Plus de 74% des maliens vivent en milieu rural et sont plus touchées par la pauvreté. Le Mali fut l’un des premiers pays en Afrique à s’intéresser à l’idée du développement des territoires de par la mise en place des outils et actions de décentralisation et de développement local; la finalité étant de palier la problématique de pauvreté au Mali. Cependant, il faut reconnaitre que malgré la mise en place et l’adoption des politiques et actions de décentralisation et de développement local, et ce, depuis l’avènement de la démocratie, cette problématique demeure. Plusieurs explications en lien avec la mauvaise gouvernance au niveau national, infranational et local ont été évoquées. La quasi-totalité des données statistiques (EMOP), affirment que l’économie du Mali repose sur l’Agriculture et qu’elle emploi plus de 80% de maliens surtout en milieu rurale. Le milieu rural qui abrite cette activité substantielle à hauteur de 85,6%, est malheureusement la plus touchée par les phénomènes naturels et anthropiques, allant à l’encontre du bien-être socioéconomique et environnemental. Au rang de ces phénomènes, on peut citer la pauvreté économique et financière, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la dégradation environnementale, le chômage, etc. Nombre d’auteurs admettent également que les femmes et les jeunes sont les plus exposés à ces phénomènes ; surtout les femmes. Tout d’abords, elles sont piégées démographiquement par l’abondance des enfants. A cause des occupations familiales, elles n’ont pas le temps pour les activités économiques. Ensuite elles n’ont pas le libre accès aux terres cultivables, dû à plusieurs facteurs que sont les us et coutumes, les spéculations foncières et la croissance démographique (Oumarou I. -2008). Enfin, elles ne bénéficient pas d’accès aux services 1 Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages (EMOP-2019) Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 3 financiers, car les fond contractés sont insuffisants et ne permettent pas de générer de revenus conséquents (DIOUF A.-2013 ; Oumarou I-2008). Quant aux jeunes, plusieurs facteurs leurs incombent : Les travaux pénibles et sans revenus de l’agriculture et l’extrême pauvreté2, les mauvaises perspectives d’emplois, dû à la situation socioéconomique du pays. A ceux-là s’ajoutent les manques ou insuffisances des services sociaux de base (eaux potables, santé de qualité et abordable, éducation pour tous). Cependant, plusieurs statistiques affirment que les femmes et les jeunes, jouent et ont un grand rôle à jouer dans la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, dans la valorisation des ressources locales et les services sociaux de base. L’Etat malien, à travers ses actions de développement, à toujours pris en compte les préoccupations des femmes et jeunes. L’une des actions les plus importantes fut la décentralisation. La décentralisation qui est définie comme étant, une modalité d’organisation institutionnelle de l’administration par laquelle l’Etat centrale transfère une partie de ses attributions et moyens aux collectivités territoriales (KEITA et al, 2017), a été un moyen préconisé, en réponse aux inégalités de bien-être, liées au genre, à l’âge et à l’espace ; dans la mesure où l’une des ambitions de la décentralisation repose sur le postulat que la gestion de proximité peut promouvoir le développement local inclusif et durable en optimisant la mobilisation des énergies et ressources locales, souvent latentes, et en rationalisant les décisions de dépenses, ce qui est source d’efficacité. En effet, les collectivités territoriales, issues de cette démarche, qu’est la décentralisation ont eu la charge, depuis leur création, d’accommoder les politiques et programme de l’Etat aux réalités de leur territoire respectif. Il s’agit de promouvoir le développement territorial à travers les outils/instruments juridiques, économiques, institutionnels et financière qui leur ont été transféré. Il est également admis que l’Etat encourage les organismes de coopération à opérer sur le territoire national pour la cause du genre au Mali. Cependant, malgré ces innombrables actions traitant les questions liées au genre, l’autonomisation économique et financière des femmes et des jeunes, en milieu rural plus particulièrement, restent toujours des défis à relever. L’analyse des indicateurs sexospécifiques montre toujours un déséquilibre au niveau local, dans l’acquisition des terres 2 Les revenus générés par les cultures de rente, surtout le coton en zones cotonnières, sont monopolisés par les chefs de ménages. Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 4 cultivables, dans l’accès au financement, aux pratiques entrepreneuriales, aux pouvoirs décisionnelles, aux postes nominatives, dans l’exercice de certaines fonctions. Les collectivités territoriales, étaient pourtant les mieux placées pour relever ces défis, eu égard à leurs missions et prérogatives financières qui leur sont assignées par l’Etat centrale. Bref, les collectivités territoriales sont considérées comme étant le noyau central dans la réussite du pari du développement territoriale. Le développement territorial, dont il s’agit ici, est le développement local enrichi par l’intégration de trois dimensions essentielles, à savoir le territoire, les parties prenantes et les usages des sols (Torre A.-2016). Il fait allusion à la production collective, résultant des actions d’un groupe humain, avec les citoyens, ses dispositifs de gouvernance et son organisation. Cette notion soutient que les territoires ne sont pas seulement des entités géographiques. La finalité de tous ceux-ci est, l’acquisition du bien-être inclusif et durable et que l’inclusive comprend en grande partie les femmes et les jeunes. Ce qui nous amène à faire une analyse “genrée’’ dans la dynamique du développement territoriale au Mali, pour mieux appréhender l’implication de l’action public et privé, face aux enjeux du développement socioéconomique en milieu rural. Revue de la littérature Nombre d’auteurs (Guétat H et al-2015 ; Torre A., 2015, 2016 ; Courlet C.-2008 ;…) et instituts de recherche (FAO-2011, CFSI-2019, RECOFEM-2007, CEDEAO-2018,…) se sont beaucoup prononcés sur la dimension genre, sur les rapports entre femmes, entre femmes et hommes, entre femmes et sociétés, le rôle de la femme dans l’économie nationale, rurale, locale et international. Egalement il existe une large littérature pour ce qui est du développement territoriale, du développement local, de la décentralisation, du développement rurale. Mais très peu de ces écrits traitent de la dimension genre dans un processus de développement territorial ; et ce, dans un pays avancé en matière de décentralisation en Afrique de l’Ouest, retardé en matière de développement socioéconomique. Encore moins lorsqu’il s’agit de faire une analyse de la dynamique de développement des collectivités territoriales en lien avec les acteurs/trices et le territoire, selon les théories de l’économie territoriale dans un contexte malien. La notion de Genre et son évolution Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 5 Il convient de rappeler qu’il a une très grande différence entre les termes « sexe » et « genre », ils ne sont pas synonymes. Le terme « sexe » est un concept biologique : à la naissance, les caractéristiques physiques, biologiques et corporelles d’une personne déterminent son sexe : féminin ou masculin ; alors que selon l’IFDD (2016), le terme « genre » est une construction sociale basée sur la culture des communautés et marqué dans tous les régions du monde par une subordination et inégalité entre hommes et femmes. Il prend aussi en compte la diversité sociale entre hommes et femmes (âge, sexualité, ethnie, handicap, religion). Ces rapports sont en constante mutation selon l’époque et le lieu. En effet, nous ne pensons pas de la même manière que nos grands-parents et une femme ou un homme japonais ne se comporte pas de la même façon qu’une femme ou un homme malien. Les principes, les valeurs, les croyances, les comportements évoluent et sont ancrés dans un contexte bien précis. Historiquement, on peut remonter l’avènement du concept Genre, au XXe siècle, à l’un des premiers mouvements féministes mené par les « Suffragettes » pour leur droit au vote. Plusieurs parties du monde ont été le centre de théâtre de ces mouvements à savoir, l’Europe, la Turquie, l’Amérique Latine ou l’Amérique du Nord. Il faut signaler qu’elles se sont appuyées sur les écrits et les idéologies des pionnières des révolutions françaises (Verschuur, C.-2010, Saussey et al.-2010, IFDD-2016, …). Ces mouvements ont conduits, dès les années 60, aux luttes pour d’autres droits (lutte pour l’avortement, droit à disposer de son corps, de la liberté sexuelles, du travail égale, du salaire égale, etc.). Ces mouvements ont également gagné, par leur travail et leur mobilisation, « une influence sur les conférences des Nations Unies depuis 1975. Des évènements parallèles ou préparatoires ont été régulièrement organisés dans tous les continents pour inclure les questions concernant les femmes et le genre, non seulement dans les conférences consacrées aux droits des femmes mais aussi dans les autres agendas thématiques. Ces rencontres ont permis un débat international et la consolidation de mouvements qui luttaient pour un changement social, économique, politique tant au Nord qu’au Sud» (Saussey et al.-2010). En Afrique, les mouvements féminins ont eu pour revendication, les productions alimentaires, les droits de propriétés, de choisir sont marie, le droit des veuves, l’allègement des tâches ménagères, entre autres. Plusieurs pays comme le Burkina Faso, le Niger, l’Ouganda ont vu des organisations féminines naitre pour la circonstance. Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 6 De 1970 à nos jours, l’intégration du concept genre dans la pensée et les stratégies de développement a été réalisée selon des étapes bien définies. L’on est parti de l’approche Intégration de la Femme au Développement (IFD) à l’approche Femme et Développement (FED) avant d’en arriver à l’approche Genre et Développement (GED). L’approche IFD ciblait la femme, parce que l’on estimait que jusqu’alors, qu’elle était exclue de la sphère du développement. L’approche FED se fonde sur le postulat que les femmes ont toujours fait partie des processus de développement. Elle a tendance, comme l’IFD à regrouper les femmes sans analyser suffisamment les différences sexuelles et les divisions de classe, de race, ou d’ethnie qui toutes ont une influence importante sur le statut social des femmes. L’approche GED s’appuie sur l’ensemble de l’organisation sociale, de la vie économique et politique, afin de comprendre la formation des aspects particuliers de la société. Elle s’intéresse, non pas à la femme en soi, mais, à la construction sociale de genre et à l’attribution des rôles et des responsabilités spécifiques que la société attend des hommes et des femmes. Dans cette optique, l’Etat malien, à travers la Politique Nationale du Genre (PNGMALI) mis en place six orientations stratégiques, pour la promotion du genre. Ces orientation se déclinent par : (1) La consolidation de la démocratie malienne et de l’État de droit par l’égalité d’accès et la pleine jouissance des droits fondamentaux pour les femmes et pour les hommes. (2) Le développement d’un capital humain (femmes et hommes) apte à affronter les défis du développement socioéconomique du pays, de la réduction de la pauvreté, de l’intégration africaine et de la mondialisation. (3) La reconnaissance de la contribution des femmes au développement économique par leur insertion aux circuits productifs et l’accès égal aux opportunités d’emploi et aux facteurs de production. (4) La mise à contribution des potentialités des femmes et des hommes dans le développement du pays par leur participation égale aux sphères de décision. (5) La promotion, sensibilisation et communication pour l’enracinement des valeurs et des comportements égalitaires au sein de la société malienne tout en ralliant les traditions porteuses d’égalité aux impératifs de la modernité et de l’ouverture sur le monde. (6) La prise en compte du Genre comme un principe directeur de bonne gouvernance dans les politiques et réformes publiques les plus porteuses de changement et dans les budgets, en considérant le contexte de la déconcentration et la décentralisation. Le concept de l’économie territoriale L’économie territoriale nait de la volonté d’économistes, de géographes et de sociologues, de comprendre les phénomènes d’agglomération des entreprises, qui ont pris des formes divers Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 7 dans les années 1970, à savoir les districts industriels, les systèmes de production locaux, les milieux innovateurs et les villes créatives. Selon cette discipline, toujours en construction, le territoire n’est pas un morceau de nation, mais une dynamique de coordination d’acteurs qui a sa place dans l’émergence de nouvelles régulations dans la période actuelle3. Il n’est plus le cadre dans lequel s’inscrivent ou que dessinent les phénomènes économiques, mais devient un facteur important de leurs modes d’organisation et de leur dynamique. Contrairement à l’économie géographique qui s’inscrit pleinement dans l’économie internationale, l’économie territoriale s’inscrit plutôt dans le cadre des dynamiques de développement endogènes des territoires (Claude Courlet-2013). Ces apports théoriques permettent de reconnaitre des réalités socio-économiques et institutionnelles ancrées spatialement. Elle demeure alors un cadre d’analyse du développement territoriale. Bien qu’inspirée des faits des pays développés, l’économie territoriale pris dans le contexte africain, accorde une grande importance aux activités naissances dans les collectivités territoriales, aux relations organisationnelles/localisées. Les analyses sur le territoire ouvrent de nouvelles perspectives pour les régions plus pauvres de la planète. Des analyses qui, jusqu’à présent, dans le contexte malien, prennent faiblement en compte le savoir-faire des femmes et l’importance d’une organisation d’acteurs privés et publiques dans le développement. Les concepts de décentralisation, de développement local et de développement territorial Selon Keita A. et at (2017), la décentralisation est une modalité d’organisation institutionnelle de l’administration, par laquelle, l’Etat transfère une partie de ses attributions et moyens à des entités territoriales dotées de la personnalité juridique. Elle a une ambition économique et de développement en ce sens qu’elle fait la promotion du développement local en optimisant la mobilisation des ressources et une ambition politique et démographique en ce sens qu’elle permet un forte participation des citoyens aux actions de gestions et de prise de décision depuis la base. Les décentralisations actuelles trouvent leurs sources dans la crise économique mondiale des années 1980 avec « l’éclatement de la dette publique et la mise en place des programmes d’ajustement structurelle censé assainir les économies malades des pays pauvres…elles apparaissent bien comme un moyen d’assurer une gestion plus efficace des services publics et réduire les coûts tout en s’adaptant mieux aux demandes des populations (…). Elles 3 Novarina G, in l’économie territoriale en questions, 2014 Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 8 apparaissent enfin comme un moyen de rapprocher les lieux de décisions de la population et donc permettre aux citoyens de participer plus facilement à l’élaboration des politiques publiques notamment au niveau territorial »4. Débutée officiellement en Afrique dans les années 1990, la décentralisation est définie par la mission de décentralisation(2000) comme le système par lequel l’État accorde à d’autres entités juridiquement reconnues, l’autonomie financière et de gestion dans des conditions prévues par la loi. Au Mali la décentralisation a été effective dans les années 2000 avec la mise en place effective de 761 collectivités territoriales (703 communes, 49 cercles, 85 régions et 1 district). A travers la Loi n°93 008 du 11 février 1993, qui détermine les conditions de la libre administration de ces collectivités territoriales, celle-ci ont pour missions, de promouvoir le développement socioéconomique et culturel au niveau régional et local. Selon cette même loi, cette promotion doit être accompagnée par un transfert de ressources et moyens nécessaires venant de l’Etat centrale. Elle a un caractère distributif de compétence centrale de l’Etat vers ces périphéries (DEBERRE J-C. 2007). Si la décentralisation implique un partage de pouvoir, de responsabilités, de ressources et permet de rapprocher géographiquement les prises de décisions des populations, le développement est fondé sur la participation et le consensus (DEBERRE J-C. 2007). Il se définit comme étant un processus de diversification et d’enrichissement des activités économiques et sociales sur un territoire à partir de la mobilisation des ressources. En d’autres termes, il s’agit de la valorisation des ressources disponibles sur un territoire donné pour le bien-être des populations. Mais il faut reconnaitre que, la décentralisation et le développement local au service de la réduction de la pauvreté doivent être le moteur d’un développement durable, avec ce que ses composantes économiques, environnementales et sociales ont d’indissociable. Ils sont perçus comme processus de mobilisation des acteurs locaux pour la création, la distribution des richesses sur un territoire (DEBERRE J-C. 2007). Les collectivités territoriales, jouissant de la libre administration et des ressources, en faveur du développement s’effectuent sur un large éventail : action économique stricto sensu, planification urbaine, communication ; emploi et formation, actions d’organisation et d’animation. Quels ont été leurs efforts dans la promotion des femmes et des jeunes dans le système local malien, durant ces vingt dernières 4 5 Cité par J. LAPEZ-2014 in l’économie territoriale en question, UPMF, harmattan, 2014, Il ne s’agit pas ici des circonscriptions admonitives qui sont aujourd’hui au nombre de 20 régions. Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 9 années ? Car, le système local peut être un cadre adéquat pour l’évolution du secteur informel et la valorisation des nombreux savoir-faire locaux, que ce soit dans les filières traditionnelles de l’artisanat qui sont entre autres, le textile, l’habillement, le cuir, la céramique, la poterie, les meubles ou des filières Agricoles, à savoir, les filières horticoles, les filières oléicoles, plantes aromatiques, médicinales etc. (Courlet C.-2008). Le Développement territoriale, comme définit ci-haut, privilégie l’analyse des territoires et ne les voie pas comme des entités géographiques, mais « des relations organisées, des groupes ou des populations particulières, qui se reconnaissent dans des projets communs. Du coup, les processus de développement ne reposent pas sur les seuls acteurs productifs ou les institutions qui les gèrent, mais impliquent d’autres parties prenantes: collectivités locales ou territoriales, services déconcentrés de l’Etat, organismes consulaires, dispositifs locaux de gouvernance (PNR, Pays…) et monde associatif. Ils ne peuvent davantage faire l’impasse sur les problématiques d’occupation de l’espace, en termes de rareté des terres ou de concurrence et d’usure des sols ».6 Les processus de développement territorial naissent des relations entre la production et la gouvernance (TORRE A.-2016), considérées comme les principaux moteurs du développement territorial. L’activité productive, repose sur les entreprises, les services privés et publics et les exploitations agricoles, qui exploitent et génèrent les ressources territoriales (TOORE A.2016). La production est considérée comme le principal moteur de développement avec comme dimensions l’innovation technologique et le caractère systémique des relations locales. La gouvernance territoriale selon Claude Courlet, signifie, tout d’abord, de nouvelles perspectives pour l’action publique avec la montée en puissance des collectivités territoriales et l’activation de la proximité géographique à travers des formules originales. « Le processus de gouvernance territoriale permet d’articuler entre eux les acteurs situés sur le même site géographique, mais aussi, simultanément, il relie les acteurs locaux et les niveaux macroéconomiques nationaux et mondiaux. La gouvernance locale est un processus de gestion des tensions entre le local et le 6 Torre A., 2016, Comprendre le développement territorial, Mondes Sociaux (en ligne) http://sms.hypotheses.org/6456#more-6456 Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 10 global. Elle invite le territoire à devenir la cible de l’action publique à travers la promotion d’expériences telles que les grappes d’entreprises, les systèmes productifs localisés ou les pôles de compétitivité » (COURLET- 2013). Le concept d’économie rurale Pour mieux élucider la notion d’économie rurale dans une dynamique d’ensemble, l’approche portant l’examen des variables statistiques est la plus usitée. Elle englobe aussi bien des variables démographiques (faible densité), géographiques (espaces naturels ou exploités) et économiques (faible nombre d’emplois). Quel que soit la catégorie de référence, dans le contexte des pays de l’Afrique subsaharienne, l’économie rurale possède les caractéristiques suivantes : Elle occupe une place prépondérante dans les économies nationales et joue un rôle déterminant pour répondre aux besoins de leur population. Cette place de l’économie rurale doit son explication à la force du secteur agricole et les nombreuses initiatives qui le couronnent, en ce qui concerne notamment la valorisation des produits agricoles. Elle concentre les pauvres avec les principaux enjeux pouvant se classer sous quatre rubriques: facteurs politiques, économiques, sociaux et environnementaux. De plus en plus, la lutte contre la pauvreté en milieu rural repose sur la possibilité pour les ruraux, en particulier les femmes et les jeunes au chômage ou victimes du sous-emploi, de diversifier leurs sources de revenus et de les compléter dans le cadre de micro entreprises ou petites entreprises extra agricoles (transformation de produits, commerce, fabrication et services, etc.). Questions de recherche Quel a été l’apport du processus de la décentralisation et du développement local dans la dynamique du développement territorial au Mali, en lien avec le genre. Les différentes questions que nous nous posons et que nous allons essayer de répondre sont les suivantes : 1. Quel a été l’impact du processus de décentralisation dans la dynamisation des activités socioéconomiques de femmes et jeunes ? Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 11 2. Quel a été l’apport des organisations non gouvernementales dans l’autonomisation des femmes et des jeunes au niveau local ? 3. Quelle est la capacité des collectivités territoriales à concilier développement local et promotion genre 4. Quel est l’impact des activités culturales des Hommes sur l’autonomisation des femmes et des jeunes ? 5. Quelle est l’implication des femmes dans la dynamique organisationnelle et interactionnelle des acteurs locaux et leur impact sur le terroir ; 6. En quoi est ce que les femmes sont sources d’efficacité et de performance territorial ? Objectifs Globalement ce travail de recherche vise à analyser la dynamique du développement territorial au Mali, en lien avec le genre. Spécifiquement, il s’agit : 1. D’évaluer l’impact du processus de décentralisation dans la dynamisation des activités socioéconomiques de femmes et jeunes ; 2. De déterminer l’apport des organisations non gouvernementales dans l’autonomisation des femmes et des jeunes au niveau local ; 3. D’analyser la capacité des collectivités territoriales à concilier développement local et promotion genre ; 4. De déterminer les effets des activités culturales des Hommes sur l’autonomisation économique et financière des femmes et des jeunes ; 5. D’analyser l’implication des femmes dans la dynamique organisationnelle et interactionnelle des acteurs locaux et leur impact sur le terroir ; 6. D’analyser la capacité des femmes à innover et à stimuler la performance territorial ; Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 12 Résultats attendus Aux termes des investigations qui s’imposent, sont attendus un certain nombre de résultats se déclinant de la façon suivante : 1. Un bilan du processus de décentralisation dans la dynamisation des activités socioéconomiques de femmes et jeunes est établi ; 2. L’impact des organisations non gouvernementales dans l’autonomisation des femmes et des jeunes au niveau local est déterminé; 3. Une analyse de la capacité des collectivités territoriales à concilier développement local et promotion genre est faite ; 4. Les effets des activités culturales des Hommes sur l’autonomisation économique et financière des femmes et des jeunes sont déterminées ; 5. L’implication des femmes dans la dynamique organisationnelle et interactionnelle des acteurs locaux et leur impact sur le terroir est connue et mesurée. 6. Une idée sur la capacité des femmes à innover et à stimuler la performance territoriale est établie ; Hypothèses A la lumière des questions de recherche les hypothèses principales qui nous semblent les plus pertinentes et les plus explicatives sont : Hypothèse 1 : le processus de décentralisation n’a pas eu d’effets significatifs dans la dynamisation des activités socioéconomiques des femmes et des jeunes ; Hypothèse 2 : les actions des organisations non gouvernementales ne sont pas adaptées à la dynamisation des activités socioéconomiques ; Hypothèse 3 : les collectivités territoriales, de par leur système de gouvernance, ne sont pas à mesure de concilier développement local et promotion du genre ; Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 13 Hypothèse 4 : les cultures de rentes, tel que le coton, ne jouent pas en faveur des femmes et des jeunes et réduit à même leur temps de liberté ; Hypothèse 5 : les femmes sont fortement impliquées dans la dynamisation organisationnelle ; mais cette forte implication est sans effets sur leur bien-être ; Hypothèse 6 : Les femmes sont plus enclines à l’innovation et la performance territoriales ; Méthodologie/Démarche Le cadre méthodologique choisi pour conduire l’étude reposera sur des milieux, des principes, des outils, des approches, des méthodes et des périodicités définis respectivement comme suit : Milieux d’études Pour mener à bien cette étude, deux zones ont été choisies, à savoir la commune rurale de N’golobougou et la commune rurale de Dialakoroba, non seulement de par leur position géographique et leurs activités socioéconomiques, mais aussi par les efforts fournis par les femmes dans les Activités Génératrices de Revenus (AGR), surtout le maraichage. La commune rurale de Dialakoroba, de par sa proximité (43 km) de la capitale BAMAKO, pourrait avoir une vision différente sur la dimension Genre par rapport à la commune de N’golobougou qui se trouve à plus de 200 km. La commune rurale de N’golobougou, faisant partie de la zone climatique guinéenne de la région de Koulikoro et la zone de production cotonnière du Mali, pourrait servir de zone de production locale par excellence dans le domaine agricole familiale, dont les femmes et les jeunes sont plus représenté(e)s. Les principes méthodologiques Vu le caractère multidimensionnel du concept « genre » et de son analyse dans la dynamique territoriale, travail consistera à ne pas se confiner dans l’aspect économique, il s’agira de chercher à valoriser les appréhensions propres aux sciences géographiques, Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 14 sociologiques, territoriales, politiques et managériales (principe de multidisciplinarité de l’analyse) et de mettre en place un cadre conceptuel de conciliation interdisciplinaire adapté à l’analyse du « genre » et du développement territorial , à l’évaluation de la performance de la décentralisation, de l’économie rurale et à la méthodologie des innovations organisationnelles et institutionnelles susceptibles de conduire à mieux comprendre l’évolution des territoires en lien avec les femmes et des jeunes (Le principe de conciliation disciplinaire). Les outils d’analyse En matière d’outil, nous ne nous servirons de l’outil statistique que pour saisir la dimension d’un fait, d’une pratique ou d’un phénomène. Nous sommes de ceux qui sont convaincus que l’outil statistique n’explique qu’une partie de la réalité. A notre sens, l’exigence de l’objectivité nous conduira à accorder beaucoup d’attention à la concordance des appréhensions des acteurs internes et externes des systèmes et sous-systèmes à étudier, tout en ne faisant pas abstraction de notre jugement et appréciation de la réalité. Les approches d’analyse Notre démarche accorde une place de choix à : l’approche systémique dans le sens où on ne se limitera pas simplement à décrire l’état actuel du genre en milieu rural, la primauté sera donnée à l'étude des interactions entre celui-ci et leur environnement. l’approche dynamique nous retiendra dans bien des cas en vue de palier aux insuffisances de l’approche analytique qui ne donne qu’une image statique. Ce qui permettra de saisir les changements et les mutations opérées au fil du temps et prévoir sur cette base les scénarios futurs. L’approche synthétique sera valorisée en agissant bien souvent au moyen des typologies dont l’objectif est de ramener la multiplicité des cas qui ne pourraient être traités individuellement à un nombre réduit de types, et de suggérer des hypothèses d’explication. Les méthodes d’analyse Ce travail est une étude empirique qui s'appuiera surtout sur la méthode déductive. Elle consiste à se baser sur l'observation des faits et du réel pour dégager les enseignements qui s'imposent. L'analyse des transformations vécues par la paysannerie ou une partie de la paysannerie ouvre de nouvelles perspectives à la compréhension de l'échec ou de la réussite Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 15 des projets. Centrée sur le groupe des femmes productrices agricoles, elle permet d'étudier la marginalisation ou l'intégration d'un groupe social dans le processus de développement7. Les ressources humaines, matérielles et institutionnelles D’importantes ressources humaines, matérielles et institutionnelles seront mobilisées pour la réalisation efficace et efficiente de ce travail de recherche. Elles comprendront entre autres : - les personnes ressources : les universitaires, les techniciens professionnels, les entrepreneurs agricoles, les paysan (e)s, les intermédiaires, les consommateurs/trivces ; les chefs coutumiers; - les structures de recherche et de vulgarisation nationales et internationales : IER, IRD, IRPAD, ONU femmes, CAFO, - Les structures déconcentrées et décentralisées de l’Etat : le ministère en charge de l’agriculture et du développement rural, de la promotion du genre, de l’emploi et formation professionnelle, commissariat à la sécurité alimentaire, l’API, les collectivités territoriales, ANPE, APEJ, les chambres d’agriculture, l’APCAM, - Les organisations non gouvernementales nationales et internationales : 2SCALE, CAEB, OXFAM, SNV, AGRA, APROCA, FAO, FIDA, PAM - Les organisations paysannes : les sociétés coopératives, les unions, les fédérations, les réseaux, les interprofessions, les faîtières - Les moyens matériels : les outils et logiciels informatiques (ordinateur, l’internet, imprimante, photocopieuse, scanneur, les logiciels de traitement statistique, économique et économétrique), les moyens de transport (moto, voiture et avion), les appareils (photo, vidéo, son, radio, télévision, téléphone). Les périodicités du déroulement de l’étude et chronogramme L'étude se déroule sur une période allant de 2021 à 2023 marquée par des tâches suivantes : La collecte des données via des entretiens exploratoires (réalisés avec des personnes ressources8), des recherches documentaires (au niveau des centres de documentation de la place et à travers l’internet). L’étude documentaire et le traitement des informations seront effectués sur la base des lectures conseillées et des supports fournis par des personnes ressources, d’importants 7 Méthode utilisée par Isabelle Droye dans, femme et développement rural Au nombre des personnes ressources, on compte des professeurs de la FSEG, des cadre d’ONG qui travaille sur les questions agricoles, les questions du genre, du développement territoriale, des techniciens d’accompagnement terrain, des élus locaux et des responsables des OP. 8 Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali 16 ouvrages traitant des questions du genre et développement sur le Mali, l’Afrique et le monde et des thèmes sous-jacents. L’évaluation statistique, économique et économétrique Chronogramme provisoire Activité Période Résultats Nombre de page Evaluation de l’impact du processus de 6 mois Rapport partiel 50 Rapport partiel 50 Rapport partiel 50 6 mois Rapport partiel 50 la 6 mois Rapport partiel 50 Rapport partiel 50 Rapport global de fin de recherche 300 à 600 décentralisation dans la dynamisation des activités socioéconomiques de femmes et jeunes Analyse de l’apport des organisations non 6 mois gouvernementales dans l’autonomisation des femmes et des jeunes au niveau local ; Analyse de la capacité des collectivités 6 mois territoriales à concilier développement local et promotion genre ; effets des activités culturales des Hommes sur l’autonomisation économique et financière des femmes et des jeunes ; l’implication dynamique des femmes dans organisationnelle et interactionnelle des acteurs locaux et leur impact sur le terroir Femmes et innovation territoriales 4 mois Compilation mise en forme finale et 2 soutenance Salifou Koné-projet de thèse-Genre et Développement territorial au Mali pages 17 Considérations éthiques Le présent travail de recherche au regard de sa délicatesse sera conduit avec une rigueur vraiment scientifique. Aucune de ses étapes d’accomplissement ne connaîtra des tendances de prises de position partielle avec abstraction des normes, des règles, des principes, des coutumes et des mœurs en vigueur au Mali et dans les instances internationales auxquelles il appartient. Les démarches, les outils et les conclusions seront les plus originales puisque se déployant dans des logiques de recherches académiques et scientifiques les plus respectueuses des œuvres scientifiques consacrées ou du moins ayant trait à la thématique et ne portant préjudice aux intérêts des acteurs ciblés. Les résultats seront destinés à contribuer à édifier et enrichir les interventions des différents acteurs parties prenantes du processus de développement territorial et de la promotion du genre au Mali, en Afrique et tous les autres pays du monde accordant une place stratégique à ces derniers dans les politiques de développement socioéconomiques. Références bibliographiques (indicatives) A. Keita, B. 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