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Biodisponibilité - Bioéquivalence

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Dirigée par : Pr Yao POTCHOO
BIODISPONIBILITE BIOEQUIVALENCE
Pharmacocinétique MS4
Thème 5
AWIDEYA Briand
DAIDE Eyram Rachèle
SOMMAIRE :
I.
GENERALITES-------------------------------------------------------------------2
II.
DEFINITIONS---------------------------------------------------------------------2
III.
CINETIQUE DU MEDICAMENT---------------------------------------------3
IV.
FACTEURS INFLUENCANT--------------------------------------------------5
V.
BD ABSOLUE ET BD RELATIVE------- ------------------------------------5
VI.
CALCUL DE LA BIODISPONIBILITE---------------------------------------5
VII.
APPLICATIONS DE LA BIODISPONIBILITE-----------------------------7
VIII.
POURQUOI CONNAITRE LA BIODISPONIBILITE----------------------7
IX.
BIODISPONIBILITE ET BIOEQUIVALENCE------------------------------7
CONCLUSION----------------------------------------------------------------------------9
REFERENCES----------------------------------------------------------------------------9
1
I.
GENERALITES
En général, les médicaments atteignent leur cible par l'intermédiaire de la
circulation sanguine. Ceci signifie que les molécules doivent d'abord parvenir
qu'au sang. Ceci se produit au niveau de la circulation veineuse.
Différents sites d'entrée sont possibles. La substance peut être injectée ou perfusée
par voie intraveineuse. Dans ce cas la molécule passe immédiatement dans le sang
tandis que dans le cas d'une injection sous-cutanée ou intramusculaire, elle devra
d'abord diffuser du site d'injection vers le sang. Dans ces conditions,
l'administration par la bouche (per os) beaucoup plus simple sera plus
fréquemment employée ; le passage de la substance dans le sang s'effectuant
ensuite au niveau de la muqueuse stomacale ou intestinale.
Cette voie a pour inconvénient de voir la substance traverser obligatoirement le
foie (système porte) avant d'aboutir dans la circulation générale. Il faut se souvenir
de ce phénomène pour les substances rapidement métabolisées au niveau du foie
ou même inactivées (élimination presystémique, effet de « premier passage »).
Par voie rectale une partie au moins des molécules passera également par le
système porte avant d'aboutir à la circulation générale, car seules les veines de
l'extrémité du rectum aboutissent directement à la veine cave. Le passage par le
foie sera évité dans le cas d'une absorption buccale ou sublinguale car le système
veineux drainant la muqueuse buccale aboutit directement dans la partie
supérieure de la veine cave. Le phénomène sera identique pour une substance
inhalée.
L’administration d’un médicament par voie i .v. est réservée aux situations où un
effet rapide est recherché ou aux médicaments qui ne peuvent pas être administrés
par voie extravasculaire car peu ou mal absorbés.
L’étape d’absorption existe pour toutes les voies d’administration
extravasculaires (voie orale, cutanée, intramusculaire, pulmonaire,…). Elle peut
s’accompagner d’une perte en médicament, correspondant à une fraction non
absorbée et qui n’atteindra pas la circulation générale. La phase d’absorption peut
être limitante et l’étude de ce processus est indispensable et obligatoire pour
chaque voie d’administration envisagée.
II.
DEFINITION
La biodisponibilité est définie par la quantité de médicament qui atteint la
circulation sanguine après administration extravasculaire et par la vitesse de ce
phénomène, qui dépend de la vitesse d’absorption à partir du site d’administration.
2
La fraction biodisponible est exprimée par le facteur F. C’est un pourcentage
pouvant varier de 0 à 100%.
Le facteur vitesse est apprécié par la concentration maximale (Cmax) atteinte et
le délai (Tmax) d’obtention de cette concentration maximale.
La biodisponibilité d’un même principe actif peut donc être variable; elle est
définie pour une voie d’administration et une formulation pharmaceutique
données.
III.
CINETIQUE APRES
BIODISPONIBILITE
ADMINISTRATION
EXTRAVASCULAIRE
ET
Après administration d’une dose unique par voie extra-vasculaire, la
concentration n’augmente pas instantanément comme dans le cas d’une
administration i.v. car le médicament doit franchir des barrières biologiques
avant d’arriver à la circulation générale (figure 1).
Figure 1: Evolution des concentrations sanguines du médicament après
administration extravasculaire
L’évolution des concentrations au cours du temps est la résultante de l’entrée du
médicament dans l’organisme et de son élimination. A la différence de
l’administration i.v. unique, les processus d’absorption et d’élimination coexistent
3
et l’aspect de la courbe variera avec les durées respectives de chacune de ces
phases :
•
•
•
IV.
Phase d’augmentation des concentrations : les concentrations augmentent
tant que l’absorption est plus importante que l’élimination
Pic de concentration : à un niveau de concentration donné, la vitesse
d’élimination est égale à la vitesse d’absorption et la concentration atteint
une valeur maximale (Cmax).
Phase de décroissance des concentrations : les processus d’absorption et
d’élimination coexistent toujours mais la vitesse d’élimination est
supérieure à la vitesse d’absorption.
FACTEURS INLUENCANT
MEDICAMENT
LA
BIODISPONIBILITE
D’UN
La biodisponibilité d’un médicament dépend de :
 La voie d’administration : un même médicament sera absorbé
différemment par voie orale, rectale, cutanée…
 La forme galénique (comprimé, gélule, forme liquide), qui va modifier la
cinétique de libération du principe actif et donc sa mise à disposition pour
l’absorption.
 L’absorption presystémique: Plus l’élimination présystémique d’une
substance administrée est importante et plus sa biodisponibilité est faible.
c’est le cas des prostaglandines (comme la PgF2alpha), qui subissent un
effet de premier passage pulmonaire de 90% ; il en est de même pour des
substances administrées par voie orale et pour lesquelles la faible
biodisponibilité systémique s’explique par un effet de premier passage
hépatique et non par un déficit d’absorption. Le propranolol chez le chien
en est un exemple.
V.
BIODISPONIBILITE ABSOLUE ET BIODISPONIBILITE
RELATIVE
La biodisponibilité absolue est le pourcentage de la dose administrée (de 0
à 100%), qui atteint la circulation générale. Son estimation implique la
comparaison de l’exposition après une administration extravasculaire (EV)
avec celle qui est obtenue avec une voie intraveineuse (IV) qui sert de
référence (car présumée être de 100% ce qui est généralement le cas).
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La biodisponibilité relative implique la comparaison de 2 formulations (ou
de 2 voies d’administration pour la même formulation) sans faire référence
à la voie IV. On doit garder à l’esprit que l’interprétation d’une
biodisponibilité relative peut être sujette à caution si on ignore l’ordre de
grandeur de la biodisponibilité absolue; c’est ainsi que de doubler une
biodisponibilité grâce à un nouvel excipient n’a pas le même sens si on
passe de 3 à 6% ou de 45 à 90%. Dans le premier cas, les 2 biodisponibilités
sont faibles et insatisfaisantes alors que dans le second cas, le galéniste a
réellement optimisé la formulation.
En résumé, on distingue :
 La biodisponibilité absolue, correspondant au rapport de la quantité
absorbée par une voie d’administration donnée à celle obtenue par voie i.v.
(égale à 100%, par définition).
 La biodisponibilité relative, correspond à la disponibilité du médicament
dans une forme expérimentée comparée à celle d’une préparation classique.
Elle permet donc de comparer entre elles deux formes du médicament
administrées par la même voie (ex. comprimé vs sirop). La comparaison
porte alors sur les 3 paramètres : F, Cmax et Tmax.
VI.
CALCUL DE LA BIODISPONIBILITE
La quantité de médicament ayant atteint la circulation générale peut être
quantifiée par la surface sous la courbe (SSC), qui représente l’exposition de
l’organisme au médicament.
1. Détermination de la surface sous la courbe :
La SSC peut être obtenue :
 Par résolution d’équation : SSC de 0 à l'infini = C0/ke en système
monocompartimental i.v.
 Par analyse graphique, en utilisant la méthode des trapèzes (somme des
trapèzes individuels). La SSC est exprimée en unité de concentration x
unité de temps, par exemple : h.mg/L
FIgure 2 : Calcul de la surface sous la courbe (SSC) par la méthode des trapèzes
5
2. Biodisponibilité absolue :
- La biodisponibilité absolue d’un médicament est déterminée par référence à
l’administration i.v. de ce même médicament pour laquelle, par définition, la
biodisponibilité est totale et immédiate. On l’obtient par la relation :
F (%) = [SSCforme étudiée / SSCi.v.] x 100
Eventuellement corrigée du rapport des doses administrées si celles-ci sont
différentes :
F(%) = [Dose i.v. x SSCforme étudiée / Dose forme étudiée x SSCi.v.] x 100
Figure 3 : Biodisponibilité par voie orale de 3 médicaments
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3. Biodisponibilité relative
- La biodisponibilité relative d’un médicament est déterminée par rapport à une
autre forme pharmaceutique administrée par la même voie.
L’étude de biodisponibilité relative ou la recherche de bioéquivalence, comprend:
 La détermination de la fraction absorbée relative (FR), avec :
FR(%) = [Dose forme de référence x SSCforme étudiée / Dose forme étudiée x
SSC forme de référence] x 100
 La comparaison des Cmax et des Tmax de chacune des formes étudiées,
pour évaluer la vitesse des processus.
VII.
POURQUOI CONNAITRE LA BIODISPONIBILITE ?
La dose administrée (dose externe) n’est pas forcement égale à la dose qui va
réellement agir encore appelée dose interne. Le thérapeute veut connaître
l’exposition réelle de son patient qui est liée à la dose interne; la relation entre la
dose administrée et la dose interne est donnée par le facteur de biodisponibilité.
La mesure de la biodisponibilité est également informative pour les médicaments
administrés localement afin d’anticiper la présence ou non d’effet systémiques ou
de résidus de médicament pour la médecine vétérinaire
VIII.
APPLICATIONS DE LA BIODISPONIBILITE
- La biodisponibilité absolue sert à calculer le rapport de dose à administrer lors
du relais de la voie i.v. par une autre voie d’administration. Par exemple, si la
biodisponibilité orale du médicament est de 50%, on devra administrer pour cette
voie une dose double de celle de la voie i.v.
-. Le but d’une biodisponibilité relative est de comparer, relativement, 2
biodisponibilités en vue par exemple, de choisir la meilleure modalité
d’administration (à jeun ou dans la nourriture par exemple). La comparaison des
paramètres Cmax et Tmax permet de définir la bioéquivalence des deux formes.
IX.
BIODISPONIBILITE ET BIOEQUIVALENCE
Bien que la biodisponibilité soit utilisée comme un critère de jugement pour
démontrer la bioéquivalence de deux formulations (ou de deux voies
d’administration), les deux concepts sont différents et ne doivent pas être
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confondus. Un essai de bioéquivalence a pour objectif d’établir une équivalence
thérapeutique entre deux formulations mises à la disposition des prescripteurs en
démontrant 3 (statistiquement) que les expositions obtenues avec ces deux
formulations sont relativement proches ; le but ultime est de permettre des
substitutions entre ces deux formulations comme la substitution d’un médicament
princeps par son générique. L’essai de bioéquivalence n’est pas conçu pour
documenter les facteurs physiologiques qui sont à l’origine de variation dans la
biodisponibilité. Dans un essai de bioéquivalence les sujets doivent être
considérés comme des révélateurs biologiques de différences entre les deux
formulations. En revanche, dans les essais de biodisponibilité, l’objectif est de
documenter les facteurs physiologiques capables de la modifier (âge, genre, prise
de nourriture maladie etc.) ou des facteurs pharmaceutiques (excipients, sels,
esters etc.) qui sont l’objet de l’investigation.
La bioéquivalence est l’absence d’une différence significative de la
biodisponibilité d’un principe actif à partir d’une forme pharmaceutique
équivalente, administrée à la même dose dans des conditions similaires. Elle
correspond à une cinétique plasmatique identique et à une même aire sous la
courbe.
La bioéquivalence des formes sera un critère essentiel pour la reconnaissance d’un
médicament générique.
Les essais de bioéquivalence s’appuient sur la comparaison statistique
médicament Générique vs Princeps de 2 paramètres d’exposition systémique au
médicament :
-l’aire sous la courbe (AUC, pour «Area Under the Curve») des concentrations en
fonction du temps qui permet d’estimer l’étendue de l’absorption ;
-la concentration maximale (Cmax), mesurée au temps (Tmax), permettant
d’apprécier la vitesse à laquelle le principe actif se retrouve dans l’organisme.
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L’écart maximum admissible sur chaque paramètre pour accepter la
bioéquivalence de 2 médicaments est de 20%. Ces critères doivent
impérativement (obligation réglementaire) être remplis pour la reconnaissance et
l’enregistrement d’un médicament générique. Pour conclure à la bioéquivalence
entre les deux médicaments, l’intervalle de confiance du ratio des moyenness
médicaments Générique/Princeps doit être entièrement compris dans l’intervalle
[80% ; 125%]. Cet intervalle de [80 % ; 125 %] a été défini au niveau international
en considérant qu’une variation du ratio des moyennes jusqu’à 20 % n’a que peu
de conséquences cliniques (efficacité/sécurité).
CONCLUSION
La biodisponibilité est définie comme étant la vitesse et l’étendue avec lesquelles
la substance ou sa fraction active gagne la circulation générale c'est-à-dire
parvient jusqu’à la circulation artérielle (aorte).
L’estimation d’une biodisponibilité est généralement considérée comme étant
simple ; en fait il existe de multiples approches pour déterminer la biodisponibilité
et il convient de garder en mémoire leurs conditions d’application.
La biodisponibilité est utilisée comme un critère de jugement pour démontrer la
bioéquivalence de deux formulations.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
Atlas de poche de Pharmacologie, 2è édition, Flammarion Médecine-Sciences,
Heinz Lùllmann, Klaus Mohr, Albrecht Ziegler
9
La biodisponibilité et son évaluation, P. L. TOUTAIN & A. BOUSQUETMELOU
www.pharmaco-médicale.org/biodisponibilité
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