02.04.15-Physiopathologie-des-diabètes-CR

Telechargé par Francis Kenfack
Hormonologie – Physiopathologie des diabètes
02/04/2015
HUVET Charles L3
CR : INGHILTERRA JEROME
Hormonologie-Reproduction
Dr. R. Valero
16 pages
Physiopathologie des diabètes
A. Le diabète sucré
I. Définition
Le diabète sucré est un état d'hyperglycémie chronique.
II. Critères diagnostiques
Quand on fait le diagnostic du diabète ça va engager la vie du patient car il s'agit d'une pathologie chronique qui
dure jusqu'à la fin de sa vie. De ce fait, il existe des critères diagnostiques qui doivent être très précis.
La méthode de référence pour le diagnostic de diabète est le dosage de la glycémie sur plasma veineux
1/18
Plan
A. Le diabète sucré
I. Définition
II. Critères diagnostiques
III. Diabète gestationnel
IV. Un problème majeur de santé publique
V. Classification du diabète sucré
B. Diabète type 1
I. Épidémiologie
II. Mécanismes physiopathologiques
III. Diagnostic
C. Diabète type 2
I. Physiopathologie
II. Les 2 principales incrétines
III. Epidemiologie
IV. Diagnostic
V. Etiologies
D. Autres formes du diabète
I. Diabète monogénique
II. Les diabètes MODY (maturity onset diabetes of the young)
III. Les diabètes mitochondriaux
IV. Syndrome de Wolfram
V. Les diabètes néo-nataux
VI. Autres formes de diabètes
Hormonologie – Physiopathologie des diabètes
par la méthode de glucose-oxydase à jeun.
/!\ la mesure de la glycémie au bout du doigt (=glycémie capillaire) n'est pas la méthode de référence /!\
Glycémie à jeun +++ Glycémie quelque soit
l'heure + symptômes
cliniques :
Glycémie 2h après une
hyperglycémie provoquée
par voie orale (HPO) (75g
de glucose) :
Diabète :
(Toujours 2 prélèvements
pour confirmer le
diagnostic)
≥ 1,26g/l
(≥ 7mmol/l)
2g/l
(11,1mmol/l)
→ une glycémie
supérieure à 2g/l n'est
jamais normale++
2g/l
(11,1mmol/l)
Troubles de la régulation
glycémique :
Hyperglycémie modérée
à jeun
Entre 1,1 et 1,26g/l
(6,1 - 7mmol/l)
Le risque est qu'ils
deviennent diabétiques
dans les mois ou années
qui viennent (problèmes
de poids souvent)
→ objectif : les prendre en
charge pour qu'ils
reviennent à la normale
Intolérance aux glucides :
entre 1,4g/l et 2g/l
(7,8-11,1mmol/l)
Ressemble à
l'hyperglycémie modérée
à jeun → règles hygiéno-
diététiques +++
Normalité < 1,1g/l
(6,1mmol/l)
élimine le diagnostic de
diabète
< 1,4g/l
(7,8mmol/l)
L'hyperglycémie provoquée par voie orale (HPO) est un examen qui se fait à jeun, on fait ingérer aux
patients 75g de glucose le matin à jeun et on mesure la glycémie 2h après; c'est le critère diagnostique.
La HPO est un examen que l'on fait de moins en moins fréquemment, pour la grossesse essentiellement.
Ce tableau est valable pour tout le monde sauf pendant une grossesse
2/18
Hormonologie – Physiopathologie des diabètes
III. Diabète gestationnel
• Définition
Tout diabète découvert pendant la grossesse.
(Donc ne concerne pas quelqu'un qui était diabétique avant la grossesse).
Nouveau consensus international (2010) pour le diagnostic de diabète gestationnel:
Au 1er trimestre: Il convient de faire :
→ Une Glycémie à jeun,
ou une surveillance de glycémie post prandiale*
- si glycémie a jeun ≥ 1,26 g/l
- ou si surveillance de glycémie post prandiale ≥ 2g/l, la patiente
était probablement diabétique avant la grossesse (ce n'est pas
vraiment diabète
gestationnel +++).
→ Si glycémie à jeun est comprise entre 0,92 et 1,26 g/L on
considère que c'est un diabète gestationnel et on s'en occupe jusqu'à
la fin de la grossesse.
Entre 24 et 28 semaines
d'aménorrhée (SA) :
on fait une HPO (75g de glucose)
→ si le diagnostic n'est pas
encore fait au début de la
grossesse +++
Ceci n'est pas fait de façon
systématique dans tous les pays
(comme en France par exemple)
On ne fait pas seulement le test de glycémie à 2h comme pour une
HPO classique mais on réalise 3 tests.
– Si Glycémie à jeun (AJ) ≥ 0,92 g/l (5,1 mmol/l) OU
– Si Glycémie à 1h ≥ 1,8g/l (10 mmol/l) OU
– Si Glycémie à 2h ≥ 1,53 g/l (8,5 mmol/l)
alors la patiente a un diabète gestationnel
Si la patiente a une de ces valeurs supérieure à la normale, c'est un
diabète gestationnel.
→ En France ce n'est fait que chez les femmes "à risque" de faire
un diabète gestationnel .
IV. Un problème majeur de santé publique
La prévalence du diabète dans la population
française depuis les années 2000 jusqu'à 2009 ne
fait qu'augmenter et on considère qu'actuellement
il y a 4,4% de la population française qui est
diabétique .
Prévalence:
– 2,9 millions de patients diabétiques traités pharmacologiquement:
– 2,7 millions de type 2 (92%), +++ donc dans la majorité des cas on est face à un patient diabétique de type 2.
– 160 000 type 1 (5,6%),
– 70 000 autres types (2,6%).
3/18
Hormonologie – Physiopathologie des diabètes
→ Ces données sont accessibles via les bases de données de la sécurité sociale car lorsque l'on est diabétique
on est en ALD, pris en charge à 100% et donc enregistré auprès de la sécurité sociale.
– Diabète diagnostiqué et non traité pharmacologiquement, on essaye de leur faire perdre du poids, de
leur donner des règles hygieno-diététiques:
– 0,6% (entre 18-74 ans)
– Diabète non diagnostiqué:
– 1% (entre 18-74 ans). Ce qui peut conduire à des complications du diabète.
V. Classification du diabète sucré
– Diabète de type 1 (5,6%),
– Diabète de type 2 (92%),
– Diabète gestationnel,
Autres diabètes (2,5%).
B. Diabète type 1
I. Épidémiologie
– Incidence annuelle en France: 7,8/100 000 chez les moins de 15 ans (Finlande 39 à 47/100 000).
c'est un diabète qui touche les sujets jeunes +++. La Finlande est un des pays au monde avec le plus de
diabétiques de type 1. Il y a donc des facteurs génétiques et environnementaux.
– Sex ratio = 1
Augmentation de l'incidence
– Pic à la puberté
– Il existe des formes plus lentes: LADA (latent autoimmun diabetes) vrai type 1 mais survenant ou étant
diagnostiqué plus tard (ex: dame 70 ans).
– Nombre en France : 160 000.
II. Mécanismes physiopathologiques
Réaction auto-immune :
Destruction sélective, par un processus auto-immun, des cellules β du pancréas, sécrétrices d'insuline,.
L'insuline étant la seule hormone hypoglycémiante de l'organisme, le diabète démarre quand il n'y a
plus assez de cellules β.
– Il y a clairement une prédisposition génétique :
– Jumeaux homozygotes : 30 à 50% de risque que l'autre jumeau développe un diabète de type 1 si le
premier est atteint. Deux jumeaux homozygotes ont le même patrimoine génétique.
– Si un des parents est diabétique :Mère → risque 2-3%, Père → risque 5-6% que l'enfant développe un
diabète de type 1. Il y a donc peu de transmission dans les familles. Ainsi, quand on fait un arbre généalogique,
c'est souvent un cas isolé par famille.
– Rôle des gènes de classe II du CMH = les gènes à risques:
– Si HLA DRβ1 *03/DRβ1*04,
– Si HLA DQΒ1 non asp/non asp en position 57.
→ Si on a ce terrain génétique, on est plus susceptible que la population générale (prédisposition) de faire un
4/18
Hormonologie – Physiopathologie des diabètes
diabète de type 1 mais beaucoup de sujets avec ce patrimoine génétique ne développeront pas de diabète de type 1 =
Prédisposant mais pas suffisant.
→ On parle de prédisposition multigénique.
– Rôle possible de l'environnement :
– La lactation : les enfants nourris au lait maternel ont moins de risque de développer un diabète de
type 1, mais mécanisme inconnu.
Alimentation : les viandes fumées (exemple en Finlande) car ça dégage des nitrosamines qui sont
impliquées dans des réactions auto-immunitaires ; l'introduction du gluten de façon trop précoce
dans l'alimentation pourrait être un facteur prédisposant.
– Les virus ayant des ressemblances avec les Ag impliqués dans le diabète. Ainsi certain enfant ayant des
viroses pourraient déclencher des réactions auto-immunes.
– Présence d'auto-anticorps anti-cellules β du pancréas que l'on peut rechercher dans le sang pour faire le
diagnostic :
→ Quand on fait des prélèvements sanguins à des enfant de patients diabétiques de type 1 on s'aperçoit qu'un
certain nombre a très tôt dans sa vie des auto-anticorps dans le sang. Ils ont donc des stigmates
d'autoimmunité mais ça ne signifie pas qu'ils vont développer un diabète.
– Première phase : période de peri-insulite (inflammation autour ilots de Langerhans et des cellules β),
– Puis période d'insulite (inflammation des ilots et surtout des cellules β).
→ Le timing est variable en fonction des personnes.
NB : Les Ac sont uniquement les stigmates de l'auto immunité mais ne détruisent pas les cellules β. Ce sont les
lymphocytes T qui détruisent les cellules β.
– Médiation du diabète par les lymphocytes T (destruction cellulaire) :
– Les LT CD4+ et CD8+ sont impliqués dans la réaction immune : il faut que les 2 populations soient
actives pour qu'il y ait destruction.
– Ont été décrites de nombreuses anomalies qui font que sur un terrain prédisposant le patient va faire
ou non un diabète de type 1 :
1) Défaut d'activation des lymphocytes dans le diabète de type 1: Déséquilibre immunitaire qui va
privilégier les CD4+ pro-inflammatoires (TH1) au dépens des TH2.
2) Anomalies des populations lymphocytaires régulatrices.
3) Anomalies de l'apoptose lymphocytaire.(=cellules auto-réactives ne rentrent pas en apoptose)
5/18
1 / 18 100%

02.04.15-Physiopathologie-des-diabètes-CR

Telechargé par Francis Kenfack
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !