Recommandations du Programme éducatif canadien sur l

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Recommandations du Programme éducatif canadien sur l’hypertension
pour la prise en charge de l’hypertension en 2010 :
Mise à jour annuelle du bref sommaire clinique
Au nom du Programme éducatif canadien sur l’hypertension
Remerciements : Le présent manuscrit a été rédigé par le Dr Norm Campbell avec le concours de la
direction du PECH et de Margaret Moy Lum Kwong.
Inscrivez-vous à www.htnupdate.ca/fr/public/update pour être avisé par courriel lorsque des
ressources sur l’hypertension sont mises à jour ou publiées pour vous et vos patients ou
téléchargez les ressources existantes à hypertension.ca/chep/fr/centre-de-documentation.
En 2010, une série de conférences Web interactives portant sur des questions cliniques
importantes entourant l’hypertension seront lancées pour vous donner l’occasion de discuter
avec des experts canadiens en hypertension. Vous serez également tenu au courant des
possibilités de formation si vous désirez devenir un leader spécialisé en hypertension au sein
de votre communauté. Vos patients peuvent aussi s’inscrire à www.myBPsite.ca pour
recevoir par courriel des ressources éducatives nouvelles et mises à jour, un bulletin régulier,
des coupons-rabais destinés à favoriser des modifications des habitudes de vie, des
invitations à des ateliers et, éventuellement dans l’avenir, des conseils de santé
professionnels personnalisés.
1
L’hypertension fait partie des principaux enjeux auxquels fait face le Canada. En 2007,
5,7 millions de Canadiens avaient reçu un diagnostic d’hypertension, et un peu plus de
5 millions recevaient un traitement pharmacologique(1). Au cours de la dernière décennie,
l’hypertension a figuré au premier rang des diagnostics à l’origine des consultations
médicales chez les adultes, et la proportion des consultations liées à l’hypertension par
rapport à l’ensemble des consultations est en hausse(2). L’Organisation mondiale de la santé
a indiqué que l’augmentation de la pression artérielle arrive en tête de liste des risques de
mortalité; elle prévoit que l’hypertension atteindra des proportions épidémiques et
recommande de prioriser la mise en place de programmes de prévention et de
traitement(3;4). . À l’échelle mondiale, plus de 7 millions de décès ont été attribués à une
pression artérielle sous-optimale en 2000, et l’on estime que l’augmentation de la pression
artérielle représente 10 % des coûts en santé dans les pays développés comme le Canada
(5;6),
2010 marque la 11e année consécutive de mise à jour des Recommandations du Programme
éducatif canadien sur l’hypertension (PECH) pour la prise en charge de l’hypertension. Le
PECH a été mis sur pied dans le but d’aider les dispensateurs de soins primaires à mieux
prendre en charge et prévenir l’hypertension. Tel que démontré par de récents sondages, le
Canada représente un des chefs de file mondiaux sur les plans de la prévention et du
contrôle de l’hypertension (7). Le taux de maladies cardiovasculaires a diminué parallèlement
à l’augmentation du traitement de l’hypertension et à la mise sur pied du PECH en 1999 (8;9).
La réussite du PECH est mise en évidence par des taux de maîtrise de l’hypertension bien
inférieurs à celui du Canada dans la plupart des autres pays développés (10).
Il reste néanmoins beaucoup à faire au Canada dans la prise en charge de l’hypertension
pour réduire davantage le nombre de décès prématurés et d’invalidités attribuables aux
maladies cardiovasculaires. Selon des études récentes (non publiées), un grand nombre de
professionnels de la santé ne connaissent pas le PECH ni ses recommandations. Par
conséquent, des mesures particulières sont actuellement entreprises pour améliorer l’accès
aux ressources sur l’hypertension. En 2010, les professionnels de la santé pourront s’inscrire
à www.htnupdate.ca/fr/public/update pour être avisés par courriel lorsque des ressources sur
l’hypertension sont mises à jour ou publiées pour eux et leurs patients. Ils pourront aussi
télécharger les ressources existantes à hypertension.ca/chep/fr/centre-de-documentation.
Une série de conférences interactives portant sur des questions cliniques importantes
entourant l’hypertension seront disponibles sur le Web afin de donner aux professionnels de
la santé l’occasion de discuter avec des experts canadiens en hypertension. Durant ces
conférences, des experts nationaux répondront aux questions et aux commentaires des
participants. Une connexion Internet suffira pour assister aux conférences. Inscrivez-vous à
www.htnupdate.ca/fr/public/update pour connaître les dates auxquelles les conférences
seront disponibles. Le PECH souhaite aussi élargir la diffusion de son programme de
formation de leaders communautaires spécialisés en hypertension. Les tableaux 1 et 2
présentent les ressources sur l’hypertension qui sont actuellement offertes aux
professionnels de la santé et aux personnes atteintes d’hypertension.
Hypertension Canada mettra sur pied une association pour les Canadiens atteints
d’hypertension. Encouragez vos patients à s’inscrire à www.myBPsite.ca en 2010 afin d’en
devenir membre. Les membres recevront par courriel des ressources éducatives nouvelles et
mises à jour, un bulletin régulier, des coupons-rabais destinés à favoriser des modifications
des habitudes de vie, des invitations à des ateliers et, éventuellement dans l’avenir, des
conseils de santé professionnels personnalisés. Les membres seront également invités à
2
donner leur avis sur les besoins à combler en matière de ressources sur l’hypertension et à
évaluer les ressources actuellement offertes sur la pression artérielle.
Aspects de la prise en charge clinique de l’hypertension au Canada sur lesquels se
penchera le PECH en 2010
Hypertension chez les personnes diabétiques
Plus de 60 % des personnes diabétiques décèdent des suites d’une maladie cardiovasculaire,
et jusqu’à 75 % des complications du diabète sont attribuables à l’augmentation de la pression
artérielle (11). Le traitement de l’hypertension chez les personnes diabétiques peut réduire de
50 % le risque de décès prématuré et d’invalidité (11). La valeur cible actuelle, qui est de
130/80 mm Hg, est importante, car les traitements plus intensifs réduisent les décès
prématurés et les événements cardiovasculaires de 25 % par rapport aux traitements moins
intensifs (12). Chez les personnes diabétiques, la maîtrise de l’hypertension requiert souvent
une modification des habitudes de vie associée à la prise de trois à quatre médicaments ou
plus. Il est recommandé de prescrire un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine
(IECA) ou un bloqueur des récepteurs de l’angiotensine (BRA) à tous les patients diabétiques
qui sont hypertendus (tableau 3). En l’absence de microalbuminurie ou de macroalbuminurie,
les diurétiques et les bloquants des canaux calciques à action prolongée sont aussi des
médicaments de première intention acceptables. Si la pression artérielle est de 150/90 mm Hg
ou plus, l’initiation du traitement avec une association de deux médicaments devrait être
considérée. Le traitement par un diurétique est généralement nécessaire pour stabiliser la
pression artérielle si plusieurs médicaments sont utilisés (13). Bien qu’un grand nombre de
cliniciens soient réticents à prescrire des diurétiques à des personnes diabétiques,
vraisemblablement parce qu’ils peuvent entraîner une légère hausse de la glycémie, les
diurétiques se sont révélés aussi efficaces que les IECA dans la prévention des complications
cardiovasculaires (14). Notons que les traitements antihypertenseurs augmentent la qualité de
vie des personnes hypertendues et réduisent les coûts en santé en prévenant un grand
nombre d’événements cardiovasculaires (15-17).
Mesure de la pression artérielle à domicile
La mesure de la pression artérielle à domicile, qui aide le patient à prendre en charge sa
pression artérielle, est recommandée. La pression artérielle à domicile est un indicateur qui
permet de prédire les maladies cardiovasculaires avec plus de précision que la pression
artérielle en cabinet. Elle peut aussi permettre de confirmer le diagnostic d’hypertension,
d’améliorer la maîtrise de la pression artérielle, de réduire la nécessité de recourir aux
médicaments chez certains patients, de détecter le syndrome de la blouse blanche et
l’hypertension masquée et, enfin, d’améliorer l’adhésion au traitement chez les patients (18).
On peut également retrouver des conseils destinés au patient concernant l’achat d’un
tensiomètre et la mesure de la pression artérielle à domicile dans le tableau 4 et dans la partie
inférieure des pages Web suivantes : hypertension.ca/chep/fr/centre-de-documentation et
ww2.fmcoeur.ca/hs_frisk.asp Une vidéo éducative complète expliquant comment mesurer sa
pression artérielle à domicile a été préparée en 2009 et elle peut être téléchargée à
hypertension.ca/fr/videos.html.
Mesure automatique de la pression artérielle en cabinet
En 2010, le PECH recommande de considérer l’utilisation d’instruments de mesure de la
pression artérielle entièrement automatisés. Comparativement à la mesure manuelle, la
mesure automatique de la pression artérielle en cabinet est mieux corrélée avec la pression
3
artérielle ambulatoire et l’atteinte des organes cibles. Un évaluation exhaustive des
recommandations relatives à la mesure de la pression artérielle à domicile, en cabinet et en
milieu ambulatoire est prévue pour 2011.
Association de médicaments antihypertenseurs
Chez la plupart des personnes, la maîtrise de l’hypertension implique la modification des
habitudes de vie et la prise de plusieurs médicaments. Dans les cas où l’on utilise deux
médicaments pour abaisser la pression artérielle, l’association d’un bêta-bloquant, d’un IECA
ou d’un BRA produit un effet hypotenseur moins qu’additif. Elle est donc à éviter, sauf en
présence d’une indication formelle (ex. insuffisance cardiaque) (19;20). De plus, si la pression
artérielle dépasse de 20/10 mm Hg ou plus la valeur cible, l’instauration d’un traitement
antihypertenseur par l’association de deux médicaments de première intention constitue une
solution de premier recours (19). Il est recommandé de considérer l’utilisation d’un comprimé
combiné contenant deux médicaments pour améliorer l’adhésion au traitement et prévenir les
coûts associés à la prescription de deux médicaments distincts.
Le PECH recommande de considérer pour certains patients sélectionnés à haut risque
l’association d’un IECA et d’un bloquant des canaux calciques si un traitement d’association
est nécessaire. Un essai clinique publié en 2009 a montré qu’un schéma thérapeutique
associant un IECA et un bloquant des canaux calciques était supérieur à un schéma
thérapeutique associant un IECA et un diurétique thiazidique chez les patients hypertendus
ayant des antécédents de maladie vasculaire ou présentant d’autres facteurs de risque
vasculaire (21). Les résultats de cet essai ont suscité un débat important, et d’autres
analyses de sous-groupes sont attendues. On souhaite que les études futures valident
l’observation à l’effet que certaines associations de médicaments antihypertenseurs sont
supérieures à d’autres, compte tenu des fortes preuves indiquant que tous les médicaments
de première intention actuels entraînent des réductions semblables des événements
cardiovasculaires chez les personnes hypertendues sans autre indication formelle. Dans le
cas de l’hypertension résistante, l’utilisation d’un diurétique (parfois à des doses élevées) est
généralement nécessaire pour maîtriser la pression artérielle (13).
Bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine (BRA) ou inhibiteurs de l’enzyme de
conversion de l’angiotensine (IECA) dans les cas de cardiopathie ischémique
Dans beaucoup de situations cliniques, les IECA et les BRA sont interchangeables. Chez les
patients avec insuffisance cardiaque, avec un antécédent d’accident vasculaire cérébral ou
avec une maladie rénale chronique, les IECA constituent le traitement de choix (19). En
2010, le PECH recommande de traiter la plupart des patients hypertendus atteints de
cardiopathie ischémique avec soit un IECA ou soit un BRA (19). Bien que les IECA et les
BRA soient utiles séparément, l’association d’un inhibiteur de l’ECA et d’un BRA ne doit être
considérée que pour certains patients atteints d’insuffisance cardiaque grave ou d’une
néphropathie protéinurique faisant l’objet d’une surveillance étroite. Le PECH déconseille
fortement l’association d’un IECA et d’un BRA chez les personnes atteintes d’hypertension
non compliquée, de diabète (sans microalbuminurie ou macroalbuminurie), d’une atteinte
rénale chronique (sans néphropathie [microprotéinurie ou protéinurie patente]) ou d’une
cardiopathie ischémique (sans insuffisance cardiaque) (19).
Réduction de la consommation de sodium pour prévenir et traiter l’hypertension
Compte tenu de la relation linéaire entre la consommation de sodium et la pression artérielle
et des avantages démontrés d’une alimentation faible en sodium, le PECH recommande
maintenant aux adultes de se conformer aux apports en sodium recommandés par le
4
gouvernement (tableau 5) (19). On estime qu’une alimentation riche en sodium est le
septième facteur de décès en importance aux Etats-Unis (22). Dans un nouvel essai de
restriction du sodium mené auprès de patients dont la pression artérielle dépassait
140/90 mm Hg, on a obtenu une réduction de 22/9 mm Hg de la pression artérielle en
réduisant l’apport quotidien en sodium des patients de 5 796 mg à 1 060 mg (23). Des
conseils sur la réduction de la consommation de sodium sont présentés au tableau 6. Les
patients peuvent obtenir des renseignements plus détaillés à ce sujet aux adresses
suivantes : www.lowersodium.ca/fr/public/index et www.sodium101.ca. Santé Canada
publiera des renseignements supplémentaires à l’intention du public et des patients en 2010.
Principales questions entourant la prise en charge des patients hypertendus
Évaluer la pression artérielle à toutes les consultations appropriées. La pression
artérielle augmente avec l’âge. La moitié des Canadiens de plus de 60 ans sont atteints
d’hypertension et on estime que 9 personnes sur 10 ayant une pression artérielle normale de
55 à 65 ans feront de l’hypertension au cours de leur vie (24). Il faut donc effectuer une
mesure systématique de la pression artérielle tout au long de la vie chez tous les adultes; les
personnes qui ont une pression artérielle normale élevée doivent faire mesurer leur pression
tous les ans, car plus de la moitié d’entre elles souffriront d’hypertension dans les
4 prochaines années (25).
Évaluer et prendre en charge les facteurs de risque cardiovasculaire chez tous les
patients hypertendus, notamment le tabagisme, la mauvaise alimentation, l’inactivité
physique, l’obésité abdominale, la dyslipidémie et la dysglycémie (p. ex., intolérance
au glucose, diabète). Au Canada, environ 9 personnes hypertendues sur 10 présentent
d’autres facteurs de risque cardiovasculaire (26). Le dépistage et la prise en charge des
autres facteurs de risque en plus de l’hypertension peuvent réduire de moitié le risque
cardiovasculaire, permettre l’abaissement des valeurs de pression artérielle (tableau 7) et
influer sur les types de médicaments antihypertenseurs recommandés (tableau 3). De
nombreuses personnes présentant plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire ou atteintes
d’une maladie cardiovasculaire ont une pression artérielle non contrôlée; de plus, les
personnes qui fument sont moins nombreuses à être traitées alors qu’elles devraient l’être
plus (27-29). La pharmacothérapie offre les plus grands avantages potentiels pour ces
patients de même que le meilleur rapport coûts-efficacité.
Un mode de vie sain réduit le risque cardiovasculaire et la pression artérielle et
favorise la prévention et le traitement de l’hypertension. Une saine alimentation, l’activité
physique régulière, la consommation d’alcool avec modération, la réduction de la
consommation de sodium et, dans certains cas, la réduction du stress (tableau 8) peuvent
contribuer à la prévention ou au traitement de l’hypertension et des autres facteurs de risque
cardiovasculaire. Cependant, peu de Canadiens modifient leur mode de vie après avoir reçu
un diagnostic d’hypertension. De brefs conseils prodigués par des professionnels de la santé
peuvent aider les patients à modifier leur mode de vie (30). L’outil de santé électronique de la
Fondation des maladies du cœur, Mon évaluation de risque cardiovasculaire
(ww2.fmcoeur.ca/hs_frisk.asp),vise à évaluer le mode de vie des patients hypertendus, à
offrir un soutien personnalisé par courriel et à faciliter la prise en charge personnelle par
l’intermédiaire de son portail interactif qui permet aux personnes de suivre leur pression
artérielle de même que leur progression et leurs objectifs à l’égard de divers aspects du
mode de vie. Il existe aussi plusieurs documents sur l’hypertension à l’intention des patients
qui peuvent être commandés à hypertension.ca/chep/fr/centre-de-documentation. Les
5
patients peuvent aussi s’inscrire à www.myBPsite.ca pour recevoir régulièrement des mises à
jour et de l’information sur l’hypertension.
Traiter l’hypertension artérielle aux cibles recommandées (jusqu’à l’atteinte d’une
valeur inférieure à 140/90 mm Hg ou à 130/80 mm Hg chez les patients atteints de
diabète ou d’une maladie rénale chronique). Les valeurs cibles de la pression artérielle du
PECH correspondent aux meilleures données probantes actuelles concernant la réduction
des maladies cardiovasculaires (tableau 7). La non-atteinte des valeurs cibles de la pression
artérielle se traduit par une élévation du risque d’événements cardiovasculaires, tandis que
les avantages et les risques associés à une pression artérielle inférieure aux valeurs cibles
ne sont pas connus. Les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire, de diabète ou
d’une maladie rénale chronique courent un risque élevé d’événements cardiovasculaires,
sont moins nombreuses à maîtriser leur pression artérielle et sont plus susceptibles de
réduire leur risque d’événements cardiovasculaires en atteignant les valeurs cibles de la
pression artérielle (27-29).
Si la pression artérielle est supérieure à la cible, réévaluer le patient au moins tous les
2 mois. Un suivi à intervalles rapprochés s’impose à la fois pour aider le patient à adhérer au
traitement et pour permettre d’accroître l’intensité du traitement.
Aider les patients à adhérer à leur traitement. L’adhésion aux modifications des habitudes
de vie et à la pharmacothérapie devraient être évalués à chaque consultation. Des
interventions ciblées des professionnels de la santé permettent de prévenir la non-adhésion
au traitement et d’améliorer l’adhésion thérapeutique chez les personnes qui éprouvent des
difficultés sur ce plan (tableau 9).
Observations de la direction du PECH
En 2010, le PECH sera fusionné avec la Société canadienne d’hypertension artérielle et
Pression artérielle Canada en un organisme national unique en matière d’hypertension
consacré à l’amélioration de la santé. La prévention et la lutte contre l’hypertension
reposeront sur la recherche, sur la promotion, sur l’éducation et sur le développement et
l’application des connaissances. Pour les professionnels de la santé du Canada, la transition
sera harmonieuse et passera probablement inaperçue. Le matériel éducatif canadien destiné
aux professionnels de la santé et aux patients portera le logo et le nom du PECH, bien que la
nouvelle organisation s’appellera Hypertension Canada.
Le PECH reconnaît que les professionnels de la santé et les Canadiens atteints
d’hypertension ont de la difficulté à demeurer au fait des meilleures données probantes
existant sur la prévention et la lutte contre l’hypertension. En 2010, il sera beaucoup plus
facile de se tenir à jour grâce au PECH. En vous inscrivant à
www.htnupdate.ca/fr/public/update, vous serez avisé de toutes les nouvelles ressources sur
l’hypertension mises au point par le PECH pour vous et vos patients. De plus, une nouvelle
série de conférences Web interactives sera lancée afin de vous donner l’occasion d’être tenu
à jour des derniers développements en hypertension par des experts nationaux. Pour les
personnes intéressées à devenir un éducateur en hypertension au sein de leur communauté,
des séances de « formation des formateurs » seront offertes un peu partout au Canada.
Inscrivez-vous à www.htnupdate.ca/fr/public/update pour rester informé.
6
2010 constituera aussi une année importante pour évaluer l’efficacité des mesures
canadiennes de prévention et de lutte contre l’hypertension. Trois importants rapports
d’enquête nationaux seront publiés. Le 17 février 2010, un rapport d’enquête menée par
Statistique Canada révéla la prévalence nationale de l’hypertension ainsi que le degré de
sensibilisation à cette affection et les taux de traitement et de maîtrise de celle-ci. Si l’on se
fie aux données issues d’autres études, l’enquête nationale devrait confirmer les résultats de
l’étude menée en 2006 en Ontario, selon laquelle le Canada est un chef de file mondial en
matière de prévention et de lutte contre l’hypertension (31). Par ailleurs, une enquête
détaillée menée conjointement par Statistique Canada et l’Agence de la santé publique du
Canada auprès de Canadiens atteints d’hypertension donnera un aperçu de leurs
connaissances, de leurs attitudes, de leurs croyances et de leurs comportements. Ces
renseignements serviront à la mise sur pied de nouvelles ressources éducatives fondées sur
les besoins notés en matière d’éducation des Canadiens atteints d’hypertension. Enfin, 2010
marquera la publication de la première enquête fédérale-provinciale sur l’hypertension faisant
appel à des bases de données administratives provinciales reliées. Ce mécanisme de
surveillance continue permettra de suivre l’incidence et la prévalence des diagnostics
d’hypertension chez les personnes atteintes ou non de diabète ainsi que leur taux de
mortalité. Le PECH continue de travailler avec l’Agence de la santé publique du Canada et
les gouvernements provinciaux à l’établissement d’une méthodologie pour intégrer dans cette
dernière enquête l’évaluation des traitements antihypertenseurs, de certaines complications
et des causes de décès. Les résultats de ces enquêtes joueront un rôle fondamental dans
l’évaluation de l’impact des programmes de prévention et de lutte contre l’hypertension et
dans l’élaboration de mesures visant à améliorer l’efficacité des interventions.
La réduction de la consommation de sodium sera une priorité pour Hypertension Canada.
Les Canadiens atteints d’hypertension sont peu nombreux à modifier leur mode de vie après
avoir reçu un diagnostic d’hypertension. Bien que des conseils concernant le mode de vie
puissent aider les Canadiens à faire des choix sains, bien souvent, la structure de nos
communautés fait en sorte qu’il est très difficile de faire des choix de vie sains. Hypertension
Canada appuie fortement le mandat du groupe de travail de Santé Canada sur le sodium
alimentaire, et le PECH a harmonisé ses recommandations relatives à l’apport en sodium
avec celles du gouvernement canadien. Le groupe de travail a pour mandat de réduire les
additifs alimentaires sodiques, de sensibiliser la population canadienne aux risques associés
à une alimentation riche en sodium et de veiller à la réalisation des recherches nécessaires
pour réduire la consommation de sodium.
La direction du PECH tient à remercier les quelque 100 professionnels de la santé bénévoles
qui travaillent avec le PECH à la prévention et à la lutte contre l’hypertension. C’est grâce à la
démarche concertée des bénévoles des milieux clinique, universitaire et gouvernemental,
soutenue par les associations de dispensateurs de soins primaires, l’industrie
pharmaceutique, le secteur gouvernemental, les organismes de bienfaisance et les
associations de scientifiques que l’on a observé une amélioration notable de la prise en
charge et des résultats chez les Canadiens hypertendus.
7
Tableau 1 – Ressources pour les professionnels de la santé*
Publications
1) Livret du PECH sur les soins primaires. Court exposé des recommandations relatives
à la prise en charge de l’hypertension présenté sous forme de livret de poche.
2) Messages clés. Les 6 principales mesures devant être prises par les professionnels de
la santé pour prévenir et réduire les maladies cardiovasculaires chez les personnes
atteintes d’hypertension.
3) Sommaire d’une page. Résumé d’une page du thème, des messages clés et des
nouvelles recommandations du PECH.
4) Sommaire clinique. Court résumé clinique narratif des recommandations actuelles du
PECH soulignant les éléments nouveaux et importants. Des tableaux résument les
principaux aspects de la prise en charge de l’hypertension.
5) Sommaire scientifique. Court résumé narratif des éléments nouveaux et importants
soulignant les fondements scientifiques des recommandations. Des tableaux résument
les principaux aspects de la prise en charge de l’hypertension.
6) Livret du PECH destiné aux spécialistes. Présentation du sommaire scientifique et des
recommandations exactes du PECH sous forme de livret de poche.
7) Ouvrages scientifiques complets. Ouvrages détaillés contenant les recommandations
scientifiques exactes du PECH concernant la prise en charge de l’hypertension ainsi
que leur justification scientifique. Le diagnostic et le traitement sont abordés dans des
ouvrages distincts.
Diaporamas Power Point
1) Éducation du public. Destiné à orienter les discussions sur l’hypertension avec le
public et/ou des patients.
2) Renseignements généraux. Contient de l’information sur les risques pour la santé
associés à l’hypertension et sur les principales interventions thérapeutiques.
3) Méthodologie. Décrit les méthodes employées par le PECH pour établir ses
recommandations ainsi que les messages clés et le thème de l’année 2010.
4) Diagnostic. Expose les recommandations du PECH relatives au diagnostic ainsi que
les messages clés et le thème de l’année 2010.
5) Traitement. Expose les recommandations du PECH relatives au traitement ainsi que
les messages clés et le thème de l’année 2010.
6) Mesure de la pression artérielle. Expose les recommandations relatives à la mesure
de la pression artérielle et contient des conseils sur la pression artérielle en cabinet, à
domicile et en milieu ambulatoire.
7) Résultats. Décrit les diverses méthodes de surveillance employées par le PECH ainsi
que les principaux résultats associés au PECH. Expose les lacunes en matière de
prise en charge de l’hypertension.
8) Ressources sur l’hypertension. Nouveau diaporama présentant les ressources existant
sur l’hypertension au Canada.
Sites Web
1) hypertension.ca/chep/fr/centre-de-documentation : pour télécharger les ressources
existantes à l’intention des professionnels de la santé et des patients.
2) www.htnupdate.ca/fr/public/update : pour être régulièrement avisé lorsque des
ressources sont mises à jour ou publiées pour les professionnels de la santé et les
patients et lorsque des possibilités de formation sont offertes aux professionnels de la
santé.
8
3) www.lowersodium.ca/fr/public/index : pour obtenir des ressources éducatives sur le
sodium alimentaire à l’intention des professionnels de la santé et des patients.
Ressources sur le sodium alimentaire
1) Court résumé scientifique sur l’importance de réduire sa consommation de sodium
présentant des conseils pour y arriver.
2) Sommaire scientifique des données probantes en faveur de la réduction de la
consommation de sodium.
3) Messages clés sur l’importance de réduire sa consommation de sodium contenant de
brefs conseils en matière d’intervention.
Diaporamas Power Point sur le sodium alimentaire
1) Scientifiques et cliniciens. Destiné à orienter les discussions sur le sodium alimentaire
avec des scientifiques et des cliniciens.
2) Public. Destiné à orienter les discussions sur le sodium alimentaire avec le public et/ou
des patients.
3) Quiz sur le sodium.
* Les ressources destinées aux professionnels de la santé sont accessibles en ligne à
hypertension.ca/chep/fr/centre-de-documentation et à www.lowersodium.ca/fr/public/index. Il
est possible de s’inscrire à www.htnupdate.ca/fr/public/update pour être automatiquement
avisé lorsque des ressources sont mises à jour ou publiées.
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Tableau 2 : Ressources pour les Canadiens hypertendus
Documents, diaporamas Power Point et DVD
1) Courtes recommandations relatives à l’hypertension à l’intention du public. Dépliant
d’une page résumant l’hypertension et sa prise en charge pour les personnes
hypertendues ou à risque d’hypertension. Le sommaire est fondé sur les
recommandations de 2010 du PECH relatives à la prise en charge par les
professionnels de la santé.
2) Recommandations relatives à l’hypertension à l’intention du public. Sommaire de
4 pages concernant l’hypertension et sa prise en charge pour les personnes
hypertendues ou à risque d’hypertension. Le sommaire est fondé sur les
recommandations de 2010 du PECH relatives à la prise en charge par les
professionnels de la santé. Les recommandations de 2007 ont été traduites et
adaptées en 4 langues indo-asiatiques.
3) Hypertension et diabète. Sommaire de 4 pages concernant l’hypertension et sa prise
en charge pour les personnes atteintes d’hypertension et de diabète. Le sommaire est
fondé sur les recommandations de 2010 du PECH relatives à la prise en charge par
les professionnels de la santé.
4) Comment mesurer la pression artérielle à domicile. Sommaire de 1 page expliquant la
marche à suivre pour se procurer et utiliser un appareil de mesure à domicile.
5) La mesure de la pression artérielle à domicile. Sommaire plus détaillé de 4 pages
expliquant la marche à suivre pour se procurer et utiliser un appareil de mesure à
domicile.
6) La bonne mesure de la pression artérielle. Affiche et petite carte illustrant la marche à
suivre pour bien mesurer sa pression artérielle à domicile.
7) DVD de mesure à domicile. Un DVD comportant deux sommaires, l’un court et l’autre
plus long, expliquant comment mesurer sa pression artérielle à domicile ainsi que la
marche à suivre pour se procurer et utiliser un appareil de mesure à domicile.
8) DVD d’éducation du public (« Hypertension: the Silent Killer »). Sommaires court et
long de l’hypertension offerts sur DVD pour le public et pour les personnes
hypertendues et à risque d’hypertension (version anglaise seulement).
9) Brefs outils éducatifs. Ensemble de 3 outils à être utilisés par le professionnel de la
santé dans le cadre de l’éducation d’un patient sur la prise en charge de
l’hypertension. L’outil d’action 1, qui dure environ 4 minutes, définit la pression
artérielle, explique pourquoi l’hypertension est un problème grave et expose les
risques associés à l’hypertension. L’outil d’action 2, qui dure 10 minutes, encourage le
patient à évaluer comment il pourrait modifier son mode de vie. Enfin, l’outil d’action 3,
d’une durée de 7 minutes, porte sur la mesure et la consignation des mesures de
pression artérielle à domicile et sur les médicaments antihypertenseurs.
10) Diaporama d’éducation du public sur l’hypertension. Diaporama destiné à être utilisé
par un professionnel de la santé bien informé pour préparer une présentation sur
l’hypertension à l’intention du public ou de personnes atteintes d’hypertension.
Sodium alimentaire
1) Diaporama d’éducation du public sur le sodium alimentaire. Diaporama destiné à être
utilisé par un professionnel de la santé bien informé pour préparer une présentation
sur le sodium alimentaire à l’intention du public ou de personnes atteintes
d’hypertension.
2) La vérité choque! Sommaire de 1 page traitant de l’importance de réduire sa
consommation de sodium et des principales stratégies pour y arriver.
10
3) Court sommaire. Très court sommaire expliquant pourquoi il est important de réduire
sa consommation de sodium et comment y arriver.
4) Livret. Sommaire plus détaillé destiné aux consommateurs intéressés expliquant
pourquoi il est important de réduire sa consommation de sodium et comment y arriver.
5) Dépliant (« Au-delà de la salière»). Astuces pour réduire sa consommation de sodium
et améliorer sa santé.
6) Quiz. Courte série de questions et réponses visant à vérifier les connaissances des
gens au sujet du sodium. Le document est en format Power Point afin qu’on puisse
l’utiliser dans le cadre de présentations.
Sites Web
1) www.myBPsite.ca : pour devenir membre d’une association sur l’hypertension et être
régulièrement avisé des ressources et du matériel existant au sujet de l’hypertension.
2) hypertension.ca/bpc/fr/ : pour télécharger des ressources destinées aux patients.
3) hypertension.ca/chs/fr/ : pour examiner les différents appareils de mesure à domicile
qui ont satisfait aux normes internationales en matière de précision, qui sont vendus
au Canada et qui sont autorisés par Hypertension Canada.
4) www.lowersodium.ca/fr/public/index : renseignements à l’intention des patients et des
professionnels de la santé concernant le sodium alimentaire.
5) www.sodium101.ca/ : renseignements à l’intention du public concernant le sodium
alimentaire.
6) ww2.fmcoeur.ca/hs_frisk.asp : plan personnalisé de modification du mode de vie et de
surveillance de la pression artérielle.
7) www.nhlbi.nih.gov/hbp/prevent/h_eating/h_eating.htm : renseignements détaillés sur la
diète DASH.
11
Commentaire [LP1] : Do we
have to let Canadian Hypertension
Society ?
Tableau 3 : Facteurs à considérer dans la personnalisation du traitement
antihypertenseur
ECA : enzyme de conversion de l’angiotensine; AIT : accident ischémique transitoire; BRA : bloqueur des récepteurs de l’angiotensine
(Reproduit avec l’autorisation du PECH)
Traitement initial
HYPERTENSION SANS AUTRE INDICATION FORMELLEHypertension diastolique +/- Diurétiques thiazidiques,
systolique
bêta-bloquants, inhibiteurs de
l’ECA, BRA ou bloquants des
canaux calciques à action
prolongée (envisager l’AAS et/ou
les statines chez certaines
personnes). On devrait envisager la
possibilité d’administrer
initialement un traitement
d’association par deux
médicaments de première intention
si la tension systolique est
≥ 20 mm Hg ou si la tension
diastolique est ≥ 10 mm Hg audessus des valeurs cibles.
Traitement de deuxième intention
CIBLE < 140/90 mm Hg
Association de médicaments de
première intention
Hypertension systolique
isolée sans autre indication
formelle
Association de médicaments de
première intention
Les mêmes que dans le cas de l’hypertension diastolique
+/- systolique
CIBLE < 130/80 mm Hg
Ajout de diurétiques thiazidiques, de
bêta-bloquants cardiosélectifs, de
bloquants des canaux calciques à action
prolongée
Si le taux de créatinine sérique est > 150 µmol/L,
substituer un diurétique de l’anse aux diurétiques
thiazidiques à faible dose, en cas d’hypervolémie
DIABÈTE SUCRÉ
Diabète sucré accompagné
de néphropathie*
Diabète sucré sans
néphropathie*
Diurétiques thiazidiques, BRA ou
bloquants des canaux calciques de
type dihydropyridinique à action
prolongée.
Inhibiteurs de l’ECA ou BRA
Inhibiteurs de l’ECA, BRA,
bloquants des canaux calciques de
type dihydropyridinique
ou diurétiques thiazidiques
Association de médicaments de
première intention ou, si les
médicaments de première intention ne
sont pas tolérés, ajout de
bêta-bloquants cardiosélectifs et/ou
d’inhibiteurs des canaux calciques à
action prolongée, non
dihydropyridiniques
Remarques et/ou mises en garde
On ne recommande pas les bêta-bloquants en
monothérapie initiale chez les patients âgés de plus de
60 ans. Chez les patients recevant des diurétiques en
monothérapie, administrer des diurétiques d’épargne
potassique pour prévenir l’hypokaliémie. On ne
recommande pas les inhibiteurs de l’ECA en
monothérapie chez les patients de race noire. Les
inhibiteurs de l’ECA, les BRA et les inhibiteurs de la
rénine sont tératogènes et une grande prudence est de
mise lorsqu’on les prescrit à des femmes en âge de
procréer. L’association d’un inhibiteur de l’ECA et d’un
BRA n’est précisément pas recommandée.
Rapport albumine-créatinine (RAC) normal
< 2,0 mg/mmol chez les hommes et < 2,8 mg/mmol chez
les femmes
L’association d’un inhibiteur de l’ECA et d’un BRA n’est
précisément pas recommandée.
MALADIE CARDIOVASCULAIRE OU VASCULAIRE CÉRÉBRALE
CIBLE < 140/90 mm Hg
Coronaropathie
Inhibiteurs de l’ECA ou BRA (sauf
Inhibiteurs des canaux calciques à
La nifédipine à action brève est déconseillée.
chez patients à faible risque);
action prolongée. Chez les patients à
L’association d’un inhibiteur de l’ECA et d’un BRA n’est
bêta-bloquants chez patients avec
risque élevée lorsqu’un traitement
précisément pas recommandée.
angine stable
d’association est nécessaire, un
inhibiteur de l’ECA/BCC
dihydropyridinique seront préférés.
Antécédents d’infarctus du
myocarde
Bêta-bloquants et inhibiteurs de
l’ECA ou BRA
Inhibiteurs des canaux calciques à
action prolongée
L’association d’un inhibiteur de l’ECA et d’un BRA n’est
précisément pas recommandée.
Insuffisance cardiaque
Inhibiteurs de l’ECA (BRA en cas
d’intolérance aux inhibiteurs de
l’ECA) et bêta-bloquants.
Spironolactone chez les patients
présentant des symptômes
d’insuffisance
cardiaque de classe III ou IV de la
NYHA.
Association d’un BRA et d’un
inhibiteur de l’ECA. Association
d’hydralazine/dinitrate d’isosorbide
Diurétique thiazidique ou diurétique de
l’anse, comme traitement d’appoint
Adapter les doses d’inhibiteurs de l’ECA et de BRA
d’après celles utilisées dans les études cliniques. Les
bloquants des canaux calciques non dihydropyridiniques
sont déconseillés (diltiazem, vérapamil). Si l’on
administre un inhibiteur de l’ECA en association
avec un BRA, il faut suivre de près la kaliémie et la
fonction rénale.
Hypertrophie ventriculaire
gauche
Aucune influence sur les
recommandations concernant le
traitement initial
Association d’autres agents
L’hydralazine et le minoxidil peuvent accroître
l’hypertrophie ventriculaire gauche.
Antécédents d’AVC ou
d’AIT
Association d’inhibiteur de l’ECA
et de diurétique
Association d’autres agents
Cette recommandation ne s’applique pas en cas d’AVC
aigu. L’abaissement de la PA réduit les complications
vasculaires cérébrales récurrentes chez les patients ayant
des antécédents de maladie vasculaire cérébrale stable.
12
NÉPHROPATHIE CHRONIQUE NON DIABÉTIQUE
Néphropathie chronique non Inhibiteurs de l’ECA (BRA en cas
diabétique avec protéinurie† d’intolérance aux inhibiteurs de
l’ECA); diurétiques en traitement
d’appoint
Maladie rénovasculaire
AUTRES AFFECTIONS
Maladie artérielle
périphérique
Dyslipidémie
Aucune influence sur les
recommandations concernant le
traitement initial
Aucune influence sur les
recommandations concernant le
traitement initial
Aucune influence sur les
recommandations concernant le
traitement initial
L’association d’un inhibiteur de l’ECA et d’un BRA n’est
précisément pas recommandée.
CIBLE < 130/80 mm Hg
Association d’autres agents
Les inhibiteurs de l’ECA et les BRA sont déconseillés en
cas de sténose bilatérale des artères rénales ou de sténose
unilatérale dans le cas d’un rein solitaire. Suivre de près
les taux de créatinine et de potassium sérique chez les
patients sous inhibiteur de l’ECA ou sous BRA.
L’association d’un inhibiteur de l’ECA et d’un BRA n’est
précisément pas recommandée en cas de néphropathie
chronique sans protéinurie.
Association d’autres agents
CIBLE < 140/90 mm Hg
Association d’autres agents
Les inhibiteurs de l’ECA et les BRA sont déconseillés en
cas de sténose bilatérale des artères rénales ou de sténose
unilatérale dans le cas d’un rein solitaire.
Les bêta-bloquants sont déconseillés en cas de maladie
grave.
Association d’autres agents
En ce qui concerne la recommandation relative à
Prescrire des statines aux patients
l’AAS, il faut faire preuve de prudence si la pression
présentant au moins 3 facteurs de
artérielle n’est pas maîtrisée.
risque cardiovasculaire ou souffrant
d’athérosclérose. Prescrire de
faibles doses d’AAS aux patients
dont la pression artérielle est
maîtrisée
*L’albuminurie est définie comme un rapport albumine - créatinine (RAC) persistant >2.0 mg/mmol chez l’homme et >2.8 mg/mmol chez la femme. †La protéinurie est
définie comme un taux de protéine urinaire >500 mg/24h ou un RAC >30 mg/mmol. NYHA New York Heart Association;
Protection vasculaire
globale
13
Tableau 4 : Comment mesurer sa pression artérielle à domicile : Instructions au patient
Achat du matériel

Achetez un appareil approuvé, affichant le logo

Assurez-vous que le brassard convient à votre taille; demandez de l’aide au besoin.
Pour la mesure de la pression artérielle
 Suivez les instructions fournies avec l’appareil.
 Mesurez la pression artérielle et notez les valeurs observées seulement si vous avez le
temps de le faire convenablement.
 Ne mesurez pas votre pression artérielle si vous vous sentez non confortable, anxieux,
stressé, si vous avez froid ou si vous ressentez de la douleur.
 Attendez au moins deux heures après une activité physique intense (p. ex., une longue
course à pied) et au moins une demi-heure après une activité physique légère (p. ex., une
courte promenade à pied) ou après avoir bu du café ou fumé.
 Avant de mesurer votre pression, videz votre vessie ou vos intestins si vous en ressentez
le besoin.
 Installez-vous confortablement dans un lieu tranquille et reposez-vous pendant 5 minutes,
sans faire d’autre activité (comme regarder la télévision ou parler), avant de mesurer votre
pression artérielle.
 Placez le brassard directement sur le bras ou par-dessus une manche mince.
 Installez-vous sur une chaise munie d’un dossier, à côté d’une table pour vous appuyer le
bras. Si nécessaire, glissez un oreiller ou une serviette sous votre bras, pour qu’il se
trouve au même niveau que votre cœur (voir la figure). Ne vous croisez pas les jambes.
 Mesurez votre pression artérielle le matin, avant de prendre vos médicaments et votre
petit-déjeuner et le soir, avant d’aller vous coucher ou de prendre un bain ou vos
médicaments.
 Prenez au moins deux mesures et notez les valeurs observées ainsi que la date et
l’heure.
14
15
1)
16
Tableau 5 : Valeurs cibles du sodium alimentaire*
Groupe d’âge
Apport suffisant
Apport maximal tolérable
19 à 31 ans
1 500
2 300
31 à 50 ans
1 500
2 300
51 à 70 ans
1 300
2 300
71 ans et plus
1 200
2 300
Pour prévenir et maîtriser l’hypertension, il faut conseiller aux adultes de viser l’apport
suffisant et d’éviter de dépasser l’apport maximal tolérable.
17
Tableau 6 : Conseils aux patients pour réduire l’apport en sodium de source
alimentaire
À FAIRE
 Acheter et consommer plus d’aliments frais, surtout des fruits et des légumes.
 Choisir les aliments préparés dont l’étiquette précise que la teneur en sodium est faible,
ou des aliments de marques dont le pourcentage de sodium indiqué sur l’étiquette est le
plus faible.
 Passer les aliments en conserve ou autres aliments salés sous l’eau avant de les
consommer ou de les faire cuire.
 Utiliser des épices sans sel pour rehausser le goût des aliments, si désiré.
 Consommer des portions plus petites au restaurant et dans les établissements de
restauration rapide et demander de diminuer la quantité de sel ajoutée.
 Ajouter moins de sauce aux aliments consommés.
 Consommer des aliments qui contiennent moins de 200 mg de sodium (ou moins de
10 % de la valeur quotidienne) par portion.
À NE PAS FAIRE
 Acheter ou consommer des aliments très salés (marinades, craquelins salés ou
croustilles, aliments transformés, etc.).
 Saler les aliments lors de la cuisson ou à la table.
 Consommer des aliments qui contiennent plus de 400 mg de sodium (ou plus de 20 % de
la valeur quotidienne) par portion.
Reproduit avec l’autorisation d’Hypertension Canada et du Programme éducatif canadien sur
l’hypertension
18
Tableau 7 : Valeurs cibles de la pression artérielle
Endroit
Domicile :
Mesure de la pression artérielle à
domicile et surveillance ambulatoire
de la pression artérielle (SAPA) diurne *
Cible (PAS/PAD mm Hg)
< 135/85
Cabinet :
Hypertension diastolique  systolique
< 140/90
Hypertension systolique isolée
< 140
Diabète
< 130/80
Néphropathie chronique
< 130/80
___________________________________________________________
PAD : pression artérielle diastolique; PAS : pression artérielle systolique
*Les valeurs cibles obtenues par la mesure de la pression artérielle à domicile ou par la
SAPA n'ont pas encore été établies chez les patients atteints du diabète ou d'une
néphropathie chronique.
Reproduit avec l’autorisation d’Hypertension Canada et du Programme éducatif canadien sur
l’hypertension.
19
Tableau 8: Modifications des habitudes de vie susceptibles de diminuer le risque
d’hypertension, d’abaisser la pression artérielle et de réduire le risque de
complications cardiovasculaires liées à la pression artérielle chez les patients
hypertendus.
1.
Régime alimentaire sain : riche en fruits et légumes frais, en produits laitiers à faible
teneur en gras, en fibres alimentaires solubles, en céréales à grains entiers et en
protéines d’origine végétale, et pauvre en gras saturés, en cholestérol et en sel,
conformément aux recommandations contenues dans le Guide canadien de la saine
alimentation et de l’activité physique.
2.
Pratique régulière d’une activité physique : total de 30 à 60 minutes d’activités
physiques dynamiques d’intensité moyenne, de 4 à 7 fois par semaine, en plus des
activités quotidiennes.
3.
Consommation modérée d’alcool (pas plus de 2 verres par jour; hommes : moins de
14 verres par semaine; femmes : moins de 9 verres par semaine).
4.
Atteinte et maintien d'un poids idéal (IMC : 18,5 à 24,9 kg/m2).
5.
Tour de taille
Origine : caucasienne
< 94 cm chez les hommes
< 80 cm chez les femmes
Origine : asiatique (du
< 90 cm chez les hommes
Sud), japonaise, chinoise < 80 cm chez les femmes
6.
Réduction de la consommation de sodium à 1 500 mg/jour chez les adultes de 50 ans
et moins, à 1 300 mg/jour chez les adultes de 51 à 70 ans et à 1 200 mg par jour chez
les adultes de plus de 70 ans*.
7.
Environnement sans fumée.
Reproduit avec l’autorisation d’Hypertension Canada et du Programme éducatif canadien sur
l’hypertension.
*Le gouvernement canadien recommande des apports plus faibles chez les enfants.
20
Tableau 9 : Recommandations pour améliorer l’adhésion thérapeutique*
1) Aidez votre patient à observer son traitement
i)
Prescrivez les médicaments en tenant compte des habitudes quotidiennes
des patients.
ii)
Simplifiez les schémas posologiques en prescrivant des médicaments à dose
quotidienne unique.
iii)
Remplacez 2 agents antihypertenseurs par un comprimé combiné en
proportion fixe (lorsqu’il en existe un qui convient) à condition qu’il s’agisse de
la même association de médicaments que le patient prend déjà.
iv)
Utilisez des emballages à prise unitaire (de plusieurs médicaments à prendre
ensemble).
v)
Déterminez quels sont les facteurs qui nuisent à l’adhésion au traitement.
2) Aidez votre patient à participer plus activement à son traitement
vi)
Responsabilisez le patient et encouragez-le à faire preuve d'une plus grande
autonomie quant à la surveillance de la pression artérielle et au rajustement
de sa pharmacothérapie.
vii)
Informez les patients et leur famille sur l'hypertension et ses traitements.
3) Améliorez votre surveillance en cabinet et à l’extérieur du cabinet
viii)
Évaluez l’adhésion aux traitements pharmacologiques et nonpharmacologiques à chaque consultation.
ix)
Encouragez le patient à observer son traitement en communiquant avec lui
soit par téléphone ou par courrier, surtout au cours des trois premiers mois
du traitement.
x)
Travaillez de concert avec les dispensateurs de soins de l’établissement afin
d’améliorer le respect du traitement pharmacologique et l’adoption des
nouvelles habitudes de vie.
xi)
Utilisez des outils électroniques qui facilitent l’adhésion au traitement.
xii)
Reproduit avec l’autorisation d’Hypertension Canada et du Programme éducatif canadien sur
l’hypertension.
21
Tableau 10 : Le Programme éducatif canadien sur l’hypertension
Comité
directeur
Pression artérielle Canada
Conseil canadien des infirmières et infirmiers en soins cardiovasculaires
Société canadienne d’hypertension artérielle
Association des pharmaciens du Canada
Collège des médecins de famille du Canada
Fondation des maladies du cœur du Québec
Agence de santé publique du Canada
Bénévoles
Plus de 100 bénévoles des milieux clinique, universitaire et gouvernemental
Données
Groupe de travail sur les recommandations formé de plus de 50 bénévoles
probantes
des milieux clinique et universitaire
Secondé par un groupe d’experts en médecine fondée sur des données
probantes, ne présentant pas de risque de conflit d’intérêts sur le plan
commercial
Groupe de travail sur la mise en œuvre formé de plus de 25 bénévoles issus
Application
du milieu des soins infirmiers, du secteur pharmaceutique, des domaines de
des
connaissances la médecine familiale et de l’éducation en santé, ayant pour mission
d’appliquer les recommandations en fonction des besoins précis des
diverses disciplines et de faciliter l’adoption d’une démarche
interdisciplinaire
Évaluation des Groupe de travail chargé d’étudier les résultats et formé de plus de
résultats
40 bénévoles des milieux universitaire et gouvernemental ayant pour
mission d’évaluer les effets du programme de manière continue.
Soutien
Susan Carter de Debut Medical
administratif
Collaboration étroite avec Pression artérielle Canada en vue de produire des
Démarche
ressources destinées à améliorer l’application des connaissances et à
axée sur les
favoriser l’acquisition d’un sentiment de compétence chez les patients
patients
22
Bibliographie
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