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Cours de Suture

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Cours de Suture
André Mennet, Septembre 2008
Plan du Cours
1.Introduction
2.Peau
3.Cicatrisation
4.Aiguilles et Fils
5.Sutures
o
o
« Simples »
« Surjets »
6.Conclusion
1. Introduction
Scarification
Petite histoire...
1650 BC – 2000 AD
Les moyens de fermeture de plaie ne datent pas
de hier… Les « anciens » utilisaient déjà des
moyen de fermeture ingénieux…
Fourmis
Au Xème siècle AC, la fourmis était placée sur la plaie
jusqu’à qu’elle saisisse les bord de la plaie. Elle était
alors décapitée laissant ainsi la plaie fermée.
Epines
L’épine, utilisée par des tribus africaines comme moyen
de fermeture de plaie, est passée de part et d’autre des
berges de la plaie.
Une fibre végétale est alors cerclée en forme de huit.
2. La Peau
Fonctions
• Protection contre
trauma:
• Mécaniques
• Thermiques
• Chimiques
• Barrière contre pertes :
• Hydriques
• Caloriques
• Protéiques
• Barrière contre
l’invasion bactérienne
Fonctions
• Régulation thermique
• Absorption transcutanée
• Sensibilité
• Esthétique
Structure
Epiderme
Derme
Hypoderme
Epiderme
Les 5 couches:
• Stratum Corneum
• Stratum Lucidum
• Stratum Granulosum
• Stratum Spinosum
• Stratum Basale
D’autres cellules et structures sont présentes au
sein de l’épiderme:
•
•
•
•
– des mélanocytes
– des cellules de Langerhans
– des cellules de Merkel
– des annexes : les glandes sébacées et
sudoripares ainsi que les follicules pileux.
Derme
• Fonction nutritive pour l’épiderme
• Annexes cutanées: glandes sébacées, follicules pileux
• Couches:
o
Derme papillaire:




o
Fortement adhérent à l’épiderme
Vx. Capillaires et lymphatiques
Terminaisons nerveuses
Fibroblastes, mastocytes, lymphocytes, PMN etc.
Derme réticulaire:
 Moins cellulaire
 Réseau fibre collagène et élastine (lignes de force)
Lignes de force
Les incisions chirurgicales
doivent
être parallèles à ces
lignes de tension
Hypoderme
Couche de transition entre le derme et les tissus sousjacents,
• Contient des lobules graisseux entre lesquels passent
des septums fibreux rattachant le derme réticulaire aux
fascias sous-jacents.
La graisse sous-cutanée est, selon la topographie et la
profondeur, soit
• graisse de structure, non mobilisable et qui a un double
rôle de protection mécanique et thermique, soit
• graisse de dépôt, qui est mobilisable et qui sert de
stockage des triglycérides
3. La Cicatrisation
« La cicatrisation est l’aventure d’une
plaie, d’une nécrose, d’une brûlure,
aboutissant à la cicatrice » (Vilain).
Cicatrisation des plaies
• But de tout traitement des plaies:
permettre à la cicatrice d’avoir une bonne résistance
tout en gênant le moins possible l’aspect fonctionnel et
esthétique.
• On distingue:
o Cicatrisation de première intention
o Cicatrisation de deuxième intention
Cicatrisation
primaire
En cas de plaie propre, avec des berges non contuses,
en terrain bien vascularisé
Cicatrisation de première intention
Phases de Cicatrisation
•
•
•
•
•
Réponse vasculaire
Hémostase
Inflammation
Prolifération tissulaire
Remodelage tissulaire
« Processus continu »
Réponse vasculaire
• Vasoconstriction des Vx. lésés (qq minutes)
 Thromboxane A2 (plaquettes)
• Vasodilatation: élévation thermique
 Mastocytes: histamine et sérotonine
• Vasoperméabilité: oedème
 Migration des cellules
 Composants plasmatiques
De temps 0 à J7
Hémostase
•
•
•
•
•
Contact collagène-plaquettes
Activation du processus de coagulation
Fibrine et plaquettes: clou plaquettaire
Clou plaquettaire et GR: caillot
Séche: croûte protectrice
De temps 0 à 24 heures
Inflammation
•
•
•
•
Vasodilatation: rougeur et chaleur
Vasoperméabilité: Œdème
Pression tissulaire accrue: douleur
Réaction immunitaire non spécifique:
 Complément, PMN, macrophages
• Réaction immunitaire spécifique:
 Lympho. T, B, et Anticorps
4-5 semaines
Prolifération tissulaire
•
•
•
•
Néovascularisation: facteurs angiogéniques
Néoformation de tissu conjonctif: collagène
Granulation: condition pour épithélialisation
Fibrinolyse: fibrine provisoire détruite par
plasmine
• Contraction: myofibroblastes, 0,6 mm/j
• Epithélialisation: depuis berges et ilots
• Dès qques heures à mois et années
Remodelage
• Modification du collagène: III à I
• Crosslinking
• Force de rupture: 80% de l’initial à 1 an
Des années
Chronologie de Cicatrisation
Solidité de la Cicatrisation
1 semaine
2 semaines
3 semaines
3mois
1 ans
5-10 %
20 %
40 %
70-80%
80 %
Chiffres indicatifs et dans les meilleurs cas
% de la valeur de départ, pré trauma
Force mécanique
Ablation des fils
Ablation des fils cutanés
•
•
•
•
Visage: 5 jours
Tronc: 10 jours
Extrémités: 14 jours
« Bypass »: 21 jours
Cicatrisation Secondaire
En cas de plaie souillée, avec des bords contus,
en terrain mal vascularisé
Cicatrisation secondaire
Indications:
•
•
•
•
•
•
Plaies souillées
CE non-éliminés: bitume
Plaies dilacérées: si parage impossible
Plaie avec perte de substance
Plaie avec troubles trophiques: ulcères
Plaie dont la suture ferait trouble fonctionnel:
lésions pulpaires des doigts
Cicatrisation de
seconde intention
Phases:
•
•
•
•
Détersion
Bourgeonnement
Contraction
Epithélialisation
Facteurs influençant
la cicatrisation
Facteurs Généraux
Facteurs Locaux
Facteurs Généraux
•
•
•
•
•
Défauts héréditaires
Déficits nutritionnels
Age
Diabète
Médicaments
o
o
o
o
o
Corticoïdes
AINS
Immunosuppresseurs
Cytostatiques
Anti Vit.-K
Facteurs Locaux
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Type de trauma
Localisation
Environnement de la plaie
Hydratation de la plaie
Infection
Corps étrangers
Vascularisation
Tabagisme
Insuffisance veineuse
Irradiation
Traumas répétés
Cancer
Cicatrisation
Pathologique
Hypertrophique
Chéloïde
Hypertrophie
Chéloïde
Tumeur dermique fibreuse
bénigne
Cicatrisation pathologique
hypertrophique:
• Production excessive de
collagène
• Au-delà des limites initiales
• Evolution: jamais vers la
guérison
• Tendance marquée à la
récidive
Evolution
Hypertrophiques/Chéloidiennes
Traitement chéloïdes
•
•
•
•
•
•
Prévention
Médicaux: corticoïdes, anti-H, interféron….
Chirurgicaux: exérèse, suture-greffe
Radiothérapie: complément à l’excision
Pressothérapie: >25mmHg, >6 mois
Autres: laser, cryothérapie, physiottt.
4. Aiguilles et Fils
Classification et description du matériel
de suture
• Son comportement
o
o
Résorbable
Non résorbable
• Sa structure
o
Monofilament
 Glisse sans traumatiser
 Peu de souplesse (mémoire), nœuds
moins solides
 Peu de réaction inflammatoire
o
Tressé
 Tendance à traumatiser avec effet de
« scie »
 Très souple, nœuds très solides
 Réaction inflammatoire
Différents fils
• On distingue donc:
o
Monofilament non résorbables p.ex Prolene®
o
Tressés non résorbables p.ex Mersilene®, Ethibond®
o
Monofilament résorbables p.ex PDS®, Monocryl®,
Maxon® (env 180j)
o
Tressés résorbables p.ex. Vicryl ®
Taille du fil
Fin
grossier
Types d’aiguilles serties
• Aiguille ronde (non traumatique)
• Aiguille triangulaire (tranchante)
Types d’aiguilles
Taper-Point
Reverse
cutting
Convention
al Cutting
Tapercutting
•
•
Suited to soft tissue
Dilates rather than cuts
•
•
•
Very sharp
Ideal for skin
Cuts rather than dilates
•
•
•
Very sharp
Cuts rather than dilates
Creates weakness allowing suture
tearout
•
•
Ideal in tough or calcified tissues
Mainly used in Cardiac & Vascular
procedures.
Types d’aiguilles
Blunt
Premium point
spatula
•
•
•
Also known as “Protect Point”
Mainly used to prevent needle stick
injuries i.e. for abdominal wall
closure.
Ophthalmic Surgery
•
Ophthalmic Surgery
•
•
•
NEW: ½ The Penetration force
½ The Penetration force
Superior Cosmetic Effect
Spatula
DermaX*
Courbures d’aiguilles
Quelle aiguille choisir?
The appropriate needle choice for any
situation is…………….
……………The needle that will cause least
possible trauma to the tissue being sutured
5. Les Sutures
Ou comment faire des nœuds
sans s’emmêler…
Techniques principales
• Suture à « points séparés »
o
o
o
Est plus sûre
Grande quantité de matériel étranger
Est plus longue à pratiquer
• Suture « en surjet »
o
o
o
L’intégrité de la suture dépend d’un seul nœud
Déposent moins de corps étranger
Moins ischémiante car pression égale sur tout le
long de la plaie
Le Nœud
Le Nœud
Suture à « points séparés »
Points séparés « Donati »
Points séparés « Allgöwer »
Suture en « surjet »
Surjet Intradermique
Quelques règles de base…
• Manier les tissus soigneusement avec des instruments
délicats
• Ne pas étrangler les tissus, ni les rendre ischémiques
avec les sutures
• Coapter les bords de la plaie sans les serrer puisqu’il y
a toujours gonflement post-opératoire
• Eviter les espaces morts
6. Conclusion
Références
• Encyclopédie Médico-Chirurgicale
 Elsevier, Paris
 Dr O. Gerbault
 45-010
• Livrets de Suture et Cicatrisation
o
Parfois disponible c/o Ethicon
• Essentials for students
o
o
Plastic and Reconstructive Surgery
www.plasticsurgery.org
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