Module 3 : Le Dernier jour d’un condamné, étude de l’incipit Objectifs de la leçon : Etudier les spécificités du genre : Roman à thèse, journal intime, monologue intérieur. / Reconnaître le registre pathétique 1) L’énonciation : -L’émetteur : Un condamné à mort, l’indice personnel employé est le pronom (je) qui renvoie, non à l’auteur (V. Hugo), mais au narrateur (Le condamné à mort). -Le récepteur : lui-même. En effet, le condamné est dans un cachot, il n’y a personne avec qui il pourrait parler sinon avec soi- même. Il s’agit, donc, d’un monologue intérieur – Lieu : Dans une prison (Bicêtre) – Temps : Après cinq semaines d’incarcération (Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée) – Sujet principal : L’idée de sa condamnation à mort – But : témoigner de la souffrance occasionnée par cette sentence (toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids). 2) Temps verbaux : Les temps verbaux employés varient entre : -Le présent de l’énonciation : Maintenant je suis captif. / – L’imparfait : j’étais un homme comme un autre homme 3- Deux moments opposés : Moment passé Moment présent Joie de vivre :-Jeunesse et richesse d’esprit : -Souffrance du corps et de l’esprit : Mon corps Mon esprit, jeune et riche– Idées agréables et aux fers dans un cachot, mon esprit est en variées et fantaisistes : Chaque jour, chaque prison dans une idée. – Le narrateur est heure et chaque minute avait son idée accablé par l’idée de la mort : toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids. – Réalité -Aventures amoureuses : et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit aussi terrifiante qu’un cauchemar : « je viens de m’éveiller… Condamné à mort » Captivité : Maintenant je suis captif Liberté : Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre 4-Une idée obsédante et change constamment de forme Le narrateur présente l’idée de la mort sous plusieurs aspects : – Pensée froide et pesante : toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids – Cellule de l’esprit : Mon esprit est en prison dans une idée – Créature horrible, infernale, implacable : Une horrible, une sanglante, une implacable idée 5-Les champs lexicaux : -La mort : sanglante, condamné à mort, glacé, couteau, fatale, infernale -La peur et l’angoisse : horrible, spectre, hideuses, sursaut sombre, fuir – La souffrance : seul, glacé, courbé, je suis captif, de plomb, misérable, me secouant, m’obsède, sommeil convulsif, yeux lourds – prison : cachot, captif, cellule, dalle mouillée et suante, soldat de garde, giberne, grille. 6- Le registre : Pathétique= l’auteur cherche à émouvoir le lecteur, à susciter sa pitié voire ses larmes, il s’agit d’émouvoir le destinataire pour le convaincre. 7- Les figures de style : a)- La personnification : Sous les larges bras des marronniers / et me secouant de ses deux mains de glace. b)- La gradation : Chaque jour, chaque heure, chaque minute. c)- Comparaison : cette pensée infernale comme un spectre de plomb. d)- Anaphore : toujours seul …, toujours glacé…toujours courbé. e- métaphore : me secouant de ses deux mains de glace.